Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie en prose
dream : Le troupeau
 Publié le 19/04/21  -  9 commentaires  -  707 caractères  -  162 lectures    Autres textes du même auteur

Scène rurale.


Le troupeau



La file docile s’étire, noire et blanche, sur la petite route qui descend vers la ferme : une longue bâtisse ocre au toit de tuiles romaines. Là, dans le petit matin rose, seul au milieu des bêtes, on n’entend que leurs souffles, c’est comme des froissements d’étoffes, et le raclement régulier de leurs sabots sur les pierres. Et puis il y a le chien qui trottine à vos côtés, levant sans cesse les yeux pour quémander un ordre, les courses à bout de souffle derrière les broutards. Une vache à l’œil placide tourne sa grosse tête, elle s’appelle Rosa. La file se rapproche, la route s’est enfin tue. On entend déjà la basse-cour d’où sort un concert diabolique, et le bêlement des chevreaux de lait.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
3/4/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je crois que ce qui me gêne dans ce bref poème en prose, c'est qu'il ne dit pas autre chose que ce qu'il dit : du pur descriptif à ce que je perçois, précis certes, ancré dans le réel, ce que j'apprécie, mais dénué à mes yeux d'une dimension "autre". Une seule comparaison il y a, celle des froissements d'étoffes... La vache est une vache, le chien est un chien, les tuiles sont romaines et la route petite. Ce n'est pas que je sois adepte fervente du lyrisme, toutefois j'attends d'un poème qu'à partir du spectacle perçu il me donne les moyens d'ouvrir une perspective ; là, je ne les trouve pas ces moyens, il n'y a guère que le concert dit "diabolique" de la basse-cour qui m'éveille, élargisse mon horizon, et cela ne me suffit pas.

Je salue toutefois la précision de l'écriture que je trouve visuelle. Cette description, je pense, tiendrait bien sa place dans un récit, mais à mon avis ne peut guère soutenir à elle seule l'intérêt d'un texte littéraire.

   Ligs   
5/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Un petit poème naturaliste, qui suit le mouvement du troupeau comme l'on suivrait celui d'une rivière qui coule. J'aime l'ambiance pastorale qui s'en dégage.

J'aurais aimé toutefois plus de détails concernant les sensations que procure ce moment, pour mieux ancrer le lecteur dans cette atmosphère.
Et je regrette l'adjectif "diabolique", qui me semble déplacé dans cet univers.

Merci pour cette lecture,

Ligs, en E. L.

   Myo   
6/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un tableau campagnard joliment exprimé.
On ressent cette communion entre l'éleveur et son bétail, on entend le bruit des sabots dans la fraîcheur et le calme du matin.

L'emploi du pronom indéfini " on" m'a un peu perturbée à la première lecture mais je pense qu'il permet de mieux porter l'attention sur l'ambiance plutôt que sur la personne qui la conte.

De très beaux passages " c'est comme des froissements d'étoffes"
" la route s'est enfin tue"

Merci du partage.

En EL Myo

   Anonyme   
7/4/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je suis bien désolée mais je ne lis pas (vraiment) de poésie dans cette description de scène rurale. Ou pas assez pour que j'aie envie de relire et de voir en vitrine.
Un début de récit poétique, peut-être qui est bien composé et dont je voudrais déjà avoir à lire la suite.
Ou d'une nouvelle, avec quelques accents poétiques qui me plaisent déjà.

Merci du partage,
Éclaircie

   papipoete   
19/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour dream
En quelques lignes, l'auteur trace à la craie sur un imaginaire tableau noir, cette file qui s'étend du pré jusqu'à la ferme, des vaches placides se dirigeant vers leur soulagement, la traite...
NB bien sûr, ce n'est pas du Ronsard diraient les puristes, mais ce flot qui coule lentement le long du sentier, est comme l'eau d'un ru qui prend son temps, avant de rencontrer sa grande soeur.
L'image du chien levant sans cesse les yeux, pour lire dans ceux du maître un ordre muet, devenir sonore et le faire courir, est très bien vu !
J'aurais juste mis une clarine par ci, par là pour battre la mesure de cette descente à la ferme.
On dit aussi pour les tuiles romaines, tuiles " romanes " ; mais je pinaille en ce lundi où la bise se lève à nouveau...
prose ou libre n'est pas écriture si facile que cela ; je le confirme !

   jfmoods   
20/4/2021
Le cadre spatio-temporel ("sur la petite route qui descend vers la ferme", "dans le petit matin rose") insère le poème dans un décor champêtre ("Le troupeau", "bêtes", "le chien", "les broutards", "Une vache", "la basse-cour", "chevreaux de lait") et réaliste ("elle s'appelle Rosa").

Considérée à la fois à distance ("La file docile s'étire", "La file se rapproche") et de l'intérieur ("seul au milieu des bêtes, on", "à vos côtés", "On"), la scène se caractérise par une perception sensorielle particulièrement vive.

Les notations visuelles associent similitude des formes et disparité des couleurs ("file [...] noire et blanche", "une longue bâtisse ocre au toit de tuiles romaines"), mettant en exergue, en un clin d'œil humoristique, deux attitudes aux antipodes ("le chien [...] levant sans cesse les yeux pour quémander un ordre", "Une vache à l'œil placide tourne sa grosse tête").

L'univers sonore, qui s'appuie sur un jeu varié de contrastes ("entend" x 2, "leurs souffles, c’est comme des froissements d’étoffes", "le raclement régulier de leurs sabots sur les pierres", "le chien qui trottine", "les courses à bout de souffle", "la route s'est enfin tue", "d'où sort un concert diabolique", "le bêlement"), habille joliment l'ensemble.

Merci pour ce partage !

   ANIMAL   
20/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il me manque juste un effet de brume montant du sol de l'aube, et peut-être la silhouette du meneur, pour que le tableau soit parfait, parmi toutes ces pattes, pieds, jambes qui piétinent sur le chemin. Ramène-t-on le troupeau pour la traite du matin ?
Le mot diabolique est un peu fort pour la basse-cour, à moins qu'il y ait des pintades et des dindons, mais entendrait-on alors le bêlement des chevreaux ?
N'empêche, ce tableau est fort sympathique.

   Cyrill   
25/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est court mais ça suffit amplement à convoquer des souvenirs perso. La ferme n'était pas ocre et le climat était plus rude qu'il semble l'être ici.
Mais bref on n'est pas là pour raconter sa vie, y'avait la Noiraude et les autres, et puis la Perlette qui sautait après les vaches pour leur apprendre à rester dans le rang.
Les broutards : quelle jolie trouvaille !
Le tableau est magique, il bouge juste le temps d'arriver à bon porc... oui, bon.

Merci pour cette lecture.

Cyrill

   Atom   
26/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très visuel. On est effectivement en plein milieu du troupeau parmi les souffles bovins et les raclements de leurs sabots. Il manque seulement à mon sens le fameux bruit des bouses qui tombent sur la petite route menant à la ferme. Car on y échappe pas en général : )

Juste une scène rurale et paysanne, anecdotique, et sans artifices peut-être, mais non dénuée de poésie et de sens dès lors qu'elle vous ramène à des scènes de vacances d'enfance à la ferme.


Oniris Copyright © 2007-2023