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Humour/Détente
Neojamin : Sur la plage
 Publié le 02/03/19  -  13 commentaires  -  9217 caractères  -  125 lectures    Autres textes du même auteur

Pas si loin de nous.


Sur la plage


Plein été, soleil bien haut dans le ciel. Sensation de brûlure douce et progressive. Camille s’étire et enfouit ses mains dans le sable chaud. Les vagues susurrent à son oreille. L’envie subite d’un avocat… distillée aussitôt par la paresse. Ses lèvres sont sèches, elle peine à avaler sa salive. La bouteille d’eau est juste là, à moins de vingt centimètres de sa main. Elle pourrait l’attraper, boire une gorgée ou deux. Elle pourrait… mais le moindre mouvement lui coûte. Elle ne va pas mourir de soif de toute façon. Trois jours ils ont dit à Koh Lanta. On peut survivre trois jours sans eau… cette pensée la fait bâiller. Elle se remémore le conte de la veille sur ce batracien qui, trop confortablement installé dans un chaudron, finit par y cuire. Elle se sent grenouille justement aujourd’hui, plongée dans l’engourdissement doux et sensuel provoqué par la chaleur. Ses muscles se détendent, ses paupières se ferment toutes seules. Somnolence. Il paraît que s’endormir au soleil est dangereux. Pourquoi ? Qu’est-ce que ça change qu’elle dorme ou pas ? Et puis c’est si bon. Allez, juste un petit somme.


Un cri soudain, suivi par des voix agitées et paniquées qui s’élèvent un peu partout autour d’elle. Camille s’étire et bâille, plonge ses orteils dans le sable. S’est-elle finalement endormie ? Une giclée de sable lui fouette le dos. Qu’est-ce qui se passe ? Elle ouvre ses yeux péniblement sur des dizaines de paires de jambes en mouvement. Elle se contorsionne pour raccrocher le haut de son maillot de bain et se redresse sur ses deux bras. Toute la plage est prise d’une frénésie soudaine, les gens courent vers la promenade chargée de leurs serviettes, sac à dos, parasols et autres bouées gonflables. Des gamins sont traînés sur le sable alors qu’ils regardent d’un air ahuri en direction de la mer.

Elle se retourne et se fige. Un bateau immense s’élève juste devant elle. Une sorte de paquebot, avec une coque noire et des centaines de petites fenêtres, un genre de Titanic qui avance tout doucement dans les eaux tumultueuses de la crique. Rêve-t-elle encore ? Elle a du mal à y croire. Un regard rapide derrière elle confirme que quelque chose de grave est en train de se produire. Plusieurs voitures de police se sont garées le long de la promenade, gyrophares allumés. La foule en maillot de bain disparaît derrière une chaîne d’hommes en bleu armés de boucliers transparents qui avancent lentement sur le sable.


— Madame ?


La voix la fait sursauter. Un homme habillé en noir la prend par le bras.


— Madame ! Il faut partir.


Elle a envie de lui demander ce qui se passe, mais il ne lui en laisse pas le temps.


— Relevez-vous !


Elle s'exécute sans protester, il l’entraîne brusquement et la fait trébucher dans le sable.


— Dépêchez-vous, je m’occupe de vos affaires.


Ses pensées brouillées s’éclaircissent un peu, son corps tout engourdi par le soleil se réanime lentement. Camille se dirige chancelante vers le mur de policiers. D’autres voitures sont arrivées ainsi qu’un camion de pompiers. Les boucliers s’écartent pour la laisser passer et un agent la prend par le bras, de la même manière que l’autre, en serrant trop fort.


— Vite, madame.

— Mes affaires, essaye-t-elle de dire en se retournant, mais le policier ne l’écoute plus, il lâche son emprise en la poussant légèrement vers le bitume et se précipite sur quelqu’un d’autre, le paquebot s’est arrêté et s’incline lentement sur la droite. Les cris autour d’elle s’intensifient.


Elle cherche du regard l’homme de tout à l’heure, en vain. Qu’avait-elle pris comme affaires au juste ? Sa serviette, son sac avec la crème, un livre et les clés de l’hôtel… Ils doivent avoir un double. Il y a ses lunettes de soleil aussi. Des fausses qu’elle a achetées hier sur la promenade et qu’elle aimait bien.

D’autres sirènes viennent amplifier le brouhaha ambiant, le bitume lui brûle les pieds. Elle pense à ses claquettes restées sur la plage. Un hélicoptère tournoie dans les airs. Elle regarde à nouveau en arrière, si elle pouvait juste récupérer ses lunettes, elle qui est si sensible au soleil… Panique soudaine. Et son portable ? Oui, elle l’avait pris avec elle. Demi-tour immédiat, elle essaye de se frayer un passage, mais un policier surgit et l’en empêche.


