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Vilmon
6/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Une ombre au tableau de sa vie en ayant perdu l'enfant à naître si chéri. Tous ces accomplissements, toutes ces réussites et, malheureusement, cette perte si difficile à accepter. La dépression, tant pis la vie si elle n'a pu mettre cet enfant au monde. Tout convergeait vers lui et il n'est plus. Il lui reste l'amour avec son amoureux, sa bouée de sauvetage. Un moment de détresse psychologique bien mené et raconté, avec de subtiles indices. Un mystère qui se dévoile lentement à chaque paragraphe aéré. Ces derniers met l'accent sur le vide qui s'est installé, le temps qui passe lentement, vide de sens. J'ai apprécié lire ce récit. Merci du partage. |
chVlu
6/7/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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wouahhhh ! quelle écriture fine ! sensible ! qui fait sentir, ressentir, plus qu'elle ne déclame ou proclame. Beaucoup de plaisir à la lecture, des mots qui inspirent mon imaginaire, m'ont fait bâtir une personnalité à ces personnages, construire un décor, vivre des émotions intimes.
Le sujet est plein d'ornières de pathos, de sensiblerie facile, l'auteur les évitent toutes. Cerise sur le gâteau, en tout cas sur le mien de lecteur, au delà du sujet de la résilience d'un couple face à l'infertilité j'ai perçu un élargissement du sujet à la fragilité de l'amour parce qu'il est amour ! un vrai bonheur de lecteur en EL |
papipoete
16/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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sentimental/romanesque
Ce thème de l'autre " qui n'a plus sa tête ", vu par celui qui l'a encore, et doit même lui demander d'en faire le double, est vieux comme le monde ; il inspira des romans, des scénarios de film, et des poèmes, et pourtant bien que rebattu, cette " ombre au tableau " trouve sous votre plume, une peinture délicate ; on sourit même alors que bien souvent, cette fameuse maladie d'Alzheimer terrifie, met dans tous nos états ! NB les deux héros nous émeuvent, avec ces petits riens, un sourire, ces petits plats amoureusement préparés et cette invitation au spectacle ( où elle n'ira sûrement pas ) Il y a des jours " avec " et d'autres " sans ", où la démence détruit un mince moment de sérénité... L'attention finale " ils feront l'amour... sans bruit " me laisse un peu dubitatif ? même si ces deux-là s'aiment encore, malgré tout. papipoète |
senglar
28/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour widjet,
Oui c'est bon ça ! L'incipit n'est pas à la hauteur (Quand on est en haut de la page...), "danse hypnotique" et quelques autres clichés non plus. Mais il y a de vrais bonheurs d'expression et de construction : "Est tant pis si cette vie ne laisse pas de traces sur les carreaux." "Comme un malaise. Une poussière dans l'oeil. Un caillou dans une chaussure. ... Une ombre au tableau." "Et tant pis si cet amour ne fait plus de bruit." Et puis il y a de la pudeur. La plus grande qualité de cette nouvelle c'est la pudeur. Et aussi sa sobriété même si Alice abuse du Bordeaux qui soit dit en passant n'est pas "épais". Le dernier "Tant pis" est de trop. on avait compris. Pas besoin de clou. Laissez durer. Tant pis si la porte de la chambre est restée ouverte. |
Jemabi
28/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un vrai talent d'écriture pour installer un décor, cerner des personnages, les rapports entre eux. Le poids du silence, le poids du passé aussi. Avoir tout pour être heureux et s'en vouloir de ne pas l'être. Il manquera effectivement toujours quelque chose pour faire un bonheur complet, et quand ce quelque chose est un enfant, le bonheur est très proche du malheur. L'ennui, l'ennui de vivre, parcourt ce récit malgré l'amour qui semble unir l'homme et la femme. Et puis la resignation, la déchirure réduite à une entaille, c'est l'œuvre du temps, c'est pire que tout mais en même temps ça aide à vivre.
