Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Sentimental/Romanesque
SQUEEN : La fin du monde (Et puis après…) [Sélection GL]
 Publié le 02/09/18  -  9 commentaires  -  12358 caractères  -  63 lectures    Autres textes du même auteur

Je suis allongée par terre, sur la partie enherbée du trottoir.


La fin du monde (Et puis après…) [Sélection GL]


Je suis allongée par terre, sur la partie enherbée du trottoir. Je rentre de soirée. J’ai fait le mur. Il doit être un peu plus de minuit, j’ai un peu bu. Je regarde fixement le ciel nuageux, gris, sans intérêt.


Un homme s’agite sur moi, il a des gestes rapides et nerveux. Il tente de me soulever le pull, il baisse mon pantalon, ce n’est pas facile ; pourtant je me laisse faire. Il s’acharne : je suis très habillée, il fait froid. Je ne sais absolument pas qui est cet homme, il m’a simplement attrapée par-derrière, par l’épaule, puis poussée à terre, je suis tombée sur le dos. Le choc a été atténué par la végétation et l’alcool. Aucune parole, rien n’a été dit. Je n’ai pas peur. J’attends. Et je regarde le ciel. Une lune orangée et pleine tente de s’imposer entre les nuages.


Je reste inerte, les bras en croix. Je m’efforce de ne rien ressentir : ce n’est pas difficile pour moi, être ailleurs, je connais. Je ferme les yeux et me concentre sur ma respiration, l’air sent bon l’herbe humide. J’aime beaucoup cette odeur. Gentiment ce parfum me ramène quelques années plus tôt, il n’y a pas bien longtemps en fait, quand je jouais avec mes sœurs à confectionner et à faire sécher des objets en terre au soleil, je me rappelle comme ils me semblaient jolis ces animaux que je sculptais, des chevaux surtout et puis des chats et des poupées aussi. Nous allions prélever la terre au fond du jardin. Cet atelier improvisé était promis à un avenir fructueux qui n’avait finalement duré que la journée. Mais quelle journée ! Qu’est-ce que nous nous étions amusées toutes les trois, nous nous étions inventé tout un monde, imaginant un commerce florissant, richesse, gloire, reconnaissance à la hauteur de notre habilité créative… J’aimerais retrouver cette sensation intense de plénitude, qu’elle me remplisse à ras bord pour ne laisser la place à rien d’autre. J’essaie de rester distraite par ce souvenir, je le retiens de toutes mes forces mais il m’échappe et les images de cette journée finissent par se disloquer sous les coups de boutoir de mon assaillant.


Je ne sais pas s’il est arrivé à me pénétrer finalement. Plusieurs fois il m’a secouée avec force, énervé. Il n’a pas parlé encore moins crié. Il a eu peur d’attirer l’attention. Pourtant dans ce quartier bourgeois, à cette heure, tout le monde dort. Je n’ai pas réagi. Il n’a pas eu l’air d’apprécier que je ne bouge pas. Peut-être aurait-il préféré que je me défende ? Voire que je l’aide ? Mais c’est sûr que mon indifférence ne lui a pas plu : maigre victoire ! Il s’en va titubant et grommelant sans doute ivre. Derrière l’odeur de l’herbe, j’ai reconnu celle de l’alcool.


Il devait être à la soirée. Je ne me rappelle pas de l’y avoir vu. Mais il est possible qu’on s’y soit croisés, je n’ai pas dû le remarquer : il a au moins vingt-cinq ans, trop vieux, trop quelconque pour m’intéresser. Il m’aura suivie.


J’ai quinze ans et c’est ma première « relation sexuelle ». Je me demande comment ce qui vient de se passer peut donner du plaisir ou simplement être agréable. Je sais bien que ça n’a rien à voir avec « faire l’amour », mais je suis sûre que jamais je n’aimerai ça.


