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Chansons et Slams
Dimou : Clair-obscur
 Publié le 28/08/23  -  9 commentaires  -  1544 caractères  -  167 lectures    Autres textes du même auteur

Plonger dans l’obscurité pour trouver la lumière, rien de bien original…


Clair-obscur



Sur le passé, un avènement,
Ou l’amertume de ce présent
Qui prend fourrure pour la breloque
D’une armature qui se disloque
Résonnent encore dans mon esprit
Mes songes d’alors, alors bénis
De mes tourments
Quand la lumière au fond de moi
Vint disparaître, laisser une voie
De démesure, une place de choix
Au clair-obscur

De ces humeurs désincarnées
Plus qu’une rumeur presque oubliée
Quelques souvenirs détrempent encore
Le fleuve aride… Flirtaient alors
Les perles aqueuses et l’insomnie
Dans la somptueuse cacophonie
De mes tourments
Quand la lumière au fond de moi
Vint disparaître, laisser une voie
De démesure, une place de choix
Au clair-obscur

Mais qu'ai-je raflé sur le papier
Ô ma faucheuse infortunée
De mes écarts au bris final ?
Sur ta monture aux serres du mal
J'ai galopé dans tes cristaux
Jusqu'aux plus noirs de mes maux,
De mes tourments
Quand la lumière au fond de moi
Vint disparaître, laisser une voie
De démesure, une place de choix
Au clair-obscur

Je ne puis plus, ô mon voyage,
Griffer l'encre par ces runes
Qui lacéraient les pleines pages
De mes poèmes cauchemardés
Que je regrette les odieuses lunes
De la saison où furent expiés
Tous mes tourments
Quand la lumière au fond de moi
Vint disparaître, laisser une voie
De démesure, une place de choix
Au clair-obscur


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Cyrill   
28/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Le refrain me plaît beaucoup. Des paroles hermétiques et dont on devine la profondeur, c’est assez rare dans la catégorie qui compte pas mal de bluettes. La tonalité est mélancolique. Quelques passages me font penser à Ferré, la mémoire et la mer. J’ai remarqué de nombreuses assonances, bon point pour une chanson.
Mis à part le refrain, je retiens quelques bien beaux morceaux, dont :
« Les perles aqueuses et l’insomnie
Dans la somptueuse cacophonie
De mes tourments »
« Mais qu'ai-je raflé sur le papier
Ô ma faucheuse infortunée »
« Je ne puis plus, ô mon voyage »
J’aime ces personnifications de la faucheuse, puis du voyage, le narrateur met son âme dans ces adresses.
Sans forcément comprendre tout le détail, j’ai lu avec grand plaisir, même si je trouve que des bricoles seraient à parfaire. Quand bien même il est un peu trop estampillé ‘poète maudit’, je trouve que ce texte a de la classe, qu’il respire l’authenticité un rien surfaite. L’auteur se la joue et justement, j’apprécie.

édit : je m'insurge de toute mon âme car le titre était déjà pris par moi-même...

   papipoete   
28/8/2023
bonjour Vadim
Il faut être peintre du sur-réalisme pour apprécier toutes les nuances, tous les vifs, les gris de ce Clair-obscur...
Je ne suis pas touché par cette façon-là ( dont chaque ligne éveillera les sens d'artiste du pinceau )
Une simple remarque, par rapport à la ponctuation ; vous l'utilisez par moment, alors que plus loin elle mérita de cadrer une ligne, dompter une réflexion ( soit on le fait, soit pas du tout ; mais parcimonieusement me semble singulier )
je ne veux nuire à la notation de votre poème, et laisse le soin aux amateurs de le faire.

   Cristale   
28/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Vadim,
J'aime bien la sombre clarté des lumières obscures de vos vers.
Des lignes en neuf coups de crayons scandent l'air "De mes tourments" allant decrescendo là où l'encre noire s'épuise et s'amenuise à la pointe du fusain "Au clair-obscur".
La ponctuation mériterait un petit coup de crayon par çi par là.
Une chanson où l'art s'exprime : poésie, peinture, musique sur un pastel outre-incertain bleu de mélancolie.

