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socque
13/3/2022
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je lis ceci :
cette impénétrabilité énigmatique qui troublait tous les regards y compris ceux des médecins. et je me dis « ah, la petite fille est malade ». La nature de sa maladie est rapidement révélée, ainsi que ses conséquences, notamment la désagrégation en cours de la famille. C'est curieux, à mes yeux Tristan est le personnage le moins intéressant, une espèce de cliché sur pattes, et c'est à lui que vous consacrez un développement psychologique fouillé… Peut-être d'ailleurs est-ce parce que vous vous attardez sur lui et me le faites découvrir en quelque sorte de l'extérieur, presque sous forme de CV, que je le trouve peu intéressant : je n'aime pas que, dans un texte, on me dise quoi penser des êtres et des choses, je préfère qu'on me permette de me faire ma propre idée (quitte à me manipuler pour me pousser dans telle ou telle direction, mais faut pas que je m'en rende compte). Sinon, bon, la mère courageuse et dépassée, l'élément extérieur à la fin qui presque donnerait une once d'espoir, la trajectoire du récit est trop attendue à mon goût. J'ai plutôt apprécié l'écriture mais lui trouve parfois un côté trop joli, trop léché, pour ce sujet qui à mon sens demanderait une certaine âpreté. Un bout de phrase, par exemple, qui m'a fait hausser le sourcil : un champagne aussi tiède et amer que ses larmes. Voilà typiquement, à mon avis, un effet littéraire facile et malvenu vu de quoi on cause. |
AnnaPanizzi
7/4/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
J'ai été un peu happée par le début de votre nouvelle, notamment par le leitmotiv intrigant de la petite "il pourrait bien neiger". Je me suis dit "cool, il va se passer un truc puissant ! " Et puis, il ne se passe plus rien, c'est monolithique, ça manque d'aérations et ça disserte ad libitum sur le mari qui n'a aucun intérêt dans l'intrigue alors qu'il aurait fallu se pencher davantage sur la fillette et sa relation avec sa mère. Au final, un texte qui partait d'une bonne intention mais qui s'est perdu en route. Dommage... Mais celà dit c'est quand même au-dessus de la moyenne. Anna |
Pepito
5/4/2022
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Bonjour Widjet, cela fait un bail !
Allez, c’est parti : "impénétrabilité énigmatique"… "difficile d'expliquer" + "caractère mystérieux"… c’est moi ou ça redonde sévère. ^^ Enfant + médecins + détresse : à la fin du premier paragraphe, déjà, keke chose me dit qu’on va pas s’marrer. "Tristan"… un prénom prédestiné pour ce genre d’histoire. ;-) "fureur radioactive" … oh non, pas toi ! "Dans sa projection de vie, de mari, de père, rien ne devait se dérouler ainsi."… j’ai déjà vu ce phénomène dans une autre situation. Très déroutant, c’est vrai. Une description de Tristan plus que longue. Idem pour les affres de la maman. Heureusement, sauvé par le facteur. Et il existe toujours des gens pour critiquer les PTT, franchement, j’vous l’demande... Bon Widjet, c’est la deuxième fois (au moins) que tu nous le sors, celui-ci. Le fait que je m’en souvienne, c’est presque un compliment, non ? ^^ Pepito |
Dugenou
5/4/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Widjet,
On sent la détresse des parents face â la 'différence' de Maéva (un TSA ?), surtout celle de Tristan. Mais vous ne faites qu'effleurer la surface, les portraits psychologiques, de la mère, Nathalie, et de Maéva, cela laisse une impression de 'bâclé'... ou peut être disposiez vous de plus d'éléments pour camper le personnage de Tristan, que pour sa femme, et sa fille ? Le point d'orgue, avec le leimotiv de la fillette repris par le postier, apporte une touche d'optimisme bienvenue. |
papipoete
5/4/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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bonjour widjet
Un peu comme le Beaujolais, le " widjet nouveau " est arrivé, alors je m'en viens le déguster ! " il pourrait bien neiger " répété mille fois, comme le ferait un mainate dans sa cage exaspère, alors qu'il n'y a rien à y faire ! Et ces parents l'un après l'autre, pètent les plombs ; éclatent leur couple jusqu'à faire peur quand Maéva entre en scène ; rien à faire, sinon la secouer jusqu'à casser le " tourne-disque ", ou foutre le camp et ne jamais revenir... NB ce récit me rappelle ma fille, bébé qui confondait nuit avec jour, dormant à la lumière et pleurant au noir ! Rien ne pouvait inverser l'ordre des choses, et il fallut bien de la ténacité avant qu'enfin nous ayons la paix. Mais là, rien ne pourra changer le cours des choses, surtout chez ce père " algorythme " pour qui le moindre grain de sable ne peut exister, surtout pas chez lui ! La mère qui se provoque une douleur ( se coupant au verre brisé ), pour étouffer celle de ce refrain, est si vrai ( je m'enfonçais les ongles dans la chair, quand une crise néphrétique naissait... ) Au final, quand cet apprenti-facteur, donne la réplique à Maéva " il pourrait bien neiger " et qu'elle lui prend la main, comme si cet homme venait d'ouvrir un sésame, le tableau est bouleversant ! Rien que pour ces dernières lignes, je dis " chapeau " monsieur le nouvelliste, j'ai bien fait de vous lire ! |
Cristale
6/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Le facteur, le seul qui ne manifeste pas d'émotions et de réactions négatives. C'est ce dont elle a besoin Maéva. L'hystérie des autres ne fait que l'enfermer un peu plus dans son monde où "il pourrait bientôt neiger" : un regard tellement simple et vrai qui voit la nature et les choses sans calcul, sans ajouter ces considérations humaines criardes, négatives, agressives, repoussantes et destabilisantes .
