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Réalisme/Historique
Myo : La mouche [concours]
 Publié le 13/07/21  -  10 commentaires  -  9392 caractères  -  86 lectures    Autres textes du même auteur

« Le rire sucre les larmes. »
Robert Sabatier


La mouche [concours]


Ce texte est une participation au concours n°30 : Rire à profusion !

(informations sur ce concours).



L’homme est mort, d’un coup, foudroyé par une crise cardiaque. J’ai entendu dire qu’il était tombé comme une masse au milieu de son champ de pommes de terre. Cela fait grand bruit dans le village. Les adultes en parlent entre eux d’une voix basse et monocorde avec, chez certains, un fond de trémolo sincère et chez d’autres, une sorte de soulagement, heureux de ne pas être, cette fois encore, la cible du malheur.

Père de cinq enfants, il exploitait la grosse ferme des Froids-Vents quelque part à plusieurs kilomètres du patelin, tout près de la forêt. Je crois que ma mère m’y a emmené un jour où elle voulait acheter du beurre et un poulet. Mais l’image de la grande bâtisse reste floue et ce lieu-dit garde pour moi tout son mystère. Je sais l’homme grand et de belle allure mais je suis incapable de me souvenir avec précision de son visage. L’aîné de ses enfants, proche de mon âge, partage avec moi les joies du catéchisme. C’est un garçon taiseux avec qui je n’ai pas beaucoup d’affinités. Quant aux autres, ne fréquentant pas le même établissement scolaire, ils me sont inconnus.


Dans nos campagnes, la mort n’est jamais bien loin, elle se dévoile au grand jour, et chaque trépassé a son heure de gloire. Sitôt l’annonce d’un décès parvenue, mon grand-père monte les trois volées d’escaliers puis l’échelle de bois maculée de fientes de pigeons, choucas des tours, chouettes ou autres habitants des lieux, pour brider les battants des grosses cloches de l’église et le glas retentit sur toute la vallée. Il remplace alors, de son battement lourd et lancinant, l’angélus et l’appel aux offices.


Mon grand-père, en tant que chantre attitré et membre de la Fabrique d’Église, est aussi sonneur de cloches et responsable de remonter régulièrement le mécanisme de la grosse horloge de l’édifice religieux. Une tâche à laquelle il s’applique avec sérieux, tel un maître du temps dont dépendrait la vie et l’organisation de tout le village, ce qui n’est pas loin de la vérité. À l’occasion, je l’accompagne et prends plaisir à tourner la grosse manivelle au son du cliquetis de la roue dentée. Surveillé du coin de l’œil, il me faut être attentif à ne pas forcer le mécanisme.


– Attention, pas plus de huit tours, petit ! me répète-t-il.


Consciencieusement, je compte alors à haute voix.


Chaque jour à six heures quarante-cinq et peu avant les douze coups de midi, il grimpe le petit escalier en colimaçon qui monte au jubé. Au fond de celui-ci se trouvent les deux solides cordes de chanvre reliées à l’axe de balancement des lourdes masses campaniformes. Si l’invitation à la messe s’effectue à toute volée, une main sur chaque corde en tirant sans ménagement sur l’une et l’autre au rythme de l’amplitude de l’instrument, l’art de l’angélus est beaucoup plus subtil. Il faut doser avec justesse son effort et s’y prendre de la bonne manière. Depuis des siècles, cette sonnerie rythme le travail des paysans et les appelle à un temps de prière en leur autorisant, par la même occasion, un peu de repos.


Lorsque nous avons été en âge d’y parvenir, afin de se libérer de temps en temps de cette charge, comme il l’avait fait avec ses enfants, il nous a appris, à ma sœur et moi, ce maniement.

Pour ce faire, seule la plus petite des cloches est utilisée. Le battant ne devant toucher qu’un côté du tambour de métal pour n’émettre qu’un tintement répété trois fois, le geste se doit d’être précis. Après un court instant nous reprenons l’opération, et ce, trois fois de suite. Pour atteindre ce résultat, la corde est tirée de façon oblique avec une force calculée. Ensuite nous pouvons reprendre la position centrale, y mettre plus de fougue et laisser le son envahir le clocher et les alentours. Ce moment est le plus amusant. Les deux mains agrippées à la corde, j’aime me laisser monter au plus haut sous la force du rappel, comme un yo-yo sous le doigt d’un géant. Même si, j’avoue avoir eu quelquefois la crainte d’aller me fracasser au plafond.

Les premières tentatives furent bien délicates et la tradition mise à mal, mais pépère s’est montré compréhensif et très vite j’ai eu la main plus sûre. Pourtant, il ne m’a jamais été permis de sonner le glas, les adultes se chargeant de cette délicate mission.