Je me remets debout, ça tourne un peu. Je respire à fond plusieurs fois, l’air frais finit de me dégriser. J’espère que tout le monde dort à la maison, que personne n’a remarqué mon absence. Je me sens sale et j’ai envie de me laver en rentrant, mais je risque de réveiller quelqu’un. Mon sweater est déchiré, je referme mon pantalon, et me mets en route. J’ai le visage, le cou et la poitrine qui brûlent : l’homme était mal rasé et en se frottant à moi, il m’a éraflé la peau comme avec du papier de verre. C’est là que j’ai mal. Ce qui se passe en bas sous le nombril entre mes jambes ne m’intéresse pas. Mon corps, je le déteste, il est devenu laid.


Je hais les changements physiques que je suis obligée de subir. Devenir adulte ne me plaît vraiment pas, j’aurais voulu rester une enfant, faire des poteries au fond du jardin. Cette poitrine et ces poils qui poussent, ce sang tous les mois, quelle plaie ! Je suis une foutue erreur, je ne suis pas faite pour la vie des adultes.



J’ai dormi une bonne partie du dimanche, je me suis levée et je suis descendue affublée d’une écharpe, j’ai prétexté un refroidissement. J’ai ramené de quoi grignoter dans ma chambre et à part pour une douche, je ne l’ai plus quittée avant ce matin. Du coup, personne n’a remarqué mon visage éraflé et surtout personne ne sait que je suis sortie samedi. J’en parlerai peut-être à Elena le week-end prochain. Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours besoin de sortir, de voir du monde. Je ne m’amuse pas. Ça non, je ne m’amuse vraiment pas : je ne parle à personne. Je regarde juste les gens bouger, rigoler, danser, boire, parler. Je regarde la vie, je l’observe, je l’enregistre. J’espère pouvoir y arriver à un moment, faire comme les autres : le rêve ! Je ne peux m’empêcher de poser un regard d’ethnologue sur les autres. Y aller, voilà ce que j’aimerais. Oh ! Oui, me lâcher… mais ce n’est pas possible et en attendant, je reste là en spectatrice. J’enregistre et j’analyse les attitudes, le manège des autres. Comment tous, ils se comportent en société, en groupe. Je ne participe jamais. J’étudie ! Je veux percer le secret de ces gens qui ont l’air tellement heureux et bien dans leur peau. J’espère bien pouvoir rentrer dans la danse à un moment. Si j’arrive à reproduire leurs façons, leurs agissements, leurs gestes, peut-être que je pourrai y prendre part, enfin, à la vie, à ma vie.


Par contre ce qui m’est arrivé samedi, je préfère l’oublier. Je n’y pense plus trop, je n’en garde de toute façon qu’un vague souvenir nauséeux. Passé à l’arrière-plan ce truc, et puis de toute façon ce n’était même pas un vrai viol. Ce n’est pas la peine d’y penser et encore moins d’en parler, c’est fait et je ne peux pas changer le passé. Si je parviens à oublier ce sera comme si ce n’était pas arrivé ! Et si ce n’est pas arrivé je n’ai pas à me sentir humiliée. Et puis y penser ce serait aussi donner trop d’importance à mon agresseur : il ne m’a pas atteint et il ne m’atteindra pas. Bordel ! Je me lève et m’habille, pas trop le temps de traîner depuis que j’ai changé d’athénée, j’ai une demi-heure de trajet, si je ne rate pas le tram.


Je me sens super vivante tout à coup. Survivante. Je maîtrise ma vie et ça me donne une foutue énergie ce matin.


C’est lundi, le jour que je déteste le plus. Sur la fin de mon trajet vers l’école, je retrouve Caro dans le tram.


– Moi c’est pareil : le lundi je déteste, c’est merdique comme jour ; il faudrait le supprimer, que la semaine commence le mardi... Ouais, je sais ce que tu vas dire, Chloé, que du coup ce sera le mardi qui deviendra merdique et ainsi de suite... T’as raison, comme toujours, mais quand même, les lundis de merde pour moi ils peuvent tous aller se faire foutre ! C’est pas moi qui vais les pleurer, bordel !


Comme toujours Caro fait les questions et les réponses. Ça me va.

