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Poésie classique
Cristale : La mémoire du temps
 Publié le 02/12/23  -  27 commentaires  -  1314 caractères  -  530 lectures    Autres textes du même auteur


La mémoire du temps



Elle avait ce parfum des maisons d’autrefois ;
L’odeur du pain grillé, la braise qui grésille,
Le fumet des jambons séchés au feu de bois ;
L’encaustique a vieilli pourtant le plancher brille.

Dans l’évier de grès rose un filet d’eau scintille
Et le poêlon pendu, noirci par mille emplois,
Diffuse des senteurs de cèpe et de morille ;
Elle avait ce parfum des maisons d’autrefois.

Sur les murs défraîchis, les cadres de guingois
Retiennent des photos ; les enfants, la famille…
Entre les chenets chauds, des écorces de noix,
L’odeur du pain grillé, la braise qui grésille.

Du portrait d’une aïeule alors très jeune fille
L’étrange sentiment d’entendre un peu la voix ;
L’air sent bon le souper, la crème à la vanille,
Le fumet des jambons séchés au feu de bois.

Au mur, comme une idole, un Jésus sur sa croix,
À ses pieds du houx vert, un lys, une jonquille ;
Sur le tapis sommeille un chaton siamois ;
L’encaustique a vieilli pourtant le plancher brille.

Le couloir s’assombrit, le rai du jour vacille ;
Aucun bruit, ni soupir, au-delà des parois
De la chambre où grand-mère a coiffé sa mantille
Avant de s’endormir une dernière fois.
Elle avait ce parfum…


 
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   poldutor   
19/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour
Magnifique poésie évoquant avec mélancolie la douceur d'autrefois dans la maison de famille , les odeurs, les bruis, tout nous ramène à l'époque bénie où grand mère était jeune fille..mais hélas grand mère dort de son dernier sommeil dans la pièce à coté !
Cette reprise des vers du premier quatrain dans les quatrains suivants (est-ce un pantoum ?) est la marque d'un auteur de qualité.
Bravo.
Cordialement.
poldutor en E.L

   Lebarde   
19/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un superbe poème classique vient d'être publié... et aussitôt dans la foulée, un autre tout aussi maitrisé et magnifique est proposé à mon plaisir de lecteur comblé.
Quel bonheur.

Celui-ci sous une forme fixe rare (...pour moi), dont je ne cherche même pas le nom ( peut être un presque pantoum?, un poème sur deux rimes dont les alexandrins du premier quatrain sont repris dans l'ordre, à la fin des quatrains suivants) est une merveille de finesse, d'élégance, de simplicité dans l'écriture, de précision dans la description de cette maison de l'enfance: "La mémoire du temps".
Tout est figé dans la "vie" de l'instant et resté dans le souvenir intact de l'auteur(e) que le panachage subtil de l'imparfait et du présent utilisés rend si réel.

Et puis cette chute totalement inattendue de la dernière strophe qui, en mettant en scène un être vivant (le seul du sujet) sur le point de disparaitre, cueille le lecteur et le plonge dans l'émotion:

"Aucun bruit, ni soupir, au-delà des parois
De la chambre où grand-mère a coiffé sa mantille
Avant de s’endormir une dernière fois."

"Elle avait ce parfum", celui "des maisons d'autrefois"...

Fin du souvenir, fin de l'histoire , fin d'une époque ...fin du poème.

Me voilà une nouvelle fois "scotché" par tant de beauté, de poésie et de talent à me rendre admiratif evidemment et aussi un peu jaloux.

Merci cher(e) poète(sse),

En EL

Lebarde

   fanny   
20/11/2023
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aime beaucoup
Un très beau poème à reprises de vers qui porte sûrement un nom spécifique qu'évidemment je ne connais pas.

Outre la qualité technique de cette poésie, j'en aime beaucoup la douceur qui ne peut que faire défiler dans notre mémoire des images qui parlent à nos générations, à nos sens, à nos histoires.

Un mélange subtil de parfums simples mais entêtants, des couleurs pastelles à peine ternies par le temps, le silence qui préside et veille sur le dernier sommeil de "grand-mère", dont l'absence de pronom nous plonge d'autant plus dans l'appropriation de cette poésie, c'est un peu notre enfance, notre maison, notre famille.

Cet hommage à l'aïeule lui est rendu dans son décor avec infiniment de délicatesse et de pudeur, l'atmosphère et l'émotion sont intactes, le mariage de la technique et de la tendresse nous offre ici une lecture à la fois légère et profonde que je trouve d'une grande sensibilité et d'une grande beauté.

