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Poésie contemporaine
solo974 : Face-à-face [concours]
 Publié le 11/12/19  -  18 commentaires  -  1008 caractères  -  302 lectures    Autres textes du même auteur

« Qui ne craint point la mort ne craint point les menaces. » (Corneille, Le Cid)


Face-à-face [concours]



Ce texte est une participation au concours n°28 : Un vide vertical... de toutes les couleurs
(informations sur ce concours).






Un vide vertical assombrit mon envie.
Je vais mourir, c’est sûr, non sans ressentiment,
Car la Faucheuse est là, riant allègrement :
Qu’a-t-elle à me narguer ? Elle n’est point ma mie !

Chancre malin, immonde, elle ronge ma vie,
Me broyant de ses serres, étau sans firmament,
M’aspirant dans un gouffre, et resserrant souvent
Sa griffe impitoyable, en haineuse aigrie.

Je ne veux ni céder à son charme immortel
De murène sinistre, à l'atout trop cruel,
Ni la laisser régner sur mes propres douleurs.

Épuisant face-à-face, difficile combat,
Mais que je continue, refusant tout débat,
Pour t’honorer ô Vie de toutes les couleurs !


 
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   Castelmore   
23/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Les « figures imposées » sont inégalement intégrées dans ce sonnet contemporain :
Un bouquet pour ... « une vie de toutes les couleurs » ... un bémol appuyé pour ... « un vide vertical assombrit mon envie » qui pour moi est dénué de sens.

De même dans cette diatribe à l’adresse de la mort quelques vocables ou images incongrues me gênent

Elle n’est point ma mie ?
Étau sans firmament ?
A l’atout trop cruel ?

La colère, la révolte du narrateur sont bien présentes et font bien ressortir, en négatif, son amour de la vie.

Merci pour ce partage

   Cristale   
25/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
C'était bien parti pour un sonnet régulier, deux quatrains bien en phase et hop ! La faucheuse a supprimé l'alternance des genres aux tercets, jalouse sans doute des rimes féminines qui lui feraient de l'ombre.

J'espère que cette histoire n'est que pure invention, si ce n'est pas le cas, que le narrateur veuille bien excuser ma légèreté.

C'est dommage, le dernier tercet, malgré son excellent vers final, a rompu le rythme de l'alexandrin avec ces "e" non élidés à la césure de chacun des trois vers.

J'aime bien le vocabulaire qui donne le ton comme le son du glas et colore les images d'un voile dramatique.

Heureusement, la chute tombe à point avec cette note d'espoir :
"Pour t’honorer ô Vie de toutes les couleurs !"

Bonne chance pour le concours !

Cristale
en E.L.

   plumette   
27/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
très explicite et bien rythmé, j'ai bien aimé ce combat contre la faucheuse.
Le second quatrain évoque le cancer, le travail souterrain d'une vie grignotée à petit feu,
Dans le premier tercet, j'ai été étonnée et séduite par " son charme immortel de murène sinistre".

l'intégration des contraintes est parfaitement fluide

Plumette

   pieralun   
11/12/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Pardonnez-moi, mais je n’accroche pas.
Pourquoi un vide vertical assombrirait une envie ?
La faucheuse, un peu cliché non? Elle nargue et « elle n’est point ma mie » pourquoi ce passage brutal à une expression poétique qui nous ramène à Ronsard voire avant lui?
... ...

   Anje   
11/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Le contemporain se libérant de la rigueur prosodique, ce Face-à-face trouve bien sa place dans cette catégorie.
Le second quatrain redonde, sans doute pour mieux exhiber la constriction subie. Mais alors n'existe-t-il pas une contradiction entre ronger et broyer ? Ce n'est qu'une petite chose mais elle me fait douter.
Le duel entre la vie et la mort est un épuisant face-à-face pour le narrateur qui continue à honorer la première. Le texte, évidemment triste, relate bien l'atmosphère lourde, fatigante de la situation.
Le premier vers est un peu abscons pour correctement intégrer "un vide vertical" qui manque donc de naturel et semble pastillé là pour respecter la contrainte. La seconde contrainte est bien respectée, clôturant le poème d'une note plus gaie mais rimant de manière trop simple, à mon sens, entre couleurs et douleurs.

   Lebarde   
12/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce sonnet présenté en contemporain autorise les petits "écarts"de prosodie ( e non élidés dans le dernier tercet, alternance du genre des rimes, vers 6 de 13 syllabes).
Rien de grave mais c'est dommage, il eût fallu peu de chose pour rentrer dans les clous du classique.
Le combat contre la Grande Faucheuse est bien traité avec une pointe d'humour, cependant j'ai trouvé gênant le choix de certains mots parfois hors contexte:
"elle n'est point ma mie"; "étau sans firmament" (que doit on comprendre?); "en haineuse aigrie", " charme immortel/ de murène sinistre".
De mon sens les contraintes du concours s'intègrent laborieusement au texte dont j'ai apprécié la fluidité et le rythme et que j'ai pris plaisir à lire.
Merci pour ce travail que je trouve globalement soigné.

