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Poésie classique
Capricorne : Souviens-toi
 Publié le 21/12/09  -  10 commentaires  -  703 caractères  -  694 lectures    Autres textes du même auteur

Un triste événement du siècle dernier.


Souviens-toi



Dans la pâleur des cieux, un éclair aveuglant
Illumine les coins des jardins les plus sombres.
Quand la terre engloutit la vie en ses pénombres,
Le désastre s’abat sur un monde atterrant.

Le jour vient de vomir un matin expirant,
Les villes ne sont plus que de fumants décombres
Où gisent sur le sol de pantelantes ombres ;
Écoutez cet enfant qui supplie en pleurant.

Phébus a disparu de ce ciel qui l’accable,
Il regrette en son cœur la sentence coupable
De la raison d’État d’où naquit ce magma.

Du fond de leur cerveau, des hommes de science
Fous, ont anéanti la belle Iwo Jima
Et puis Nagasaki, réduites au silence.


 
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   Anonyme   
21/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Capricorne. On ne rappellera jamais assez l'apocalypse qui fondit sur Iroshima le six Août quarante cinq, à huit heures du matin... quand la bombe A fut larguée de trente mille pieds par la Superforteresse, portant le joli nom d'Enola Gay, pilotée par le commandant Paul Tibetts.

Mais il faudra pourtant encor Nagasaki
Pour qu’enfin le Japon admette avoir eu tort
D’avoir un jour détruit la belle Pearl Harbor !

Un sonnet, impeccable quant à la prosodie, qui reflète assez bien cette tragédie, même si on peut ne pas être d'accord avec " des hommes de science fous", mais ceci est une autre histoire...
Amicalement. Alex

   Anonyme   
21/12/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Je suis fan de poésie classique, et particulièrement de sonnets, mais je me demande si cette forme se prête à la narration de cet évènement.

Sur un sujet voisin, Prévert a composé en vers libres l'inoubliable Barbara. Peut-être eut-il été judicieux de s'en inspirer.

Ici, on sent la fulgurance étriquée par les contraintes, le drame banalisé par la nécessité d'aller à la rime (aux vers 6 et 7, les inversions sont navrantes)
Quand aux tercets, ils sont tout simplement affligeants.

   marimay   
21/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Capricorne,
Tu as su mettre dans ton poème toute l'effroyable réalité de cet événement.
Je trouve chaque mot bien pesé, bien pensé. Les images sont à la fois fortes et pudiques : elles ne tombent pas dans la facilité de l'horreur.
J'aime particulièrement ce vers : "Écoutez cet enfant qui supplie en pleurant".
L'ensemble forme un excellent sonnet parfaitement maîtrisé, et dans le fond et dans la forme.

   Anonyme   
21/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Comment dire ? Traiter en classique un tel sujet est un pari risqué...
Comment dire encore ? Ce traitement me semble trop court aussi pour le fond... Le sonnet c'est 14 vers (ici de 12) et 14 vers, pour des millions de morts, c'est court !

MAIS...

J'aime... j'aime cette façon de parler de l'horreur sans utiliser de mots faciles (aveuglés irradiés, déchirés, chair en lambeaux...) J'aime la pudeur sans complaisance aussi et ça, en libre, je pense qu'on serait facilement tombé dans la facilité de la sur-en-chaire (fondante) , du plus fort, plus dans le ton de l'horreur... et ça aurait été tellement attendu...

Ici, je me suis laissé surprendre, et dans une forme que je n'aime que peu...

Alors bravo...

J'ai un seul regret, pour le dernier tercet, une autre ponctuation aurait pu le rendre plus claquant... par exemple :

"Du fond de leur cerveau, des hommes de science
Fous, ont anéanti la belle Iwo Jima !
Et puis...


Nagasaki fut réduite au silence."

   wancyrs   
24/12/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Salut Capricorne.

Je décelle comme un certain anachronisme entre le titre du poème et le poème. il me semble que lorsqu'on demande de se souvenir, les actions sont relatées au passé. je peux peut-être me tromper, mais c'est ce que je ressens, une espèce de décallage entre le titre et le poème.