Fanny en El. Touchée par la finesse d'évocation.

   Robot   
20/11/2023
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et
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Ce n'est qu'aprés avoir lu et récité ce superbe poème que je me suis rendu compte qu'il reposait sur deux rimes seulement. C'est tellement bien réalisé et d'une telle fluidité qu'on ne le perçoit pas immédiatement.
Tout ce réalisme descriptif rappelle des impressions d'un temps passé empreint d'une atmosphère qui ne respire pas la tristesse mais exprime une nostalgie qui entre pour moi en osmose avec des sentiments vécus.
Tout me plaît, je ne peux choisir entre les vers.
J'espère que le vers final isolé n'empêchera pas le classique.

   Miguel   
20/11/2023
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très aboutie
et
aime beaucoup
Un rondeau, un pantoum ... je ne sais plus ; mais cela n'a pas d'importance : ce dont je suis sûr c'est qu'il y a là un vrai poème, musical, imagé, plein d'un lyrisme élégiaque et d'une douce nostalgie. La poésie des regrets, d'un passé heureux et lointain, de sobres descriptions, et en final l'évocation de l'être cher disparu, dans un vers simple et poignant.

   Geigei   
21/11/2023
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Un rondeau redoublé ?

Ou un tableau de maître.
Des parfums aussi, beaucoup.
Avant la fin, quand ne reste "aucun bruit", on aura eu le "sentiment d’entendre un peu la voix", et le ronronnement du chat.
J'ai passé la main sur "l’évier de grès rose". Pas pu m'empêcher.

Avant cette lecture, je pensais que des textes m'avaient conduit aux confins du sublime. Je ne pouvais pas savoir.
Lirai-je une autre fois poème aussi brillant ?

   Ornicar   
22/11/2023
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La "mémoire du temps". Et du temps, il en est doublement question ici ; celui d'une vie qui passe et s'est éteinte, celui d'une époque révolue, d'un "autre temps", tant ce poème, écrit à l'imparfait, respire une nostalgie, qu'on imagine pour le narrateur (petit-fils ?), aux couleurs d'un paradis perdu, celui de sa propre enfance.

De mémoire, et donc de souvenir, il est aussi question. Une mémoire essentiellement olfactive qui s'affirme de la sorte dès le premier vers ("Elle avait ce parfum des maisons d'autrefois") et qui fait remonter à la surface "l'odeur du pain grillé", "le fumet des jambons séchés", "les senteurs de cèpe et de morille", "l'air (qui) sent bon le souper, la crème à la vanille". Souvenirs précieux et persistants qui sont autant de petites "madeleines" à déguster.

Un vers m'a particulièrement touché et en dit, je trouve, beaucoup sur cette époque et ces générations : "L'encaustique a vieilli pourtant le plancher brille". On n'était peut-être pas bien riche, on roulait pas sur l'or, mais tenir son modeste intérieur propre, c'était un point d'honneur, une dignité qu'on se devait à soi et qu'on gagnait à la sueur de son front et à l'huile de coude.

Cette peinture d'une maison d'autrefois, dans laquelle repose une morte, est... une nature morte. Le décors est figé, tout, même le temps, est à l'arrêt : on imagine aisément la présence d'une horloge dont une main familière aura stoppé le mouvement du balancier. Le regard alors se promène dans la pièce, se pose à un endroit, repart, se pose à nouveau dans un incessant mouvement de va-et -vient suggéré, sinon favorisé, par la construction et la forme même du poème. Une forme déjà croisée plusieurs fois sur Oniris, dont j'ai, hélas ! - oublié le nom, mais qui oblige l'auteur à ne s'appuyer que sur deux rimes. Une prouesse.

L'écriture est fluide, la mécanique bien huilée, le puzzle s'ajuste parfaitement, sans que naisse le moindre sentiment de lassitude lié à la reprise des vers du premier quatrain, ou à l'usage de rimes restreintes.
Une remarque : la reprise du premier hémistiche ("Elle avait ce parfum") à la toute fin du poème me semble inutile et superflue, plus précisément, non nécessaire. Mais je comprends et j'admets parfaitement que l'auteur en ait ressenti la nécessité. C'est, j'imagine, une affaire de sensibilité toute personnelle.
Ces vers ont l'assurance tranquille, la paisible évidence de cette maison au "parfum des maisons d'autrefois". Poème d'un classicisme sans faille qui me laisse... pantois.

