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ANIMAL
2/7/2020
a aimé ce texte
Bien
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Quelle horreur que cet avenir. Ce n'était pas la peine de sortir de la soupe unicellulaire et de suivre toute une évolution pour retourner à cet espèce de magma protoplasmique où s'est dilué toute individualité. Enfin pas toute, car la couleur de peau résiste et il y a là une certaine dérision. On aurait aimé que ce soit plutôt la créativité, l'imagination, l'intelligence... Mais tout cela a disparu dans le creuset du renoncement.
Cette nouvelle compacte décrit en peu de mots un avenir au long terme qui serait sans doute un soulagement pour notre planète. C'est concis, un peu trop peut-être. Quelques précisions au niveau de chaque étape auraient été un plus. Bien que ce thème ait déjà été traité en SF, c'est un texte intéressant en ce qu'il décrit la disparition de tout ce qui fait l'humain en échange de la paix éternelle. Cela tentera peut-être certains. Mais qu'en est-il du reste de la création ? Il semble qu'en réalisant son ultime mutation, l'humain ait enfin accompli son vieux fantasme de détruire toute vie animale. On ne le félicite pas. Je préfère décidément la philosophie de l'IDIC "Infinie Diversité en Infinies Combinaisons" à "Ca". en EL |
Dugenou
7/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Pas de doute, "ça" fait peur ! Plus d'individus, l'humanité faisant place à une masse unique... avec encore quelques nuances de "pigmentation" raciale à gommer ! On nage dans l'horreur là... mais l'horreur dans la SF. Une bien sombre prédiction. J'ai froid dans le dos. Non, partout ! Bravo à l'auteur(e) ! En Espace Lecture, Dugenou. |
cherbiacuespe
12/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je n'avais jamais rien lu de tel. Mais il est entendu que je ne suis pas à l'aube de tout savoir, étant toujours plus près du "rien" que du "tout". Chaque jour qui passe me le rappelle douloureusement.
Pour moi, c'est du neuf, du jamais fait! Du contestable dans son aboutissement, son concept, son histoire, sa négation du "je" tout-puissant, mais du nouveau dans le rayon pourtant surabondant de la SF. Rien que pour ça, ce texte mérite à mes yeux de paraître dans la liste des publications. J'avoue l'avoir lu deux fois. C'est bien écrit, soigneusement composé, mais à la première lecture... bof! Et puis, en relisant et m'attachant un peu plus au texte, j'ai découvert la monade que je ne connaissais pas (merci, d'ailleurs). J'étais passé un peu trop vite sur de terme en pensant que l'auteur s'était trompé. "L'humanité, longtemps, se déclina en « ils » et « elles », NOMADES chacune opaque à toutes les autres", n'avait aucun sens. Heureusement, mon instinct m'a fait revenir pour une deuxième lecture. Cherbi Acuéspè En EL |
in-flight
29/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Message politique fort qui semble vouloir montrer le paradoxe du libéralisme : des individus (se pensant chacun libre et unique) baignés dans un monde de plus en plus homogène et standardisé.
Notre époque qui promeut la diversité et le métissage aboutirait finalement à la création d'individus qui se ressembleraient tous, tant physiquement ("masse grise") que politiquement ("programme général d'hormonisation"). Mais la paix et l'amour, ça fait augmenter la natalité, il faut alors réguler la démographie en mutualisant les corps et pousser le concept à son paroxysme en créant un grand "ça" informe ; l'objectif étant d'anéantir tout particularisme individuel. Un texte qui offre une prospective politique sombre : éradication des idéaux alternatifs et des pensées dissidentes face à la globalisation, métissage généralisé et fin des caractéristiques physiques individuelles pour aller vers un magma humain qui fonctionne en vase clos, sans contact avec son environnement. Une "boule" humaine vivant hors sol. |
plumette
29/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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un texte très bien écrit qui conduit l'humanité vers l'indifférenciation, comme une sorte de boucle qui se boucle.
