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Robot
21/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je me suis régalé à cette lecture. Je lui ai trouvé une réminiscence de "Sidmak" et "Demain les chiens" qui a conforté mon envie de la lire presque dés le tout début. D'autant que la rédaction n'est jamais ennuyeuse, plutôt dynamique et alerte. Rien que pour l'écriture c'est un véritable plaisir bien sûr à la condition d'admettre la situation fictionnelle.
C'est un récit que je vais intégrer à ma bibliothèque ordinaire vu que je n'ai pas encore opté pour une canibliothèque. Bravo pur l'originalité et la qualité du récit. |
Alfin
20/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Socque,
Quelle belle imagination ! Encoder l’ADN (sans craindre les mutations génétiques) est une idée géniale, qu’elle soit vraisemblable ou pas. Je ne vous cache pas que j’aurais aussi préféré que la nouvelle se termine par « On en frémit de malice tous les deux. » Pour la bonne et simple raison que la suite, si elle est hors du champ des divagations de monsieur Bastien, n’en est pas moins difficile à comprendre. Dans la seconde partie, il y a trop de personnages, trop de situations non expliquées et enfin une narration décousue. La première partie même si elle est parfois compliquée dans ses explications est lumineuse et amusante. Bravo pour la créativité ! tout comme la nouvelle précédente "La chanceuse !" qui m'a beaucoup marqué. Ici, la première partie est très visuelle et en même temps totalement loufoque. J’ai vraiment bien aimé, je pense simplement qu’il ne faut pas avoir peur d’aller plus loin dans la narration en ajoutant de l’air, de l’espace plus descriptif, pour laisser le lecteur s’imprégner de l’histoire et s’attacher un peu plus aux différents personnages. Enfin, la fin ne permet pas de comprendre le titre... vous sautez des étapes dans votre narration, prenez le temps pour raconter et mettez-vous à la place du lecteur pour évaluer plus finement ce qu'il va comprendre de votre histoire. Cela permet souvent de rectifier le tir et de rendre l'écrit plus accessible. Merci pour cette lecture qui ouvre des perspectives... Je remarque que cette nouvelle est sortie sans le moindre commentaire en EL ce qui est bien triste. Tout le monde semble bien occupé. Au plaisir de vous lire, Alfin |
maria
20/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Socque,
Pas férue de l'aspect technique, scientifique de la SF je me suis peu intéressée à ces "diffuseurs de nanites" qui permettent de graver les textes sur les chiens. J'ai trouvé néanmoins l'idée originale et j' en ai conclue que dans l'espace aussi l'homme assujettissait l'animal. De cette nouvelle je retiendrai surtout le personnage Bastien : "le chef-soigneur de la Bibliothèque". Quelle jolie formule pour évoquer celui qui "confondait tout..les chiens, les livres...les deux plus nobles serviteurs de l'humanité". Il avait pour eux de la bienveillance et parlait d'eux sans distinction de vocabulaire. "Je préfère éviter de droguer les livres, sauf pour le gravage bien sûr". Je n'ai pas cherché à comprendre, j'ai trouvé ça drôle et poétique. Un grand bravo pour l'imagination tant sur le fond (même si je n'ai pas tout compris dans l'histoire) que dans la forme. Merci d'avoir partagé ce beau travail de création. |
SandraC
21/10/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour!