Lebarde

   Vincente   
11/12/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai pas été emporté par cette proposition.
La prosodie "à demi-classique" s'est à mes yeux dispersée dans ce " Face-à-face ". Si ce cadre classique est plus prosaïque que poétique, il me semble qu'il le doit à la convenance des images. " La Faucheuse ". Quand m'est apparue au troisième vers cette figure désuète et si chargée, elle m'a fait peur… pour la suite. Et de fait, ma "peur" n'a pas été déçue, le vocabulaire adjacent est venu généreusement s'imposer (" chancre / immonde / ronge ma vie / … / griffe impitoyable ".

Et j'ai trouvé déplacés ou inappropriés :
Le " vide vertical " pour signifier le néant, le lieu de non-vie d'un mort. Cela sous-entendrait qu'il y a chute, pour celui qui s'y perdrait. La verticalité est une notion qui dépend d'une pesanteur ou d'une "orientation", une polarisation avec un haut et un bas… Si l'espace des morts était vertical, il faudrait considérer qu'il est d'une part défini, mais aussi orienté.
Sur ce plan du " vide vertical " (si je puis dire !), je trouve que le poème est hors-sujet à deux niveaux : celui du concept et celui du concours, l'un n'allant pas dans l'autre.
Aussi, le " elle n'est point ma mie ", une drôle de remarque, triviale, hors de la dramaturgie tragique. De même " son charme immortel ", très original et amusant mais je le trouve en décalage avec le reste de l'expression. Ou alors il faudrait considérer que l'ensemble est très ironique, mais alors, à l'inverse, les deux premiers vers ne seraient pas dans cette cohérence.
Je trouve que l'unité du champ expressif manque d'homogénéité.

Le fond narratif est intéressant, il invite à imaginer le dilemme du narrateur : il se soustrait à la peur de la mort (cf. l'exergue puis les deux tercets) mais se soucie, s'inquiète du néant, ce qu'il nomme le " vide vertical " ; mais s'il affirme un positionnement, il ne nous fait pas trop rêver quant à sa finalité, pourtant chantée dans un lyrisme allégorique dans un dernier vers "extatique" !

   Davide   
11/12/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

J'ai bien aimé l'idée du combat contre la mort (allégorisée), même s'il n'est pas nouveau ; le narrateur malade a soin de continuer à célébrer la vie "de toutes les couleurs", dans la lutte, pour ne pas sombrer dans les affres mortifères du "vide vertical".

Concernant le premier vers, je ne crois pas que le "vide vertical" assombrisse son envie, au contraire, j'imagine davantage qu'il en est le germe, voire le moteur : n'a-t-il pas l'envie de s'en sortir ? Puis, l'association des mots "vide vertical" et "assombrit mon envie" n'est pas, selon moi, des mieux trouvées.

J'ai tiqué ensuite sur le demi-vers "Elle n’est point ma mie !", totalement hors registre.

L'image de la "Faucheuse" ayant été dessinée dans la première strophe, je me suis demandé pourquoi parler de "serres", "d'étau", "d'un gouffre", puis d'une "griffe". Beaucoup d'images synonymes, fortes, mais qui font désordre. Qu'est-ce qu'un "étau sans firmament" ? Pourquoi la "haineuse aigrie" ?

Dans le premier tercet, la métaphore du "charme immortel / De murène sinistre (...) à l'atout trop cruel" fait difficilement sens après le bien trouvé rire allègre de la première strophe et les multiples images de la deuxième. Pourquoi une murène ?

En revanche, la dernière strophe a quelque chose de touchant, cette volonté de vivre malgré le "face-à-face", l'étau qui se resserre et le vide surplombant.

Je pense que ce poème - malgré une belle intention et une narration qui se tient - perd toute son efficacité dans une accablante prolixité ; il en dit trop, les images, parfois imprécises, se bousculent, s'enchevêtrent les unes aux autres, au détriment d'une certaine fluidité, d'une réelle cohésion.

   Pomme_d_Adam   
11/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Court, mais prenant
Beau, mais insignifiant
Un bon poème qui n'a pas trouvé son plus ;)
À la prochaine fois...
Merci

   BlaseSaintLuc   
11/12/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
que j'ai du mal à rentré dans ce texte , le thème n'est pas très bien servi , même si quelque mots sont beaux il n'y à pas de musique, ça accroche parfois ,ça écorche souvent .

   Anonyme   
12/12/2019
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

Un choix de sujet que je ne goûte pas particulièrement. Il me semble, même s'il est universel, assez "daté" dans son traitement et romantiquement larmoyant, trop centré sur le "je";
J'avoue de plus ne pas vraiment aimé les poèmes "centrés" qui se calquent, là aussi trop dans une période de la Poésie.

L'écriture est soignée, le registre de vocabulaire large autour du thème choisi.
Cependant, je trouve un net déséquilibre entre le poème et ce dernier vers -imposé-. On se demande bien, après toute cette plainte pourquoi le poème s'achèvent sur les "couleurs".

