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Policier/Noir/Thriller
victhis0 : Le Dîner
 Publié le 02/12/08  -  21 commentaires  -  12558 caractères  -  75 lectures    Autres textes du même auteur

Un souper rare, un cénacle d'exception réuni pour une circonstance immanquable.


Le Dîner


Ils sont là. Pas un qui manque à l’appel. Magnifiques. Toutes et tous sur leur trente-et-un, à afficher leur réussite professionnelle à coup de montres lourdes, de diamants trop gros pour être sincères, de ceux qui ne brillent que pour les yeux des envieux. Ils sont tous venus fêter mon anniversaire, un dîner d’exception, à notre image.


Mignardises de Foie-Gras, Gelée au Thym Rôti,

Réductions d’Ortolans sur Canapés, Jus au Cognac A.O.C.

- Château d’Eyquem 1981-


Ils se trouvent beaux, charmants, intelligents. Ils se savent supérieurs, oublient la chance qui les a poussés jusque-là, jusque chez moi, au-delà de leurs talents. Oublient que, pour certains, ils me doivent leur fortune. Sven mon cuisinier fait passer les apéritifs avec sa discrétion habituelle, furtif, élégant, efficace. Tout le monde me l’envie.


Ce soir il y a Max, bien sûr. Max me réserve son sourire « spécial faux-derche », comme si de rien n’était, quinze ans après, en me tapant dans le bide « comme au bon vieux temps ! Tu te souviens Mitch ? ». Dieu qu’il s’aime Max. Qu’il se trouve irrésistible. Ça vaut mieux, ça compense le mépris systématique qu’il inspire à tous ses congénères. Même les pires ordures s’en méfient. Car on aurait tort de croire que les salauds se soutiennent entre eux. Que nenni. Un salaud se comporte en salaud vis-à-vis d’un salaud. C’est simplement un peu plus long, un peu plus vicieux, les coups tordus entre ordures.


Max était de ceux qui passaient les castings avec moi au tout début. Il n’a pas réussi dans la comédie, lui. Mais je l’aimais bien Max, c’était un type marrant, hâbleur, une grande bringue légère, sympa. Je lui ai présenté son futur employeur, un bon gros producteur de jadis, bonhomme sous ces airs de carnassier. Comme j’étais la star qui monte, le jeune premier-aux-yeux-bleus-magnétiques, le bon gros producteur de jadis ne me refusait rien : il a engagé Max comme régisseur stagiaire.


Puis Max a progressé, gravi tous les échelons, quatre à quatre. Je l’ai trouvé moins drôle très vite, Max, dès qu’il a commencé à écarter les parasites qui entravaient sa progression. Fallait le voir : tout était bon. Sa première compétence, c’est la délation, le parasitage, la salissure. Je le croyais au début quand il accusait untel ou untel de vol, de négligence, d’impair, « d’avoir pété les plombs, je vous jure, un soir de première ». J’ai même appuyé ses dires, parce que j’avais confiance en lui.


Quand il est passé à la production, avec l’appui de la famille de sa garce de femme, Max était toujours aussi charmeur, toujours aussi séduisant. Alix n’en pensait pas moins. On leur prête une aventure. Toujours est-il qu’elle est partie Alix, comme les autres. Bon débarras. Je savais en général ce qu’elle allait dire avant qu’elle ouvre la bouche et je bâillais avant qu’elle la referme. Un joli cul, Alix, c’est le seul vrai souvenir qu’il m’en reste. Gwen avait un don unique pour sonder sa bêtise crasse dans des profondeurs qui nous surprenaient tous. Sauf Alix, bien sûr, naturelle, jamais étonnée de ses propres performances. Une artiste dans son genre, Alix.

Max est là, tout sourire au bras de sa nouvelle pute qui louche un peu et qui se goinfre de ces amuse-gueules hors de prix, juste parce que c’est hors de prix, le dos courbé sur son assiette, la bouche pleine, en reluquant autour d’elle comme une demeurée. Son sourire arbore des miettes caramel sur des dents très blanches. Son rire est obscène. Max lui caresse le bas du dos. Elle ne fait même pas semblant de l’arrêter. Max s’en fout, ça l’excite de montrer sa domination de mâle à ce digne aréopage.


