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Poésie contemporaine
dream : Soir d'hiver
 Publié le 29/11/20  -  13 commentaires  -  658 caractères  -  357 lectures    Autres textes du même auteur

Une saison de silence froid.


Soir d'hiver



Les flocons repoussés par de fortes rafales
Animent l’étang gris d’impalpables frissons,
Vêtent d’un pourpoint chaste arbustes et buissons
Et sertissent le sol de leurs diamants pâles.

Les gens pressent le pas pour retourner chez eux
Sous les frimas du jour qui s’éteint bien trop vite ;
Vers la houille flambante à l’âtre qui crépite
Ils boivent du vin chaud qui les fait plus heureux.

Autour d’un cœur obscur, un cerne blanc de lune
Jette sur les grands ifs de longs flambeaux d’argent ;
Las comme un cri de faim, sous le ciel indigent,
Un aboi sourd se perd dans la nuit blanche et brune.


 
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   Anonyme   
16/11/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
fortes, gris, impalpables, chaste, pâles, flambante, chaud, heureux, obscur, blanc, grands, longs, las, indigent, sourd, blanche, brune : dix-sept adjectifs pour douze vers. Je sature, d'autant que je me demande ce que cela représente, un ciel indigent. Sans étoiles, peut-être...
Ce n'est pas que je rejette l'emploi des adjectifs, ils apportent un moelleux, une richesse à l'expression ; seulement, à mon avis, ils représentent aussi une facilité dont il convient de ne pas abuser, surtout si on y recourt pour « remplir » les alexandrins : gare à la cheville !

Pourtant c'est le dernier quatrain mon préféré, avec ses neuf adjectifs. C'est qu'il s'agit d'une impression globale, l'accumulation d'adjectifs sur l'ensemble du poème me fait réagir. La nuit blanche et brune ne me paraît pas franchement nécessaire, et le ciel indigent trop appelé par la rime, mais j'apprécie l'action du cerne de la lune et surtout
Las comme un cri de faim

   Lebarde   
17/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une fois encore on retrouve un poème classique a priori de belle facture, sans faute de prosodie ( les spécialistes jugeront) que l'auteur(e) présente en contemporain?
Je m'interroge:
Est-ce un manque de confiance ou une volonté assumée de s'éloigner de la catégorie classique que les Oniriens jugeraient parfois il est vrai, avec plus de sévérité?

Je ne cache pas ma préférence pour le classique et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette poésie touchant certes un sujet, banal, mais bien de saison, avec une grande maitrise dans l'écriture.

Un ton mélancolique de circonstance, une fluidité dans les vers, des mots justes, des images souvent originales, pas de quoi s'enthousiasmer outre mesure mais j'ai bien aimé ce poème sobre qui sait introduire délicatement la présence humaine:

"Les gens pressent le pas pour retourner chez eux"

" Ils boivent du vin chaud qui les fait plus heureux."

dans l'atmosphère froide bien décrite, d'un "Soir d'hiver".

J'ai bien aimé:

"Les flocons repoussés par de fortes rafales
Animent l’étang gris d’impalpables frissons,
Vêtent d’un pourpoint chaste arbustes et buissons
Et sertissent le sol de leurs diamants pâles."

et puis:

"Vers la houille flambante à l’âtre qui crépite"

un peu moins les deux derniers vers.

Dans l'ensemble du bien beau travail "classique" que j'apprécie beaucoup.

En EL

Lebarde

   Anonyme   
29/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Un poème d'atmosphère, d'un instant saisi sur le vif.
Pour ceux qui pensent au classique : rafale/pâle ne riment pas ensemble.
J'ai déjà essayé la houille dans la cheminée mais c'est pas terrible.
Ces "bien" trop vite et "plus" heureux font cheville et ne s'imposaient pas.
J'aime bien les flocons qui animent l'étang et l'ensemble
du dernier quatrain.