Là-dessus nous décidons toutes les deux d’aller en cours, tant qu’à se faire chier !


Je n’ose pas trop parler de l’ambiance bizarre à la maison à Caro, chez elle c’est vraiment pire. Moi avec mes histoires de tensions, de regards et de silences, même si le changement est étrange, ce n’est pas trop spectaculaire. Et puis je n’aime pas trop parler, et ça ne dérange pas Caro que je ne dise presque jamais rien, c’est ça que j’aime chez elle c’est qu’elle ne me fasse pas sentir mon étrangeté, avec elle je me sens normale ou presque, elle n’attend rien de moi.

Je ne lui ai pas parlé du viol non plus, trop compliqué et pas très héroïque ! Et puis, ce n’est même pas un vrai viol. Telle que je la connais elle m’aurait dit :


– Merde t’es tombée sur un vrai connard, faudrait lui faire la peau ou l’émasculer. Mais bon Chloé, reviens sur terre c’est pas la fin du monde quand même !


Je lui ai juste dit que j’avais fait le mur samedi. Que j’étais sortie dans une soirée dansante à côté de chez moi :


– Ah ouais ! Ça devait être foutrement sympa ! Une soirée chez les bourges ! Et c’est sur le mur que tu t’es égratignée ?


Je la regarde surprise, parle-t-elle sérieusement ou fait-elle, comme souvent, de l’ironie ? Je suis soulagée ; pas de sarcasme. Je réajuste mon écharpe, précaution inutile Caro est déjà passée à autre chose :


– On pourrait sortir samedi prochain, si t’arrives à avoir du fric. Non ? Ou bien vendredi ? Faut qu’on voie s’il y a une soirée quelque part.


Caro je ne sais pas comment elle fait, elle est toujours au courant des soirées qui se préparent, tout le monde trouve important de l’inviter, de la tenir au courant des fêtes. Elle connaît plein de monde et pourtant, bizarrement, c’est avec moi qu’elle traîne. On dirait qu’elle a deux personnalités, il n’y en a qu’une que j’aime vraiment bien. La moitié du temps on dirait qu’elle est en représentation avec les autres, qu’elle joue un rôle et moi je trouve qu’elle ne joue pas bien, qu’elle surjoue. La vraie Caro je crois qu’il n’y a que moi qui la vois, parce qu’elle a la frousse de la montrer aux autres, elle a toujours très peur d’avoir l’air faible. Pour elle je crois que, le monde, la vie, c’est un rapport de force et qu’il faut frapper la première pour se faire respecter. Crier plus fort. Taper plus fort. C’est sa manière de se protéger. Et moi je l’intrigue car je ne rentre pas dans son schéma. Je ne dis rien, ne fais rien, et pourtant on me fout la paix, personne n’ose me faire chier. Tout le monde reste à distance : on a l’air de me respecter et on me fuit. Et Caro essaie de comprendre comment je fais.


Il pleut une de ces petites bruines exaspérantes et froides. J’adore la pluie, la vraie, la diluvienne. Celle dont les gouttes lourdes rebondissent sur le sol et sur mon visage quand je la regarde bien en face. Souvent quand il pleut je sors dans le jardin et je tends ma figure vers les nuages. L’eau révèle l’odeur du biologique, de l’humus, du naturel je peux la respirer, la renifler, l’absorber, l’intégrer et j’aime ça. Je me sens enfin faire partie du réel, ma peau, mes cheveux se mouillent comme tout le reste autour de moi, je ne suis pas différente, nous partageons les même atomes, les mêmes parcelles de vivant : les arbres, la terre, l’herbe, les fleurs, le chat, les limaces, les vers de terre. La pluie me remet les idées en place, me rend plus terrestre, m’alourdit, me matérialise, me dit qui je suis, elle me ramène au monde, me met au monde, elle me cerne, dessine les limites de mon corps et le met à sa place, devant l’infini du monde.


