Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Chansons et Slams
Anonyme : Toi l'homme
 Publié le 10/03/12  -  6 commentaires  -  1780 caractères  -  166 lectures    Autres textes du même auteur

Texte sur la mer, généreuse, et l'homme qui profite de cette générosité, mais ne la respecte pas et la pollue.


Toi l'homme



Je suis là, palpitante, depuis mille ans et plus…

Je viens lécher la grève et mourir sur le sable,
Découper les falais’s et battre les rochers,
Je joue de la musique en roulant mes galets,
Je bruiss’ sous le soleil, murmure à ton oreille,
Je tempête et rugis en mille éclats de vagues.

Je suis là, t’attendant, depuis mille ans et plus…

Je vais et viens comm’ l’amant qui te rend hommage,
Si tu viens te baigner, je t’accueille et te berce,
De mes bras laminaires, je joue à t’enlacer,
Je te roul’ dans mes vagues, t’éclabousse d’embruns,
Te laisse sur la peau des bull’s au goût salé.

Je suis là, artisan, depuis mille ans et plus…

Je te perle des nacres, je te flotte des bois,
T’offre des paysag’s, sans cess’ renouvelés,
Je t’écris sur le sabl’ des messages d’écume,
Compose à l’horizon un’ messe en bleu majeur
Tel le vent qui s’amuse à modeler les dunes.

Je suis là, bon enfant, depuis mille ans et plus…

J’obéis à la lun’ qui rythme mes marées,
Je t’ai donné la vie, je t’offre les nuages
Pour arroser les champs et étancher ta soif
Je décor’ les rochers de mill’ diamants de sel,
Myri-ades d’étoil’s dans le bleu de tes nuits.

Je suis là, t’offrant tout, depuis mille ans et plus…

Et pourtant tu me souilles, me pollues, me poubelles,
Tu vers’s en moi tes eaux, nitritées, ordurières,
Tu m’exploites, tu me pilles, sans souci de demain,
Tu me tues mes baleines, tu saccages la vie
Qui foisonnait en moi, je te tenais pour sage…

Comment te raisonner, me reste à espérer
Que tu réfléchiras et me protégeras.
Entre rage et dégoût, je suis ta mer, amère…


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   brabant   
25/2/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Cette ode à la mer, que l'homme assassine, est louable.

J'eusse bien vu la mer comme mère, comme femme, comme amante ; c'est la métaphore commune. Mais non, cette chanson la fait ''amant... artisan... bon enfant" (encore que ''bon enfant" soit une expression qui peut englober le féminin); bien, c'est le choix de l'auteur.

"depuis mille ans et plus..." est sans doute poétique mais me semble réducteur quant à l'âge (ou l'attente...) supposée de la mer.

"Je te perle des nacres, je te flotte des bois" est peut-être voulu mais incorrect. Et puis "flotte" pour la mer n'est pas très heureux. De même que plus loin : "me poubelles". "Tu me tues mes baleines" est une tournure bien familière. "Je suis ta mer, amère..." me paraît un jeu de sonorités malheureux également.

Il y a certainement des choses à retenir dans cette chanson écologique qui veut responsabiliser l'homme... mais qui me paraît avoir besoin d'un bon "brushing", ainsi qu'une côte après une marée noire.

A votre seau, votre pelle, votre balai... et votre stylo donc. Enfin ce n'est que mon avis.

   leni   
10/3/2012
 a aimé ce texte 
Pas
L'idée de défendre la mer est louable mais ce texte est banal et conventionnel Il manque de force J'attendais un coup de gueule qui n'est jamais venuLes cinq premiers donnent le ton EX: je bruisse sous le soleil murmure à ton oreille.....Ensuite..;je laisse sur ta peau des bulles!!!! On est loin de CorbièreJe n'ai pas accroché...excusez moi

   Anonyme   
10/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Tout d'abord, malgré les quelques réserves que j'indique à la fin, j'ai pris plaisir à vous lire.

