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Poésie contemporaine
jhc : Je me rappelle dans dix ans [concours]
 Publié le 16/12/17  -  6 commentaires  -  2787 caractères  -  112 lectures    Autres textes du même auteur

Patrick Bruel – Place des grands hommes


Je me rappelle dans dix ans [concours]



Ce texte est une participation au concours n°24 : Dix ans !
(informations sur ce concours).





Je me rappelle dans dix ans
Rendez-vous chez la Montalant
On se verra autour d’un verre
Mêm’ jour même heur’ même atmosphère
On s’était dit ça… Pourquoi pas ?
Après le baccalauréat.

Je me rappelle dans neuf ans
Rendez-vous chez la Montalant
Jojo sera enfin notaire
Séverine aura quitté Pierre
Elle sera même à mon bras
Cette tournée sera pour moi !

Je me rappelle dans huit ans
Rendez-vous chez la Montalant
Marco sera heureux j’espère
Avec son gosse et sa bergère
Dans sa cabane au Canada
On trinquera aussi à moi !

Je me rappelle dans sept ans
Rendez-vous chez la Montalant
François sera Grand Reporter
Il aura couvert le Niger
Escaladé l’Himalaya
Je parlerai un peu de moi !

Je me rappelle dans six ans
Rendez-vous chez la Montalant
Marion fera la Casta fière
Pour nous chanter Tannhauser
Peut-être après la Traviata
Je pourrai dire un mot de moi !

Je me rappelle dans cinq ans
Rendez-vous chez la Montalant
Laurence au top de sa carrière
Dans sa société financière
Et moi qu’ai pas un sou à moi
Je lèverai mon verre… À moi !

Je me rappelle dans quatre ans
Rendez-vous chez la Montalant
Pascale aura une galère
Elle boira un Picon-bière
Je f’rai le pitre, elle rira
Elle rit toujours avec moi !

Je me rappelle dans trois ans
Rendez-vous chez la Montalant
Évelyne et son nouveau derrière
Mais les seins c’est une misère
Faut qu’ell’ fasse les pattes d’oies
Et moi je ne me refais pas !

Je me rappelle dans deux ans
Rendez-vous chez la Montalant
Éric aura sous les paupières
Le bonheur qui part en arrière
Sa femme ne sera plus là
Je dirai que je savais pas !

Je me rappelle dans un an
Si y a pas eu de guerre avant
Si je suis pas huit pieds sous terre
Si on n’a pas mis en colère
Un milliard de petits Chinois
Et moi et moi et moi et moi.

Je me rappelle maintenant
Le rendez-vous aux « Trois Faisans »
Jojo a son scanner à faire
Pierre craint pour Alzheimer
C’est même pas sûr qu’ils y soient
Attendez-moi, attendez-moi !

Allo docteur j’ai mal aux gens
Un rendez-vous… pas dans dix ans !
J’ai le virus dans les viscères
Le passé qui pass’ de travers
Et le foie qui tremble de froid.
Quel nom ? Dites que c’est pour Moi.


 
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   papipoete   
16/12/2017
bonjour
Dès le départ de votre plume, on comprend qu'il y aura au moins 10 strophes de 6 vers, et ça ralentit l'ardeur du lecteur qui voudrait vous suivre tout au long de la soixantaine d'octosyllabes !
Tous les événements, heureux ou malheureux vont s'égrener dans ce récit, mais même s'ils sont fort bien écrits, je crains que vous ne perdiez en route, moult regards découragés par la longueur de votre saga !

   Anonyme   
16/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ces rendez-vous chez " la Montalant " (allusion à " Les bourgeois " de J.Brel) permettent de narrer une tranche de vie de chacun-une de ces camarades de classe qui s'en vont vers la vie d'adulte.
Il ne faut pas lire d'un trait, afin de ne pas se laisser rebuter par l'apparente longueur du texte ; chaque stophe est une petite histoire.

Un petit + pour les deux dernières strophes.

   Azedien   
16/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
"Eric aura sous les paupières / le bonheur qui part en arrière"
Merci pour cette image originale qui atteint directement mon imaginaire et mon empathie.

Un texte nostalgique, angoissé, qui saisit d'une poigne ferme à dix doigts une solitude qui s'installe en rampant. La "longueur" (très relative) ne me pose aucun problème, elle est cohérente avec votre propos.

"Allô docteur j'ai mal aux gens"
Impeccable.

Merci pour votre texte.

   Donaldo75   
16/12/2017
Bonjour,

Je partage l'avis de papipoete sur la longueur de ce poème pourtant bien structuré. Il risque de décourager pas mal de lecteurs, surtout vu que le procédé stylistique est assez figé.

Dix ans, ça parait un siècle ici.
Dommage, il y avait de l'idée.

   Anonyme   
22/12/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
C'est long, très long, cette lecture, mais quel bonheur ...

Je vous ai lu, relu, relu, en découvrant à chaque fois encore
plus de charme à votre écrit.

La vie qui défile, avec des promesses de se revoir, mais le temps,
la distance nous disperse, parfois le hasard et l'on se raconte ...
hier ... on échange, on change ... quel curieux mélange ...

Vous avez su m'embarquer, j'aime la façon dont vous nous
projetez le film de votre vie, c'est rythmé, fluide, avec des petites pointes d'humour, de tendresse aussi.
Ma corde sensible vivre sous votre phrasé subtil et plaisant.

J'ai adoré :

" Et moi je ne me refais pas ! "
" Et moi et moi et moi et moi. "
" Le passé qui pass’ de travers "
" Allo docteur, j'ai mal aux gens "

Je me suis franchement "régalé", votre écrit est "savoureux",
il ne manque pas de dépeindre cette Vie, la vôtre, un de la nôtre, et puis peut-être un peu de la leur ... avec tous ces tenants et ces aboutissants, intelligemment, en plus avec une belle sensibilité.
Écrit parsemé de trouvailles géniales dans la formulation, le vécu
vrai, sans pathos ...

Belle fresque de ce qui a été, notre temps, est qui nous file entre
les doigts, n'épargnant aucun de nous.

   Jean-Claude   
26/12/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Peut-être un peu long mais ça se laisse lire.
Bonne chance.


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