J’adore la pluie, cette eau originelle, si vieille, si éternelle, qui est déjà passée et repassée par ici, elle a sans doute déjà dégouliné sur les cheveux d’un homme de Neandertal, ou elle s’est dispersée sur la peau épaisse d’un diplodocus, elle s’est écrasée sur des terres arides et craquelées de l’Afrique, elle a peut-être déjà coulé le long de ma joue, inondé les grandes prairies des confins de l’Amérique, s’est sûrement répandue sur des forêts peut-être primaires avant d’être absorbée par la terre, de s’insinuer et d’atteindre la nappe phréatique, de redevenir sources, cascades, ruisseaux, rivières, fleuves, océans, tsunamis, vapeurs, nuages, neiges, pluies, larmes, buées la même eau dans sa perfection infinie et sa superbe indifférence. Elle me donne le tournis.


Mais là non, ce n’est qu’un petit crachin désagréable. Nous nous dépêchons, Caro et moi, de rejoindre en courant l’abri de l’école. Et là, je me dis que les seules traces que j’ai de ce foutu viol à la con, ce sont ces foutues égratignures et qu’elles vont disparaître naturellement, et personne ne saura, jamais. Plus aucune trace.


J’entre, je regarde Caro. Je suis tout à coup extrêmement consciente que j’ai enfin une amie. Et je ressens bizarrement un grand bien-être à fixer le dos de Caro, qui marche toujours trop vite, qui fait tout toujours trop vite, trop fort, trop tout. J’ai envie de crier, de hurler dans ce long couloir impersonnel et bruyant, Caro se retourne vers moi, me regarde et me sourit.



_________________________________________________


Cette nouvelle fait partie d'une série à épisodes indépendants.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   vb   
13/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
j'avais bien aimé la première version de cette nouvelle et aime bien aussi cette nouvelle mouture. Je pense que c'est une bonne idée d'avoir séparé cette histoire de viol du reste.
Ce qui me plaît le plus est la description du viol et de ses conséquences, et, surtout, le ton détaché, loin du monde que prend Chloé pour en parler.
J'ai moins aimé le texte à partir de "J’ai dormi une bonne partie du dimanche". J'ai eu l'impression d'une certaine lourdeur nombriliste que j'avais ressentie aussi lorsque j'avais lu la deuxième version d'Immortalité (je n'ai pas malheureusement eu le temps de commenter et ai eu l'impression a posteriori que les commentateurs avaient déjà bien cerné les difficultés et les atous de cette nouvelle version). En particulier la phrase "Je ne peux m’empêcher de poser un regard d’ethnologue sur les autres.", non seulement de ne pas bien cadrer dans le language de la narratrice, me semble insister inutilement sur des choses déjà comprises. J'ai l'impression qur vous auriez pu faire plus court pour dire la même chose. Par contre la naissance de l'amitié profonde entre Chloé et Caro ne me semble pas assez mise en perspective, pas assez étudiée. Je pense que l'on peut mieux montrer le développement psychologique de Chloé à ce sujet. Si Chloé se rend seulement compte à la fin de la nouvelle que Caro est sa seule véritable amie, c'est qu'elle ne l'était pas vraiment avant et que ce son attitude dans la nouvelle change la donne.
J'ai d'autre part un peu de peine à prendre du recul par rapport aux aventures de Chloé et me réjouis de relire un jour tout cela sous la forme d'un roman ou d'un recueil de nouvelles.
Sinon, je ne savais pas qu'il y avait aussi des athénées dans les Hautes-Pyrénées, ce que je suis heureux d'apprendre. Je vous conseillerais au passage de mettre une note en bas de page sur l'âge des élèves de ces écoles, ca pourrait aider la lecture de certains.