Pourtant l'essence du texte est batie de cette fibre que j,aime tant en poésie, ce coup de gueule, cet appel à la conscience, cette presentation du réel de façon imagée... mais voilà, je n'arrive pas à dissocier ce titre du devellopement du récit.

À un prochain.

Wancyrs

   kamel   
24/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Capricorne
j'ai bien aimé lire votre sonnet qui relate un temps extrêmement inoubliable dans l'histoire de l'humanité par des vers spécifiquement choisis à la manière de porter un témoignage vivant du siècle dernier.
"Le jour vient de vomir un matin expirant" explique réellement ce désastre en cette date précise.
Et du coup,,"du fond de leur cerveau,des hommes de science" riment avec "réduites au silence"pour mettre fin à ce dernier siècle.
Ce sonnet démontre le souhait de Capricorne pour que l'on se souvienne et l'on se rappelle de cet évenement. un simple souvenir"Souviens-toi"

   Lariviere   
28/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime beaucoup. Les rimes riches. Le rythme. Les images poétiques. Le thème.

Comme quoi le sonnet peut être moderne par la violence cru de son propos et de ses images sans dépareiller le style...


Petit bémol, sur le fond... si c'est bien l'homme de science qui a détruit avec l'horreur nucléaire, les villes de Nagasaki et Hiroshima, c'est bien l'homme des traditions ancestrales et du fanatisme qui symbolise l'horreur de la guerre, sur l'île d'Iwo Jima...

Il faut accepter et montrer ce paradoxe, sinon, on tombe dans le puit séduisant des bons sentiments....

En réalité, l'homme est un loup pour l'homme...

Et le matériaux qui forge ses crocs peut être issu de la physique ou des croyances millénaires, mais rien n'y changent... des crocs restent des crocs...

Au plaisir de te lire !

   Anonyme   
30/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Les quatrains me semblent plutôt réussis, sur le fond comme la forme.
J'ai un problème avec la chute - car elle existe bien dans ce sonnet, même si on peut deviner de quoi il s'agit plus avant - pour plusieurs motifs :
J'aurais essayé de la faire tenir uniquement dans le dernier vers, en faisant abstraction d'Iwo Jima, dont le drame n'a pas de lien évident avec Nagaski par exemple. J'aurais tenté de faire comprendre qu'il est question de destruction atomique dans le vers final. Ici, la chute occupe tout le dernier tercet.

N.B. : pour moi, la folie des "hommes de science", aux vers 12-13, existe pour évoquer l'absurdité dramatique d'une guerre où le progrès scientifique détruit une part du genre humain qu'il devrait servir...

   Damy   
14/4/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Je trouve "illumine" du 2°vers bien faible, presque complaisant et sans rapport avec les champignons atomiques.

D'une manière générale, d'ailleurs, je trouve le ton et le vocabulaire de ce poème en inadéquation avec l'ampleur des drames humains et naturels de ces catastrophes.

Il manque de profondeur dramatique, de lyrisme. Phébus ne fait que regretter. Il ne se met pas en colère.

L'homme est-il aujourd'hui à l'abri d'explosions atomiques? En tout cas pas des destructions massives provenant des armes nucléaires.
J'aurais aimé, quitte à abandonner la préciosité du sonnet, que l'Histoire pose des questions à l'actualité pour faire sens.

   Anonyme   
26/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Personnellement, je crois qu’il fallait oser.
Capricorne l’a fait sans faute de prosodie à mon œil et mon oreille (sauf la rime pauvre du premier vers), et je vois qu’elle a déclenché… quelques réactions. N’était-ce pas son but ?
Bien sûr le sujet s’y prête bien. Moi aussi je suis contre la guerre, la pauvreté et la pollution, mais l’essentiel était de rappeler notre capacité de dérapage, histoire de faire un travail de mémoire et d’éviter la prolifération de ces mauvais penchants.
Paul Valéry disait : la conscience règne, mais ne gouverne pas


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