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Poésie en prose
AnGer : Lettre à
 Publié le 02/11/07  -  9 commentaires  -  2161 caractères  -  55 lectures    Autres textes du même auteur

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Lettre à



Je sors à peine de ma lecture d'entre vos lignes et je goûte encore dans mes pensées ces billets parsemés sur des mois passés. La femme fragile que je suis, s'est mise à tanguer doucement sur sa chaloupe dans l'immensité de votre espace. J'ai perdu la notion du temps, trop occupée à dévorer de mes yeux attentifs, les récifs de vos récits, à naviguer prudemment pour ne pas rester écorchée par tant de douceur déposée de-ci de-là. Si j'avais pu accoster, sur le rivage d'un texte, et me coucher contre leur dos, à flotter paisible, pour en oublier pourquoi je complique tout, pourquoi je tempête sur les orages de mes maux, quand vous arrimez aux vôtres, sensualité, douleur dénudée entière mais enrobée, la vie qui grouille et vous fait aimer vivre...

Moi qui traîne à chacun de mes pas indolents, un tracas perpétuel de ne pas savoir comment prendre la vie, quand elle me saisit à bras le corps, quand elle m'asphyxie de trop vouloir prendre de place dans ma mémoire que j'ai séquestrée pour ne plus laisser de trace à un présent qui gémit si souvent de se porter absent sur la liste des présents. Dans leur camisole, mes espoirs s'éclairent à la lueur d'un faible espoir, bougie qui vacille du manque d'oxygène que je leur impose, pour maintenir dans l'ombre mon cœur qui hurle, qui vocifère, mais que je maintiens la main posée sur ma poitrine dans l'apnée d'amour.

Comme c'est étrange de s'enticher de votre plume colorée, vous plaisez à mes lectures indisciplinées, vous déroutez mes maux et me poussez dans mes retranchements les plus intimes, à me demander quelle est l'imperfection de mon âme qui fait ainsi se tacher chacun de mes écrits. De ces images disséminées dans vos textes, perchée du haut de mon monde clos, ou personne ne réussit à pénétrer, vous me donnez envie de vous confier que vous interpellez en moi une aire nouvelle, légère, un brin affolante, mais je n'ai pas d'espoir pour m'en détacher, je reste donc sur la passerelle du Net à guetter vos prochains murmures dans votre espace, et je m'incline minuscule virgule devant le majestueux voilier de mots que vous représentez sur mon océan désert...


 
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   irisyne   
2/11/2007
J'ai accosté sur le rivage de ton texte.
Non, ton océan n'est pas désert. C'est une déferlante d'images et de mots.

   clementine   
2/11/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Et bien, franchement,je suis restée la bouche entre-ouverte et le coeur débordant de reconnaissance pour cet écrit douloureux et oh combien magnifique.
La fin est époustouflante.
Je suis heureuse qu'oniris existe et que tu y es accédée.
Bienvenu.

   Bidis   
2/11/2007
Je suis désolée, je n'ai pas accroché du tout.
C'est un joli festival de métaphores mais qui ne m'a pas inspiré de sentiments.

   Anonyme   
3/11/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le thème est respecté et le prétexte bien agrémenté.

L'indiscrétion serait de connaitre le destinataire de la lettre... Je trouve ce texte subtil et c'est sa justesse, ajoutée à l'anonymat entrouvert du destinataire, qui induisent une effort au lecteur afin que l'on puisse y entrer à pas feutrés.

Une écriture précise et des tournures de phrase fluides.

   strega   
10/5/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'aimerai bien avoir le même "océan désert"...

C'est d'une simplicité, d'une justesse, d'une sincérité aussi...!

Le tout se laisse lire sans la moindre accroche, les mots glissent seuls car les tournures sont effectivement excellentes. Chaque mots est à sa place, il n'y en a ni trop peu ni pas assez...

Bravo et merci.

   Leo   
30/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Registre de langage un peu trop artificiel pour accrocher. On imagine sans problème Mme de Staël écrire comme cela, mais certainement pas quelqu'un qui vit à l'ombre du Net. Si on oublie cet anachronisme, un texte intéressant, qui évoque de jolies images, mais où je regrette une ponctuation parfois aberrante, qui m'agresse les yeux et l'esprit, et qui retire au texte beacoup plus qu'elle ne l'enrichit.

   Flupke   
9/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bien écrit. Le langage est soigné. J'aime les images de la comparaison. Une bonne vision de l'impact de ce média moderne.

   xuanvincent   
9/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Merci à Flupke d'avoir "déniché" cette nouvelle, que j'ai apprécié découvrir et lire.


Le style m'a paru (très) soigné, les phrases plutôt longues ; dans l'ensemble j'ai apprécié.

Ce texte m'a paru proche par ses images de la poésie en prose (PS : Je n'avais pas lu la catégorie, il s'agit bien de "poésie en prose" !).

   Anonyme   
26/5/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Ah ! comme il fait bon traîné dans les couloirs d'Oniris, pour avoir le plaisir d'y dénicher de telle merveille.

Ce texte est remarquable, il est fait d'une écriture élégante, qui s'exprime posément, pas de mots en trop, ni en moins. C'est très fluide, rien qui vient ralentir la lecture, j'étais comme captivée mots après mots. Cela reste discret, dans l'expression de ce besoin impérieux : "je reste donc sur la passerelle du Net à guetter vos prochains murmures dans votre espace, et je m'incline minuscule virgule devant le majestueux voilier de mots que vous représentez sur mon océan désert... "

Cette " Lettre à " est brillante par la beauté de son expression simple sans ambages.


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