Je suis très content que tu sois là, Max. Je t’ai réservé une place de choix. Y a pas à dire, t’es un vrai champion.


Mes amis.


Mes amis qui me ressemblent.


Cappuccino de Châtaignes à la Truffe Blanche d’Alba,

Bouillon Mousseux de Poule Faisane, Truffe de Sarlat Râpée


- Château Lafite Rotschild 1976 -


À côté de Max il y a Gwen, donc. La sublime Gwen. L’affolante Gwen. La terrifiante Gwen. Belle à se damner, même à soixante ans. Gwen, actrice pitoyable, infoutue de prononcer deux répliques de suite qui sonnent juste. Nous avions tenu le rôle-titre dans deux grosses productions, il y a très longtemps. Elle est intelligente, Gwen, d’une intelligence acérée, calculatrice. Gwen a décidé de mettre tout son potentiel à l’érection de sa fortune. Elle a tout vendu, à commencer par son intégrité : elle est de tous les complots, de tous les cercles, de toutes les intrigues. Elle charme tous les hommes et même, dit-on, certaines femmes. Elle en est capable. Gwen a toujours la phrase qui tue, la vacherie précise, méchante, cruelle, drôle, atrocement drôle, pourvu qu’elle parle, pourvu qu’on la déshabille, des yeux et des mains si ça peut lui servir. Je la regarde, je cherche à lire ce qu’il y a dans ses pensées derrière ses yeux gris profonds qui planquent tout. Ce petit sourire élégant, racé, cette bouche parfaite, ce front noble... Il faut la connaître bien pour savoir à qui on a faire, à quel crotale on vient se frotter, calculant, jaugeant sa cible en mitonnant un venin en secret, pour le distiller goulûment au moment choisi au cœur de sa cible. En général un seul coup suffit, précis, mortel. La liste de ses proies est plus indigeste qu’un générique de long¹. On parle même de plusieurs suicides, attribués parfois avec romantisme à Gwen-la-tueuse. Souvent des pauvres types, rêveurs ou minus. Elle a accepté de venir car il y avait Max. Je savais qu’elle viendrait, au mépris de toute dignité à mon égard (Mitch ? : une vieille tête couverte de pellicules qui n’ont, hélas, pas vu une caméra depuis la guerre... )


Pas de quoi être fière Gwen.


Gwen rit avec grâce, elle est mauvaise actrice mais bonne comédienne quand c’est nécessaire. Pour peu qu’il n’y ait pas de caméra… Gwen mitraille Max, Gwen se trémousse, Gwen rit à ses conneries. Gwen fait tout pour l’attirer, ignorante des quatre dizaines d’années qui la séparent de la « pute à Max » ; mais pour ça, il y a pas d’âge, hein Gwen ?


Effiloché d’Espadon en Croûte,

Émulsion au Vinaigre Balsamique,

Tian « Ma Provence » aux Graines d’Anis Poêlés


- Pavillon Blanc du Château Margaux 1996 -


Il y a aussi cette vieille salope alcoolique de Gardenier. Lui, c’est un cas : un réalisateur doué, un sens du jeu unique. L’un des rares types pour lesquels les stars internationales étaient prêtes à tourner pour une bouchée de pain, juste pour le CV et pour l’amour de l’art – l’amour de l’art : Dieu ce qu’il peut y avoir de rêveurs dans ce foutu milieu ! Des gars qui croient en leur étoile, qui se fracassent la gueule dix fois, qui ont à peine de quoi bouffer et qui baladent leur scénar pourri, persuadés de tenir « Ze Mouvi », celui qui va révolutionner le septième art. Crétins ! Gardenier était de ceux-là. Et puis, contre toute attente… Ça a marché. Mais ce con de Gardenier a saboté sa carrière tout seul, noyée dans des litres de whisky (uniquement des Islay rarissimes, largement pourvus par la prod). Son dernier film, dans lequel il m’avait demandé de faire un petit rôle, il ne l’a pas terminé. Le premier assistant a fini – torché je devrais dire – le film. Échec complet. Production à genoux. Cure de désintox inutile. Ma scène a sauté au montage.