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Anonyme
28/7/2022
a aimé ce texte
Bien
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Holà le W,
je crois me souvenir, mais des fois ma mémoire tsais bien, que c'est un des premiers textes de toi que j'avais lu en arrivant à l'époque. Un de ceux qui m'avaient fait aimer ton regard de conteur. A l'époque je me souviens avoir aimé le texte (on notait encore je pense que j't'avais mis un 7 ou un Bon) pour sa concision et sa force émotionnelle. A te relire c'est toujours le cas 15 ans plus tard. Ta force ici, c'est ta manière de rendre Alice aussi dense que le texte est court. Et étrangement ça fait écho au propos. Les détails qui sont distillés parce qu'il faut bien qu'Alice détourne son attention, se concentre sur autre chose. Cette manière tout en pudeur de refouler la vague. Cette résignation. Le personnage du mari, à peine effleuré et pourtant... son bel amour, sa béquille, celui pour qui elle s'empêche encore... Un texte empathique, où signifié et signifiant sont en cohérence du début à la fin. Un texte au style féminin assez maitrisé pour un misogyne éhonté (non hein, tape pas je rigole, t'es un gentleman) :p Merci pour ce repartage du coup. Et encore une fois bravo pour ce joli texte |
Anonyme
28/7/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Une réécriture de La Chanson des Vieux Amants, avec la fameuse "chambre sans berceau".
Là, un travail d'écriture soigné va développer la même idée avec une atmosphère "cheminée-bordeaux-morilles". Un beau mariage que le bordeaux et les morilles. La technique du name dropping contrarie ma lecture. Ici, les noms de compositeurs de musique classique, d'un auteur de théâtre et d'éléments gastronomico-bling-bling. Une ambiance cosy et cossue. Je ne sais que choisir entre un snobisme assumé et le choix de la connivence avec son public, comme si les derniers lecteurs encore vivants ne pouvaient être que des marieurs de bordeaux et de morilles. Ou des ploucs, 3e option, qui achètent (si cela existe encore) dans la collection Harlequin pour y trouver de quoi rêver, "Feurrari-morilles" ; avec le marque-ta-page ; important le marque-ta-page. Les crépitements du feu reviennent. Les compositeurs se succèdent. Le feu re-re-crépite. Un autre compositeur. C'est un peu long pour ce que cela dit. L'écriture est impeccable. Propre sur elle. Très propre. Plus "Lavande-Bergamote" que savon de Marseille. Juste un petit hoquet, sans trop d'argument, à "Vivaldi a laissé sa place à Beethoven". "sa place" ou "la place" ? |
Eskisse
28/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Widjet,
J'ai beaucoup aimé, d'abord ( et ce n'est pas un détail) parce que ces paragraphes aérés sont une bénédiction pour ma pauvre vue. Mais surtout parce que l'"ombre" est amenée de façon subtile, juste effleurée, suggérée avec légèreté. Toute la détresse de la jeune femme est condensée en un coussin caché. La phrase de fin encore une fois est un art de la suggestion : " Et tant pis si cet amour ne fait pas plus de bruit. " tant elle renvoie aux pleurs de bébé ou aux cris joueurs des enfants si désirés. Merci pour cette émouvante lecture. |
Cristale
28/7/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Widjet,
Même les bruits semblent chuchoter pour ne pas déranger cette ambiance ouatée qui traîne les ombres de fantômes jamais nés. Le mouvement se fait discret, comme un jour sans fin sur une scène sans âge presque figée. L'alcool, baume idéal pour l'esprit chagrin de cette femme, la musique, les flammes, le chat et cet homme pétri de bonnes intentions comme pour rendre le quotidien moins pénible ; le tableau est brossé avec une telle délicatesse d'écriture que j'ai pu le regarder sans jamais baisser les yeux car l'ennui ne m'a pas effleurée un seul instant. Je commente rarement les nouvelles par paresse mais ce qui m'a fait cesser toute activité sur le champ pour commenter celle-ci, et ce qui est vraiment rare, est le frisson ressenti sur ma nuque aux derniers mots de ma lecture, qui vaudra la note maxi (oui c'est comme ça) : "Et tant pis si cet amour ne fait pas plus de bruit. Tant pis." Un texte où j'ai pu me projeter au plus près des personnages en rejoignant l'intimité de la scène jusqu'à ressentir les non-dits de leur douleur. Quelle belle écriture ! Bravo et merci Widjet. Cristale |