J’attends le noir, le vide absolu
J’attends la pluie la douleur aiguë
J’attends comme on attend au quai d’une gare
Toujours blême, inquiet et pour certain, avare
De temps. En temps de vie pour une gloire
Comment te décrire sans perdre espoir

J’attends le jour, la lumière divine
J’attends le soleil, cette chaleur fine
J’attends de pouvoir toucher Neptune
Toujours au ciel, la tête dans la lune
Noire. Ici blanche pour un moment donné
Étrange jour que celui où ma vie c’est fanée

J’attends parmi ces ombres où les heures bougent
J’attends sous ces trombes cette pendule rouge
J’attends comme cet homme attend la nuit
Pour finir ce voyage insensé qu’est notre vie
Où va-t-on ? Que fait-on ? Qu’est-ce qu’on devient ?
Lorsque notre esprit s’assombrit de tous chemins

Je suis tout au bord de mon lit et je crie
Les ondes de cette volupté m’ont endormi
Elles reviennent à chaque fois et me frappent
Je vacille, commence à glisser et dérape

Pourquoi le ciel est toujours si noir
Ne pourrais-je plus jamais y croire ?

Alors j’attends…