   Thimul   
19/8/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un texte fort, qui m'a pris aux tripes
Votre personnage est d'une remarquable justesse. Chaque phrase fait mouche et ce qui est écrit glace le sang.
J'admire ce texte car c'est l'écriture elle même qui sublime l'histoire et donne ce goût de désespoir caché, de détresse refoulée. On sent un personnage au bord de l'abime et qui lutte pour ne pas tomber dedans.
Une mention spéciale pour le paragraphe sur la pluie.
Je viens ici (Pas assez souvent je l'avoue) pour lire ce genre de perle.
Merci infiniment

   Jean-Claude   
22/8/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour
Le ton clinique que je trouvais désagréable au début colle finalement à l'héroïne qui est très clinique/froide/détachée.
Elle est différente, en tout cas elle le dit, mais on ne le voit pas vraiment : le "clinique/froide/détachée" ne suffit pas, il nous en faut plus.
Ce qui tourne autour du viol paraît presque gratuit et ne sert qu'à marquer la "différence".
Il y a les méandres des pensées où l'on s'échoue de temps en temps, mais il n'y a pas vraiment d'histoire ni de chute : c'est un assemblage d'impressions, de tranches de vie.
Ce n'est pas trop mon truc. Toutefois, je n'ai pas fui en courant et suis resté accroché. Dommage que la fin m'ait posé un lapin.
Au plaisir de vous (re)lire
JC

   izabouille   
2/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Vous avez une très belle écriture, très fine et bien ciselée. On se met très vite dans la peau du personnage. Son attitude blasée et son indifférence sont bien marquées. Le paragraphe sur la pluie est magnifique. J'ai vraiment bien aimé, c'est un très bon moment de lecture, merci à vous

   Anonyme   
2/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je trouve le personnage un peu etranger malgé sa personnalité à laissé passer certains problèmes.
un bon personnage avec une naturelle façon de réagir un peu désaxée un peu jeune et immature.
j'ai été très ravi de tomber sur ce texte, d'avoir eû le goût de le lire par la simplicité de l'expression !

jerusalem
merçi

   LenineBosquet   
4/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Squeen,
Encore une fois un très bon texte, ça sonne si juste... J'ai l'impression de lire l'histoire de l'adolescence de ma sœur, de mes amies d'alors.
Mais n'aurais-je pas lu déjà ce texte quelque part ? Est-ce un "remanié" ?
Le passage sur la pluie est très beau.
Merci.

   Tailme   
4/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'étranger, version adolescente.
Très beau texte, très fort et tellement palpable. Comment ne pas sentir la révolte monter en nous alors que nous sommes témoins, prisonniers derrière ces lignes de texte, de cette scène de viol ?
L'écriture en elle-même est réussie et colle parfaitement avec le personnage. La digression sur l'eau est agréable puisque qu'on y trouve tout le caractère d'une jeune fille introvertie.

Bonne continuation.

   plumette   
4/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour SQUEEN

Tu as retravaillé l'épisode du viol et j'adhère à ce nouveau développement. J'ai beaucoup mieux compris cette fois ci comment Chloé peut avoir un doute sur ce qui s'est passé, dans le détail.De toutes façons, elle veut gommer de ses souvenirs cette agression et s'empresse de minimiser.
Si je trouve le cheminement psychologique de cette adolescente juste, je suis encore étonnée cette fois-ci par le niveau de langage de Chloé et ses capacités d'auto-analyse immédiates.

Au risque de me répéter encore, je n'arrive pas toujours à passer de l'action ( le je et le présent) aux digressions.

Il me semble que dans la version initiale tu évoquais juste l'odeur de l'herbe mouillée, là tu vas plus loin avec cette histoire de poteries au fond du jardin. C'est touchant mais dans la construction du récit n'est-ce pas un peu trop long?

j'ai bien aimé la deuxième partie qui met en scène Caro avec la découverte que fait Chloé de son lien d'amitié avec elle.
pour la digression sur la pluie, c'est un fort beau moment, je me suis demandé pourquoi les italiques, j'ai bien aimé cette envolée lyrique, tout en ayant encore et toujours du mal à la rattacher à Choé, comme si l'auteure voulait se faire aussi un peu plaisir et nous parler d'elle tout d'un coup!

Bonne continuation

Plumette

   SQUEEN   
22/9/2018


Oniris Copyright © 2007-2023