Me faire ça à moi, Mitch Baumar, moi qui ai refusé un film de Fichtemberg rien que pour lui, par respect pour son talent.


Et tout ça pour rien, que dalle. Ça l’a fait marrer, Gardenier, ma gueule lors de l’avant-première. Il m’avait invité « parce que moi, ben moi au moins, je t’aime bien Mitch ». Sauf que j’y étais pas, à l’écran. Et qu’il le savait très bien. Il se fout de tout, ce con, rien à cirer. Il rigole encore, le gros et gras Gardenier-du-soir qui a au moins trois grammes dans le sang. Son costume est sale, sa chemise bariolée, ridicule. Il était déjà murgé en arrivant.


Son mec le surveille du coin de l’œil. De l’autre il surveille l’assistance, prêt à parer à tout regard de reproche, prêt à soutenir son amant envers et contre tous, contre tout. C’est le seul type intègre, Riccardo. Du moins on l’appelle comme ça. Physique et pauses de mannequin. Les mains pleines de bagues larges, bigarrées, des breloques de gonzesse aux poignets claquant sur sa peau cuivrée, costume à rayures tennis et poitrine découverte, offerte. Il regardait ses pompes pointues et vernies quand il m’a serré la main, en bafouillant un « Merci pour votre invitation » qui semblait sincère malgré cet accent improbable qu’il traîne comme une signature. Tant pis. Je suis désolé, Riccardo ; je n’ai rien contre toi. T’es un peu trop jeune et c’est dommage.


Filet d’Agneau piqué à la Réglisse,

Panoufle Confite aux Fruits Secs,

Cerfeuil Tubéreux et Courge Butternut « Sven Touch »


- Romanée Conti 1985 -


Alors que Sven commence à servir le plat en me jetant une œillade entendue, mon regard panneaute vers Anne-So, ma seconde femme, qui a fait le voyage de Thaïlande pour le dîner. J’étais sûr qu’elle viendrait elle aussi. Par gentillesse. Parce qu’elle n’aime pas me voir souffrir. Parce qu’elle pense que tout ça, c’est du passé. Que je ne souffre plus et « qu’on peut bien se revoir après tout, Mitchie ».


Ah tu crois ça Anne-So ? Vraiment ?


Ça me fait un mal de chien de la voir assise parmi tous ces vautours. Elle qui n’est pas corrompue en quelque sorte. Une vraie idéaliste, Anne-So, une pure et dure. Persuadée de la beauté des choses, émue par le moindre signe de gentillesse. Des grands yeux de jais humides et profonds. Je ne t’ai jamais vraiment comprise mon amour. Moi j’étais ambitieux, manipulateur, intéressé, minable. Tu étais mon opposé. Et tu m’as laissé te prendre, juste par gentillesse, parce que je le voulais. Et tu as fait mon malheur en me tournant le dos, le soir où on avait sniffé des trucs avec les Mexicains. Une fois de trop. Tu aurais dû en prendre aussi. Ça t’aurait fait oublier ta peine.


Mais tout ça va bientôt s’arrêter, la souffrance va se taire, une bonne fois pour toutes. Il fallait que tu fasses partie de la fête, elle eût été ratée sans toi, ma petite Anne-So, ma tortionnaire.


Effeuillé Croustillant de Poire à la Cardamome,

Savarin au Coing,

Duo de sorbets « Caesar’s Palace »


- Champagne Dom Pérignon « Œnothèque » 1995 -


Je suis vieux maintenant, vieux et malade. Mais mon temps à moi, il n’a rien oublié ; c’est fou comme il s'égraine à des vitesses différentes, effleurant furtivement la peau diaphane des instants heureux et plongeant sa main griffue et laide, dans la chair moite des heures tristes, traçant des plaies de sang noir à jamais ouvertes.


Maintenant qu’ils lèvent tous leur verre – quatre vingt-quinze, année de mon Oscar - à ma santé, je lève le mien avec une extrême lenteur. Je lis tellement de belles choses dans ces regards superficiels à ce moment précis ! Tellement de remerciements, de dévotion et de reconnaissance. Des bons acteurs mes amis. Moins charismatiques que moi, mais bien quand même. Ils vident leur verre avec mes encouragements sincères – près de cinquante années de comédie, ça aide dans cette circonstance singulière. Je vérifie qu’ils aient lapé jusqu’à la dernière goutte de ce nectar exceptionnel.


