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Poésie classique
GiL : Versailles
 Publié le 28/12/23  -  9 commentaires  -  745 caractères  -  218 lectures    Autres textes du même auteur

En ce temps-là – les dernières années du XXe siècle – on pouvait faire le tour du Grand Canal et revenir en traversant les jardins du Grand Trianon…


Versailles



L’hiver, quand nous allions le dimanche à Versailles,
Nous suivions un parcours immuable et banal.
Effaçant quinze jours d’exil régional,
Ces froids après-midi chantaient nos retrouvailles.

Nous quittions la terrasse et ses hautes murailles
Pour marcher côte à côte au bord du Grand Canal.
Je nous revois tous deux sous le ciel hivernal
Comme sur des photos d’anciennes fiançailles.

Au retour nous passions devant le Trianon.
On eût dit que le soir, au son du tympanon,
Faisait vibrer le marbre éclaboussé de roses.

Nous devisions alors, en allant d’un pas vif,
Sur l’espoir, les regrets, la vanité des choses…
Puis on rentrait chez toi prendre l’apéritif.


 
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   papipoete   
10/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
classique
Nous vîmes Versailles à la télé cette semaine passée, et votre poème tombe fort à propos ; je vous suis d'un pas légèrement en retard, mais je ne perds aucune des images que votre poésie me montre !
Une déambulation que j'aurais aimé faire " pour de vrai " avant, mais dans ma vie désormais, je n'irai point devant le Trianon, admirer le " marbre éclaboussé de roses "
NB cette image justement me parait associé à la teinte " rose " de la pierre, mais aussi par ces fleurs qu'abrite peut-être un haut-mur d'ici ?
Le narrateur prend grand plaisir à deviser avec sa compagne ; mais ce souvenir peut à nouveau se réaliser, me semble-t-il ?
Ce premier tercet a ma préférence.
sonnet aux alexandrins sans faute ( paraissant si simples à écrire ! )
papipoète

   poldutor   
18/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour
Poème évoquant le temps heureux où, jeunes, nous nous promenions dans les jardins de Versailles.
De beaux vers
"Je nous revois tous deux sous le ciel hivernal
Comme sur des photos d’anciennes fiançailles."
cette comparaison avec les vieilles photos de fiançailles est plutôt bien vue.
"On eût dit que le soir...
Faisait vibrer le marbre éclaboussé de roses." au couché du soleil, les blancs se teignent en rose !
Et puis on passe de la poésie pure à un affreux "apéritif", chute disgracieuse, je suppose que vous auriez pu trouver une rime en "if" moins prosaïque !

"J'aime un peu" à cause de ce dernier vers qui gâche la beauté du poème.


Cordialement.
poldutor en E.L

   Ornicar   
19/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le titre est trompeur.
De Versailles, il n'est nullement question. Le chateau et ses immenses parcs dont seule la localité est citée, sert de cadre et de prétexte à l'évocation de souvenirs de jeunesse, pas si lointains mais remontant déjà au siècle précédent, soit quelques dizaines d'années dans une vie d'homme. Le temps nécessaire pour le locuteur de se pencher à nouveau "sur l'espoir, les regrets, la vanité des choses", peut-être même celle de sa vie déjà bien entamée, sans oublier le temps trop vite passé.

J'aime bien l'ambiance froide et hivernale, grise et mélancolique que ce texte dégage. Ces dimanches polis, légèrement teintés d'ennui et de mélancolie en fin d'après-midi, combien en avons-nous tous connu ?

Comme le dimanche de ce jeune couple, l'écriture, classique, et les rimes restent sages et polies, parfois convenues ("roses - choses"), la lecture, agréable en toute circonstance mais sans surprise. Sauf peut-être au dernier vers "puis on rentrait chez toi prendre l'apéritif". Certains jugeront triviale l'irruption de cette rime peu "banale". Question de ressenti personnel. Pour ma part, j'aime bien cet "apéritif" qui claque dans l'air comme le souffle mauvais d'une bise hivernale sur la joue et réveille le lecteur après cette promenade rituelle et dominicale.

   Provencao   
28/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Gil


"Nous quittions la terrasse et ses hautes murailles
Pour marcher côte à côte au bord du Grand Canal.
Je nous revois tous deux sous le ciel hivernal
Comme sur des photos d’anciennes "


J’ai été fascinée par l’histoire de l’imaginaire et je crois que la figure de ces photos d'anciennes montre bien l’intérêt de cette histoire…

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Polza   
28/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Gil,

Quelle charmante et poétique balade dans les allées du château de Versailles.
Je me suis cru à une autre époque où la galanterie était de rigueur.

J’ai beaucoup aimé le ton de ce poème et sa musicalité. Peut-être des experts oniriens confirmeront ou non, mais j’ai un doute quant à « nous allions » en synérèse et « nous passions » pour de la poésie classique.

Si l’ensemble m’a beaucoup plu, j’ai été un peu déçu par la chute, je m’attendais à autre chose pour conclure ce poème.

   Miguel   
28/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Je regrette ce dernier vers prosaïque et ... je ne dirai pas vulgaire, mais trop familier, qui vient briser la magie de ce tableau magnifique de Versailles le soir (je ne l'ai vu que le matin, mais je l'imagine). Le beau ton mélancolique de la nostalgie, la douceur des sonorités, les images, tout est parfaitement réussi. Quel dommage que ce soit pour nous conduire à l'apéro ! Je n'ai rien contre cette pratique, loin de là, mais après cet instant sacré, il y a quelque chose d'un peu trop profane. J'aurais voulu quitter ce poème sur l'enchantement qu'il avait suscité en moi.

   Famineur   
28/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je me laisse prendre au ton familier de ce tableau.

Sonnet par la forme, mais pas par le fond, car le ton des tercets est le même que celui des quatrains.

La fausse chute de l’apéritif ne me déplaît pas.

Peut-être quelques réserves, comme :
Les rimes en « ailles » et en « nal » me paraissent trop proches.
Au vers 9 la rime me paraît trop proche du « ions » à l’hémistiche.

Heureux de cette ballade.

   Lebarde   
28/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Alors donc, vous m'apprenez GIL, qu'à la fin du siècle dernier il était possible de faire le tour du Grand Canal et de traverser les jardins du Grand Trianon, ce qui ne le serait plus maintenant.
Soit je note.

En tous cas dans l'ombre et les pas de votre couple, j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt et un grand plaisir, votre promenade dominicale "apéritive", très reposante, dans les jardins de Versailles, au milieu des statues et pièces d'eau, tellement agréable même "sous le ciel hivernal".

J'ai bien aimé l'atmosphère bucolique et poétique de ce sonnet classique d'une parfaite écriture.

Merci
Lebarde

   GiL   
2/1/2024


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