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Poésie contemporaine
Gaspard : Je me ferai un sang d'encre
 Publié le 30/09/21  -  7 commentaires  -  803 caractères  -  119 lectures    Autres textes du même auteur

Art poétique pour franchir le pas et entrer dans la ronde…


Je me ferai un sang d'encre



Ce que tu pourras dire,
D'autres l'ont dit déjà,
Et sûrement mieux que toi !

Blanc silence de la page,
Tu ne peux t'y résoudre !
Tant que la source en toi
Ne sera point tarie,
Elle sera prête à sourdre !

Que ta prose ou ta rime
En ces journées moroses
À quelque port t'arrime,
Avec la vie compose,
Non sans pose et sans frime !

Il t'appartient aussi
De faire taire la scie
De ton babil geignard !

Tu te fais un sang d'encre ?
Il coule de ta peine,
En ses méandres s'ancrent
Les passions et la haine
Témoins de ta déveine !

Et, si des multitudes
Tu t'éloignes sans un mot,
Il n'y aura personne
Qui te prendra au mot
Pour te suivre à la lettre.


 
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   BlaseSaintLuc   
12/9/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Et quel sang ! Celui qui ne saura pas mentir, à n'en pas douter.

Et si le doute de la page blanche, garnis le vélin, du grain à moudre pour le café des insomnies, saura te tenir en alerte.

J'aime beaucoup, il y a du rythme, les rimes se balancent avec grâce.

Ça chante, c'est intelligent.

   Raoul   
22/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Un poème, un auteur, qui pourtant part perdant ou du moins pessimiste...
J'aime bien l'idée : se confronter à ce qui a déjà été écrit ! Également l'ironie qui se dégage du texte, et les points d'exclamation matamores .
De plus, un auteur qui redoute le côté "geignard" qui pourrait s'emparer de ses mots (comme gouvernés par une idée reçue de la poésie /muse/amours déçues/maux/mots) est un bon présage de ce qu'il écrira.rai.
C'est un art poétique assez déclamatoire et j'aime assez ce qu'apporte le choix du tutoiement.
Pour ce qui est du style, les rimes me semblent un peu.... factices. Et le vocabulaire un rien suranné pour un art pouétique contemporain. De même, une écriture plus travaillée - inversions...- aurait apporté plus de chair et matière au texte, au projet.
Ceci dit, si ce poème est le premier, tant mieux !!
Bel exercice.

   Anonyme   
30/9/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme une profession de foi, le titre est excellent pour ce qui va suivre, une histoire de page blanche propice à recevoir le swing du morose des jours qui composent à partir de la peine, pour ancrer les passions et les haines dans l'encre de chair et de sang...

Jolie ritournelle, qui tourne en bouche chez ceux qui aiment noircir les pages pour essorer la source.

C'est frais et enlevé, teinté d'à peine ce qu'il faut de pathos pour faire frissonner les yeux.

Mon couplet préféré :

« Que ta prose ou ta rime
En ces journées moroses
à quelque port t'arrime,
Avec la vie compose,
Non sans pose et sans frime ! »

Bienvenue au club des Poètes d'Oniris, Gaspard ! (j'ai loupé votre premier opus) et merci pour le partage.


Cat

   Miguel   
30/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Boris Vian écrit : "Tout a été dit cent fois / Et beaucoup mieux que par moi / Aussi quand j'écris de vers / C'est que ça m'amuse / C'est que ça m'amuse / C'est que ça m'amuse et je vous chie au nez."
Ce même constat, qu'on retrouve dans le tercet initial, aboutit ici à une prise de position beaucoup plus sympathique et conciliante. Ecris toujours, et advienne que pourra, sans prétention, sans illusion et de ton mieux. On partage.

   Vincente   
30/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Quand un poète s'inquiète et énonce ses autosuggestions quant à sa capacité à faire poésie, cela peut engendrer une déclamation assertive qui bien que dans le doute affirme ce qu'elle croit certain. L'on voir ainsi un dialogue intérieur entre l'écrivain qui tente, propose, invite, et un postulant à l'écriture qui lui certifie savoir. Se produit alors cette inversion des rôles où le sachant, le meneur et décideur du projet d'écrire ne sait pas, ou du moins s'offre à une grande modestie, et où le débutant sait, est sûr de lui et vient rassurer l'autre versant de lui-même. Sympathique attitude néanmoins assez troublante ; j'y vois la singularité première du poème.

Ceci dit, ces affirmations apparaissent si réalistes qu'elles frisent avec les convenances les plus habituelles ; rien ne vient contredire ce qui s'énonce presque en toute logique. C'est le pendant pauvre de cette proposition ; mais l'on comprend l'intention qui est de rassurer, et même presque d'enlever ses illusions au poète ; je me demande d'ailleurs ce qui reste d'un poète qui aurait perdu ses illusions… ?

J'aime assez le titre qui annonce bien l'ambivalence du propos, une notion d'inquiétude nourrie du sang tourmenté de l'écriture, à l'encre de sang de la plume. Un sang créateur, comme révélateur de l'auteur.

Les rimes avec des hexasyllabes s'entendent par essence de façon rapprochée et systématique, elle se doivent de se fondre dans la diction sinon l'effet sonore devient vite assez lourd, et quand en plus comme ici "toi" répond à un autre "toi" quatre vers plus loin, de même dans un quintil trois occurrences en "rime" et dans un autre en "haine/eine" ; puis à nouveau deux mots qui se répètent alors que c'est un mot des plus communs en poésie : "mot"… tout cela manque de finesse et de légèreté, même en contemporain comme ici où certains vers ne riment "heureusement" pas.

Ce qui m'a plu cependant c'est l'humilité qui se dégage du texte, il y a une bonne volonté évidente, une saine intentionnalité, et là est la base de la pertinence du regard.

   Provencao   
1/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé....

Au-delà de cette humilité, c’est l'ambiance particulière qui accorde son sens à ces vers, à savoir une écriture liée à la lecture à la réflexion sur l’étude des multitudes de la griffe et leur adaptation ....

Belle remise en question en votre poésie .

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
1/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Gaspard
Vos lignes m'évoquent cette chanson de Daniel Guichard " faut pas pleurer comme ça... "
Logiquement, après la peine rejaillit la joie, et puis son contraire alternant ce qui fait le courant de la vie. Et puis, il y a ceux où tout n'est que gris, qui ne comptent plus les tuiles... déveine et envies enfuies...
NB un texte sobre d'où sourd la mélancolie, à travers des mots gris, des lignes sans entrain ; par moments, on a envie de secouer ce héros, qui de lui ne s'échappe que tristesse et lamentations...
L'avant-dernière strophe est mon passage préféré


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