Ah ? Vous lui trouvez un drôle de goût ???


Je prends une dernière respiration. À grandes lampées lentes, lourdes, je vide à mon tour ce magnifique ouvrage de cristal vénitien – un cadeau offert à Anne So qu’elle m’a laissé : vingt-quatre pièces uniques réalisées par un maître verrier, chacune détenant en elle une pensée tendre à son intention. J’entends le liquide passer avec un bruit de déglutition appuyé. Je sens son goût lourd et profond, un goût de couleur sombre, épaisse. Puis je tète cet excellent cigare que m’a apporté Max. J’expulse la fumée avec lenteur, j’observe les volutes qui floutent mes invités. Un petit sourire laid me parcourt le visage alors que je les énumère du regard quand ils réapparaissent. La conversation s’est suicidée d’un coup, sans se rater.


C’est Gwen qui pâlit en premier, le poison n’a pas encore fait son effet, il va falloir attendre encore un peu. Mais elle a compris avant les autres, bien sûr.


À bientôt mes amis.


Fin de tournage.



1 : long = abréviation de long métrage dans le jargon audiovisuel

2 : panneauter = mouvement de caméra en balayage horizontal sur son axe



 
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   Anonyme   
2/12/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce n'est pas un "Dîner de cons", mais le "Dîner des sales cons". Tous les acteurs y sont répugnants à souhait, y compris, et surtout, le narrateur. Sauf, peut-être cette pauvre Anne-So.

Pour camper ces personnages de pacotille, il fallait une plume brillante et acérée.
C'est le cas.
Merci victhis0 pour ce petit voyage dans l'intimité des pipoles.

   Filipo   
2/12/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Une longue description, agréablement relevée par une énumération tronçonnée de plats (excellente idée, qui aère chaque portrait). Les portraits sont croqués de façon efficace, assez originale (bien que l'on retrouve des images attendus - l'arriviste prés à tout, la pouf bonne mais conne, l'ex-femme fatale...)

Par contre, la justification de cet empoisonnante réception m'échappe un peu. Il veut tuer tout le monde, soit. Mais il manque une logique à la chute, il me semble (à part la volonté de terminer par un effet "chair de poule" cette longue scène descriptive ?)

Remarquablement bien écrit et décrit cependant.
Bravo.

   David   
2/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Victhis0,

l'histoire ne dure que le temps d'un repas, et les passages des menus font comme des petites entractes avec le contraste plats sophistiqués/personnages rendus hideux. les premières présentations m'ont plus marquées, elles suivent en descendant une "échelle des salopards" j'ai l'impression, il manque un petit quelque chose pour en rajouter sur le fait que c'est bien Mitch, le pire salopard.

   widjet   
2/12/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Assez d'accord avec ce qui est dit : Mitch est bel et bien un fumier et la tentative - voulue ou non par l'auteur - de le rendre sinon attachant au moins lucide (sur son état, ses regrets, son amour perdu) n'est pas concluante. Néanmoins, il y a de bonnes choses dans ces portraits (certes classiques) au vitriol qui j'en suis sûr reflétent une authentique réalité (rappelons que l'auteur appartient dans la vraie vie "au milieu"). Le ton est acide et j'aime assez ça en général mais hélas ce n'est pas toujours aussi grinçant et aussi drôle que je l'aurai espéré (pourtant y'avait moyen de se régaler, et victhis pouvait largement le faire). Mais l'écriture est fluide, et ça reste plaisant à lire. Les entractes "menu" sont à mon sens une fausse bonne idée et n'apportent finalement pas grand chose hormis déboucher sur un nouveau personnage (sauf si il y a un sens caché qui m'a échappé).

En revanche, je suis déçu et étonné de ce final expéditif (à tous les niveaux). Là aussi j'aurai aimé un chatiment plus inventif, plus nuancé, bref plus sournois tout en gardant sa terrible cruauté (la mort est presque trop douce en fait pour ces "salauds")

Un bon moment malgré tout ! Bravo et merci !