La métaphore de la pâte à modeler est vraiment attrayante pour démarrer ce texte vertigineux et très intéressant. j'ai vraiment aimé la chute, ce résiduel sous forme "de fines rayures éclatantes qui cohabitent dans le boudin" ! bravo pour ce texte brillant |
ours
29/7/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Socque
Voilà un texte surprenant et dense qui ne m'a pas laissé indifférent. A la fin de ma lecture je me suis dit que la pâte seule n'a aucune chance de se transformer en cette masse grise sans action de l'homme, cela est bien sûr évident. Mais je me suis demandé : pourquoi alors cette métaphore ? Peut être un éclairage nous sera-t-il donner par l'auteur... Je lis dans tout cela une vision des effets de l'anthropocentrisme à la fois sur le monde qui nous "entoure" mais aussi ici sur l'humanité elle même. Cela dit et même si je n'ai pas tout saisi, j'ai apprécié l'écriture fluide et précise, et j'ai appris qu'il est dangereux de fusionner des monades :) Merci du partage |
placebo
29/7/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Socque,
"iles" m'a fait penser au "iel" que je vois écrit aujourd'hui. "C'était chaud" l'incursion m'a amusé. "Migration des bouches en ouvertures béantes au plus près du sol" J'ai eu un souvenir du "voyageur imprudent" de Barjavel, qui m'avait assez marqué. Une attention marquée pour le vocabulaire. J'ai bien aimé, c'est frais et ça fait peur :) placebo |
Donaldo75
29/7/2020
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Je suis désolé d’avance de ne pas chanter dans la même tonalité que les commentateurs précédents ; il se peut que je n’aie pas saisi l’essence même de ce texte, que je n'aie pas compris ce qui en fait une nouvelle de science-fiction. Parce que dans mon esprit, ce texte ressemble plus à une réflexion, une forme de dissertation qui ne passerait pas dans le cadre d’un devoir de français mais pousserait quand même le lecteur à réfléchir. Pas d’histoire, une exposition un peu compliquée d’un devenir possible, ce sont les premières constatations que rédigent mes neurones de lecteur. C’est court, certes, mais l’impact à la lecture ne m’a pas marqué. Peut-être que je manque d’esprit analytique pour apprécier ce texte.
Je ne sais pas. Je passe mon chemin. Demain sera un autre jour. Lao-tseu disait : « des paroles carrées n’entrent pas dans des oreilles rondes ». Je vais réviser ma géométrie. |
Shepard
29/7/2020
a aimé ce texte
Un peu
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Une blague classique de SF revisitée en 2020 (la fin serait un clin d’œil à la thématique du racisme aux U.S ?), qui n'est pas sans me rappeler les nombreux textes anglo-saxon sur le sujet. J'ai lu, pas plus tard qu'hier, une histoire similaire sur le reddit des auteurs d'horreurs (les humains en recherche d'immortalité, ne se reproduisent plus, mais poussent, sans limites, jusqu'à recouvrir la terre de chair, un peu comme là, mais sans la paix universelle).
C'est rigolo et c'est court, peut-être un peu trop anecdotique pour vraiment se démarquer des textes similaires. J'aurais aimé voir l'histoire projetée beaucoup plus loin : qu'advient t-il du vaisseau humain ? Pourrait-il voyager du façon ou d'une autre et accomplir son rêve de rencontrer une autre civilisation ? Des terres à explorer... Je pense que l'auteur aurait pu se risquer à faire plus. |
Arsinor
29/7/2020
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L'aspect très métaphorique partiellement rendu possible par le style relativement précieux, bien écrit, ne correspond pas à la vision d'une histoire que je pourrais comprendre. Quel est l'enjeu de ce texte, je ne saurais le dire. L'incipit est très drôle.
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troupi
30/7/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Parmi les innombrables possibles pourquoi pas celui-là.
Je me doutais bien qu'avec socque l'histoire de la pâte à modeler allait vite dériver. Comme scénario horrible difficile de faire pire. Quel cauchemar ! J'ai rapidement songé à un gigantesque Blob. Sinon l'écriture forcément bonne et l'histoire bien trouvée. Un peu court peut-être ? |
Anonyme
30/7/2020
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bonjour,
Je lis ce texte comme un hybride coincé entre conte [mais sans fin heureuse] et dystopie ; je ne sais comment installer ma lecture au milieu de tout cela et pourtant j'aime vraiment l'inconfort et j'aime me sentir bousculé ! Ici je ne ressens pas vraiment de plaisir à cette lecture et pourtant le sujet n'est pas anodin et pourrait trouver une voie plus éclairée. Ce n'est pas le cas mais peu importe, l'intérêt est d'avoir essayé. Merci de ce partage. Ne sachant où cantonner ce texte, ce serait indélicat de ma part de le noter que ce soit en bien ou en mal. Je m'en tiens donc à une parfaite neutralité en ne notant pas. |
Pouet
30/7/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Slt,
humanité golemisée, bonne pâte à modeler. J'ai beaucoup aimé la première partie, la pâte et ses stries (du coup la toute fin aussi), les iles, la mutualisation des corps fondus dans le décor... Vous connaissez Petit-Bleu et Petit-Jaune de Léo Lionni? Après j'avoue avoir eu plus de mal avec le "ça", pas forcément assez clownesque façon king ni assez tordu façon Freud... J'ai eu l'impression qu'on se perdait un peu avec le "ça", mais bon, ce n'est que moi, c'est sûr. Demeure un texte ma foi très bien écrit - peut-être un peu "précieux" dans l'expression à mon goût- imaginatif, bien "barré' tout en restant "concevable", on sent bien le neurone malléable. Merci |
Cat
30/7/2020
a aimé ce texte
Bien
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Je ne sais pas si je dois rire ou si je dois pleurer de toute cette pâte. Rire jaune et pleurer de dépit, sans doute !