Éclaircie

   Anonyme   
12/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J'ai bien aimé ce combat contre le faucheuse, et contre cette maladie qui ronge le narrateur.
L'écriture est soignée, dommage que quelques vers soient bancals même si nous sommes en contemporain ( vers 6/13 pieds et vers 8 /11 pieds), et la non alternance des rimes feminines/ masculines pour les tercets.
Sans défauts de métrique, ce second quatrain aurait été le plus réussi,
Un bel écrit dans l'ensemble.

   papipoete   
12/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour concurent
Ô vie, on va m'ôter à toi ! Elle est là, qui me guette, m'a déjà griffée de ses serres ; mais pour toi, je m'accroche face à la Faucheuse qui affûte sa lame pour bientôt me décapiter ! Je lutte face à ce mur en train de se replier sur moi, m'écraser... mais je sais que je vais tomber, m'écraser au fond de ce vide dont je ne remonterai pas !
NB je ne sais si l'on est vraiment dans le thème du concours, mais la chute vertigineuse qu'est la mort, ne peut qu'entraîner dans un vide... infernal !
la lutte à mort du premier quatrain , du second sont effrayants à souhait, et l'on a très mal !
le 6e vers mesure 13 pieds
le 8e vers mesure 11 pieds
le 12e mesure 13 pieds et le " e " sonore à la césure est proscrit en " classique "
13e idem
le 14e le " e " muet " est mal placé

   STEPHANIE90   
13/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

un face-à-face morbide avec la faucheuse que personne n'a envie de croiser trop tôt. De la colère tout au long des vers, mais celle-ci permet à l'humain de se battre pour la vie, du dépit pour l'échéance qui se présentera un jour ou l'autre.
Deux quatrains classiques, deux tercets irréguliers ; est-ce voulu par l'auteur ?
Si c'est le cas, j'aurai plutôt mis la partie qui définit la faucheuse qui ne prend pas de gant en irrégulier et les tercets plus personnel en classique pour marquer le poids de l'envie de continuer à honorer la vie de toute les couleurs. Un petit signe de victoire...

Un beau sonnet contemporain :
1er vers : "Un vide vertical assombrit mon envie
Dernier vers : Pour t’honorer ô Vie de toutes les couleurs !"
Le verbe assombrir est bien trouvé, il relie à la chute et j'en perçois "le frein" à l'envie dû à la maladie.
Je n'aime pas ce vers : "Sa griffe impitoyable, en haineuse aigrie."
Est-ce vraiment la faucheuse qui est une haineuse aigrie ?
En tout cas, sur un sujet noir, un texte agréable à lire qui nous parle de chose essentiel, existentiel. Bravo ! et bonne chance à vous pour le concours,

Stéphanie90

   Donaldo75   
14/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Je continue dans ma lecture des poèmes de ce concours où les auteurs du site ce sont montrés prolifiques, créatifs, variés dans leur interprétation des contraintes et surtout dans les œuvres qu’ils ont proposé.

Bravo !

Revenons à nos moutons ! Ce poème ne déroge pas à cette impression de qualité que j’ai à chaque fois que je lis une de ces participations au concours. Il est réussi. Sa tonalité est affirmée, ce qui le rend encore plus fort, et surtout elle ne sent pas la surcharge, le trop plein indigeste. Je ne suis en général pas fan de ce thème mais je le trouve bien traité ici.

   hersen   
16/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La dernière strophe porte tout le poème.

Il y a du refus, de la rébellion, de la colère.

Ce poème montre une belle énergie à la chasser, cette Faucheuse !

On lit très bien le combat mené, l'appel refusé de la facilité (la murène sinistre et son charme).
Ne pas baisser les bras, c'est ce que dit ce poème face à la maladie.

C'est un poème aussi qui peut donner la force à un lecteur de se battre.

   Lariviere   
5/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un poème que j'ai lu avec un certain plaisir grâce à un joli travail bien ouvragé ; le rythme sert bien le propos, pour moi le dosage est agréable entre effets lyriques (sur le fond) et rythmiques (sur la forme) et bonne fluidité, évitant l'aspect artificiel que peuvent avoir certains vers quand ils sont soumis à la mauvaise (mé)trique, conventionnelle ou non, d'ailleurs...

Un seul vers me heurte l'oreille phonétiquement, c'est le number 8

Mention spéciale sur le vers de fin que j'aime beaucoup pour sa force vivifiante, presque mythologique et intéressant comme résonance, sur les contraintes du concours... en finissant sa lecture, on sentirait presque l'écume colorée de la véritable eau de jouvence (la vie qui nous entoure !) nous fouetter le visage à notre tour... ;)

Bravo aussi pour ça et bonne chance pour le concours !

   Robot   
11/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai trouvé que les vers d'entrée et de conclusion à la base du concours n'avait pas une profondeur poétique exceptionnelle. et qu'ils déparaient un peu l'ensemble.
En dehors de ces deux vers j'ai trouvé le poème intéressant surtout pour l'expression et le traitement du thème.

(Commentaire rédigé à la parution anonyme du texte)


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