Widjet

   ANCELLY   
2/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un drôle de sentiment après ma lecture.
Ca sent son truc écrit par "un de l'intérieur", vocabulaire et portraits sonnent juste.... Tous pourris, ouais.
La plume est "facile", belle écriture, trame intéressante, la "fausse bonne idée" ? Assez d'accord avec Widjet, ... une idée, quoi !

Mais, il y a un mais. On sent l'auteur capable de plus. Moins de gens décrits avec plus de profondeur, j'aurais préféré. Trop c'est un peu trop.
Je n'en aurais assassiné que trois, moi ! Mais bon !

De toute façon, j'ai passé un bon moment de lecture.
Ancelly

   Ahimsa   
3/12/2008
Les descriptions sont époustouflantes. J'en suis presque venu à détester tous ces chers invités. À tant les haïr, j'ai pensé que Mitch se suiciderait ou leur servirait un laxatif...Je ne suis pas un expert en appréciation de nouvelle, mais ce texte m'a littéralement transporté. Je le trouve excellent.

   Anonyme   
5/12/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Finalement, qu'est-ce qui est à retenir de cette nouvelle? La chute? Non.

Mais une Excellente galerie de portraits tous plus délectables et corrosifs les uns que les autres.
c'est tellement grinçant, cruel, décapant qu'on regrette qu'il n'y ait pas davantage d'invités.

Et puis, merci pour les idées de menu!

   Anonyme   
7/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une sorte de "dîner de têtes" bien mené et très agréable à lire.
Mais je suis d'accord avec widjet pour la chute.

   Jedediah   
10/12/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel joli texte !
J'ai hélas pressenti un peu trop tôt ce qu'allait être la fin, mais cela ne m'a pas empêché de lire pour autant...
L'histoire est très bien écrite, avec force détails et un joli style, et l'ironie et la rancune du narrateur, qui forment le fil conducteur de cette nouvelle, ressortent merveilleusement bien.
Une histoire à chute, une fin noire comme je les aime !

   Flupke   
11/12/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L’auteur de Shooter excelle vraiment dans le style ironique caustique. Le ton désabusé est vraiment très bien rendu.
Je trouve que le détail du menu à son utilité. En ce qui me concerne, cela m’a fait penser au prix que cela avait du coûter et la vanité de certains milieux. Dès qu'il annonce être désolé pour Riccardo, on se doute de la fin. Mais cela n'enlève rien au plaisir. Un très bon documentaire sur le fauves et un vrai régal à lire. Merci Victhis0.

   marogne   
12/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte plaisant à lire, mais dont on devine la fin sans doute un peu trop rapidement. Les portraits sont suffisamment bien brossés pour que l’on ait l’impression de les reconnaître ; je regretterais simplement un manque d’originalité tellement ils semblent convenus. Celui bien sur que j’ai préféré c’est celui du narrateur, combien de fois n’est-on pas témoin de ce genre de personnage qui juge les autres tout en étant soi même digne du pilori. Un bel essai de critique des critiques…. Qui pourrait aussi s’appliquer aux critiques de film…ou de nouvelles…..


Détails :
• « Château d’Eyquem » ou « château Yquem » ???
• « Il faut la connaître bien pour savoir à qui on a faire » ou plutôt « Il faut la connaître bien pour savoir à qui on a à faire »
• « rèveurs ou minus », « minus » ici fait un peu bizarre, on attendrait un adjectif.
• Je ne suis pas sur que la romanée conti aille très bien avec l’agneau au réglisse, un peu dommage peut être ???
• Et un bordeau sur des truffes ??? Surtout sur celles d’Alba, un peu dommage aussi….pour le vin pas pour les truffes bien sur.

   Menvussa   
13/12/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très belle plume incisive trempée dans l'acide. Mort trop douce ? C'est faire preuve de peu d'imagination. J'imagine déjà le doute qui va figer ces visages, puis la déformation des traits alors que l'évidence se fera. Anne so sera sans doute la seule à garder son calme lançant à Mitchie un regard interrogateur...

Très fort au contraire. L'auteur laisse au lecteur le soin d'imaginer la scène.