— Madame, vous ne pouvez pas aller là-bas…

— Mais il y a mon sac, je dois…

— C’est trop dangereux.


L’officier s’interpose. Elle essaye de voir par-dessus son épaule. Elle se sent tirée par l’arrière, une autre voix lui dit de reculer, qu’il ne faut pas rester là. Le paquebot s’est figé, oblique, énorme, à quelques mètres à peine de la plage. Des cordes sont projetées par-dessus bord et des hommes se laissent glisser jusque dans l’eau. Une nouvelle voix l’interpelle.


— Madame ? Madame ? Regardez-moi.


Une femme habillée en blanc lui parle tout en l’entraînant loin de la promenade.


— La situation peut dégénérer très vite, il faut rentrer tout de suite chez vous. Vous vivez ici, vous êtes à l’hôtel ?

— Hôtel, je suis Aux quatre crustacés.

— Très bien. Allez-y de suite, les gérants de l’hôtel sauront quoi faire.

— Mais mon sac, avec mon portable… tout est resté sur la plage.

— Je suis désolée madame, mais il faut rentrer. Vous pouvez… les objets perdus seront envoyés à la mairie, ajoute-t-elle sans conviction, le regard fuyant vers le fond de la rue. Rentrez vite madame, très vite !


Camille s’exécute mollement. Elle longe le trottoir pour déboucher sur le boulevard. Elle ne connaît pas bien la ville et n’est jamais passée par là. Elle bifurque à droite avant de se raviser. Les trottoirs sont chargés de monde et de bruits en tous genres, les sirènes assourdissantes couvrant le tout. Les gens, curieux, regardent les camions de CRS défiler sur la voie de bus, puis reprennent leurs discussions, certains rient aux éclats. Il fait très chaud. Le ciel est d’un bleu limpide. Une journée estivale comme elle les aime. Elle se trompe à nouveau et revient sur ses pas, là où l’infirmière lui a dit de rentrer à l’hôtel. Au bout de l’avenue, la promenade est envahie par des dizaines de véhicules bleus et rouges. Le paquebot apparaît dans le fond, majestueux, irréel, comme s’il avait été ajouté par ordinateur. Elle plisse les yeux pour mieux voir, les cordes qui pendent du bateau sont secouées par des corps dont elle ne distingue que vaguement la forme. Des hommes ? Des femmes ? Ils sont nombreux et descendent vite, certains lâchent la corde et tombent là où son regard ne peut plus les voir.

Un cri tout proche attire son attention, une vieille dame s’est écroulée par terre dans une ruelle adjacente, son caniche d’un blanc immaculé aboie furieusement contre deux hommes qui s’approchent de Camille d’un pas lent. Deux corps trapus engoncés dans des vêtements de laine, des visages sombres et fermés. Ils s’arrêtent à moins d’un mètre d’elle. Dans leurs yeux, un mélange de crainte et d’agressivité.

Elle se fige, incapable d’effectuer le moindre mouvement, son regard béat allant de l’un à l’autre. Les effets de sa longue sieste au soleil peinent à se dissiper, elle se sent encore un peu perdue, dans le vague.


— Là, il y en a deux là ! crie un policier juste derrière eux.


Les deux hommes détalent brusquement. Le regard de Camille se pose sur la vieille dame qui semble en état de choc. Doit-elle doit lui porter secours ? Elle peine à sentir de l’empathie malgré les gémissements qui se font de plus en plus insistants.

Elle aperçoit d’autres gens se faufiler derrière la ligne de voitures, de l’autre côté de la rue, à moitié courbés. De plus près, elle identifie deux femmes aux yeux en amande qu’elle trouve magnifiques. Elles lui rappellent une photo qui a fait la une de Elle la semaine dernière sur une indigène qui a percé à Hollywood. Les deux femmes portent des robes noires épaisses et des chandails multicolores. Ne crèvent-elles pas de chaud comme ça ? Elles disparaissent au coin de la rue. Après un dernier regard vers la vieille, Camille se décide et repart en direction de la plage. Une bonne dizaine de policiers se tiennent entre les véhicules, mais ils ne font pas attention à elle. Elle risque un œil entre deux camions de CRS. Sur la plage, des dizaines de personnes courent dans tous les sens. La scène lui paraît assez burlesque. Les agents, lourds et maladroits, trébuchent sans cesse en essayant d’attraper les corps agiles et lestes de leurs cibles.

Elle ne s’attarde pas et presse le pas pour rejoindre la promenade. À sa droite, sur la plage qui s’étend, d’autres gens tentent d’échapper aux forces de l’ordre, certains sont retournés dans la mer et nagent vers l’horizon. Une femme surgit soudainement d’un escalier menant à la plage. Leurs regards se croisent et Camille lui lâche un sourire timide avant de s’écarter. La femme se précipite dans une ruelle, suivie aussitôt par un policier.

