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Poésie libre
hersen : Profondeur de champ [concours]
 Publié le 22/12/19  -  15 commentaires  -  690 caractères  -  311 lectures    Autres textes du même auteur


Profondeur de champ [concours]



Ce texte est une participation au concours n°28 : Un vide vertical... de toutes les couleurs
(informations sur ce concours).





Un vide vertical
plus profond que les abysses
où se déroulent les images
de la rage
et c'est
désespérant
ce
si
petit
bout
d'âme
avec tant de mémoire
noire
et c'est
hallucinant
ce
si
petit
bout
d'âme
avec tant de diamants
à dire

champ lexical noir doré
gouffre à dire
de toutes les couleurs


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Cristale   
30/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Une forme étonnante, où les mots semblent chuter dans le gouffre de la pensée.

La difficulté de s'exprimer et tant de choses à dire; je ne sais pas si je me trompe mais je vois un enfant dans la souffrance (morale ou physique ?) qui s'exprime par ses pleurs et ses mots d'enfants, trop jeune encore pour utiliser le vocabulaire qui lui permettrait de se faire comprendre du monde des adultes, mais je me trompe peut-être :

"ce
si
petit
bout
d'âme
avec tant de diamants
à dire"

Peu de mots, mais beaucoup "d'âme" dans ce poème.

Bonne chance pour le concours !

Cristale

   pieralun   
23/12/2019
Modéré : Commentaire trop peu argumenté.

   placebo   
2/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
D'abord je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir. Profondeur de champ ? Photographie, cinéma, pellicule (mémoire noire) ?
À la relecture, ce champ est lexical. J'ai cru qu'il s'agissait d'une bataille de l'auteur avec sa mémoire pour faire ressortir le riche vocabulaire oublié (doré, à dire), mais pas ça non plus. Peut-être la mémoire de l'auteur simplement, ou le gouffre de ses pulsions (où se déroulent, bout d'âme) ?
J'aime bien le rythme et la présentation, qui sont en lien avec cette rage. J'imagine une émotion lors de ma lecture mais j'ai un peu de la mal à la ressentir.
Bonne continuation,
placebo

   BlaseSaintLuc   
23/12/2019
Modéré : Commentaire trop peu argumenté.

   Corto   
22/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème qui nous emmène du "vide vertical" au "gouffre à dire" n'est pas facile à pénétrer.
L'extrême concision n'offre guère de branches auxquelles se raccrocher.

J'ai pourtant ressenti presqu'un vertige en lisant "plus profond que les abysses où se déroulent les images" et en entendant très vite "et c'est désespérant". Alerte, les images et le dire sont-ils enfermés ? Et pourtant il y a "tant de mémoire".

Vite il faut se mettre à chercher car il y a "tant de diamants à dire".
Blocage, enfermement, empathie espérée, tout cela m’apparaît dans ce qui ressemble à un appel.

Même si je me trompe, vos mots lancent loin leurs évocations.

La forme est audacieuse.
Pourtant le poème marque un temps fort.

   Davide   
22/12/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Le titre "Profondeur de champ" nous renvoie à la photo, du moins, à une tentative de vision claire et nette de ces "abysses", de ce "vide vertical" subconscient. La "mémoire" (v12), les "images" (v3), le "noir" et les "couleurs"... : autant de mots faisant référence à l'univers de la photo.

Puis j'ai bien aimé cette forme, verticale, haletante, comme une pelote qui se défile, figurant une plongée dans les abysses.

Le tercet final nous délivre un sens à mi-voix : dans le gouffre "à dire", la noirceur côtoie les couleurs ("noir doré", "de toutes les couleurs"), s'y oppose avant - peut-être - de s'y unir.

Mais... "à dire" comment ? Par la parole, la poésie ?

Un poème intéressant, qui aurait, selon moi, mérité d'être davantage "développé" (sans jeu de mots !).

   Vincente   
22/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Le regard touchant "ce / si / petit / bout / d'âme / avec tant de mémoire" et "… / tant de diamants" est très touchant…

La façon choisie par l'auteur pour le faire apparaître dans l'esprit de son lecteur me semble discutable (au sens à discuter...), voici pourquoi.

Le poème est très court, il a, bien qu'étant sous forme versifiée librement, un phrasé de prose. Les mots, sans emphase, viennent ainsi agrémentés les quelques images (ce "vide vertical" ; ces "abysses" ; cette "rage" ; ces "diamants" et ce "gouffre" sont autant de métaphores plutôt classiques, plutôt "faciles" à appréhender). Les vers libres ont "l'ambition" de donner une prégnance à l'énonciation ; leur séquencement marqué, qui semble chutant, où la lecture doit être lente et posée, absorbée dans le phrasé approfondi, absorbant la pensée. Concision de l'évocation, images assez habituelles, phrasé lentement haché. Il faudra un fond fort pour compenser cette modestie formelle.

Cette forme se révèle un lieu de réflexion pour le lecteur. C'est comme si l'auteur avait mis en place dans ces mots un parcours, une piste, où le lecteur allait pouvoir "grandir" lui-même son aventure dans l'objet littéraire. Ces mots aux images parlantes à chacun sont un décor d'une scène dont le lecteur va être le souscripteur.
Un auteur prescripteur, un narrateur accompagnateur et un lecteur souscripteur. Le trio attend donc ce dernier pour accomplir son destin, il a une belle place à ravir. Bien que pour ma part, j'ai été plutôt séduit par la proposition, je dois avouer que je regrette que tant de place soit laissé au lecteur pour faire de ce poème une réussite certaine.