   Azurelle   
16/12/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Quel dîner ! De longues descriptions qui n'entachent pas un récit, il fallait le faire ! Rien que pour cela, je suis impressionnée. Mais pas seulement pour cet aspect, tu instaures un climat acide, de jugement, on sent ce nœud qui se serre, qui se serre et tout ça grâce à quoi? A de la narration oui mais grâce à des des portraits, franchement là peu de chose à dire sinon bravo.
Sinon je pense que la fin brève, sèche est à l'image du récit partagé entre l'arrêt sur image et la prolongation. Je crois avoir saisi et cette fin m'a conforté dans la notation que je voulais attribuer

   jensairien   
28/12/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est vraiment bien écrit mais la résolution de l'intrigue semble un peu facile, pas vraiment à la hauteur du style. L'œil sévère, le clic impitoyable, je note l'écriture.

   dekado   
25/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Plus que la fin qui était prévisible, j'ai particulièrement apprécié les différents portraits. Et l'idée de tuer tout le monde, y compris ceux qui ne sont pas des salauds rajoute au côté "réaliste" à la chose.
Un bon moment grâce à toi.

   CitizenErased   
25/1/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très bon portrait à charge, très jouissif dans la hargne. L'empoisonnement m'est apparut très tôt comme une évidence, mais ça ne fait pas rater son effet au texte. On est même content de connaitre la fin de ses personnages qu'on apprend à haïr au fil du texte, on partage le plaisir du personnage principal à voir le piège se refermer.

Merci !

   Anonyme   
14/2/2009
Juste un truc, comme à mon habitude, désormais, je commente à chaud préférant lire les comms des oniriens après avoir posté le mien.
Juste au cas où...(faut y croire et on y croit !) tu publierais ces nouvelles ou d'autres dans un recueil, il y a une chose qui est agaçante (et ma fille de seize ans est de mon avis) c'est une description ou une phrase qui se répète dans les autres textes surtout quand on la retient parce qu'elle est belle. Là, "tes yeux bleus magnétiques" je les ai déjà repérés (et appréciés) dans une autre de tes nouvelles.
"Sa première compétence, c’est la délation, le parasitage, la salissure." plutôt que des virgules, la phrase étant porteuse, j'aurais mis des points, d'autant qu'ensuite, dans une autre description, tu le fais.
Wouah ! Un instant j'ai eu très peur que le héros se contente de vider son sac en silence. Belle sortie ! J'ai adoré le tombé de rideau, j'ai envie de dire : Quel panache !

   Anonyme   
14/2/2009
dsl, j'ai oublié... Le menu "déroulant" entre chaque scène, j'ai beaucoup aimé, ça ajoute quelque chose de très personnel au personnage qu'on imagine très bien, assis à la table, cigare en main, c'est bien trouvé et en plus, ça permet au lecteur de "respirer".
Félicitations.

   minouchat   
23/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'apprécie une fois de +. Très agréable à lire mais également très visuel... J'aime voir le film de mes lectures.... Juste une remarque totalement personnelle : La (faim) étant prévisible j'aurais pris le parti de commencer par ( le dessert) A bientôt

   colibam   
10/6/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel tableau !
Derrière cette galerie de masques se cachent des personnages hypocrites et retors.
Les descriptions sont croustillantes et l'atmosphère élégante et faussement amicale à ravir.
Une grande maîtrise dans l'écriture et un merci pour la farandole des plats, tous plus alléchants les uns que les autres.

   Anonyme   
19/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Vic, ça fait longtemps que je ne t'avais plus lue puis en relisant SLCLP, j'ai repensé à toi, et hop, je commente ton Dîner.

J'ai immédiatement, avant de lire, juste au titre, pensé à L'ultime Souper.

Ta nouvelle est bonne. La fin n'est pas surprenante, mais l'important n'est pas là. L'important est dans le raffinement avec lequel tu distilles les raisons qui poussent Mitch (hahaha) à en finir par un dîner d'exception.

Hum au fait, l'ortolan, c'est un animal menacé interdit à la consommation depuis 2016... :) Pââââs bien !

Je me suis régalée à te relire dans ce texte qui m'a fait sourire. J'apprécie ton style, ici, il est percutant, sans fioritures et touche juste.

Merci, j'espère que tu passes encore de temps en temps voir si on t'a commenté :) et que tu vas bien.
Estelle


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