Vilmon : Les grands innocents du temps [concours] (Poésie libre)

Vilmon : Les grands innocents du temps [concours]

Publié le 03/05/22 - 9 commentaires - 3811 caractères - 65 lectures Autres textes du même auteur

Le temps qui passe.

Les grands innocents du temps [concours]

Ce texte est une participation au concours n°32 : Le temps dans tous ses états
(informations sur ce concours).

Une vie est un voyage sur une rivière
Parfois paisible, elle se faufile au fil de l'eau
Tantôt des rapides, elle se noie dans les fonds

– Nuit sans lune –

Deux flammes rouges étouffées dans les ombres
Des yeux profonds qui scrutent et pétrifient
Le regard du noir, du vide, du néant
Ni le mal, encore moins la mort, il est obscurité
Maladie, famine et guerre sont à son service
Il est ici, au loin là-bas, il est partout
Déluge, chaos et défaite sont ses présents
Un jour, votre soleil ne se lèvera pas
Vous serez cueilli en rose ou en bouton
Il vêt le monde de noir, crée vide et néant
Il n'a aucun regret et n'implore pas pardon
Il est simple et peu exigeant
Une voix sombre aux souffles de tons graves
Un murmure aux consonnes douces
La voix du noir, du vide, du néant :
Je suis la Face Sombre du Destin

– Majestueux soleil –

Nuages qui s'habillent en rose, orange et mauve
Des rayons qui transpercent victorieusement
Apparaît la lumière, la vie, une naissance
Il réchauffe et éclaire, il est palpitation
Santé, plénitude et paix sont à son service
Pour l'équilibre, il ne peut être absolu
Espoir, confiance et victoire sont ses présents
Quand vient la nuit, il annonce un nouveau jour
Plein de chaleur et de pluie qui alimentent la vie
Il est un flamboyant et magnifique astre d'or
Ne le louangez pas, il n'est qu'un chef d'orchestre
Il est simple et bonasse
Une parole en musique aux souffles de ton doux
Une mélodie aux voyelles claires
La voix de la lumière, de la vie, de la naissance :
Je suis la Face Claire du Destin

– Vent de givre –

Une paupière mouillée de larmes
Une couronne de barbelée serrant les tempes
Un nœud coulant tendu autour du cou
Un loup qui hurle pendant le sommeil
Une peau écorchée marquée au fer rouge
Une morsure qui revient à chaque réveil
Les regrets, les remords, la honte, les balafres
Une marrée qui revient sans cesse pour noyer
Une averse de grêlons qui frappe l'échine
Un sable mouvant qui ensevelit à répétition
Un coup de vent qui pousse et écrase au sol
Un insecte qui grouille et mord sous la peau
Un chant de grillon qui s'accentue sans fin
Les hantises, les phobies, l'humiliation, les incisions
Avec un souffle du nord qui siffle :
Je suis la Face Sombre du Passé

– Douce brise d'été –

C'est une lune gibbeuse dans un ciel obscur
Des rayons qui réchauffent par souvenir du soleil
Une lumière qui éclaire la lande de nostalgie
Parsemée d'ombre dessinée par mémoire sélective
C'est un port dans le sombre océan étoilé
Un vortex qui aspire et régit les nuages du ciel
Les succès, les amours, la réussite, les caresses
Les moments phares qui forgent le caractère
Les feux d'artifice qui embaument le cœur
La chandelle à la fenêtre qui guide l'esprit
Une super lune chevauchée durant le sommeil
Une aurore boréale qui serpente nos pensées
Les rires de la chevelure d'une étoile filante
Les bonheurs, les fiertés, la confiance, les baumes
Avec l'apaisant bruissement du feuillage :
Je suis la Face Claire du Passé

– Fin fil du présent –

Les Faces Sombre et Claire du Destin
Se mélangent pour former le présent
Qui laisse en chemin les cailloux
Des Faces Sombre et Claire du Passé

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pieralun 20/4/2022 a aimé ce texte Bien ↓	Un récit poétique long, dense, qui fait penser à une énumération de traits plus ou moins poétiques où le lecteur doit, la plupart du temps, se creuser un peu la tête pour établir les liens. Je ne sais trop que penser, quel est exactement le rapport avec le temps qui passe? Au final, quelques beaux vers, je ne sais si le terme vers convient, mais vraiment trop confus à mon goût.