C'est bien vu, bien amené, cependant sur un texte si court, le ça aurait gagné a être plus enlevé, plus poétique, plus percutant. Peut-être en le rendant plus tranchant dans son intention. Car la fin se délite trop avec son étalage de vocabulaire pour asséner clairement sa morale. Si toutefois morale il y a, car il se peut que je n'ai rien compris à l'affaire. Vite ! Rendez-nous les ils et les elles, que l'on puisse vivre bougons mais heureux dans nos différences. Et haro sur la tendance en vogue (quelle aberration!) qui voudrait neutraliser les genres ! Merci Socque pour le partage. Cat |
David
30/7/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour socque,
On dit une qu'elle est une "bonne pâte" d'une personne qui sait toujours arrondir ses angles, et ici le "ça" est bien présenté comme ayant transcendé tous les conflits. Il y a aussi qu'avec une origine du vivant à l'échelle d'une cellule, son aboutissement qu'imagine le récit est en quelque sorte une cellule aussi, le micro-organisme devenu un macro-organisme. Il y a quand même: "parfois découvertes passionnées de l'altérité" car c'est ce qui disparait pour la paix dans le monde et l'équilibre retrouvé. Il est aussi écrit le : "ce ne fut pas le triomphe du « je » universel, car « je » doit penser pour être." et avec l'altérité, ou également, c'est la pensée même qui disparait. Est-ce qu'un naufragé finit ainsi à se fondre dans le décor, à disparaitre faute d'altérité, un naufragé de la vie, sans autre humain mais aussi sans animaux, sans plantes, sans la moindre bactérie... C'est bien curieux. |
Gouelan
28/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir,
J'ai nagé dans l'horreur d'un être qui n'est pas même être, un ça. Une pâte uniforme, écoeurante. L'homme est un troupeau de moutons, à force de se ressembler tous ensemble, il ne ressemble plus à rien, il pense à rien car il pense comme tout le monde. il est l'homme néant. Tous sur les réseaux sociaux, tous sur les écrans... L'écriture est précise, pas un mot de trop. L'angoisse monte petit à petit. Au début on parle de pâte à modeler, c'est enfantin. L'enfance de l'homme. On croit qu'on s'améliore, qu'on grandit mais ça dégénère. Une nouvelle qui fait froid dans le dos. Merci pour le partage. |
Yannblev
29/8/2020
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Bonjour Socque
N’étant pas féru de SF je ne sais pas si je peux apprécier ou non ce genre. L’avantage de faire des prédictions sur l’avenir lointain c’est que nul n’est en mesure de les réfuter … il en va ainsi pour les visions d’une humanité futuriste dont les monades actuelles finiraient dans du boudinage de pâte à modeler. Pourquoi pas après tout. Les plus critiques objecteront que pour un tel programme il faut bien des programmateurs. Si une pâte est dite « à modeler » c’est que certains savent la modeler et personnellement j’aurais peut-être été plus intéressé par une mise en parallèle de la « bonne pâte » avec « ce (& ceux) qui la modèle», ou la modèlera. Reste que la lecture est ici agréable pour quelqu’un qui a un peu de mal avec le genre. C’est sans conteste parce que l’écriture est simple et précise, et riche tant en style qu’en vocabulaire ce qui la rend parfaitement accessible à un lecteur contemporain (ce n’est pas toujours le cas en SF). merci du voyage |
SaulBerenson
20/10/2020
a aimé ce texte
Bien
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Pas con.
Des striures multicolores dans le boudin représenteraient bien la France d'aujourd'hui. Aucune allusion raciste, quand j'étais petit je n'aimais pas l'unicolorité (pareil avec les mots) et mélangeait déjà sauvagement les couleurs de mes pates à modeler, en redemandant tant et plus à mes géniteurs. J'ai grandi et c'est dans le jardin que je fais ça désormais, puisqu'il faut bien vieillir. J'aime le mot Entropie, je l'utiliserai désormais, c'est quand même plus élégant que Bordel. |