Elle déambule tranquillement sur la promenade qui n’a jamais été aussi peu peuplée. Si elle avait su, elle aurait pris ses rollers. Elle aurait eu de la place aujourd’hui. Arrivée devant l’hôtel, elle se retourne pour observer le paquebot de loin. Quel dommage que son portable soit perdu ! La scène aurait fait une superbe photo pour son Instagram.


 
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   Corto   
31/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce récit est remarquable pour l'ambiance qu'il crée, panique, danger, urgence, bousculades, incompréhension, suspicion sont au menu.

On ne sait pas vraiment quel est ce danger mais on le sent, encore renforcé par le comportement de Camille qui vit dans son îlot individuel sans rien comprendre, en toute naïveté.

La description du bateau énorme qui s'échoue sur la plage et dont descendent des personnages mystérieux est bien menée. S'agit-il d'extra-terrestres ? d'immigrants déclarés indésirables ? On ne nous le dira pas mais les forces de l'ordre déployées laissent supposer un grand danger.
Mais qui a déclaré qu'il s'agissait d'un grand danger ?

Sans surtout chercher de morale à cette histoire, on peut apprécier la qualité du style et de la mise en scène.

Bravo.

   FANTIN   
31/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte bien rythmé qui se lit facilement et d'une traite.
J'ai bien aimé le décalage entre deux mondes: celui d'une vacancière oisive qui se fait tranquillement bronzer au bord de la mer, et celui, inattendu et brutal, d'une arrivée de migrants aux prises avec la police aussitôt touchée la terre ferme.
Le contraste est saisissant et bien exploité. Indolence, somnolence, tenue de plage d'un côté; vêtements contre le froid, peur et fuite éperdue de l'autre.
Les préoccupations de la vacancière concernent ses lunettes, son portable, ses claquettes (de petits soucis matériels dérisoires); celles des débarqués, le sort qui sera le leur s'ils n'arrivent pas à s'échapper.
L'héroïne, pas méchante mais pas concernée, symbolise bien l'égoïsme et la superficialité du monde des nantis ("Si elle avait su, elle aurait pris ses rollers.", "La scène aurait fait une superbe photo..."), face aux problèmes de survie d'hommes et de femmes fuyant la guerre et la misère.

   izabouille   
10/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'en connais une de bonne femme comme ça qui avait son portable au moment où débarquaient des migrants sur la plage ensoleillée où elle prenait ses vacances... J'ai refusé de voir ses photos, je trouvais ça triste et très indécent. De plus, elle expliquait ça comme une aventure cocasse qui lui était arrivée durant son séjour. Du coup, j'ai un peu de mal à noter votre texte, du moins sur le contenu. Quant à la forme, j'aime beaucoup. Le style est plaisant et ça se lit très facilement. Peut-être faudrait-il pousser un peu plus le ridicule de Camille, mais ce n'est là que mon avis.

Iza en EL

   maguju   
2/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Remarquablement écrit. L'ambiance est très bien rendue. J'ai aimé particulièrement le début lorsque vous décrivez l'indolence ressentie par votre personnage, ce moment d'engourdissement des sens pendant lequel toutes sortes de pensée un peu idiotes l'assaillent.
Merci pour ce partage.

   hersen   
2/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un texte que j'aime beaucoup pour deux raisons :
l'ambiance qu'il instaure, une sorte de danger imminent dont on se doit de deviner la cause. car je ne comprends pas d'emblée que ce sont des migrants, je le comprends aux deux hommes avec dans les yeux un mélange de crainte d'agressivité. Et aussi aux vêtements de laines, vêtements chauds, dont ils sont habillés, donc décalés par rapport à la scène de cette touriste bronzant sur la plage.

Puis le contraste, brossé d'abord par petite touches, pour ensuite finir sur un regret de cette femme de ne pouvoir faire une photo pour instagram.

Cette nouvelle est gouvernée par la peur. la peur des nouveaux arrivants, la peur de l'autre, l'incompréhension, face à des tracas si dérisoires que c'en est affligeant. Cette femme cristallise l'égoïsme même pas conscient, elle ne s'interroge en rien;
mais c'est sûr, pour la photo, c'est con.

   senglar   
2/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Neojamin,


Depuis le Costa Concordia on se dit que c'est possible ; dommage que Camille ait loupé le beau commandant Francesco Schettino, cela aurait pu lui faire une photo du tonnerre pour Instagam. Elle pourra toujours lui porter des oranges en prison. Le suspense est maintenu dans un style léger, il y a même un semblant de lancer sur une fausse piste. L'engourdissement du réveil est bien cerné. On ne sait trop que penser de l'héroïne - pas vraiment empathique - et pourtant cela fonctionne. On la laisse à sa superficialité sans trop lui en vouloir. Peut-être nous ressemble-t-elle trop...
En tout cas la nouvelle se lit sans déplaisir, elle ne dégoûte même pas de la plage et du sable chaud. Z'auriez pas un légionnaire ? Camille attend...

senglar brabant

édition : je préfère ma version à celle des migrants ; mais bien sûr ce sont les autres commentqteurs qui ont raison, ça fait quand même un bien gros bateau.
De plus, et je m'interroge, ce texte est placé en "Humour/Détente". lol (?)