Donaldo75 22/4/2022 a aimé ce texte Un peu ↑	Je ne sais pas si c'est un récit poétique parce qu'il ne me raconte pas grand chose mais tend plutôt à énoncer, à lister. Par moments, cet effet liste est masqué par des vers plus fluides comme dans le second long paragraphe - majestueux soleil - ce qui lui permet de mieux raconter, même si le récit est un peu illustré de manière conventionnelle. J'ai eu l'impression d'être un peu dans le religieux - je ne sais pas si telle est l'intention de départ - sans autre divinité que le Temps lui-même. Le lien avec le thème n'est pas évident mais je dirais que c'est justement la force de ce poème qui ne s'accroche pas stricto-sensu au sujet.

Cyrill 22/4/2022 a aimé ce texte Un peu ↑	J’avoue que je me suis un peu perdu dans ce long poème en plusieurs « chapitres » qui semblent égrener les différents moments du temps qui passe. L’emploi successif du il et du je, vous également, me laisse une impression de confusion, à quoi, qui, dois-je les rapporter ? C'est un peu confus. La profusion d’images qui se succèdent parfois sans lien entre elles, même si certaines ont retenu mon attention, n’aide ni à la compréhension de l’ensemble, ni à un ressenti quelconque. À peine ai-je chevauché la lune qu’une aurore boréale s’invite dans mes pensées, pas le temps de m’embarquer dans l’image. Le poème a cependant une tonalité qui ne me déplaît pas, sans que je sache précisément à quoi l’attribuer. Les quatre vers de fin qui disent en quoi les deux faces du destin forment le présent, me paraissent maladroites, même superflues, trop explicatives.

Anonyme 3/5/2022 a aimé ce texte Un peu	Bonjour, Il est des textes pas faciles à commenter. Celui-ci en fait partie. je me suis d'abord interrogée sur la pertinence avec le thème du temps qui passe dans cette longue colonne de vers, sans finalement savoir si vous étiez dedans ou dehors. Il y a des sous-parties, la rivière, la lune, le soleil, les vents mais tout ça manque d'unité à mon goût, une impression de décousu... Bref, je me suis un peu perdue Bonne chance pour le concours :) Anna

papipoete 3/5/2022 a aimé ce texte Un peu	bonjour Encore un sujet ce jour, qui ne brille pas par sa joie débordante ! Je ne sais si le thème est traité ici, pas sûr et pour moi un texte beaucoup trop long ; long comme un jour sans... La vie qui passe égrène du bon, du moins bon et pour les honnis de la Terre que du mal qui s'entasse sur le mal... mais dans notre belle France tout n'est pas aussi désespérant ? NB j'ai du mal à concentrer mon analyse sur un récit, aussi étendu...

Myo 3/5/2022 a aimé ce texte Un peu ↑	La face sombre semble prendre le dessus sur la face claire... et nous offre cette noirceur par moment indigeste. Un texte que je qualifierais de lourd et difficile à aborder. Il manque cette fluidité dans l'expression qui permet de suivre le courant même s'il devient dangereux. Je ne suis pas convaincue.

hersen 5/5/2022 a aimé ce texte Un peu ↓	Je ne suis pas trop convaincue par la recherche poétique. Il me semble plutôt que l'auteur avait quelque chose à dire, qu'il l'a dit, mais qu'il ne s'est pas spécialement attaché à une forme poétique qui aurait donné une envolée au texte. Je suis restée un peu terre à terre et j'en suis désolée. merci pour la lecture;

Bodelere 22/6/2022 a aimé ce texte Beaucoup	Bonjour Vilmon, Pourquoi j'aime ce poème ? Parce qu'il est mystérieusement intéressant et pas commun. Qu'il prend le risque de la déferlante de mots comme une rivière qui emporte tout sur son passage Qu'il est le rouleau compresseur de l'existence à travers le destin et le passé. De tout ce qui est peut être enfoui en nous : nos peurs, nos rêves, nos cauchemars. J'aime bien car les mots sont au service d'une forme de poésie qui ne triche pas pour plaire. Bien à vous

Vilmon 26/6/2022	Bonjour, Pour remerciements et explications. http://www.oniris.be/forum/a-propos-de-grands-innoncents-du-temps-t30184s0.html Au plaisir ! Vilmon

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