Enlève tous les autres personnages qui polluent l'environnement de la fillette et le tableau devient un chef d'oeuvre. "Tous les deux restent ainsi, côte à côte devant la baie vitrée, absorbés par l’invisible. « Il pourrait bien neiger », murmure le facteur, au bout d’un moment. ... l’enfant glisse sa frêle et petite main dans celle de l’adulte. Et la serre, fort." Merci de m'avoir accueillie dans ton espace "nouvelle" où la poésie a su également trouver sa place. Cristale sous le charme |
Robot
6/4/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Widjet (avec un J).
Bien content de te retrouver sur ce texte que j'ai beaucoup apprécié. Une tranche de vécu réaliste qui ne cherche pas à jouer sur l'émotivité mais qui rend compte d'un situation familiale compliquée en relatant un contexte de relations humaines ou l'incompréhension ressort d'une incompatibilité relationnelle. Un texte sensible sans être pathos. L'idée du facteur qui probablement sans le savoir vient d'établir un lien est bien amenée. J'aime beaucoup cette chute. |
Corto
8/4/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Cette nouvelle a un premier mérite: aborder avec originalité et délicatesse un syndrome dramatique chez l'enfant, avec des répercussions tout aussi dramatiques sur la famille.
Maéva est dans son monde, celui qui ne cherche pas la confrontation avec le réel, qui se méfie des autres, tous les autres sauf...parfois une exception rarissime. Maéva ne cherche pas à rencontrer les réactions ou les émotions de son entourage, elle est habitée par son émotivité personnelle, qui lui suffit et qui ne souhaite pas être ni dérangée ni bousculée. Ici le refrain "Il pourrait bien neiger" est particulièrement bien choisi. Correspond-il au réel climatologique ? Peu importe. Il correspond à la neutralité des ces conversations où 'personne ne se mouille' en parlant de la pluie ou du beau temps. Difficile de faire plus neutre dans la relation à celui qui entend sa réflexion. Ce tableau est remarquable car il semble comprendre de l'intérieur le fonctionnement émotionnel de cette enfant. Le personnage du facteur remplaçant vient conclure avec brio ce cercle fermé de la non communication ou plutôt de la relation émotionnelle élective, réservée à ceux qui ne cherchent pas à déborder sur le vécu intérieur de Maeva. Grand bravo. |
plumette
9/4/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Hello Widjet
Tout comme Pepito, je me souvenais de ce texte. Un thème qui me touche. Quelle capacité ont les parents à accepter la "différence" de leur enfant ? Comment le couple résiste-t-il dans la confrontation à ce qui, normalement, n'arrive qu'aux autres? Cette petite Maéva, dont le prénom m'évoque des îles ensoleillées, est enfermée dans son monde. Le choix de ne pas nommer la maladie est un bon choix, tout comme l'arrivée de ce tiers qui ne sait rien et se laisse capter par quelque chose qui lui échappe mais auquel il est sensible. Ce sont les éléments d'atmosphère que j'ai bien aimé plus que la partie centrale du texte décrivant les parents et en particulier ce Tristan avec ses réactions un peu trop caricaturales à mon goût. |