   Anonyme   
23/12/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Je suis un peu partagée face à ce poème.
La verticalité est assez bien représentée de même que le vide par les vers d'un mot au deux.
La couleur est présente, d'abord sombre par "les images de la rage" pour enfin élargir la palette à "toutes les couleurs".
Sur un petit format, chaque détail est important et je ne suis pas du tout convaincue par
""avec tant de diamants
à dire"
mais surtout par
"gouffre à dire"
Sinon, j'ai apprécié le chemin entre la "rage" et la parole.

Merci du partage.
Éclaircie

   plumette   
23/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien
j'ai bien aimé ce que j'ai cependant du mal à qualifier de poème.

une certaine force dans la simplicité, " ce petit bout d'âme" déjà si chargé en mémoire noire !

je suis plus réservée sur les 3 derniers vers qui semblent redire ce qui a été dit mais dans une autre forme, un peu plus pesante.

   solo974   
26/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour,
J'ai bien aimé votre poème, en raison de son "prosaïsme" même.
Je précise que ce terme n'a rien de péjoratif...
Le désespoir est selon moi sensible à travers ces mots qui semblent chuter dans le vide, comme dans ce passage repris et modulé par la suite :
"ce
si
petit
bout
d'âme"
Un poème que j'interprète personnellement comme un questionnement sur la création artistique et sur sa finalité, comme semblent nous y inviter ces deux vers :
"champ lexical noir doré
gouffre à dire"
Bien à vous et bonne chance pour le concours !

   jfmoods   
29/12/2019
La forme étirée, fragmentée, de ce poème libre de 25 vers épouse un éclatement à l'oeuvre : celui de la parole poétique (antéposition du verbe au vers 3 : "se déroulent les images", occurrence de "à dire" aux vers 22 et 24, "champ lexical" au vers 23, jeu assonantique et allitératif aux vers 12-13 : "mémoire noire").

Une nécessité impérieuse s'impose : faire jaillir ce qui s'agglutine là, avec force, à l'intérieur de soi (vers 4 : "la rage").

L'écriture poétique nous offre un fabuleux vertige (comparatif de supériorité des vers 1-2 : "Un vide vertical / plus profond que les abysses", vers 24 : "gouffre"). Elle nous plonge dans un état de sidération (jeu anaphorique des marqueurs de quantité et d'intensité : "ce si petit bout d'âme" aux vers 7 à 11 et 16 à 20, "avec tant de" aux vers 12 et 21, effet de relance de la conjonction de coordination "et" aux vers 5 et 14, jeu antithétique des adjectifs qualificatifs : "c'est / désespérant", "c'est / hallucinant" aux vers 14-15 ).

Il y a là un trésor fabuleux à prospecter et à partager (vers 21 : "diamants", oxymore du vers 23 : "noir doré", hyperbole du vers 25 : "de toutes les couleurs").

Le titre du poème met en exergue cet horizon d'attente exaltant, la profondeur de champ du titre appelant, forcément, une profondeur de chant.

Merci pour ce partage !

   Lebarde   
27/12/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La poésie peut être et est souvent un jeu, ici c'est bien le cas et l'auteur(e) s'amuse avec les vers, les mots, la calligraphie, la mise en page, les sonorités.
Il s'amuse surtout avec le lecteur qui essaie ( pour moi en vain) de démêler, reconstituer et donner un sens à tout cela.
En fait ne se moque t'il pas un peu du lecteur qui voudrait à tout pris trouver un sens à tout!!

Sans rancune aucune et je vous pardonne volontiers avec un grand sourire.

Bonne chance.

Lebarde

   Lariviere   
29/12/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Bonjour

Je suis totalement conquis pas ce poème.

Le texte est très impactant. J'ai adoré ce format et cette atmosphère tout en "mèche courte". L'épure est singulière, poussée à l'extrême ; c'est là que se crée cette étrange légèreté aigre-douce et c'est là que pour moi se dégage la poésie d'une façon paradoxalement très forte...

Sur ce poème très beau, tout aussi prégnant que fugace, sur rythme, et sur fond, je trouve le travail et la poésie (c'est quand même l'essentiel !) très réussi.

Mention spéciale à ce rythme et au magnifique jeu musical entre lui, l'âme, la joaillerie enfouie, les maux et les mots...

Bien évidemment, tout cela ne concerne que mon ressenti personnel ; c'est l’avantage avec la simple casquette lecteur, on est plus libre de son avis en fonction de son simple ressenti alors qu'en CE, nos critères sont différents, ce qui est tout à fait logique!...) et en plus effectivement, nous ne sommes ni des clones, ni des droïdes de combat ! (mode Star wars off) !

Encore bravo à l'auteur et bonne chance pour le concours !

   STEPHANIE90   
1/1/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,

j'étais passée à coté de cette poésie. Je me suis laissé aller au saut de vos maux et de vos mots. J'ai aimé :
"ce
si
petit
bout
d'âme
avec tant de mémoire
...
avec tant de diamants"

Une mise en page étonnante, une tornade psychologique et des mots pour replacer les maux en bon ordre. Compact et déroutante mais qui percute. Merci pour ce vide vertical de toutes les couleurs !!!

Stéphanie90

   hersen   
10/1/2020


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