Petit conte hivernal extrait de son quartier
Se presse et donc se corse à la flaveur latine.
Il se livre et se narre, au timbre d'un postier,
Au pied de la lettre et sans pépins, Clémentine.

Tout en beauté, sur l'île au parfum mandarine,
Un corps sage a montré ce qui fait bégayer.
L'histoire est d'or, rangée où Cupidon marine.
Kumquats, fortunellas, les sens vont s'égayer.

De l’appât, dois-je fuir ?
Comme un moka sur poire
Du chaud-froid faut-il croire
Mais nu sous zeste en cuir.

Sur la piste aux six troncs a dansé ma coquine.
Au bal couleur tango, messieurs vous en glosiez.
Cavalier envers elle, ai-je un flirt et taquine,
Pulpeuse a murmuré : « Mon cher, si vous osiez… »

Soif des alter ego, notre idylle est badine.
Colibri butineur au-dessus du panier,
Invitant muse à boire au café chez Ondine,
Je la suis dans les eaux, glissant d'un savonnier.

C’est le fruit du désir
La fleur dans l’écumoire.
Le ciel rosé se moire
Étoilé de plaisir.

Du bain pamplemoussant, nous le savons, carmine,
Te ravir à ta bulle est ma fin de limier.
Ta peau se mordore, ange, et soleil vit ta mine.
Celle au bout de ma plume écrit ça sur palmier.

Et signant notre amour, miss Fructose ou dauphine.
Le gamin que je reste à ton cœur sut crier :
« Jupe en papier d'agrume ô Junon paraffine
Je savoure un Noël rondement sucrier. »

Goûte, orange à bleuir
Ton juteux succès voire
Magie avec pourboire
Quel tour vient nous cueillir !