   Cornelius   
2/12/2023
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Bonjour Cristale,

Quels qualificatifs pourrais-je trouver? Peut-être aucun car tout a déjà été dit. Alors il ne me reste plus qu'à lire et à relire, laisser couler les rimes comme un long fleuve tranquille et entrer dans cette maison que je ne connais pas mais qui paraît en même temps si familière tant sa description est parfaite.

Je ne m'étendrai pas sur l'aspect technique de ce poème car je n'ai pas de toute façon les capacités pour le faire.

Par contre je vais le relire encore une fois.

Merci d'avoir repoussé les limites de la poésie.

   papipoete   
2/12/2023
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bonjour Cristale
" entrez, je vous suis ! "
Ici, il y avait... et là elle cuisinait ; voyez ce poêlon noirci, où mijotèrent tant et tant de repas.
Au mur, au-dessus du lit un crucifix, et là ces photos jaunies
- oui, c'était la mémé de notre aïeule ; elle était belle, n'est-ce pas ?
Et, ne sentez-vous pas ces fumets d'antan ? et l'odeur d'encaustique aux meubles, au parquet ?
c'était ce parfum des maisons d'autrefois...
NB une visite guidée, où résistent des images, persistent de bonnes odeurs, où fermant les yeux, on passe à table ; on n'entend cuire le frichti ; on entend la voix rare de ces chers disparus ; on dit sous la croix de Jésus, Aves et Paters par douzaine ; on a l'impression que Grand-Mère juste à côté coiffée de sa mantille, vient de s'endormir, pour toujours...
la 4e strophe a ma préférence, au milieu de ce poème sur 2 rimes, dont l'alexandrin est roi.
non point de tristesse au vu de ces moments, plutôt une nostalgie à revivre ce temps, où l'on ne se parlait guère... le décor s'en chargeait !
merci à notre Maîtresse

   Annick   
2/12/2023
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La mémoire du temps, dans ce très beau poème, ce sont les odeurs, celles révélées, (l'odeur du pain grillé), celles, suggérées, (l'encaustique a vieilli...).

A travers cette évocation d'une maison d'autrefois, c'est une époque, une manière de vivre qui défilent sous nos yeux. Et surtout, c'est à travers la description olfactive de cette maison qu'on perçoit la vie d'autrefois, la présence de grand-mère, du chaton siamois... il se dégage de cette évocation, une paix, une sérénité que seuls les gens d'autrefois pouvaient apprécier. Une impression de temps lent, le temps, les heures qu'égrènent les aiguilles de l'horloge. Une vie qui s'étire doucement.
Ce poème est doublé d'une autre qualité qui tient de la performance : celle d'écrire sur deux rimes. Celles-ci semblent enfermer un peu plus cette maison d'autrefois dans son doux et paisible cocon. Il y a comme un air d'éternité.

Un vrai plaisir, ce poème, au petit matin frisquet.

Merci Cristale.

   Marite   
2/12/2023
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et
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Après une pause assez longue je trouve ce matin cette "mémoire du temps" admirablement évoquée. Pas un seul mot superflu, les images, les senteurs se succèdent harmonieusement au fil des vers si bien que je termine cette lecture avec le regret de n'avoir pas dans mes souvenirs une telle maison d'autrefois ... Merci Cristale pour cette magnifique évocation poétique.

   Corto   
2/12/2023
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très aboutie
et
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Un beau cadeau que ce poème, pour s'immerger dans un monde qui nous fait oublier le monde.
Tous les sens du lecteur se mettent en éveil, parfum, goût, vue, toucher, ouïe, chacun reçoit une invite délicate.
En renfort le chant des souvenirs intimes fait pénétrer dans un vécu révolu, dont il réveille les traces émues.
Un beau moment de grâce manié avec une remarquable dextérité.
Bravo.

   Myndie   
2/12/2023
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très aboutie
et
aime beaucoup
Hello Cristale !
Toi qui sais mon attachement à la forme répétitive en poésie – j'ai d'ailleurs cru pendant un instant me trouver à lire une cyclanelle!, tu te doutes que que je me suis régalée en découvrant toutes les subtilités de ce magnifique poème qui suggère tellement bien la valse entêtante des souvenirs