Merci pour cette belle nouvelle de SF, moi qui suis amatrice du genre je me suis régalée avec ces concepts originaux et bien développés. Le concept central de bibliothèque canine est très intéressant, j'ai pris plaisir à le voir détaillé dans la première partie. L'univers autour se dévoile harmonieusement au long du récit, donc c'est pour moi un sans faute de ce côté! Pareil, le style d'écriture de cette partie est super fluide et agréable. La seule petite critique que j'aurais à faire concerne le style d'écriture de la seconde partie, peut-être un poil trop décousu (comme dit dans un commentaire précédent) pour que le lecteur soit impacté émotionnellement autant qu'il le pourrait. Mais ce n'est vraiment pas grand chose à mon sens, car autrement la transition abrupte marche très bien et j'adore le côté mélancolique que ça donne à la nouvelle. J'ai en tout cas été captivée, et je ne manquerai pas de lire vos prochains textes! |
Pepito
22/10/2020
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Bonjour Socque,
Une écriture soignée, comme toujours. - "et je ne vais pas essayer de cacher ma fierté."… plus loin "et je n’en suis pas peu fier." … Artaban, sors de ce corps ! ^^ - Vraiment marrante l’hypothèse technique pour un « stockage éternel d’informations ». Rien d’aussi peu fiable, pour conserver des données constantes, qu’un support en "évolution". - "— Ce n’est pas en les privant eux qu’on améliorerait le sort des pauvres, rappelé-je."... m'a semblé l'entendre, celle là, à la cantine de mon enfance sous une forme inverse. Très bonne reprise. ;-) - " Le fichier sera transmis au demandeur, et voilà. Rien de plus simple." ... horreur, le futur a perdu la techno des disquettes 5 pouces 1/4 ! ;-) - "Mais la viande de poulet à armatures, elle est bien poussée en cuve, non ?" délicieux (oups !) rappel de l'Aile ou la Cuisse. - "sont mortes du Vicieux" jolie formule pour une maladie contagieuse. De circonstance. La première partie se lit sans trop de mal, mais une fois l'idée du "chien de bibliothèque" éventée, c'est assez plan-plan. La deuxième partie, par contre, est beaucoup plus émouvante. Description minimaliste. Peu de mots pour pas mal d'effet. Et ne pas oublier, avant de les raconter, il faut les inventer… ^^ Pepito |
Anonyme
23/10/2020
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Bonjour Socque,
Au début, je me suis arrêté sur les divers éléments techniques, mais comme ils sont nombreux, qu’ils hachaient ma lecture et que je savais la nouvelle relativement longue, j’ai fini par passer dessus sans trop m’y attarder. J’espère que ceci ne m’aura rien fait perdre. L’idée d’utiliser l’ADN non codant est originale et j’ai eu, jusqu’au bout, envie de connaître la suite. La technique est présentée comme éprouvée, du moins je le suppose puisque d’autres bibliothèques canines existent et qu’il est dit que « Celui-là, de progrès technique, commence tout de même à dater ! ». Pourtant, elle semble encore en phase d’expérimentation puisque des interventions (ou au minimum des tests qualité) sont nécessaires pour assurer une transmission correcte d’une génération à l’autre, alors que l’idée « est née d’une préoccupation bien légitime face au problème de l’obsolescence inévitable des supports matériels inertes ». Ceci confère au texte un caractère loufoque et présente la technique – c’est du moins mon interprétation – comme un exemple de fausse bonne idée et d’entêtement à la suivre alors que le plaisir semble être trouvé dans des choses « naturelles » ou ce qui s’en éloigne le moins. Je ne suis pas parvenu à saisir réellement l'intention du passage relativement long sur la "Prégnance de la politique raciale dans les institutions modernes". Finalement, tout ceci n’était présent que dans l’imagination du brave Bastien qui se contentait de choses simples : les livres, son chien et inventer des histoires. Lecture plaisante malgré le côté un peu rébarbatif des détails techniques. |
Charivari
24/10/2020
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Bonjour socque, et heureux de vous lire de nouveau.
