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Poésie libre
climax : Les tempes des adieux
 Publié le 03/06/23  -  6 commentaires  -  800 caractères  -  275 lectures    Autres textes du même auteur

Rumeurs, humeurs et amertume.


Les tempes des adieux



Je respire la rumeur de tes pas
À l’extase de l’apparition je préfère
L’humidité de nos voix
Et le sang qui bouillonne dans nos chairs
Brûle les tempes de nos adieux

Je respire les humeurs d’autrefois
Au marbre rose de tes jambes je préfère
L’aridité des pourquoi
Et l’alphabet bleu des mensonges
Irrigue une rivière de miel qui coagule

Je respire les rideaux tirés sur l’ennui
Au dégoût silencieux je préfère
Plonger dans la détresse de l’abandon
Et les murs peints de suie
Ressemblent à des missels d’amertume

Je respire l’essaim de tes larmes
À leur grammaire salée je préfère
La richesse des virgules et des aumônes
Et les cris rauques tourmentés
Agrippent les rebords des tentations


 
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   Donaldo75   
3/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Dès le premier vers, j’ai pensé lire de la poésie qui fait « genre poétique » avec des artifices dans les formulations, un peu le type de truc que je supporte moyennement dans les films français à la Cédric Klapisch. Puis la tonalité s’est affirmée, rendant le poème intéressant, prenant. Du coup, la première impression s’est effacée au profit d’un plaisir de lecture et d’une découverte de ces images certes parfois artificielles – « l’alphabet bleu des mensonges » en est un exemple - à mon goût mais dont je peux comprendre qu’elles génèrent un effet « waou » auprès d’autres lecteurs. C’est stylisé, dirais-je pour résumer mon commentaire mais pas trop.

   papipoete   
3/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour climax
Quand le triste est lumineux, le vers libre à travers les sanglots, s'habille " en dimanche " et resplendit sous votre plume !
Bien des métaphores naissent pour illustrer ce décor, digne de la chambre de Catherine Médicis quand elle devint veuve...
Tout revêt une ambiance funèbre, même les rideaux sentent le vide, alors que seul le héros se souvient, d'avant.
NB bien des lignes me touchent, comme "... irrigue une rivière de miel qui coagule... " et plus loin " ... " et les murs peints de suie... " me rappellent le sentiment que lorsque ma mie, me tendit la main voici 34 ans ( ton intérieur me fait penser à un funérarium... )
C'est très bien écrit ; bellement illustré !

   Quistero   
3/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J’aime plutôt l'assemblage des mots créant des images curieuses en même temps que souvent sur le fil du non-lien. La construction aussi est intéressante avec les reprises en début de strophe où l’on entend quasi battre le cœur lourd mais déterminé (‘je préfère’) de celui qui s’exprime. Risquée sans doute, je trouve qu’il y a quand même une vraie recherche de poète dans ce que vous proposez, en dehors des clous habituels, ou définis ici comme tels . Merci.

   Geigei   
3/6/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
"alphabet", "missels", "grammaire", "virgules".
Ce texte pourrait être extrait du Bescherelle.

Chaque strophe s'articule autour d'un "je préfère". Une rupture autoriserait donc des choix ?
Mais "la détresse de l’abandon" ne vient-elle pas contredire ce paradigme ?

La 1e strophe ne me dit rien quand j'attends une émotion, un sentiment, un "sens" dans tous les... sens du terme.
L'absence de ponctuation ne m'aide pas. On se rencontre et on se quitte dans le même présent.

Les comparaisons me font penser au jeu du "tu préfères" avec soit :
- deux propositions qui n'ont rien à voir ("marbre rose vs aridité des pourquoi") ;
- deux propositions qui ne s'opposent pas ("extase de l'apparition vs humidité des voix".

   Pouet   
3/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Slt,

le titre semble jouer sur l'expression « le temps des adieux », ici nous avons les tempes ; alors quoi , la vieillesse pour les tempes grisonnantes, une tonalité d'effritement ou une histoire plus pulsatile, cérébrale, qu'importe en fait.

