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Poésie contemporaine
arigo : Un morceau de vie
 Publié le 14/01/23  -  10 commentaires  -  726 caractères  -  261 lectures    Autres textes du même auteur

Pour Johane.


Un morceau de vie



Je ne suis presque rien, à peine un peu de vie
Accrochée à ce lien, mais que c’est difficile !
J’ai soif de liberté au-delà du nombril,
Je prends ton affection et t’offre ma survie.

Installé en dedans depuis un court moment,
Je me sens fatigué car je dois me défendre.
Jamais je ne t’ai vue, mais tes mots sont si tendres
Et tes soins chaleureux. Seront-ils suffisants ?

Le jour paraît moins sûr, détaché d’avenir.
Doucement je deviens matière à souvenir,
Ce soir ou dans la nuit, je devrai m’envoler.

Je pars le cœur léger, affaibli d’existence.
Aucun regret ne doit effleurer ton essence,
Je ne suis pas né mais… mon amour… t’a frôlé.


 
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   Anonyme   
28/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Sur un sujet tragique, qui pourrait facilement verser dans le pathos, des mots simples et dignes je trouve. Un fœtus narrateur n'est pas taillé pour l'aventure de la vie, le projet d'être n'aboutit pas. Mes deux vers préférés :
J’ai soif de liberté au-delà du nombril,
et
Doucement je deviens matière à souvenir,

Deux bémols pour moi :
- les rimes vie/survie et avenir/souvenir que je trouve faciles,
- le cliché de « l'envol de l'ange » au onzième vers, alors que justement je me disais que votre poème évitait les « figures obligées » gnangnans.

Mais dans l'ensemble vos vers me touchent sans que j'aie l'impression de me faire manipuler la glande lacrymale, et j'apprécie.

   fanny   
14/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Hormis le "morceau" du titre qui me gène un peu ;

Beaucoup de pudeur et de douceur pour relater ce douleureux évènement, dont le tendre et profond niveau de communication, d'ores et déjà établi entre la mère et l'enfant quand celui-ci est souhaité et attendu, est abordé avec finesse.

Je suis très touchée par la sensibilité de l'auteur et ce qui émane des deux tercets et je vous félicite d'aborder ce sujet avec une telle délicatesse.

   Provencao   
14/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour arigo

"Je ne suis presque rien, à peine un peu de vie
Accrochée à ce lien, mais que c’est difficile !
J’ai soif de liberté au-delà du nombril,
Je prends ton affection et t’offre ma survie."

Belle illusion que produit ce nombril, qui offre une poésie emplie de vision et de vicissitudes de la réalité...


Elle s'exprime avec pureté et bienséance , et on comprend très finement les déchirements de l’âme humaine.

Un amour qui n'est pas l'unique terme du sage.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   gino   
14/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
La souffrance des parents exprimé dans par le récit de l’habitant in utero.
Une atmosphère feutré, toute en délicatesse pour traverser l’espace entre l’ici et l’au-delà.
La versification est réussie et accentue la sensibilité douloureuse.

   Donaldo75   
14/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Salut arigo,

J'ai bien aimé la musicalité de ce poème quand je le lis à voix haute (et même dans ma tête, alors c'est dire) et il s'en faudrait de pas beaucoup pour le faire passer en classique je pense ( mais je n'ai pas vérifié outre-mesure). Et j'ai bien aimé la manière d'exposer le thème; il y a de l'humour dans cette perspective, presqu'un peu de surréalisme et certainement de la poésie que le format du sonnet permet de canaliser.

Une belle réussite.
Bravo !

   jeanphi   
14/1/2023
Une poésie qui pourrait amener à relire L'Ombilc Des Limbes sous un angle similaire.
Le navrement est omniprésent, seuls en sont exempts les propos de ce "petit être" disparu. Comme pour représenter de manière la plus sensible ce paradoxe du développement in utero, une vie physique et psychique encore dénuée de toute emprise sur le monde extérieur.
Un ange qui remonte, sourire aux lèvres.

   Marite   
14/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Très émouvant ce poème sur un thème que je crois n'avoir jamais vu traité en poésie, du moins de cette manière délicate et fragile à la fois ... en terminant la lecture je me suis prise à avoir envie de protéger ce "morceau de vie". Les mots ont été délivrés avec un soin tout particulier peut-être afin qu'aucune tristesse ne reste ancrée dans les coeurs et avec une totale acceptation d'un destin à peine commencé.

   Catelena   
15/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
"Affaibli d'existence" il restera " mon amour qui t'a frôlé"...
C'est beau, et si triste à la fois.

Avec des mots simples et touchants, vous nous racontez l'histoire d'un ange à qui des soins chaleureux n'auront pas été suffisants pour survivre.

Il y a une infinie tendresse à entendre ce petit bout, qui ne sera pas, réconforter ceux qui l'attendent "au-delà du nombril"

Merci, Arigo.


Elena

   Pouet   
14/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Slt,

j'ai dû relire deux fois pour comprendre ce dont il s'agissait, étant parfois un peu lent du cervelet, et une fois compris j'ai trouvé cela vraiment émouvant, tout ce qui touche à l'enfance ou à son absence l'étant forcément, au moins conceptuellement. Après dans la réalité c'est peut-être autre chose, parfois.

Je ne sais pas si l'adjectif "habile" serait d'usage, mais il me semble bien convenir à l'écriture de ce texte qui sait dire les choses du domaine du drame de l'intime sans verser dans un pathos exacerbé.

Mon ressenti est que c'est un poème personnel, de "l'intérieur" , une espèce d'encadré du cœur, une peinture du sentiment qui ne s'épanche pas sur les bords.

   papipoete   
14/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonsoir arigo
... j'vous ai loupé ! c'eut été dommage de ne pas m'arrêter sous ce poème, au funeste thème !
J'étais au-dedans de toi, qui put être ma mère aimante, mais tu ne pouvais me garder, avais sûrement tes raisons...
NB triste et si tendre à la fois, cette déclaration de celui qui put vivre, mais n'aura fait que passer, un nombril à lâcher et s'envoler... cela se fera mais point de vie en naîtra.
Bébé non désiré, ou fruit d'un viol, d'un inceste, il n'appartient grâce à Simone Veil qu'à celle qui le porte d'en décider en son âme et conscience.
le dernier vers est fort touchant, semblant dire " ne pleure pas, je t'ai aimé... " alors que venu au monde, il n'y eut peut-être pas la place pour...
c'est ce passage que j'aime particulièrement !
des singuliers/pluriel... des hiatus ; pourquoi pas la forme " néo-classique ? "


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