****


Endimanchés de la tête aux pieds et correctement peignés, nous montons ma sœur et moi à l’arrière de la Ford Taunus grise de mon père qu’il a pris soin de nettoyer aussi. Ici, on ne plaisante pas avec le respect dû à ceux qui s’en vont. Voilà deux jours que la faucheuse est passée et comme il se doit, une veillée de prière est prévue à dix-sept heures au domicile du mort où sa veuve et ses enfants l’entourent et le retiennent encore un peu. Lorsque nous arrivons à hauteur de la grosse ferme, plusieurs véhicules sont déjà garés dans la cour.


– Il y aura du monde, fit remarquer ma mère.

– C’est sûr, dit mon père, un homme si jeune encore, quelle tristesse.


Sans compter que toute absence risque d’être vivement commentée par les commères du quartier.


Silencieusement, nous montons les quelques marches du perron. La porte de la bâtisse est ouverte et donne sur un petit hall garni de grandes tentures mauves le séparant du reste de la maison. La pièce qui le jouxte est tapissée elle aussi de ces grandes tentures bordées de liserés d’or et de longues franges noires si bien que je ne peux même pas déterminer son usage habituel. Au centre, posé sur le catafalque, le cercueil trône encore ouvert. L’homme qui l’occupe est blafard et raide dans son costume gris foncé, sa chemise blanche et sa cravate noire nouée avec adresse. J’ai déjà vu des morts. Par ici, on ne cache pas ces choses aux enfants, mais celui-ci m’impressionne. En place d’un visage émacié, aux rides prononcées, aux cheveux clairsemés et grisonnants qui ne laissent à la mort aucun doute, celui que j’observe est lisse et encore jeune. Engoncé dans des plis de soie immaculée, ses cheveux foncés et coupés court tranchent étonnamment avec les tissus qui l’entourent.


À l’entrée de la pièce, la veuve tout de noir vêtue renifle dans un grand mouchoir blanc. Après avoir béni le corps avec un petit goupillon trempé dans l’eau bénite, mes parents s’en approchent et lui soufflent quelques mots de condoléances d’un air contrit. Elle acquiesce en versant une larme. Mon cœur se serre en voyant son fils, les yeux rougis, à côté de sa mère. Je ne sais trop quoi lui dire et me contente d’un « c’est pas juste » avant de m’avancer avec ma sœur à la tête du cercueil où sont déjà réunis quelques enfants du voisinage.

L’abbé Gillet, le gros curé de la paroisse est déjà là. Il a chaud dans son épaisse soutane et de grosses gouttes suintent sur son front. Je ne suis pas à mon aise, sa sévérité m’intimide et je sais qu’il sera attentif au moindre de nos mouvements.

La pièce est bien remplie lorsqu’il commence les prières pour le mort. Avec ferveur, l’assemblée répond aux Pater, Ave et autres litanies d’une seule voix.


Je me prépare déjà à patienter docilement jusqu’à la fin de la cérémonie lorsque, soudain, entre deux suppliques, un vrombissement familier attire mon oreille. J’ai tôt fait de repérer la renégate responsable de ce fait. Une mouche vole autour du pauvre immobile, elle tourne, se pose sur sa main, repart. Puis revient bourdonner à son oreille comme-ci elle s’étonnait de tant de passivité. Je l’observe du coin de l’œil, amusé de cette diversion. L’insecte, nullement indisposé par tant d’intérêt, se pose alors sur le front blanc, elle entreprend de faire quelques pas sur l’arête du nez avant de s’immobiliser le temps d’épousseter ses pattes en les frottant l’une sur l’autre. Ma sœur, qui n’a rien loupé de la manœuvre, me glisse à l’oreille :


– Elle va finir par le réveiller !


Il ne m’en faut pas plus pour sentir un rire nerveux me rattraper en même temps que la mouche continue ses pérégrinations.

Tant bien que mal, je tente de faire bonne figure en camouflant ma gloussade sous un faux sanglot qui m’octroie quelques regards émus.


Mais le danger de perdre toute bienséance semble imminent. Je tente par tous les moyens de trouver à mes pensées quelque échappatoire. Pour notre histoire, la flamme du grand candélabre fait parfaitement l’affaire. Je fixe sa danse incessante et sa volute de fumée grise avec concentration, puis je me tourne vers l’abbé dont la mine renfrognée me coupe toute envie de me faire remarquer.

C’est sans compter sur la mouche dont le vrombissement reprend de plus belle entre les prières psalmodiées à l’envi. Soudain, elle se tait. Elle est posée sur le coin de la bouche sans couleur.

Ses deux gros yeux noirs et globuleux semblent m’observer et, tel un cruel matador dont je serais le bovidé du sacrifice, elle assène son coup de grâce. La curieuse et innocente, loin de se douter des conséquences de son acte, s’introduit courageusement dans l’orifice noir et béant du nez du mort.


