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Poésie libre
Hiraeth : C'est chose tendre que la vie...
 Publié le 13/11/20  -  7 commentaires  -  1429 caractères  -  126 lectures    Autres textes du même auteur

... et aisée à troubler.

(Montaigne)


C'est chose tendre que la vie...



Préhension

J’ai saisi
Des choses
Enfin je crois
De légères vagues
Sur le sable de ma conscience
Qui m’ont effleuré
Avant de repartir
En laissant
Quelques
Traces


Je l’aime

Elle passait l’aspirateur en me regardant
Sur le canapé
Et elle semblait me dire
De ses yeux las et beaux
« Bouge-toi le cul »
Alors je me lève
Et l’embrasse
Et m’active


Suprématie

E il naufragar m'è dolce in questo mare.

Mortelle aux yeux de lune à qui cède ma loi,
Tes trop puissants regards contrôlent les marées
De mon cœur qui se lève et… Me noie ? Moi, son roi ?
Et ce naufrage est doux ? Que… Vite, se barrer !


Sale journée

Une fée m’a souri en vol,
Et j’n’ai pu que la regarder ;
J’aurais voulu la rattraper,
Mais j’avais bu beaucoup d’alcool.

Un dieu m’a vu, j’voulais mourir,
Et j’n’ai pu que le regarder
Me soulever, me tripoter,
Mais j’voulais fuir, oh j’voulais fuir.

J’ai vu un chat, là j’ai sauté
Pour l’attraper, j’me suis vautré,
Et le minou s’est pavané,
Il passait une bonn’journée.


Fib félin

Un
Chat
Né chat
Parle chat
Pense et bouge chat
Craintif, câlin jusqu’à la fin.


 
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   Anonyme   
5/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Ce poème est très agréable à lire, découvrir et "s'approprier".
En effet les différents registres de langage participent à son charme, renforcé par la qualité de l'écriture, à mon sens.
Humour mêlé à plusieurs double sens ajoutent au plaisir.
Un détail, mais pas le moindre, le vers en langue étrangère, n'aurait pas souffert, à mes yeux d'être traduit en note finale, qui aurait pu (dû ?) aussi indiquer son auteur : Recanati.

Merci du partage,
Éclaircie

   Anonyme   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je trouve ces fragments inégaux. Le premier me paraît bien vu, le passage sans laisser de trace bien illustré par les vers qui allongent et raccourcissent ; l'effet en est à mon goût un peu gâché par les majuscules systématiques en début de vers.
J'aime bien le deuxième aussi, l'instantané domestique sympathique ; le narrateur est typiquement un homme, à rien foutre pendant que madame passe l'aspirateur et à trouver ça mignon (bon, sur demande il se bouge le huque, y a de l'espoir).
Les troisième et quatrième ont tendance à m'agacer car, selon moi, clichés : l'éternel féminin qui soumet en douceur l'éternel masculin, lequel envisage très vite de se barrer, bon, je vieillis, ça ne m'amuse plus guère.
Le dernier, lui, me fait sourire par sa fantaisie tendre.

Au final, des impressions disparates. J'aime beaucoup la citation de Montaigne constituant le titre et le chapeau ! Sinon, la construction me semble habile, le glissement d'un « chapitre » à l'autre se fait bien à mon avis et dessine vraiment un tableau.

   Miguel   
6/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
On aime la grâce de ce texte, que viennent cependant gâter un peu, à mon sens, le verbe "se barrer" (quel choc après cette belle strophe) et les trois quatrains qui le suivent, avec leurs élisions populaires et leur registre de langue moins élevé, moins en rapport avec le Montaigne de l'exergue.

   Anonyme   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Une suite de poèmes ayant chacun leur forme, y a-t-il une unité ? Je ne l'ai pas bien vue. J'aime bien le premier et le dernier, ainsi que le titre.

   papipoete   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Hiraeth
bien sûr, ce n'est pas du Ronsard, mais à travers ces lignes au vocable crû, je devine une certaine tendresse, peut-être pas " les mots pour le dire ", mais des pensées dépourvues de la moindre méchanceté...
... c'est chose tendre que la vie...
Rien que pour le titre, j'aime bien votre réflexion !

   Anonyme   
13/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Hiraeth,

Il y a peu de temps, cette citation de Montaigne m'a bercée toute une journée durant.

Je la retrouve ici, et c'est toujours baignée de la même tendresse...

Une espèce de nonchalance tendre qui fait chalouper le cœur au rythme de la balade offerte par tes mots au travers de la vie.

Cette douceur aisée à troubler fait du bien et donne des envies de farniente sur le canapé.

J'ai l'impression que le Fid Chat revient souvent dans tes poèmes/ta vie ''câlin jusqu'à la fin''. J'me trompe ? ^^

A te relire. Merci du partage.


Cat

   Zeste   
23/11/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Au fond ce n’est pas « grand-chose » que la vie, c’est fait de petits riens…
J'ai presque envie d'écrire ça s'en va et ça revient.
Et la vraie vie, qu’est-ce que la vraie vie ? Un destin hors pair ? Morne plaine ? Strass et paillettes ?
Un poème qui répond enfin à mes questions ; c’est chose tendre la vie ! Et il se dégage une force tranquille.
Je suis séduit et en même temps empli de sérénité, sérénité née de la lecture d'un mode d'écriture qui s’apparente à une technique empreinte au septième art, le travelling !
On est bien installé dans son son fauteuil et j'assume pleinement mon rôle de voyeur, pour une fois...
Bravo !!!


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