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Poésie libre
Vincent : Acouphènes
 Publié le 22/09/17  -  20 commentaires  -  367 caractères  -  516 lectures    Autres textes du même auteur

Interprétation de cette nuisance.


Acouphènes



Le labyrinthe des sons
aspire
devant la porte
des disques
bleus et mauves
rayés par un diamant

les vibrations de l'horizon
oscillent
sur les vagues
métalliques
dans la boîte de résonance

le vent hideux
emporte les grincements
dans les
canaux
vibrants
en percutant l'enclume


 
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   Donaldo75   
5/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
(Lu et commenté en EL)

Bonjour,

Je ne souffre pas d'acouphènes, heureusement pour moi, mais je comprends mieux, à la lecture de ce poème, à quoi ça peut ressembler.
La décomposition du poème rend bien le mal:
* "le labyrinthe des sons" introduit le déséquilibre de manière surréaliste avec ses "disques bleus et mauves rayés par un diamant"
On est dans une image intelligente, musicale, de la sonorité distordue.
* "les vibrations de l'horizon" reviennent à l'oreille interne, siège de l'équilibre (un astronaute de l'Agence Spatiale Européenne en avait d'ailleurs composé une belle explication lors d'un séminaire scientifique, avec la notion d'horizon). Le registre musical demeure avec la "boite de résonance".
* "le vent hideux" conjugué aux "grincements" ressemble à ce qu'on imagine en général sur les acouphènes.
Ici, les "canaux vibrants" et "l'enclume" renforcent l'image.

Bref, on y est complètement, et je ne sais pas si les acouphènes ne vont pas se lever dans ma tête, comme des vents rugissants dans une mer agitée.

Bravo !

   Provencao   
22/9/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ce labyrinthe qui aspire, oscille et emporte.........voilà de réels signes cliniques que vous nous proposez et qui vibrent avec ce mot acouphènes.

Cela sent le vécu, avec ces mots forts, vibrants et rayés.
j'aurai tendance à vous dire ne vous résignez pas, à supporter ces sons qui vous sont insupportables....ne soyez pas la victime;
Vivez avec ces acouphènes en les acceptant, de toute façon vous n'y pouvez rien.........

J'ai été très émue de votre vocabulaire, vrai et sincère.

Au plaisir de vous lire.
Cordialement.

   Robot   
22/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Cette traduction en mots et en images donne une réalité à un mal subit souvent dans l'ignorance par les autres de ce que peut être la souffrance qui en résulte dans les moments d'atteinte aigüe. En quelques mots, en quelques sons, vous nous donnez à le découvrir.

L'insupportable prend ici sa mesure.

Une belle réussite ce texte.

   Anonyme   
22/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je trouve le poème expressif sans en faire des tonnes, ce qui est balèze au vu du sujet invitant facilement à l'excès. Le champ lexical tourne autour du sonore avec délicatesse mais insistance, d'où un côté lancinant bien appropriè selon moi. J'imagine non un vacarme tonitruant, mais une stridulation permanente et agaçante, comme celle d'un moustique qui, à lui seul, vous gâche la nuit.

Un léger bémol sur l'emploi à mes yeux redondant de "vibrations"/"vibrant". C'est pas grand-chose mais, dans un texte aussi court, je trouve que ça se voit.

   Louison   
22/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Bipol

Les mots sonnent juste, la représentation de cette sensation vibrante, oscillante, insupportable est bien décrite tout en restant poétique.

le vent hideux
emporte les grincements
dans les
canaux
vibrants
en percutant l'enclume

C'est "percutant", en effet, merci pour cette lecture.

   Damy   
22/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Bipol,

J'en souffre moi-même et je suis admiratif des mots que vous avez su trouver pour les décrire. Chez moi, ils ne m'inspirent aucune poésie, ils m'absorbent. Vous, vous avez su sublimer. Est-ce que cela vous soulage ?
Les percevoir comme des "disques bleus et mauves" révèle une certaine tendresse qui m'a étonnée quand je les perçois blanc aveuglant.
Vous parlez de "vagues" et de vent" comme s'ils vous baignaient dans la nature alors qu'ils m'immobilisent dans le béton. Bien sûr cette nature est "métallique" et emplie de "grincements", un peu comme un orage qui n'est que passager.
Votre dernier vers est excellemment trouvé pour nous faire entendre le bruit des percussions qui rythment vos douleurs.

Je trouve votre poème sobre et lyrique à la fois (un art !). Seules trois mesures auront suffi pour m'envoler dans votre univers sonore que je viendrai réécouter quand le mien m'agacera à nouveau.

Merci pour cette belle lecture,
Damy

   papipoete   
22/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour bipol,
Comme rayés par un diamant, les même disques passent, ressassent cet air métallique, et frappent l'enclume de mon oreille qui ne peut rien contre ces maudits acouphènes !
NB ce " compagnon " sonore installé à l'insu de notre plein gré, ne nous lâche plus, nous est à jamais fidèle ; l'auteur en quelques lignes nous dit " tout le bien " que lui évoque son encombrant forgeron ; ça tape, ça cogne, ça siffle et " le vent hideux " souffle ...

   leni   
22/9/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Etonnant Quasi une leçon de choses qui permet à ceux qui ne souffrent pas du mal d'imagier ce qu'il peut être et à quel point il est invalidant

les vibrations de l'horizon
oscillent
sur les vagues
métalliques
dans la boîte de résonance C'est court et didactique
Bravissimo pour cette performance

AMITIES LENI

   Anonyme   
22/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut Marc
Tu as trouvé des images étonnantes, sonores, pour matérialiser, de façon poétique, cette " nuisance " ; un des mystères du corps humain.

