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Poésie contemporaine
Castelmore : Nil
 Publié le 09/10/18  -  15 commentaires  -  2157 caractères  -  192 lectures    Autres textes du même auteur

Voyage entre l'espace et le temps...


Nil



Le temps s'endort pliant sous la moiteur,
Et les dieux morts enterrent leur querelle.
Flamme d'or pur, Rê, seul en sa splendeur
Étend ses bras sur l'Égypte éternelle.

Étend ses bras sur l'ÉgypteSaphirs blanc et bleu, trésors de Nubie,
Étend ses bras sur l'ÉgypteFils des Monts Saints, démiurges sans visages,
Étend ses bras sur l'ÉgypteLancent de Khartoum tes flots réunis
Étend ses bras sur l'ÉgypteVers l'océan des sables sans rivages.

L'araire attelé aux cornes des bœufs
Fend ton noir limon coulant d'Éthiopie,
Sous le regard des sycomores bleus
Célébrant la mémoire des sekhétis.

Étend ses bras sur l'ÉgypteAvant que Khamsin lâche sa fureur
Étend ses bras sur l'ÉgypteL'ibis pourpre déchire tes marais
Étend ses bras sur l'ÉgyptePrès des lotus tes crocodiles pleurent
Étend ses bras sur l'ÉgypteBoivent gazelles, planent les éperviers.

Lourde felouque à la voile latine,
Néchémet la Barque trône parmi mil
Frêles esquifs gréés en brigantine,
Glissant vins, fruits, blés et rocs sur ton fil.

Étend ses bras sur l'ÉgypteDieux et Pharaons peuplent ton chemin.
Étend ses bras sur l'ÉgypteAbou Simbel, Edfou, Karnac, Louxor...
Étend ses bras sur l'ÉgypteMoïse même t'a choisi pour parrain,
Étend ses bras sur l'ÉgypteEt Nout jamais ne connaîtra la mort.

Lent, majestueux, enfin tu caresses
Assiout, Le Caire, Saïd, Alexandrie,
Te prosternes à Gizeh où Sphinx confesse,
Là, Khéops, du fond de son tombeau, l u i t.


 
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   izabouille   
20/9/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Il y a selon moi, trop de références à l'Egypte ancienne, les dieux, les pharaons... C'est compliqué si on n'y connait rien, ce qui est mon cas. J'aurais voulu voyager sur le Nil sans tous ces mots compliqués qui alourdissent la poésie. J'ai bien aimé la première strophe cependant, elle m'a d'ailleurs fait croire que le voyage allait bien se passer.
Merci

   papipoete   
27/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
contemporain
Si petit à sa source, qu'on lui prédirait un court chemin, mais échappé du Victoria, voici le Nil qui grandissant, se fait guide et nous montre le grandiose qu'il traverse jusqu'à son delta !
On passe des champs où l'araire travaille le limon, au coeur du fleuve sillonné des felouques chargées comme des baudets !
Les temples, pyramides, et le Sphinx passent comme les images d'un kaléidoscope, se mirent aux eaux du Nil !
NB grandiose balade égyptienne à laquelle l'auteur nous convie ; nous voguons sur les décasyllabes avec bonheur, les yeux écarquillés !
Je lis plus un " néo-classique " qu'un " contemporain " !
Infime bémol au 18 vers ; " parmi/mil " put trouver plus jolie formulation ?
papipoète

   Vincent   
9/10/2018
bonjour,

je viens mêler mon grain de sable à votre Nil

je n'ai pas voyagé tranquillement

butant ici ou là sur de la complication

qui est peut-être nécessaire à votre style

mais moi qui suis un adepte du pastel

je n'y ai pas trouvé les couleurs qui m'enchantent

je ne note pratiquement jamais

ce qui n'appartient pas à mon univers

   Robot   
9/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voyage dans le temps et l'espace. Navigation sur le Nil d'aujourd'hui avec un regard sur l'antiquité qui m'a passionné tant j'aime cette période et ces lieux de l'histoire.

Et une belle écriture pour écrin à ce texte.

   Brume   
9/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Castelmore

Beaucoup de références à l'histoire de l'Égypte dont je suis pas très calée, mais j'arrive à deviner leurs significations.
Et franchement j'adore "entendre" les sonorités de ces vers qui portent de belles couleurs et me font voyager. Ils ne sont pas là pour faire style, ils sont l'essence de votre poème, de vrais trésors.
J'ai aimé parcourir, comme une touriste, les splendeurs sur le rivage du Nil.
Vous avez évité la simple description, vous y avez mis de la vie, vous racontez une histoire et offrez un beau visuel.

Deux bémols :

1- "Flamme d'or pur, Rê," - purée, non ça ce n'est pas possible. Supprimez au moins "pur"

2- la présentation, je ne comprends pas le sens des strophes décalées. Mais bon cela n'enlève rien à la beauté de votre poème.

L'écriture est riche, belle, sans lourdeur. Bravo.

   Anonyme   
9/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Encore un texte qui contient de belles choses si l'on fait abstraction
de la prosodie poétique.

Cela sent la croisière sur le Nil avec ses trésors déployés sur ses berges
et dans les divers pays traversés.

Un texte que j'aimerais réécrire en alexandrins.

   Anonyme   
9/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
J'apprécie le romantisme et la prise de hauteur, le goût du luxe et du faste, beaucoup de vers originaux, notamment celui "glissant vins", qui pourrait être en 8 mots pour figurer les embarcations isolées. Exemple : "que vont"

Gréés en brigantine : voie du style précieux et recherché.