   papipoete   
29/11/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour dream
comme c'est beau ! malgré la grisaille que le vent houspille au-dessus de l'étang, les flocons blancs se frayent un chemin tourbillonnant, et se déposent ça et là comme le ferait de sucre, un génial pâtissier. On hâte le pas, et bientôt devant l'âtre avec le héros on tend les mains. Au-dehors, Dame Lune monte la garde...
NB une vraie carte-postale, pleine de couleurs, comme on les aimait " dans le temps " ; l'hiver était une saison comme une autre, sans fausse note... la neige tombait et restait blanche , ça caillait, on s'approchait du feu ; la nuit venue, quand n'existaient pas encore ces bruits motorisant, on pouvait entendre une chouette, on entendait un chien au bout de sa chaîne...
Tout est magnifique dans ces vers, le premier quatrain en particulier !
N'est qu'au second, où la " houille flambante " m'étonne un peu ; à moins de me tromper, il me semble que ce feu-là ( contrairement au bois ) ne faisait que " rougeoyer " plutôt que " flamber " ?
techniquement, je ne vois pas la faute qui empêche " néo-classique "///il y a bien la rime " à débat ".......rafales/pâles...dont la prononciation empêche de rimer ?

   Anonyme   
29/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Encore une journée d'hiver sur Oniris en ce mois de novembre ! Un des plus beaux cependant. J'apprécie que la première personne y soit absente. On y imite le vent dans l'allitération en F du premier vers. J'aime les impalpables frissons. Cependant on ne peut pas sertir le sol, ce sont des diamants qu'on sertit et vous inversez la logique sans autre explication. Même chose pour le cœur obscur, à moins que ce ne soit la partie sombre, non éclairée, de la Lune, dont le croissant est visible. Le vin chaud et la houille font penser à un autre temps, un temps du passé, qui ressemble au nôtre, en forêt. Flambeaux : bien trouvé ! L'aboi sourd est particulièrement expressif. Bravo, dans l'ensemble.

   inconnu1   
29/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très belle ambiance. Pas besoin de longs discours, seulement une atmosphère bien mise en exergue par des des mots bien choisis. Souvent les oniriens n'aiment pas l'accumulation d'adjectifs. Je ne suis pas d'accord, ce sont eux qui permettent de ressentir une ambiance.

merci pour ce moment

   Anonyme   
29/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
A moins que ce poème n’ait visé la catégorie classique et n’ait été reclassé à cause de la rime défectueuse rafales/pâles, j’ai du mal à comprendre ce qui peut encore aujourd’hui faire préférer une diérèse anachronique comme di-a-mant à sa version du langage courant (dia-mant). Bon, vous me direz, Aragon a cassé beaucoup de codes classiques (pas de ponctuation-rimes F avec M, pluriel avec singulier, etc…) mais a toujours diéréser. Quel snob ! Quel dandy londonien ! Je n’ai aucune raison de vous traiter de snob too-much, alors peut-être nous expliquerez-vous ce choix, dont je pensais la poésie contemporaine enfin libérée.

Le premier quatrain me semble élégant et bien composé, à l’exception de ces flocons qui sertissent le sol de leurs diamants pâles, quand on sait que le sertissage sert à maintenir une pierre en place, en totale contradiction avec la légèreté d’un amas de flocons au sol, qui s’envolent au premier courant d’air.

Le second quatrain est beaucoup trop prosaïque, trop cursif. Quand j’ai lu :
« Les gens pressent le pas pour retourner chez eux
Sous les frimas du jour qui s’éteint bien trop vite ; »

Je m’attendais à une suite du genre :
« Baguette sous le bras et casquette bénite »

« L’âtre qui crépite… » est quant à elle toujours sur le podium des images d’Epinal.

« Vers la houille flambante à l’âtre qui crépite »
Oui, on peut se chauffer à l’âtre de la cheminée, mais si on veut qu’une bûche ou de la houille y flambe, il me semble plus correct de la mettre dans l’âtre. Mais bon, forcément, ça ne fait plus élision…

J’ai essayé de me documenter sur la houille, parce que j’assimilais le terme à un usage essentiellement industriel (les forges en particulier) mais j’ai abandonné, le sujet étant assez complexe. De toute façon je n’aime pas du tout ce mot, qui ne me parle pas pour un usage domestique.

