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Chansons et Slams
Byron : Paumé j'ai ri
 Publié le 20/10/19  -  4 commentaires  -  3550 caractères  -  70 lectures    Autres textes du même auteur

Le sourire est un réflexe simple mais complexe à mettre en œuvre.


Paumé j'ai ri



La vie te laisse parfois pousser la moustache
Mauvaise élève, la mousse à raser se cache
Même si sur les joues la toison paraît rêche
Que de tes geôles, la vraie prison te semble une brioche
Si quand tu joues, ta récréation s'effiloche
Prends ta tondeuse et sers-t'en comme une bêche
Car la trotteuse n'attend pas que tu te dépêches
Vas-y déboise et savoure la défriche
Fais-la bien rase pour que ton sourire s'affiche
Jette la cervoise pour que tes serrures s'effacent
Enduis les crevasses avec une bonne épaisseur
Emplis les creux vases avec de l'eau et des fleurs
Range et plie les crevards hors de tes affaires
Bouche épilée, le dard du bonheur t'effleure
Mange des pilules et tout ce labeur s'affale
Change de piliers pour que toutes tes peurs s'affolent

On ne soupçonne pas l'influence
De ce comportement labial
Ça désarçonne les cadences
Nuit fortement à la bile
C'est la sanction de la méfiance
L'avortement des querelles
Il désamorce les nuisances
Il mériterait son label

Fais un effort, arrange-moi donc cette tête
Je veux que tes commissures bousculent tes pommettes
Vois comme tes viscères clôturent tes fenêtres
Reprends du dessert, aux ordures les brouettes
Garnies de misères aux odeurs malhonnêtes
Si tu galères, emprunte une paire de lunettes
Amis et familles t'éclairent, quand tu l'as dans les chaussettes
Pour dépasser ton calvaire, jeter ton humeur en déchette
Reclasser tes malheurs, foutre les doigts dans ta sieste
Qu'elle vomisse tes horreurs, quand la joie te résiste
Analyse le mollard, observe ce que régurgitent
Tes entrailles de taulard, ce que tes cerveaux cogitent
Un autre œil, c'est oser, réserver pour la suite
Des orteils détachés, désœuvrer ta colite
Réveille donc cette chair, d'une lampée de collyre
Enterre-moi ce cercueil, ose un peu le sourire.

On ne soupçonne pas l'influence
De ce comportement labial
Ça désarçonne les cadences
Nuit fortement à la bile
C'est la sanction de la méfiance
L'avortement des querelles
Il désamorce les nuisances
Il mériterait son label


Mon sourire à moi prend souvent le ferry
Et sa mer à boire renfermant trop de sérieux
Laisse amer à voir même le couchant et l'aurore
Descend même ma voix, m'empêchant les causeries
Incessant, le mauvais, me lèche les parties
Celles que je devrais poser sur une table, les intimes
Au lieu de les faire lustrer par le mal, sans rien dire
De sa bouche insalubre, pleine de sable à médire
Je me paye parfois le luxe d'une journée sans un rire
Mon bon sens s'en offusque et me dit qu'il est de cire
Que trop le chauffer ne le ferait pas reluire
Que bientôt j'échouerai comme un naufragé mais sans île
Le confort dans ses chaussures est une chose qui se décide
Alors, je fais le ménage aux greniers, je chasse les souris
Ça me coûte même pas un denier, mon chat c'est le sourire.


 
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   Provencao   
11/10/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
" On ne soupçonne pas l'influence
De ce comportement labial
Ça désarçonne les cadences
Nuit fortement à la bile
C'est la sanction de la méfiance
L'avortement des querelles
Il désamorce les nuisances
Il mériterait son label"

J'ai lu plusieurs fois votre chanson/slam je n'y ai rien trouvé de décisif dans le rapport à soi; le seul point en rapport à soi que j'y ai trouvé est ce jeu qui vaille vraiment et qui passe par l'autre, et ne revient jamais à soi, comme un cercle qui reformerait un autre cercle...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
20/10/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour Byron
Aznavour chantait " tu t'laisses aller ... si tu voulais faire un effort... " ces paroles pourraient émailler ce texte écrit à l'encre de brume, et donner un coup de fouet à ce spleen qui s'est emparé du héros ?
Mais rien n'y fait, le désespoir est le plus fort et le héros se dit " j'ai tout raté, j'me laisse aller, j'me laisse aller... "
NB j'espère pour l'auteur, que tout n'est qu'invention et ne reflète pas la couleur de sa vie ?
Je lis par moments de belles lignes ( le début de la 3e strophe ), mais d'autres paraissent fort indigestes ( analyse le mollard... )

   Davide   
21/10/2019
Bonjour Byron,

J'ai bien aimé cette lecture, originale, mais il faut dire que la forme en blocs est, de prime abord, assez rebutante. Elle contraste d'ailleurs avec la légèreté du propos, tant je l'imagine courir à petits pas sur une musique guillerette, sur des accords de guitare.

Un texte plein d'humour et de second degré, un beau travail sur le vocabulaire et les sonorités en fin de vers.

Merci du partage,

Davide

   Queribus   
28/10/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Une première remarque qui saute au visage d'entrée: votre texte est beaucoup trop long pour une chanson ou un slam; je le trouve par ailleurs plutôt bien écrit avec un côté "néo_classique" qui s'accorde bien avec la chanson.
Votre méditation sur la vie semble toutefois tanguer entre humour et gravité, ce qui fait qu'on ne sait pas trop comment la situer. Un texte plus "ramassé" aurait, à mon (humble) avis, mieux convenu.

En résumé je pense que votre écrit gagnerait à être retravaillé avec plus de simplicité pour un meilleur impact.

Bien à vous.


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