Plus rien n’y fait, la vanne se rompt et je n’ai plus d’issue… Sous le regard outré du gros curé et de mes parents, je quitte la pièce au plus vite. De grosses larmes coulent sur mes joues.

Je pleure de rire pour la première fois.


 
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   ANIMAL   
25/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ah, le fou-rire intempestif qui prend au plus mauvais moment, qui n'a pas connu cela !

Le thème est parfaitement illustré dans cette histoire puisque l'on commence notre lecture par un décès et sa veillée funèbre et qu'on l'achève sur l'effort héroïque du narrateur pour camoufler son envie de rire. La mouche m'a fait largement sourire, je l'avoue. Et j'ai appris des choses sur les cloches, parmi les us et coutumes de nos campagnes.

Un bon moment de lecture.

   Cristale   
28/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Une veillée au mort comme cela se pratiquait depuis toujours autrefois et dans les villages il y a encore peu de temps d'après les dires de ma grand-mère.
Tout cela avec beaucoup de précision, de détails comme sur une carte postale sépia.
Et oui, la mouche aura eu raison du sérieux d'un enfant. C'est immonde...je parle de la mouche dans le nez du mort bien évidemment.
Quand même, c'est bien écrit.

Cristale
qui ne pleure pas de rire.

   dream   
13/7/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Une histoire comme je les aime, malgré le tragique de la situation. Et très bien écrite de surcroît, ce qui ne gâte rien. Bien sûr, il n’aurait point fallu que le « mort » fût un enfant… Ca je ne l’aurais pas supporté…

Personnellement j'ai déjà assisté à ce genre de fou-rire : lors du décès du père d'une camarade de collège... et toute la classe s'était retrouvée dans la chambre mortuaire. Et la fille en question a été tout à coup prise d'un fou-rire dément. Extrêmement choqué, je n'ai rien trouvé de mieux que de tomber dans les pommes... Vous voyez d'ici le tableau...

Un grand Bravo, donc, pour votre prestation ! Bonne chance pour le concours !
dream

   hersen   
13/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime assez bien cette ambiance reconstituée, cette petite leçon de cloche, lors de la mort d'un de la commune.
C'est très bien raconté, mais on va un peu trop droit vers la chute qui, du coup, perd de son sel.
J'aurais peut-être vu une façon de raconter qui mette plus en valeur le rire, pour mieux coller au thème.
Merci de la lecture !

   jfmoods   
17/7/2021
L'éternel problème de la participiale (ici, de cause). Si le sujet n'apparaît pas de manière claire dans la principale, alors le lecteur perd le fil... et s'agace un peu... Ici, le sujet réel se cache derrière le sujet apparent.

"Surveillé du coin de l’œil, il me faut être attentif à ne pas forcer le mécanisme." -> Surveillé du coin de l’œil, je dois être attentif à ne pas forcer le mécanisme.

Le complément du nom est la source de constructions parfois poussives, peu agréables à lire et, le cas échéant, peu claires. Mieux vaut privilégier la fluidité...

"une veillée de prière est prévue à dix-sept heures au domicile du mortsa veuve et ses enfants l’entourent et le retiennent encore un peu." -> une veillée de prière est prévue à dix-sept heures au domicile du mort où la veuve et les enfants entourent le défunt et le retiennent encore un peu.

"... quelle tristesse." -> ... quelle tristesse !

Un étoffement bienvenu...

"En place d’un visage émacié, aux rides prononcées, aux cheveux clairsemés et grisonnants qui ne laissent à la mort aucun doute, celui que j’observe est lisse et encore jeune." -> En place d’un visage émacié, aux rides prononcées, aux cheveux clairsemés et grisonnants qui ne laissent planer aucun doute sur la mort, celui que j’observe est lisse et encore jeune.

Encore une participiale de cause (cette fois-ci dépourvue de sujet réel)...

"Engoncé dans des plis de soie immaculée, ses cheveux foncés et coupés court tranchent étonnamment avec les tissus qui l’entourent." -> Engoncé dans des plis de soie immaculée, il est encadré de cheveux foncés coupés court qui tranchent étonnamment avec les tissus qui l’entourent.

Le pronom "en" ne peut pas faire référence aux humains....

"... mes parents s’en approchent et lui soufflent quelques mots de condoléances d’un air contrit." -> ... mes parents s’approchent d'elle et lui soufflent quelques mots de condoléances d’un air contrit.

"... comme-ci elle s’étonnait de tant de passivité." -> ... comme si elle s’étonnait de tant de passivité

Pronom personnel contre-productif...

"L’insecte, nullement indisposé par tant d’intérêt, se pose alors sur le front blanc, elle entreprend de faire quelques pas sur l’arête du nez..." -> L’insecte, nullement indisposé par tant d’intérêt, se pose alors sur le front blanc, il entreprend de faire quelques pas sur l’arête du nez...

