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Anonyme
21/9/2020
a aimé ce texte
Bien
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Je trouve intéressant de présenter en prose une succession presque systématique de dodécasyllabes parlés.
Je n'ai relevé comme exceptions que dans leur cagna humide où gitait la vermine et rodait la folie, sous les obus miaulants et les gaz moutarde Aux affres de l’oubli, s’effeuille le regret tel un grain de poussière un tremblement discret, ou de maigres sanglots sur une photo jaunie. Encore la plupart correspondent-elles à des séries de dix-huit syllabes. C'est donc un choix fort, mais qui présente l'inconvénient à mon avis de détourner la lectrice (moi) du propos : une fois la cadence repérée, je ne pouvais m'empêcher de la suivre en lisant, de vérifier en permanence si elle se maintenait, et je m'attachais moins à ce qui était dit. D'autant que ce rythme systématique m'apparaît un choix formel arbitraire, sans rapport avec le fond et donc non susceptible de l'accompagner, de le renforcer. Je reste donc mitigée quant à ce parti pris formel. Je trouve aussi que le texte présente trop d'adjectifs : blessée, hagard, funèbre, éloquente, pâmée, courageux, humide, miaulants, ridés, pauvres, éclaté, nue, pâle, discret, maigres, jaunie. Seize en tout ; ce n'est pas monstrueux, mais à relecture j'ai eu une impression de trop-plein. |
poldutor
27/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour
Belle et bonne idée de rendre hommage à ces morts oubliés de la "Grand Guerre" ces soldats sacrifiés, qu'en peu de mots vous mettez à l'honneur "ces vieux de vingt ans déjà ridés, sans âge, de ces pauvres pioupious au sourire éclaté". Votre poème rejoint ma poésie "Verdun", surtout ne les oublions pas. Merci pour Eux. Cordialement. poldutor en E.L |
Cristale
6/10/2020
a aimé ce texte
Bien
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" ces pauvres pioupious au sourire éclaté "
Boum ! Rien que ce regard, l'image qui s'imprime dans mes yeux, le ryhtme en déca et toute l'affectivité qui émane de cette phrase me figent sur cette courte mais efficace prose. Merci pour eux et bonne chance pour le concours. Cristale |
papipoete
6/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour
en quelques lignes éclatantes, hommage est rendu à ces " fils du labour, du peuple ou de l'échoppe " que la grande guerre unit dans la boue, sous la mitraille... Mais la nature meurtrie, au fils des ans, retrouve monts et vastes plaines, qui jettent peu à peu un voile de l'oubli sur " ces corps perdus " NB comment songer que ces scènes risquent de s'oublier, de n'être plus transmises par la parole... et retourneront rejoindre leurs héros, sous la poussière ? en peu de lignes, tout est fort bien dit sur " ces vieux de vingt ans déjà ridés " qui moururent pour qu'un jour nous vivions ! |
Anonyme
6/10/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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La prose libre choisie pour ce poème donne l'avantage à une musique martelée, au détriment des mots, des images.
Car une fois sortie de cet ad libitum, une seule d'elle s'impose : les morts et leurs corps emmêlés, enchevêtrés dans un magma de chair humaine déchiquetée et sordide (il va sans dire, pour satisfaire des besoins honteux et insatiables). Est-ce le choix conscient de l'auteur ? Si oui, c'est pleinement réussi. L'impression de tristesse et d'indignation dégagée devant ces 'à corps perdus'' amoncelés dans l'horreur, est plus que présente. Si non, c'est dommage, car chaque image aurait davantage percuté en mode ''liste'', alors qu'il m'a fallu d'innombrables retours aux mots précédents pour mieux m'imprégner de leur force d'évocation. Un petit bémol : le ''… qui avaient combattu sous couleur bleu-blanc-rouge'', pour le too much patriotique que cela implique. Car ces pioupious-là avaient été au combat plus forcés que portés par la sublimation du sacrifice. Ils vivaient heureux et en paix au sein de leur campagne et n'ont rien compris à rien de ce qui leur tombait sur la tête. Dans tous les cas, merci à l'auteur d'avoir ravivé le souvenir. Pour avoir eu deux aïeuls, de ''ces vieux de vingt ans déjà ridés'' à qui on a volé la jeunesse et leurs yeux, c'est une époque atroce imprimée dans la mémoire familiale, ce pourquoi votre poème me touche infiniment. Bonne chance pour le concours. Cat |
Lulu
17/10/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
Comment ne pas être émue ? On est entre le devoir de mémoire et la poésie. Ce poème qui m'avait d'abord paru dense dans sa présentation avant de le lire m'a vraiment touchée. Il y a ce que l'on sait, ce que l'on a appris, puis ce qui fait aussi la particularité de ce poème, notamment dans l'âme perçue. "Il paraît que leur âme hante la plaine nue" ou "ces vieux de vingt ans déjà ridés, sans âge"... L'image du regret qui s'effeuille "Aux affres de l'oubli, s'effeuille le regret tel un grain de poussière" est une belle métaphore, mais indépendamment de la forme, c'est l'émotion qui l'emporte. Merci du partage et pour la publication de ce très beau texte. |
Anonyme
7/11/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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À commenter post publication et lever de l'anonymat, plus d'éléments connus influencent ma lecture.
Vous proposez surtout de la poésie contemporaine, néo et classique, plutôt descriptive. j'ai d'abord été surprise de vous lire en prose, pour vite m'apercevoir (comme socque en EL) que le rythme régulier n'était pas marqué dans la mise en page mais bien présent tout de même. Cet angle pour aborder le concours est intéressant, bien réalisé. Si la "poussière" n'est pas ici "questionnée", elle est omniprésente par les éléments présents, allant du vent aux cendres évoquées, passant par le gaz fatal. Merci du partage, Éclaircie |