Tu nous offre un bohneur pour les sens, ces odeurs qui reviennent hanter la visiteuse jusqu'à l'obsession
« L’odeur du pain grillé, la braise qui grésille,
Le fumet des jambons séchés au feu de bois ; »
où ton talent excelle à sublimer les choses les plus simples et les plus ordinaires de la plus belle manière (ce n'est pas pour rien qu'on appelle l'alexandrin « roi ») et à nous les faire voir, entendre et humer. C'est tellement fluide et beau que ça semble facile mais, je sais le travail et la rigueur qu'il faut imposer à sa sensibilité pour l'amener à cette élégance.
Je sais la sagesse de cette maxime « vivre avec le passé, c'est voler le présent » ; il n'empêche ; pour moi, les souvenirs c'est l'émotion assurée et j'assume ce défaut que je peux avoir à tremper ma plume dans cette encre là.
C'est pourquoi le superbe tableau que tu nous offre de cette aïeule et cet « étrange sentiment d’entendre un peu la voix » m'a emmenée très loin dans l'émotion.
Mais je pense que tu t'en doutes déjà;)
Et pour tout ça,merci Cristale

Et puisqu'on est dans les souvenirs, "Un passionnément+++" pour moi!

Myndie

   Castelmore   
2/12/2023
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et
aime beaucoup
L’immense culture poétique, la technique, la musique des mots, l’intelligence de la construction, la subtilité, la tendresse… qui en doutait, qui ne les a jamais notés, admirés et vantés, qui ?
Alors qu’ajouter après la lecture de cette nouvelle œuvre ?
Sans prétendre faire nouveauté je soulignerai la qualité du regard digne d’un photographe de génie, maître des lumières, des perspectives … et des détails du décor. L’appel à tous les sens du lecteur complète la magie.
Merci Cristale.

   Jemabi   
2/12/2023
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très aboutie
et
aime beaucoup
Rien à ajouter aux éloges déjà faits à ce poème qui procure un plaisir rare, celui de voyager dans le temps, et aussi dans l'espace, tout en conservant une forme parfaite. On aimerait qu'il n'ait pas de fin.

   Famineur   
2/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai trouvé délicieusement original :
"... noirci par mille emplois"

J'ai bien aimé l'image dégagée par les vers 13 et 14 :
"Du portrait d'une aïeule alors très jeune fille
L'étrange sentiment d'entendre un peu la voix ;"

De même à la fin :
"... De la chambre où grand-mère a coiffé sa mantille
Avant de s'endormir une dernière fois."

J'aurais écrit :
"Sur le divan sommeille un chaton siamois :"
N'est-ce pas plus confortable :-)

   Provencao   
2/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cristale,

Quel bel écrit....quelle grâce !

Ce parfum est ainsi ce qui rattache le passé au présent et au futur, ce qui permet au présent et au futur de se remémorer du passé, un passé sans lequel aucune rédemption, ni aucune narration ne sont jamais possibles ; ce parfum est image, synthèse et lien....

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Zeste   
2/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
De cet espace où nous avons grandi, plus grand que la ville (ou que le village) et qui s'ouvrait dans la rue, l'aïeule s'en est allée.
Enfin pas tout à fait, pas pour toujours, la maison est encore habitée...
Je suis autre, avec cette intime conviction d'avoir partagé avec vous ce même lieu d'imaginaire et d'identité et c'est peu dire de l'émotion qui est la mienne à ce moment où je vous écris.

   GiL   
2/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonsoir Cristale,
J’arrive un peu tard, tout a été dit, sinon peut-être que, dans ce superbe poème, vous vous êtes surpassée !
C’est simple, c’est vrai, c’est beau. Comment peut-on déployer tant de spontanéité dans un exercice de style aussi difficile !
Car, comme l’a deviné Geigei, il s’agit bien d’un rondeau redoublé, ou rondeau parfait, prisé au XVIe siècle et rapidement tombé en désuétude. Il est construit sur deux rimes seulement, ce qui explique probablement sa rareté. Les quatre vers du premier quatrain forment l'un après l'autre le dernier vers des quatre quatrains suivants. À la fin du dernier quatrain du poème on trouve un « rentrement » (reprise des premiers mots du premier vers) qui fait partie du schéma imposé de cette forme poétique.
Merci, Cristale, pour ce moment de grâce et d’émotion.
GiL

   Eki   
3/12/2023
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très aboutie
et
aime beaucoup
Il y a des pages du temps qu'on déchire...
Puis, d'autres sur lesquelles on aime revenir, s'attarder encore dans le silence d'un souvenir, dans les odeurs, dans les portraits d'antan...
Tout revient au coeur comme une évidence d'aimer encore ce qui n'est plus...
Et le soleil revient sur les ombres !