Bon, cette idée de "bibliothèque canine", c'est vraiment une trouvaille, super original, et le style est bien trouvé, avec ce va-et-vient entre le ton du narrateur un rien "je m'en foutiste" et les précisions technologiques ahurissantes qui émaillent le récit. J'ai juste tiqué sur "le trou de superman", qui ne me parait "anachronique" par rapport à l'époque futuriste décrite. Mais bon, je pinaille. Par contre, je dois avouer que j'ai trouvé ça trop long, parce que tout compte fait, tout ce texte ne tient presque que sur une seule idée, et donc au bout d'un moment je trouve que ça s'essouffle un peu. |
Malitorne
25/10/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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J’ai trouvé dommage que l’épilogue reparte à nouveau dans de la science-fiction, ce n’était pas utile à mon sens. Placer l’histoire dans le présent aurait rendu le final tout aussi surprenant : se rendre compte que les chiens-livres ne sont qu’un délire de monsieur Bastien, ancien ingénieur informaticien par exemple. Tandis que là il faut s’obliger à repartir dans un nouveau contexte de type post-acopalyptique. Trop de SF tue la SF ! ai-je envie de dire. Vous rendez l'ensemble totalement irrationnel alors qu’un ancrage dans la réalité, aussi minime soit-il, aurait donné une assise plus forte.
Très original ce concept d’information gravé dans un corps organique. Les chiens et les livres, meilleurs compagnons de l’homme, pas mal, fallait y penser, même si on peut s’interroger sur son bien-fondé scientifique. Gageons que dans le futur les supports de l’information aillent plutôt chercher du côté de l’ordinateur quantique, capable de superposer à l’infini les données. En faisant fi du caractère loufoque de l'idée, dresser, élever, nourrir des animaux, trop dispendieux et perte de temps. En tout cas, de l’excellente manière dont vous le décrivez ça tient la route et on finit par y croire. Un dernier détail qui a fait tiquer mon côté médiéviste : « la GBP n’est pas une cible très convoitée. Ou alors, me plais-je à penser, une aura de respect la protège, comme les monastères au Moyen Âge… » Bien au contraire, les monastères, par les trésors qu’ils renfermaient, étaient des cibles très convoitées par les pillards de tous bords ! D’ailleurs beaucoup étaient fortifiés. |
Louis
25/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une nouvelle composée de deux parties, distinguées par un changement de narrateur et un changement d’époque historique.
La première partie de cette nouvelle d’anticipation constitue une autobiographie du narrateur, Bastien, qui raconte son histoire, bien sûr, mais aussi à travers elle le devenir du livre et de la culture dans un monde technologique avancé. Cette partie témoigne d’un monde futur qui s’est écroulé, et avec lui toute une culture que l’on avait voulu sauvegarder pour l’éternité dans des « mémoires informatiques » animales. Les termes utilisés dans la première phrase, par laquelle le narrateur se présente, surprennent et intriguent : « Je suis chef soigneur à la Grande Bibliothèque Planétaire ». Quels soins, en effet, auraient à prodiguer un « soigneur » dans un lieu tel qu’une bibliothèque ? Faudrait-il soigner ceux qui courent après les livres, en sportifs, sprinters ou marathoniens, ou bien ceux qui s’épuisent dans l’exténuante recherche du livre introuvable dans une bibliothèque-labyrinthe à la Borges ? On ne peut que poursuivre avec curiosité la lecture de l’autoprésentation du « soigneur » en chef qui, bien que très fier de sa fonction, ne se proclame pas ‘’seigneur’’ planétaire du royaume des livres, il ne commet pas ce lapsus. Il ne soigne pas l’équipe qu’il dirige, des dizaines de personnes et des centaines de robots, mais avec leur aide, les livres, tous les livres, dans une « interaction bouquins / soigneur ». Et il s’agit, pour un « bon boulot » de faire en sorte que les livres soient, non pas en bon état, mais « heureux » ! On œuvre donc, dans cette bibliothèque, pour le bonheur des livres. On n’est pas ‘’Au bonheur des dames’, mais au bonheur des livres. On n’y aime ni les bouquins tristes ni les livres malheureux. Oui, en ce lieu sont rassemblés, ô surprise, des… livres vivants. Les bouquins y sont des animaux. Les bouquins y sont des chiens. Il faudrait dire, plus précisément que, dans cette bibliothèque-chenil, les chiens sont des bibliothèques sur pattes, et que le ‘’biblio’’ de la biblio-thèque a laissé place au ‘’canino’’. Aurait-on affaire à des chiens savants ? Non, bien sûr. Et comment lirait-on, ou écouterait-on, un toutou-livre, ou un bouquin-canin ! Les cabots n’ont appris ni à lire ni à écrire. Ils n’aboient pas des textes. S’ils sont savants, c’est sans le savoir, ils ne sont pas des animaux de foire. L’explication est simple : les livres sont écrits dans l’organisme des animaux (non, on n’a pas fait la peau aux chiens pour en faire de nouveaux parchemins), plus précisément dans leurs cellules, plus précisément encore dans le génome au sein de leurs noyaux, et encore plus précisément dans les séquences non-codantes de l’ADN. On distingue en effet, dans le génome, les séquences d’ADN codantes, celles qui constituent les gènes déterminant la forme et la structure de l’organisme vivant, et d’autres séquences, très nombreuses, dites « non-codantes » qui ne participeraient pas à cette détermination, selon les connaissances actuelles, encore incertaines. C’est dans ces dernières séquences qu’ont été stockées les informations constitutives des canines bibliothèques. Le soigneur en chef explique : « L’idée de conserver un contenu informationnel dans l’ADN non-codant d’animaux est née d’une préoccupation bien légitime face au problème de l’obsolescence inévitable des supports matériels inertes… la vie donne depuis des milliards d’années, par la reproduction, l’exemple éclatant d’un stockage éternel d’informations » L’idée n’est pas tout à fait fantaisiste, ainsi pouvait-on lire en mars 2019 cette information sur Futura sciences : « L'ADN permet de stocker d'immenses quantités de données dans un très faible volume et sur des millions d'années. Mais de nombreuses étapes de la fabrication d'ADN demeurent encore manuelles, et c'est un puissant frein à son développement commercial. Des ingénieurs de Microsoft ont bricolé un « traducteur » automatique qui convertit les bits numériques en lettres ADN, avec à peine 10.000 dollars de matériel.» Le langage de la vie, écrit dans le code génétique, laisse ainsi place au langage du vécu humain, à son savoir, à ses histoires. Des chiens ont été donc choisis, dans ce récit d’anticipation, pour devenir des bio-graphies vivantes de l’humain. Les canidés n’en restent pas moins ces animaux qui reniflent et aboient, pissent contre les arbres, comme tout toutou depuis toujours, puisque leur ADN codant n’a pas été modifié. « Mais quel est l’intérêt de l’ADN par rapport à nos bonnes vieilles puces en silicone ? » demandait encore un article récent de Futura sciences, avant de répondre : « D'une part, un gain significatif de place : selon Microsoft, la totalité de l'information contenue dans un datacenter pourrait tenir dans un petit cube de la taille d'un dé. D'autre part, l'ADN perdure plusieurs millions d'années, là où les composants informatiques ne résistent guère plus de 10 ans » Le monde futur de Bastien est donc celui de la réalisation de ces possibilités actuelles. Les problèmes de reproduction, de duplication de l’ADN et des erreurs qu’elle peut comporter ont pu être réglés. Les chiens portent les noms des indexations et des cotes que portent les livres des bibliothèques actuelles, Fra-AAB-BEB-F522, par exemple ; ainsi le classement des livres d’aujourd’hui n’a pas été oublié. Les écrits ne sont pas les seules données gravées dans l’ADN animal, il en est de même de la musique, le personnage d’Alice offre à Bastien un « lézard-playlist ». Les