Deux fois des vers constitués de toponymes : quelle utilité de ce doublon ? peut-être y a-t-il une bonne raison. En général, en français, les répétitions notamment celles d'un mot doivent être justifiées par le contexte, ou bien par une anaphore : donc mettre ces listes dans d'autres strophes en deuxième position.

Dans la première strophe, je t'encourage à introduire que Rê soit encore en vie puisque tu annonces la mort des dieux. Par exemple : "Seul, flamme d'or, Rê, pur en sa splendeur", ou une seconde partie différente avec un adjectif en une syllabe suivi de "en sa splendeur". Il semble nécessaire d'expliquer pourquoi Rê est un survivant et préciser que Rê était au-dessus de la mêlée, ou montrer que les dieux étaient sur Terre et Rê dans le ciel.

Rê pourrait luire splendide au début dans le premier vers et Khéops n'avoir qu'une lueur dans son tombeau.

Un style rappelant Victor Hugo. Et une quatrième strophe d'anthologie.

Pourquoi le Sphinx se confesse-t-il ? N'admire-t-il pas le lever de Rê ? Cela serait à la taille de la splendeur.

Je ne donne que "bien" cependant malgré le travail fourni car tu as utilisé le genre de la description, du chromos.

   Miguel   
9/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ces vers rendent toute la langueur du fleuve et des lieux qu'il arrose. Les mythes de l'Egypte ancienne sont évoqués ici avec quelque chose d'intemporel qui les actualise. On a l'impression d'y être, toutes les images que l'on a en souvenir reviennent à l'esprit. Le rapport du fleuve à la terre et à la civilisation est exprimé dans une spiritualité tout à fait en phase avec le sujet.

   Anonyme   
9/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une petite révision de géographie et de la mythologie Egyptienne me fut utile pour apprécier complètement ce voyage sur le plus long - avec L'Amazone - fleuve du monde.

De fort belles images accompagnent ce périple, depuis la rencontre des deux " Saphirs blanc et bleu " jusqu'à ce qu'il tende ses bras à la mer.
"Lancent de Khartoum tes flots réunis
Vers l'océan des sables sans rivages."

Une belle poésie qui m'a dépaysé le temps de sa lecture.

   BlaseSaintLuc   
9/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
C'est foutrement intello, mais ... Chiant, rien à dire, c'est bien fait, méchamment bien ficelé, mais...c'est chiant. Ah que c'est beau l’Égypte, avec ces beaux militaires , et ses couvres-feu, alors oui , l’Égypte éternel, avec ses dieux mystérieux et son fleuve nourricier, c'est le mythe absolue , sujet parfait pour un texte sublime, écrit par un roi de la plume, mais... Trop intello ; presque technique, c'est complet, vous l'avez bien descendu, mais c'est sans moi.

   fried   
10/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Merci pour cette jolie promenade sur les bords du nil,
le poète ne peut que vibrer face à l'histoire et aux magnifiques vestiges de cette civilisation.

   sourdes   
10/10/2018
Bonjour Castelmore,

vous avez pris quelques risques en vous aventurant dans un poème sur le Nil, entre espace et temps. Décrire le Nil, à la fois fleuve bienfaiteur et divinité, sans temple toutefois, revient à se placer dans un entre deux dans lequel vous avez évolué avec une certaine adresse. Ayant fait ce voyage j'ai pu goûter quelques plaisirs à vous lire. Parfois je me suis demandé si votre présentation avec des strophes décrochées n'introduisait pas des ruptures rappelant les successions de quelques cataractes.

J'ai pensé comme d'autres commentateurs que vous auriez pu aller au-delà des descriptions pour restituer davantage les ambiances, les couleurs, les ruines résistant à la hauteur des palmiers, les appels à la prière, les levers et couchers du soleil, cette étendue liquide traçant une ligne immémoriale entre l'Est et l'Ouest chère à l'Egypte ancienne.

Je n'ai pas trouvé heureuses certaines juxtapositions, peu nombreuses, "...pur, Rê", ou "parmi mil', voire "glissant vins...", qui prêtent le flanc à quelques équivoques, désignées sous le terme de kakemphatons, dont certains sont encore vivaces dans mes souvenirs d'ancien potache.

A ces réserves près, la lecture a été agréable.

Merci pour ce partage.

   INGOA   
11/10/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour, trop d'énumérations de lieux, de dieux, de noms propres… ne me font pas voyager le long du Nil sereinement ni avec des images fortes plein les yeux.
J'aurais aimé moins de références historiques et plus de couleurs, de bruits, de parfums que recèle jalousement l'Egypte.

   Marite   
13/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quel voyage ! Bon, il a fallu que je me fasse accompagner d'un "guide" car la plupart des noms de lieux, de symboles ou de personnages étaient très flous et s'emmêlaient dans ma mémoire. Alors j'ai pu apprécier la descente de ce fleuve majestueux traversant l'Egypte en véhiculant son passé si fastueux.
Les strophes décalées m'ont immédiatement fait penser aux sinuosités du fleuve et je me suis laissée entraîner, au fil des eaux, en appréciant tout particulièrement l'arrivée de ce " Khamsin" à la quatrième strophe.

   Donaldo75   
13/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Castelmore,

Il y a un ton dans ce poème riche en références, même si l'Egypte ancienne n'est pas ma tasse de thé en termes de culture. J'ai eu l'impression de revoir les poteries anciennes de ma mère, celles inspirées par les légendes égyptiennes. C'est bizarre de penser à ça et surtout de l'intégrer dans un commentaire, mais cette image me parait juste. Il y a un côté figé dans cette poésie, pas désagréable d'ailleurs, qui va bien avec ce que représente l'Histoire avec un grand "h". Ce n'est pas facile de décliner ce grand "h" en poésie sans conserver ce côté figé.

Donaldo


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