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Poésie néo-classique
chacalchabraque : Rusticus mundi
 Publié le 22/03/23  -  5 commentaires  -  1267 caractères  -  117 lectures    Autres textes du même auteur

Ben déjà je rallie toute la campagne (lieux-dits, écarts et hameaux, jusqu'aux bourgs) , puis on arrive à l'orée de la ville, ça va leur coûter des briques à tous ces bétonneurs…


Rusticus mundi



Soulevant les lieux-dits, les écarts, les hameaux,
Pollinisant les bourgs, j'impulse une croisade.
Près d’un lotissement, blottis sous les ormeaux
Au seuil de la cité, nous stoppons à ce stade.

J'ai mon pré carré vert, mais pas pour balle en cuir.
Si le filet en tremble, entomologue en herbe,
C'est pour nos papillons, leur apprendre à s'enfuir.
Moi, promis général et surnommé Faidherbe,

Caché dans le fossé, j'observe un ennemi :
L’armée en gris béton tuant bocage et sagne,
Déroulant son bitume, aux effets tsunami,
Paraît pourtant figée, oubliant sa campagne.

Face au hideux chaos de friche industrielle.
Je veux rendre à Nature enfin notre terroir :
Y semer des moineaux, puis piqueter de nielle
Et de piment oiseau les champs des bords de Loir.

Des fleurs et des bourdons ! Passons à l’offensive
Préparez les fusains et tirons les premiers
Les traits d’un étang frais avec sylve extensive.
Et brisons le goudron au profit des pommiers.

Le commando d’api concourt en mili-terre
Pour libérer le sol de tous les promoteurs.
L’escadron pro-chevreuil sans sang ni cimetière
Fait revenir le miel et les apiculteurs.


 
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   Gemini   
17/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
J’ai bien aimé ce nom d’"écarts" que je ne connaissais pas.
Même si la "croisade" est consensuelle et tendrait à chercher à mettre le lecteur dans la poche, j’ai trouvé de l’originalité dans ce texte assez bien écrit (peut-être, v8, est-ce promu plutôt que "promis" et, avant dernier vers, cimeterre plutôt que "cimetière" ?), empreint d’un enthousiasme qui se veut contagieux, d’une certaine légèreté, et d’une fraîcheur humoristique plaisante (des "fusains" pour fusils).

Au niveau des rimes, il y a ce redoublement de féminines : "campagne/industrielle" qui se suivent, quatrain 3 et 4, et j’ai été un peu heurté par la "sylve extensive", l’épithète semblant sonner faux (recherche de rime riche ?) en tout cas, peu poétique.
L’image du militant/militaire redresseur de torts rappelle bien qu’il s’agit d’un combat, fût-il utopique : "Je veux rendre à Nature enfin notre terroir", "Pour libérer le sol de tous les promoteurs".
Mais sans idéaux, où irions-nous ?

Je n’ai pas compris l’utilité de latiniser le titre.

   papipoete   
22/3/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
bonjour chacalchabraque
Je pars en guerre contre béton et goudron ; pour cela, il me faut une armée prête à en découdre, à la vie à la mort !
NB déjà, je ne sais ce que signifie le titre ( monde rustique ? )
Ensuite, je ne sais si ce révolutionnaire est humain ou papillon ? Je comprends bien que le tsunami des promoteurs, aura fort à faire pour se dérouler sans encombre, mais tout ce récit m'embrouille.
Quelques tournures comme le 7e vers, avec cette inversion grammaticale, semble désordonnée ;
8e vers ( moi, promis ) ne vouliez-vous dire " promu ? "
Au 14e vers ( rendre à Nature... notre ) j'aurais préféré " nature/ SON/ terroir "
Dans l'avant-dernier vers ; ( ni cimetière ) ne vouliez-vous dire " cimeterre ? "
Ce plaidoyer contre la ville qui avance, dont l'idée est très intéressant, me semble trop alambiqué pour que j'en comprenne toutes subtilités.
Techniquement, cet avant-dernier vers ( si cimeterre est le bon mot ) " cimetière " ne rimerait pas avec " mili-terre "

   Cyrill   
22/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Chacalchabraque,

Une mise en scène allègre pour une cause perdue. L’écriture qui oublie quelques pronoms pour retomber sur ses douze pattes est addictive, dirait-on, j’ai lu de vous d’autres textes basés sur le même principe. Il n’empêche, je marche volontiers dans ce style et dans les pas de cette croisade.
De l’utopie légère émaillée de jeux de mots plaisants, mais comme mes petits camarades plus haut, je me questionne au sujet de promis et cimetière, à moins que ce ne soient des à-peu-près orthographiques volontaires dans le même esprit que fusains pour fusils.
Merci pour le partage.

   Miguel   
22/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
" Je chante les combats", écrit Boileau (et aussi Virgile, auquel le titre me fait penser). J'adhère sans réserve au combat chanté ici. Il y a un souffle épique, de belles images, des vers parfois harmonieux, parfois moins, et quelque constructions un peu bizarres. Mais l'ensemble séduit. Puisse ce Mili-terre remporter la victoire finale.

   Donaldo75   
25/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

J’ai trouvé ce poème réussi. Déjà, les alexandrins coulent bien à la lecture, même avec les diérèses comme celle du premier vers. L’usage de la première personne du singulier et du pluriel le rend incarné. Il s’adresse à moi lecteur de la part de l’auteur. J’imagine sa perspective, je le ressens par le biais de cette narration qui ne raconte pas pour relater ou simplement pour décrire mais expose le thème. C’est un tableau vivant et la poésie le relève.

Oui, je peux le relire encore et encore, il m’apparait toujours aussi réussi.

Merci pour le partage.


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