   Vincent   
28/8/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Vadim

Déjà c'est un bon texte pour une chanson

Qui pourrait intéresser un musicien chanteur inspiré

Ce refrain collé à chaque strophe me plait il est bien écrit et j'aime

Je ne sais le texte est autobiographique mais il représente bien l'état dépressif

Je tire mon chapeau

   fanny   
28/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Vadim,

J'essaie d'imaginer le texte chanté et je pense que cela passerait plutôt bien à l'exception de certains vers, par exemple les 3 et 7 du second couplet auxquels il me semble qu'il faudrait vraiment avaler une syllabe pour garder le rythme, ceci dit, je ne suis pas une experte et l'idée de la "somptueuse cacophonie" me plaît et vous va bien.

J'aime le refrain et il me semble tout à fait adapté pour une chanson, mais en lien avec l'incipit, vous auriez pu écrire apparaître au lieu de disparaître dans le dernière refrain, ce qui aurait permis l'ouverture vers la clarté que j'ai beaucoup moins ressentie que l'obscurité dans la chanson.

Et puis bon, vous n'allez quand même pas entamer l'année dans cet état de sombre-obscur mon ami, songer que l'étomne vous attend frais et dispo, la voie du choix du renouveau.

Contente de vous retrouver.

   Geigei   
28/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'aime bien "fourrure/armature", "encore/d'alors", "aqueuses/somptueuse", comme pour des rimes brisées, quand on veut faire se répondre les césures.

Les mots partent un peu dans tous les sens mais comme les chemins mènent tous à Rome, les vers ici parlent tous de tourments.

Un spleen bien tourné.

Beau travail.

   Provencao   
29/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Vadim,

"De ces humeurs désincarnées
Plus qu’une rumeur presque oubliée
Quelques souvenirs détrempent encore
Le fleuve aride… Flirtaient alors
Les perles aqueuses et l’insomnie
Dans la somptueuse cacophonie
De mes tourments
Quand la lumière au fond de moi
Vint disparaître, laisser une voie
De démesure, une place de choix
Au clair-obscur"

Belle conception de la poésie ave ce quelque chose de magique, d'obscure et d'occultisme. Ce qui dicte de prendre appui sur elle et d’en embaucher le tracé.

Belle altérité du réel concentrée et fortement bien rendue dans le respect de vos vers, qui offre une intimité pour ce clair-obscur.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Myndie   
6/9/2023
Bonjour Vadim,

J'ai beaucoup de mal à imaginer la version chantée de ton texte, tant il diffère de ce que nous présente habituellement cette rubrique mais s'il le faut vraiment, je la verrais volontiers interprétée par un artiste de la classe des Thiéfaine, Higelin ou Bashung.

Rien de bien original, dis tu en introduction, je m'insurge. Avec son réalisme noir, sa divagation mélancolique et son surréalisme hanté, ce clair-obscur est tout sauf insignifiant. C'est une plongée dans l'univers d'un hypersensible, dont le lyrisme crépusculaire s'exprime avec force au travers de formules joliment poétiques :
« Flirtaient alors
Les perles aqueuses et l’insomnie
Dans la somptueuse cacophonie
De mes tourments »

« Sur ta monture aux serres du mal
J'ai galopé dans tes cristaux
Jusqu'aux plus noirs de mes maux, »

Voilà, tout est dit, j'ai trouvé beaucoup de sincérité dans ton poème. La preuve qu'on ne triche pas avec l'émotion.
J'aime beaucoup.

   Eki   
14/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Le poète sombre et le cortège de ses pensées mortifères l'accompagne.
Vous portez bien le noir jusqu'au portant de l'âme où s'entasse l'ombre comme un paquet pesant.

Doléance dont ne peut se soustraire l'auteur car celle-ci revient comme un refrain à chaque état des lieux...Cela donne plus de force en fin de chaque strophe.

Joli et profond !

"Flirtaient alors
Les perles aqueuses et l’insomnie
Dans la somptueuse cacophonie
De mes tourments"

Un éclat poétique dans votre clair-obscur !


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