livres-chiens de ce monde vivent dans un astéroïde, placé en orbite autour de la lune. Belle idée qu’une bibliothèque, qui contient tout la savoir humain, constitue le cœur d’un corps céleste « évidé », brillant dans le ciel nocturne. Ainsi deviendrait-il vrai que l’on puisse lire dans les étoiles tout le devenir de l’humanité. Mais pourquoi le chien a-t-il été choisi pour « conserver de manière pérenne le trésor du savoir humain » ? N’importe quelle autre espèce vivante aurait pu faire l’affaire. Y compris l’homme. Quel autre animal pourrait être le chien de garde du savoir humain ? À qui mieux qu’à un chien, ‘’le fidèle ami de l’homme’’, confier son trésor ? Les chiens sont désignés, dans l’inscription « en lettres d’or » du hall d’entrée des bâtiments de la bibliothèque comme « les plus nobles serviteurs de l’humanité », compagnons « silencieux et éloquents depuis presque toujours. » Le canidé a été choisi pour des raisons symboliques plus que pour des raisons scientifiques. Il en est de même pour le choix de la race canine : les braques de Weimar. Dans la deuxième partie, le narrateur à la première personne n’est plus Bastien, mais Gilbert. Son récit complète la biographie de Bastien. La nouvelle ne prend pas fin dans un retour au présent, qui révèlerait que toute l’histoire de Bastien n’est que le rêve d’un vieil homme, l’auteure ne se laisserait pas aller à un scénario d’une telle banalité. Le récit de Gilbert nous apprend qu’une catastrophe s’est produite. Le monde dans lequel vivait Bastien, le « chef soigneur », s’est effondré, en conséquence d’une guerre dévastatrice. Celui-ci s’est réfugié sur terre avec Alice qui est devenue sa femme, et dont il a eu une fille. Tous deux ont péri victimes d’un virus militaire, particulièrement "Vicieux". Fin malheureuse de Bastien, qui se retrouve seul et désemparé, et fin aussi de la bibliothèque planétaire. Fin du monde des livres et des histoires. La fin de l’histoire de ce récit est aussi la fin des histoires écrites. Et s’il subsiste encore des livres-chiens, on les dévore désormais, on dévore les livres, mais au sens premier du terme. Cette fin de l’histoire nous place devant un nouveau Moyen-âge, une période nouvelle d’obscurantisme et d’âges sombres, dans laquelle le savoir ancien s’est perdu, comme la culture gréco-latine antique s’était en grande partie perdue dans notre époque médiévale. Elle montre la fragilité de ces « monastères » génétiques dans l’espèce canine, la fragilité des sauvegardes génétiques du savoir dans l’ADN, quand subsiste la folie guerrière des hommes. Une perte semblable à l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie s’est produite. Perte irrémédiable. Cette seconde partie s’impose, en effet, dans la mesure où le sujet du texte, me semble-t-il, se trouve dans l’idée que le développement de la technologie peut donner à la fois les moyens de sauvegarder, pour des millions d’années, pour l’éternité, le savoir et les grandes œuvres littéraires, et aussi les moyens, par les armes nucléaires et bactériologiques, de détruire ce que l’on voudrait conserver pour toujours. Bastien, dans sa profonde solitude, dans son désarroi, a sans doute confondu un chien banal avec un livre-chien, écrit dans l’organisme élégant d’un braque de Weimar, mais son histoire, trop claire et trop précise, ne peut être un pur délire. On ne sait plus qui il est, qui il fut, c’est que l’on a oublié le monde d’avant la catastrophe. Il y a bien eu perte de mémoire, alors que l’on avait voulu produire une mémoire éternelle, ineffaçable. La noirceur tragique de cette fin est toutefois atténuée par l’affirmation terminale de Gilbert : « L’homme est cette espèce qui raconte des histoires ». Tant qu’il y a de la vie chez l’homme, il y a de l’histoire. Dans cette chienne de vie, une littérature s’avère de nouveau possible. Des épopées nouvelles, de nouvelles odyssées, des mythes et des légendes, des drames et des comédies. |