Et puis, « ce vin chaud qui les fait plus heureux » me semble une capitulation face au dictionnaire des synonymes.
Deuxième quatrain à oublier.

Le troisième quatrain me plairait beaucoup s’il n’était pas un peu gâté par l’expression « sous le ciel indigent ». Vous nous décrivez une superbe lune, n’est-ce pas suffisant pour ne plus qualifier le ciel d’indigent ? Oh puis finalement, j’y vois aussi un doublon blanc/blanche. Vous n’utilisez pas le Répétoscope ?

Quand on sait écrire de beaux vers comme vous le faites, c’est juste qu’il manque un peu de travail sur les autres.
Bellini

   Miguel   
30/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aurais bien vu "le vin chaud" au lieu de "du", "Mais comme un cri de faim", au lieu de ce "las" qui sonne moins bien dans ce beau vers, et j'aurais évité le "bien" de "trop vite" qui fait un peu cheville (un verbe de trois syllabe aurait compensé). Mais ne refaisons pas le match que nous n'avons pas joué. A ces réserves près, je suis sensible à la mélodie, aux images, à l'atmosphère de ce poème d'hiver, et à cette note de tristesse qui vient après le vin chaud et l'âtre.

   Anonyme   
2/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Dream,

Une belle ambiance hivernale, avec des images bien choisies pour transporter le lecteur dans cette atmosphère glaciale .
J'aime bien le contraste du chaud ( vin chaud, âtre) et du froid.
Ma préférence va pour le premier quatrain , en particulier les 2è et 4è vers.

L'ensemble m'a beaucoup plu.
Une belle lecture.

   Cristale   
2/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un joli poème à lire en remontant le col de son pull.
Les images sont représentatives et le paysage s'installe dans mes yeux.
Scène de campagne, hiver mordant, étang glacé, cheminée flambante, on s'y croirait.

J'aime la musique, le rythme mélancolique, la fluidité des vers, le jeu des rimes, et un peu plus le dernier quatrain.

Oui, c'est un très joli poème.

Cristale

   Lulu   
5/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Dream,

J'ai bien aimé ce poème aux couleurs froides et frissonnantes. Les images me semblent belles dans leur dynamique "de fortes rafales / Animent l'étang d'impalpables frissons" ; "les gens pressent le pas" ; "trop vite" ; "l'âtre qui crépite". Ces mots me semblent donner une impression de calme dans l'observation de l'hiver.

J'ai eu du mal à comprendre ce vers :
"Vêtent d'un pourpoint chaste arbustes et buissons".
Je ne saisi toujours pas l'image.

J'ai trouvé originale cette expression : "un cerne blanc de lune et l'image livrée "Jette sur les grands ifs de longs flambeaux d'argent ;".

Le dernier vers m'a surprise..., mais je trouve qu'il s'accorde bien avec cette impression que m'a laissé le poème dans son ensemble : celle du calme et d'un certain silence.

Bonne continuation.

   Donaldo75   
5/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour dream,

J'ai bien aimé ce poème qui ne trahit pas la promesse de l'exergue. En tant que lecteur, je vois bien la scène, un peu comme dans un tableau figuratif du début du vingtième siècle ou dans les illustrations de mes livres d'enfance avec des gens qui marchent dans la rue, le nez rougi par le froid. Nul doute que c'est réussi sans forcer sur la prosodie, les images d’Épinal ou un champ lexical tellement sophistiqué qu'on ne voit plus la neige, qu'on ne sent plus le froid, que l'hiver reste confiné dans une boule de verre. Et c'est ça, la magie de la poésie réussie.

   JPM   
6/12/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
"Les flocons repoussés par de fortes rafales
animent l'étang gris d'impalpables frissons"

"Autour d'un coeur obscur, un cerne blanc de lune
Jette sur les grands ifs de longs flambeaux d'argent"

Rien qu'à la lecture de ces sublimes vers, je ne puis que m'incliner bien bas
Chapeau l'artiste !

JPM


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