   Anonyme   
4/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je ne suis pas fou-fana des textes qui se réfèrent plus ou moins explicitement à l’actualité, ils servent souvent de prétexte à leurs auteurs pour s’offrir une tribune destinée à publier leur opinion sur tel ou tel sujet, opinion et sujets dont je me fous royalement en général.
La bonne surprise ici c’est que vous avez su prendre la distance nécessaire pour livrer un texte précis et froid, la froideur n’étant pas du tout scandaleuse, elle est même nécessaire à la crédibilité. C’est de la belle ouvrage.

   plumette   
4/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien
ce texte lu une première fois en EL m'avait laissée perplexe.
j'avais été déroutée par la catégorie choisie et je le suis encore aujourd'hui.

Le premier paragraphe donne vraiment envie d'avancer dans l'histoire, vous avez su nous faire partager les sensations de Camille alanguie sur cette plage, dans un état entre veille et sommeil.

La vision du paquebot en train d'échouer à quelques mètres de la plage ne lui parait pas réelle, c'est comme une projection vidéo, elle reste dans ses sensations corporelles qu'elle n'a pas envie de quitter, assez indifférente à l'environnement. C'est habile de nous montrer tout cela à travers son regard un peu hébété.

le contraste entre son indolence et l'affolement autour est très bien rendu et très intriguant.

J'ai l'impression que vous avez fait une sorte de superposition entre le fait divers bien connu ( échouage du Costa Concordia ) et les problématiques de migration: un Costa Concordia plein de migrants qui vont envahir ce lieu de villégiature avec un énorme déploiement de forces de l'ordre pour endiguer un flot humain indésirable.

Camille est à des années lumières de tout cela, centrée sur son petit univers.

Je reste avec un malaise que j'ai un peu de mal à comprendre. C'est peut-être le signe que le texte est réussi?

Plumette

   jfmoods   
8/3/2019
Avant, pendant et après l'événement, Camille, touriste occidentale perdue sur un bout de plage paradisiaque (est-ce l'Andalousie ?), demeure spectatrice de sa propre vie.

Nous vivons par procuration, sous le règne sans partage des objets. Enchantés par le dérisoire hochet des écrans, nous sommes indifférents au monde qui nous entoure, à la misère abyssale de nos semblables.

   Amelie   
14/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le texte est fluide, l'écriture aisée, j'aime beaucoup. La description (les descriptions en général) se révèlent efficaces au point que la pensée part en tout sens : une invasion ? Un accident (mais alors pourquoi tant de force armée ?) Une foule paniquée par qui ? Un paquebot qui s'échoue là, au milieu d'une plage d'été ? Je ne sais pas trop et cela m'agace un temps parce qu'en réalité, je suis vite reprise par la lecture, comme si la raison n'était ni l'intérêt de l'histoire ni importante.
Le décalage entre l'attitude narcissique de cette femme et l'ampleur inaccoutumée de l'incident est décrit sans théâtralité.
Peut-être n'aurais-je pas insisté à la fin sur le tout petit intérêt que la femme porte à ce mouvement général.
Merci, en tout cas, pour ce récit vraiment insolite, original.

   in-flight   
25/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je ne saisis pas bien pourquoi ce texte est placé en humour mais passons.

J'aime beaucoup la première partie, jusqu'à l'arrivée du bateau. La seconde est moins riche mais pour le coup, vous arrivez bien à décrire la zizanie que peut engendrer l'arrivée de clandestins sur la plage. Là est peut-être l'effet comique.
Je trouve la fin un peu clichée, sans mauvais jeu de mot (instagram). Elle dessert le texte dont la sobriété est la force.

   cherbiacuespe   
28/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Très belle dissertation sur un fait divers d'actualité.

L'antinomie entre une Camille en vacance, complétement décalée face aux événements qui se déroulent sous ses yeux, et des inconnus qui cherchent par tous les moyens à échapper aux forces de l'ordre, est vraiment bien décrite. Et on ne saurait dire si l'on doit se moquer d'elle ou se scandaliser de son indifférence tant le texte évite de prendre parti.

Une nouvelle qui se lit sans lassitude!

   Amelie   
29/7/2019
Modéré : Commentaire hors charte (se référer au point 6 de la charte).


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