Il est important de commenter votre texte dans la catégorie où vous l'avez classé : "Chanson".
La vision de haut est assez positive : vous décrivez en musique bien rythmée une mer dévouée à l'homme, qui nous scande ses bienfaits et qui nous met en garde. J'ai trouvé ce catalogue agréable à feuilleter, avec quelques images surprenantes, peut-être même un peu trop pour une chanson. C'est en effet très étonnant de trouver des "bras laminaires" (métaphore poétique très forte) à côté de "Je te roule dans mes vagues, t'éclabousse d'embruns" qui fait plutôt tourniquet de cartes postales.
J'ai ainsi été bercé entre chanson et poésie. Personnellement je ne m'en plains pas, mais attention peut-être à la perception de celui qui l'écoute comme une chanson.
Idem pour "je te perle des nacres" : métaphore elliptique que je trouve très réussie et particulièrement belle. La grammaire n'a rien à faire en poésie quand une image est si forte. Je vous invite Mimie, à lire ou relire la préface des"Yeux d'Elsa" dans laquelle Aragon dit ceci :

"J'avais l'âge où l'on apprend à aimer les poèmes, été singulièrement frappé par ces vers de Rimbaud
Mais des chansons spirituelles
Voltigent partout les groseilles
On veut aujourd'hui qu'ils se lisent
Voltigent parmi les groseilels
et sans doute qu'il en est ainsi. Mais je ne puis refaire le chemin parcouru et, pour moi, tant que je vivrai, je lirai "Voltigent partout..." avec cet étrange transitif du verbe voltiger, qu'on peut me dire être une faute, et que je persiste à considérer comme une beauté."

Vous voyez Mimie, vous avez la bénédiction d'un de nos plus grands poètes.

J'ai malgré tout quelques réserves personnelles à faire :
- d'abord j'aurais sans doute préféré un autre narrateur que la mer. Vous. Avec les émotions que vous procure votre réflexion. Essayez de lire votre poème de votre point de vue, en vous adressant à la mer, et vous verrez...
- certaines images cliché : "T'offre des paysages sans cesse renouvelés". Dites-moi plutôt lesquels.
"Je te roule dans mes vagues, t'éclabousse d'embruns"
" Pour arroser les champs et étancher ta soif" etc...
- les nombreuses apostrophes pour le compte des syllabes. Je pense qu'il faut laisser le choix au lecteur ou au chanteur. Une d'entre elle est même inutile " Tu vers’s en moi tes eaux, nitritées, ordurières". Je pense que personne n'oserait prononcer "Tu verses zen moi tes eaux, nitritées, ordurières". De la même manière, l'indication de la diérèse "Myri-ades" me semble inutile.

Voilà, Mimie, quelques pistes de réflexion en toute amitié.

Cordialement
Ludi

   funambule   
10/3/2012
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Mimie.

Beaucoup de premier degré dans ce texte "écolo-logique". Le message, même si la mer recouvre la majeure partie du globe, tout en étant "classique" enfonce une porte déjà largement ouverte. Ce n'est pas parce que "c'est dit" qu'il ne faut rien dire, j'en conviens sans chipoter... sauf que pour toucher le lecteur (l'auditeur), l'embarquer (je sais c'est moyen) il faut incarner plus puissamment l'objet faisant sujet.

Je ne voudrais pas être blessant mais, parlons chanson, nous sommes vaguement (encore moyen) dans la synthèse. Pour qui l'auteur de chanson fait-il "sa" cuisine?

Ce texte n'est pas une poésie, j'en conviens mais il cherche trop à y emprunter en se cantonnant à "l'écume" (trois fois pardon) de cette dernière. Les "repères" manquent et l'originalité bat de l'aile. Je m'abstiendrais de relever les lieux communs sous peine de copier/coller le texte dans son entier.

Tout ceci étant avancé, c'est parfaitement "chantable", le rythme est correct, malgré les alexandrins la construction est bonne. Il faut oser plus, s'écarter de l'idée que les "mots clés" sont "référents", les tordre, les contourner... les détourner... et s'en amuser (jusque dans le pathos).

Un texte qui me laisse espérer mais ne m'aura absolument pas convaincu.

   Anonyme   
11/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
On peut trouver ce texte perfectible, mais il porte la marque d'une indéniable sincérité, et c'est ce qui fait son charme.

Le principal reproche que je lui ferai, c'est son titre mal trouvé : il aurait dû être intitulé "Moi la mer".

Car même à titre conceptuel, c'est bien la mer le personnage principal, l'homme apparaît comme un épigone - ce n'était peut-être pas voulu par l'auteur, mais c'est ainsi que je l'ai perçu.

   silvieta   
10/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai été gênée dans ma lecture et mon appréciation par les apostrophes ( ') multiples. Sont elles si nécessaires? Il suffit de ne pas prononcer le "e".

Qu'est ce que cela donne une fois mis en musique?

Des paroles qui ne peuvent que dépasse la pitance que l'on nous sert habituellement sur les ondes médiatiques (waves in English).

Le texte est beau et la mer est l'une de mes obsessions, littéraires un peu, de promenades toujours.


Oniris Copyright © 2007-2023