   Catelena   
4/12/2023
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très aboutie
et
aime un peu
L'écriture est parfaite. Comme d'habitude, mais elle ne suffira pas cette fois ci à m'emporter avec sa seule musique. Et ce, malgré le ressac particulièrement réussi des vers qui reviennent s'immiscer en boucle, mettant en exergue le tempo en bruit de balançoire qui va comme un gant à la nostalgie douce-amère.

Peut-être, parce que dans ma mémoire n'habitera jamais rien d'autre que le parfum de la grenade, des fleurs d'orangers, et le piquant des figues de barbarie, j'ai du mal à me laisser émouvoir par des souvenirs d'encaustique et de jésus sur sa croix...

Toutefois, bravo et félicitations, Cristale, pour le concert enthousiaste soulevé par ton poème.
Encore une belle réussite à rajouter sur ton tableau du mérite déjà bien garni.

De tout cœur avec toi, pour partager ta joie que je devine immense.


Cat-Elena

   Nomad   
5/12/2023
Bonjour
On est comme un observateur de l’ame de cette maison, jusqu’à ce qu’elle vous pénètre l’ame à son tour. D’un coup un bien être vous entoure on a seulement envie d’y rester en sécurité.
Quelle belle sensation!

   Cyrill   
6/12/2023
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très aboutie
et
aime bien
Bjr Cristale,
Une vraie atmosphère que je lilas, parfums compris. Le tableau sort de son cadre ou plutôt c’est nous lecteurs qui y entrons pour voir, écouter, sentir. Sentir surtout car lorsqu’il s’agit de mémoire, le sens olfactif a grande importance, nous le savons au moins depuis Proust. C’est d’ailleurs avec "parfum" que s’ouvre le premier vers et le sens est sollicité encore moult fois au moins jusqu’au quatrième quatrain. Et même ensuite, sans que nous y soyons expressément invités, nous sentons l’encaustique et de façon général tout ce que renferme la maison.
Étonnante dernière strophe où grand-mère repose, alors que nous aurions pu croire la maison vide à cause de l’imparfait employé pour la présenter. C’est un imparfait d’anticipation, en quelque sorte. Le souvenir est entrain de se graver pour l’album mental.
Dans mes propres souvenirs les décors sont autres, diffèrent parfois de peu, mais je peux retrouver ce plaisir d’évocation par le descriptif détaillé, et comprendre cet attrait de l’ancien surtout quand il nous est cher par les liens familiaux.

Je regrette, mais c’est la forme qui veut ça, le vers qui clôt le quatrain 2 : il me donne l’impression d’un point final. Les autres vers repris ne m’ont pas gêné.

L’absence de virgule au milieu du vers 4 me semble étrange.
C’est un beau poème, peut-être quelque détail sortant un peu de l’ordinaire m’aura manqué pour être complètement séduit.

Merci pour la lecture

   Polza   
7/12/2023
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très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cristale,

Ça ne va pas, mais alors pas du tout votre poème.
J’ai pourtant bien cherché une faille, une infime faute de votre part qui m’aurait permis de critiquer en mal, mais j’ai beau lire et relire votre texte, je ne trouve rien de méchant à dire, je suis un peu déçu du coup !

Blague à part, vous faites passer pour facile ce qui est difficile, un exercice de style qui est tellement maitrisé de votre part que le lecteur que je suis ne se rend pas compte du travail qu’il y a pour en arriver là.

Tout y est, le fond comme la forme. Ça respire la nostalgie de jours anciens (et je pleure… à la fin…ou presque en tout cas)

Que dire de plus quand tout est parfait ! À part comme dans cette fameuse pub de la Maaf : « je l’aurai un jour, je l’aurai ». Mais je le dis sans aucune conviction, en tout cas, ça ne sera pas pour cette fois ! Chapeau l’artiste, la poète ou poétesse, comme vous préférez…

   Damy   
9/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'y ai vécu étant enfant. La maison s'appelait "Le Moulin" car mon aïeul était meunier. Je l'évoque ici, sur Oniris, dans "Les vieux carreaux rouges" mais avec tellement moins de finesse, de délicatesse, de charme et de grâce.

Je rêve de passer Noël au coin de la cheminée de votre vieille maison si vous m'y invitez.
:-)

Oups ! Il ne s'agit pas des "vieux carreaux rouges" qui n'ont strictement rien à voir. Je retrouverai le poème qui évoque le moulin.

Xciouze mi

   Isa   
9/12/2023
Des mots simples pour un poème plein d'odeurs, de saveurs, d'images...j'entends même le tictac de l'horloge. c'est beau...tout simplement! merci...

   Cristale   
25/12/2023


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