Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
ANIMAL : Sous la mer
 Publié le 07/11/25  -  9 commentaires  -  954 caractères  -  133 lectures    Autres textes du même auteur

In memoriam.


Sous la mer




Cheveux d’algues aux yeux creux
Les marins malchanceux
Délivrés des soucis
Sondent le grand silence
Des féeries marines

Par là-bas quelque part
Dessous la mer immense
On dit qu’ils se rassemblent
En des lieux fabuleux
Pour conter leur histoire
Avant de s’en aller
Dériver au-delà
Des bancs de poissons lents
Ou bien se reposant
Au giron des coraux
Pour gésir à jamais
Sur les fonds océans

Lorsque mon tour viendra
J’aimerais un instant
M’immiscer parmi eux
Dévider ma mémoire
Au creux des eaux salées
Puis me laisser porter
Flottant paisiblement
Au gré de cent courants
Pour un jour m’échouer
Sur ces rivages palmiers
Dont je rêvais enfant

Parmi les coquillages
Et les rocs ensablés
Léchés par des marées
Au goût d’éternité
Dormiront mes os blancs


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   A2L9   
23/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'ai vogué, pourtant dans les profondeurs, passant mes cheveux entre le algues, oubliant mes doigts. Aurais-je vu des pirates, des passagers malheureux d'un navire égorgé, des jeunes filles aux yeux mouillés ? Je ne sais mais j'aime votre poème et ces os blancs de sèche.

   Ornicar   
29/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Encore un joli poème.
Celui-ci nous fait partager, en même temps qu'il le pare des habits du merveilleux, le triste sort des marins péris en mer. Poème miroir en deux parties : après la légende ou le conte comme en atteste la présence de certaines expressions ("fééries" marines ; "On dit" qu’ils se rassemblent / En des lieux "fabuleux") le narrateur nous fait part de ses dernières volontés : "Lorsque mon tour viendra / J’aimerais un instant / M’immiscer parmi eux".

Ce n'est jamais triste et donc pesant mais apaisant. On en concluerait presque qu'il y a du bonheur à se laisser balloter par les flots, à se laisser dissoudre dans ce grand "tout" qui nous dépasse. La beauté des décors - réelle, supposée ou fantasmée ("ces rivages palmiers / Dont je rêvais enfant") - rend ce dernier voyage dans la grande lessiveuse qui lave plus blanc que blanc, presque désirable. C'est une réussite que de pouvoir nous communiquer, par le simple truchement des mots, cette forme de plénitude ou de détachement.

   Provencao   
7/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour ANIMAL,

"Puis me laisser porter
Flottant paisiblement
Au gré de cent courants
Pour un jour m’échouer
Sur ces rivages palmiers
Dont je rêvais enfant"

Ce passage me renvoie une certaine résignation et désaffection d'une profondeur presque inadaptée en chacun de nous et d'un crucial commencement qui nous échappe.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   papipoete   
7/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour ANIMAL
Tout au fond des abysses, là où la nuit règne sans partage, il est des esprits de marins malchanceux, qui continuent d'exister, contant leur histoire d'avant...
NB un texte qui put plomber l'atmosphère, ce vendredi de fin de semaine ? et puis non, au contraire et le ciel d'azur m'en est témoin, ce lieu " giron des coraux " est fort apaisant, et je comprend que le héros l'ait choisi comme son ultime résidence.
Un voyage fort bien écrit, l'avant-dernière strophe en particulier !

   Laurent-Paul   
7/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour
j'aime beaucoup votre poème qui me fait penser aux textes de Jules Supervielle : j'y retrouve le même rythme, la même fluidité et la même fausse facilité. De plus les images subtiles, le champ lexical construit mais jamais démonstratif me font descendre sous les flots mortels sans que rien ne soit jamais morbide ou triste.
Bravo !

   RaMor   
7/11/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Votre poème a le charme tranquille d’un songe marin, mais il en garde aussi la torpeur. Tout est doux, bien rythmé, presque apaisant ; trop, peut-être. Vous composez une belle nappe d’images, mais sans heurt ni vertige. Je me laisse bercer, pas happer. La mer, ici, n’a rien d’inquiétant ni de vaste : elle devient un décor soyeux, un refuge posthume où tout finit par flotter dans une mélancolie un peu uniforme. L’écriture, très propre, manque d’un grain de sel : quelque chose de rugueux, d’imprévu, qui viendrait troubler la surface. Vous tissez un poème harmonieux, certes, mais où j’aimerais sentir le courant, la houle, la morsure du sel. En l’état, c’est une élégie polie, belle mais trop lisse ; un horizon calme, quand j’espérais la vague.

   Robot   
7/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Une poésie apaisante de mer et de mort qui nous parle avec une véritable sérénité.
Je retiens ces quelques vers qui font à eux seuls un poème.
"Pour gésir à jamais
Sur les fonds océans
Pour un jour m’échouer
Sur ces rivages palmiers
Dont je rêvais enfant
Parmi les coquillages
Au goût d’éternité
Dormiront mes os blancs"

   Cyrill   
8/11/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Animal.
Une bien jolie fantaisie. Le ton est léger de bout en bout, même s’il évoque la mort. On passe avec naturel de l’ « On dit » propre au conte à l’univers particulier du locuteur, à ses desiderata et fantasmes. Avec l’enfance convoquée, la boucle est bouclée en quelque sorte.
L’antéposition du premier vers, vrai pourvoyeur d’imaginaire, contribue avec bonheur à l’acceptation du merveilleux que déroule le poème.
Je regrette toutefois que dans cette poésie libre soit conservée la classique majuscule de début de vers, qui agit comme une barrière à la lecture et ne facilite pas la prise de sens. Une aurait suffit aux début des phrases grammaticales.

   Lapsus   
8/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Il découle de cette lecture fluide une grande sérénité et une paix partagée à l'évocation de cet ossuaire marin.
C'est toute une communion de renoncement et d'acceptation, d'autant plus désirable que le décor s'y prête.
Le choix du vers court (hexamètre) contribue à la légèreté de l'ensemble.


Oniris Copyright © 2007-2025