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Anje
25/4/2020
a aimé ce texte
Bien
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Néo-classique
Bien que l'enjambement soit autorisé dans cette catégorie, l'impossibilité de reprise du souffle entre le premier et le second quatrain est préjudiciable. Le rythme du vers 6, s'il est volontairement choisi, est parfait car il crée une saccade dans la lecture. Néanmoins, je n'en saisis pas bien l'utilité à cet endroit. Sur le fond, il me reste l'image d'une mort volontaire à laquelle on accorde son pardon, sa bénédiction. Et j'aurais plutôt écrit "que la joie te pénètre" car je ne mesure pas du tout "quelle joie". Mais mon esprit s'est peut-être égaré dans sa lecture. Anje en EL |
papipoete
16/5/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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bonjour Hiraeth
retrouver enfin la joie, en perdant la vie...un chapitre sur lequel on pourrait écrire en kilomètres, tant il peut se présenter de cas où la vie n'est plus que torture, avilissement du corps et de l'âme. Je ne devine pas quel tourment pousse le héros à passer à l'acte... et l'on ne peut juger sans savoir... à part les NAZIS croquant leur pastille de cyanure ! NB l'écriture est riche, bien trop pour moi qui n'en saisis pas toute la substance ! Le français est une si belle et redoutable langue, dont vous maîtrisez le moindre article, mais parfois la précieuseté ou la grandiloquence jettent du sable dans les yeux. mais le dernier vers est particulièrement remarquable ! Des alexandrins " néo-classiques ", mais la ponctuation dans la seconde strophe ( âme ; elle // rêve : écran ) rend difficile l'élision du E ! |
Davide
16/5/2020
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Bonjour Hiraeth,
J'ai trouvé ici une expression confuse, non pas mal écrite, surtout pas, mais dont les multiples images (car il y en a beaucoup) peinent à créer - pour moi - une fluide cohérence. Des confusions que les rejets indélicats de 6 syllabes, en particulier dans le deuxième quatrain, ne font que renforcer. D'abord, il y a ce titre, "Bénédiction", un mot fort, fort de signifiance, qui constitue le cœur symbolique du poème. Et tout dans ce sonnet se découvre comme une métaphore de cette sus-nommée "bénédiction" : la faiblesse n'y est pas "bénie", mais "bénite", l'éveil est d'ordre spirituel, la lumière est celle de la conscience, d'essence divine. Entre crucifixion et résurrection, il y a la traversée de la nuit, la déliquescence des mirages (v6 notamment) constituant nos vies. L'aube qui perce d'un nouveau jour augure d'une renaissance miraculeuse, pourtant "anodine" (bel oxymore), loin des transcendances spirituelles. Mourir pour renaître. Quelle belle promesse ! Deux détails : le "tu" fait un peu trop sentencieux, je trouve, et le "si mieux" (v13) n'est pas, à ma connaissance, grammaticalement correct. Pour moi, le "problème" de ce poème est de ne pas réussir à rendre suffisamment accessible, voire perméable, le message qu'il véhicule. Beaucoup d'audace (et j'apprécie) dans le choix thématique et dans le regard affirmé, mais le sonnet ne semble pas réussir à porter l'infinie richesse du propos. Difficile de noter, mais bon, je suis loin d'avoir détesté ce poème... Merci du partage ! |
Miguel
16/5/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Ce poème me semble un peu hermétique, et ses rejets me déconcertent. Il y a de beaux vers cependant, et l'antithèse de la fin constitue une véritable chute pour ce sonnet irrégulier. Je ne vois que le mot "joie", avec son "e" muet devant une consonne, pour justifier le néo classique ; sinon, ni le caractère irrégulier du sonnet, ni les rejets ne sont en contradiction avec le classique.
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Sodapop
16/5/2020
a aimé ce texte
Un peu ↓
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J'ai eu beaucoup de difficultés avec la rythmique de ce poème en sonnet. Cela étant dû à l'emploi de vers trop pompeux ("écran, orgueil et peur, usage", "Tu te sens t'abolir - et tu te sens renaître"…) et également de signes de ponctuation en trop grande quantité (des points, des deux points, des virgules, des points virgules, des tirets...)
J'ai toujours beaucoup de mal avec la rigidité du sonnet que je parviens à trouver beau que lorsqu'il est parfaitement maitrisé. Ce n’est pas le cas ici... la tâche est rude. Etant adepte du vers libre, trop de ponctuation me fait mal aux yeux :-) Je salut malgré tout l'exercice et une certaine atmosphère laissée par la plume de l'auteur. |
Cristale
17/5/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Aller au fond de l'abîme, sans presque plus se débattre, prêt à succomber, et goûter les baisers de la mort pour qu'un dernier sursaut renvoie à la surface et l'âme, et le coeur, et la vie.
Faire fi des douleurs passées, accepter la résilience et renaître à l'amour... Et ce dernier vers "Il t’a fallu mourir pour respirer enfin." est la synthèse parfaite du discours de ce sonnet. C'est assez rare pour le souligner* Les rejets et enjambements donnent du caractère à une forme plutôt lisse en usage vers à vers, ceux-ci s'adaptent bien aux contrastes du propos qui oscille entre rudesse et apaisement. Chaque quatrain forme deux couplets contrastants, j'ai pensé "oxymores" mais ce n'est pas tout à fait cela. Contrastes qui se retrouvent dans les tercets : le "petit rayon" devient "tendre aiguillon" qui transperce le coeur, de "vulnérable", "tu te sens t'abolir"...et "renaître". Si je le pouvais, je surlignerais à l'encre noire les vers "sombres", à l'encre bleue les vers "clairs". Il y aurait beaucoup à dire encore en analysant plus profondément ce sonnet, il s'y cache des trésors dont la plume écorchée a le secret. Le "e" muet non élidé de "joie" empêche la catégorie classique, je ne cherche pas plus sur ce sujet. Un écrit fort, un vocabulaire riche, comme souvent chez l'auteur, je suis ravie de ma lecture. Merci Hiraeth. Cristale * : "Dans le sonnet, le principe de l'épigramme se trouve dans le dernier vers. Celui-ci est la chute du poème, et doit concentrer en lui-même toute la raison d'être de ce qui précède, en présentant la synthèse du propos sous une forme frappante et inattendue. On appelle ce dernier vers le "trait"." |