Court mais tès expressif.

   Anonyme   
22/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

A notre époque, c'est plus le laser que le diamant qui raye les disques
mais ils me restent quelques 33 tours que j'écoute encore de temps en temps.
Pas du tout branché poésie libre, vous m'excuserez de ne pas comprendre cet horizon pas plus que cette enclume finale
même pour des acouphènes.

Mais, bon, même s'il n'est pas dans ma catégorie de prédilection,
ce petit texte ne me déplaît pas.

   Anonyme   
22/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Sur un thème assez rare en poésie et sans doute pas si évident à mettre en vers, je trouve que ce petit poème illustre vraiment bien ces - Acouphènes -
Court et bien ciselé.
J'aime par ailleurs l'idée d'un horizon vibrant.

   Cristale   
22/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Bipol,

Des mots percutants pour dire l'invisible à nos yeux mais l'audible à ceux qui en souffrent malheureusement.
Ce que vous décrivez ressemble à ce que j'ai entendu d'un ami qui a été persécuté, et l'est encore parfois, par ce mal sans remède efficace.

Merci pour ce douloureux partage.

Cristale

   FABIO   
23/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Il faut pouvoir aborder un tel sujet en poésie comme quoi....quand c'est bien écrit, ça peut plaire.
Vous avez choisis des images plutôt douces mais marquantes en fait il y'a toujours ce petit mot qui vient gâcher la tranquillité de vos lignes, comme un acouphène .

Rayé, métallique, percutant....

Merci pour l'idée.

   Vincent   
23/9/2017

   Anonyme   
23/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Lu hier, relu aujourd'hui, ma deuxième lecture me paraît
plus dans une certaine tonalité.

Hier, moins réceptif, les mots m'avaient tenu à distance.
Aujourd'hui, en écoutant davantage ce qu'ils me disent,
Je ressens ce curieux mélange "douceur/douleur".
insidieusement posé.

C'est votre phrasé qui a guidé ma réflexion, il me semble
percevoir qu'il s'impose à l'évidence, cette "association"
dans chacune de ces strophes.

De plus votre désagrément subi va crescendo.

La dernière strophe est très explicite :

" le vent hideux
emporte les grincements
dans les
canaux
vibrants
en percutant l'enclume "

   solo974   
26/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Bipol,
J'aime beaucoup ce texte, qui évoque de façon très poétique un problème de santé physique.
La façon dont vous décrivez l'enfermement (labyrinthe, porte, boîte) et le glissement progressif de "sons", à "vibrations", puis à "grincements" m'ont personnellement beaucoup touchée.
L'absence de termes renvoyant à l'organe même est évidemment un plus !
Au plaisir,
Solo974

   jhc   
30/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Bipol,
Bien réussi, parler des acouphènes sans parler des oreilles et sans en faire des tonnes. Le vocabulaire est superbement travaillé.
A vous lire les miens se sont tus... momentanément:)
jh

   jude-anne   
19/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bipol,
Je suis venue lire ce poème après avoir lu votre "passion"
Je dois bien avouer que je ne suis pas déçue.
à la lecture de celui-ci, J'ai cru un instant que ça recommençait...
ces bourdonnements grinçants incessants dans mes oreilles.
A vous en rendre fou...
Heureusement, ce ne fut que quelques semaines, un instant dans ma vie.
Je n'ai pas envie de vous remercier pour cette piqûre de rappel ! mdr
Un grand bravo pour les images sonores, c'est plus approprié non ?

   lucilius   
19/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Simple et efficace. J'ai souffert d'acouphènes pendant plusieurs mois suite à un barotraumatisme (plongée profonde) et des poteaux métalliques claquaient dans mes tympans, même dans un sas isolé où pas un bruit ne filtrait. Votre ressenti est juste et bien retransmis. Y manque peut-être les passagères mais très désagréables impressions de vertige qui s'intercalent parfois.

   Anonyme   
19/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Marc,
(merci Jude Anne pour avoir placé ce texte sous mes yeux )

Ah, que voilà un bon libre à mes yeux, qui laisserait en paix un "acouphéneux" le temps de cette lecture où le sens de la vue mettra dans l'ombre tous les autres.
(je ne connais les acouphènes que dans la littérature médicale et les reportages télé)

Les plus du texte :
Suffisamment peu de différences de rythme entre les différents vers. Suffisament pour dire que ces troubles (je crois) agressent l'oreille à temps partiel ou à intensité variable.

Le labyrinthe, le disque et le diamant, les vibrations, la boîte (j'aurais lu "la caisse" avec plus de plaisir encore) de résonance, ...
Bref, je ne vais pas tout citer, mais le vocabulaire est si bien placé, dans le ton dans la tessiture justes.

Bravo et merci du partage.


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