J'aime bien l'ambiance qui se dégage du texte, assez dérangeante je trouve et c'est bien, aussi, d'être un peu dérangé parfois à la lecture, par une atmosphère, on ne lit pas forcément pour être réconforté ou pire conforté...

On est plus dans le français mais j'ai fugacement pensé à la « mathématique bleue » de Ferré dans "La mémoire et la mer", à quoi tiennent parfois les renvois... (pas gastriques, référencés.)

Il y a sans doute une absence, une déchirure, probablement amoureuse, il y a souvenir et instantané.
J'ai bien apprécié ce côté à défiler justement qui colle bien à la confusion inhérente à la "situation" et j'ai trouvé à l'ensemble une certaine empreinte.

   Dimou   
3/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Climax.


La ligne directrice de ce poème : Et si le Christ avait été un démon ?


"A l'extase de l'apparition je préfère / l'humidité" : le Christ démoniaque que vous décrivez ne voue pas sa vie à dieu et préfère aux visions du seigneur les sécrétions vaginales, "l'humidité".

"Et le sang qui bouillonne dans nos chairs / brule les tempes" : le Christ originel changeait l'eau en vin ( certains témoignages d'époque disent qu'il était pas loin d'obtenir un très bon Château Laffite 76 ), il "offrait son sang". Mais votre Christ démoniaque, lui, change plutôt l'eau en acide, et la jète au visage des gens en visant leurs tempes.

"Au marbre rose de tes jambes je préfère / l'aridité" : à ce moment là il repousse sa maitresse, qui a pourtant, comme votre Christ le décrit, la peau très ferme, tel un "marbre rose". Puis au contraire du Christ originel qui est tenté par le malin dans le désert et qui se refuse à lui, votre Christ "préfère" "l'aridité". Le malin est son seigneur et il compte se rendre dans le désert à pas de géant.

"Je respire les rideaux" : Votre Christ n'a plus de feuilles OCB pour rouler son joint et se sert des rideaux de la maison de Marta et Youssef ( les Marie et Joseph démoniaques ) pour pouvoir fumer. Le fait qu'il soit sous l'emprise de cannabis explique la suite :

"je préfère / plonger dans / les murs peints de suie" : Là, votre Christ nous explique clairement qu'il a repeint les murs de sa chambre avec ses déjections - qu'il appelle la "suie" - et qu'il s'y frotte. Peut être pour s'exprimer ? C'est une performance artistique du méchant Christ Climax ? Vous m'expliquerez parce que là je patauge un peu.

"Je respire l'essaim / à / grammaire" Là vous m'impressionnez Climax, cette valse de morphèmes divinement soudés est exquise. "L'essaim" : les seins bien sûr ; et "grammaire": gras-mère.

"Je respire les seins à gras-mère"

La mère du Christ démoniaque, Marta, n'à plus la taille de ses 20 ans, une grosse poitrine, et fait fantasmer son fils. C'est tout à fait compréhensible. Qui n'a jamais fantasmé sur sa mère ou sur sa grand-mère ? Comment lui jeter la pierre ?

Pour finir : "La richesse des virgules et des aumônes", votre Christ démoniaque, au contraire du Christ bienfaiteur, recueille le fruit de l'aumône et le met dans sa poche, il devient riche. Le mot "virgules" est le mot antique pour dire "virage", le christ démoniaque se poste surement dans un virage pour faire la quête, lui permettant au passage d'étudier longuement la corde à prendre au volant de sa future Mercedes qu’il va acheter grâce au fruit de l'aumône.


Le vrai Christ ne m'intéresse plus.

Climax, pourquoi ne pas écrire une bible parallèle avec toutes vos brillantes idées ?

Je serai votre apôtre. Par contre je veux la moitié du tiroir-caisse.

Réfléchissez et tenez moi au courant. À bientôt


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