Le sujet du verbe "octroyer" est forcément la personne elle-même...

"Tant bien que mal, je tente de faire bonne figure en camouflant ma gloussade sous un faux sanglot qui m’octroie quelques regards émus." -> Tant bien que mal, je tente de faire bonne figure en camouflant ma gloussade sous un faux sanglot qui me vaut quelques regards émus.

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I) Une communauté de fidèles

1) Le grand-père, figure centrale du récit
2) Le décès prématuré d'un paroissien
3) Les condoléances

II) La mésaventure du narrateur

1) Une cérémonie mortuaire pétrie d'austérité
2) Une intruse facétieuse
3) L'inévitable couac

Merci pour ce partage !

   aldenor   
17/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un récit campagnard qui se lit avec beaucoup de plaisir. Précis, fluide, fourmillant de détails qui semblent vécus.
L’introduction sur le maniement des cloches est peut-être proportionnellement surdimensionnée, mais elle amène bien l’idée que tout le village vit à l’unisson au rythme de ces cloches, et de ses enterrements.
Ce qui rend l’intrusion du fou-rire aux funérailles d’autant plus embarrassante.
Bien trouvé comme déclencheur la mouche baladeuse, petit rien au courant de rien, qui bouscule le cérémonial ! Et relativise la solennité de l’événement.

   Tiramisu   
20/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Une nouvelle du terroir, on s'y croirait. Les personnages, le curé, les enfants, sont bien rendus.
La mouche dans le nez ! Terrible et ce final déclenche le fou rire ...
Les petits détails de situation comme la réaction des enfants, le gloussement qui se mue en sanglot, c'est du vécu, et je crois que tout lecteur peut se retrouver dans ce fou rire que l'on veut retenir au regard d'une situation où celui ci est interdit.
Ma critique porterait sur la première partie assez longue qui ne sert pas le sujet du concours, pour moi, il y a une disproportion qui limite le rire à une partie. Cette première partie ne sert pas le sujet du concours, et ne sert pas non plus à l'introduire.

Merci pour cette lecture.

   Donaldo75   
20/7/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je ne suis pas réellement client de ce type de texte où il ne se passe rien à part la chute. Le souvenir d'enfance, c'est pourtant intéressant quand il y a plus de fond, une thématique sociale ou historique, la possibilité de faire revivre une époque ou un lieu aux yeux de lecteurs anonymes. Dans le cas présent, ce texte ne m'a pas amené ailleurs mais juste dans un souvenir lentement exposé, au risque de ne pas m'embarquer si le thème ne m'intéresse pas. Et c'est le cas, je crois que cette histoire ne m'a pas intéressé. Quant à la chute, elle est compatible avec le thème du concours mais pas plus relevée que le reste.

   plumette   
28/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
j'ai bien aimé ce récit en deux parties, la première étant consacrée au sonneur de cloche en titre ( le pépère). J'ai retrouvé dans les descriptions précises du maniement des cloches des souvenirs de ma propre enfance ( en particulier les envolées incroyables ( plaisir et peur mêlés) lors du rappel.
Dans la deuxième partie, il y a toujours cette veine documentaire sur des usages mortuaires qui n'ont plus cours aujourd'hui.

Sur la forme, le texte est au présent, raconté à hauteur d'enfant mais dans un langage d'adulte. Cela me pose souvent un problème!

l'anecdote de la mouche invite le lecteur à se souvenir de ses propres fou-rires totalement déplacés !

une lecture agréable malgré un style que j'ai trouvé un peu lourd parfois.

   papipoete   
6/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Myo
En voilà une histoire, où nul mouvement prêtant à sourire, encore moins de rire n'est tolérable ; un homme est mort, nous le veillons et le prions d'ave et paters en chapelets. Le curé fait son office, entourant de mille précautions gestes et pas... quand une intruse vient semer la pagaille... une mouche intéressée par le blanc défunt, son visage surtout... une " touche-à-tout " déclencheuse de fou-rire !
NB on est recueillis autour du cercueil, comme il se doit même si l'on n'aimait guère ce personnage et puis...Non, elle ne va pas oser ! pas le nez ! non !
Je me souviens ainsi de pareils moments, comme celui où nous entourions belle-maman ; quand un visiteur demandant " quand sont les obsèques ? - jeudi - ça tombe bien je suis en congé ! "... On n'en pouvait plus ; il fallait qu'il s'en aille et vite !
L'histoire est bien amenée, avec cette atmosphère d'antan, avec les tentures mauves, et ces enfants à qui on apprenait à ne pas avoir peur d'un mort.
On sort avec vous à la fin, n'en pouvant plus de se retenir !


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