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Poésie en prose
Hiraeth : Dans mon pays
 Publié le 29/09/24  -  6 commentaires  -  1100 caractères  -  113 lectures    Autres textes du même auteur

Contre-sépulcre d'un autre résistant.


Dans mon pays



Dans mon pays, on ne craint pas la liberté. On préfère les casse-têtes aux réponses toutes faites.

Hommes et femmes ne baissent pas le regard quand ils se rencontrent. La dualité des sexes est une grâce, pas un sujet d'angoisse.

Se faire beau est une affaire de politesse dans les rues de mon pays. Les cheveux des femmes n'y constituent pas un trouble à l'ordre public.

On ne pactise pas avec la bêtise, qu'importe la taille de sa barbe.

On qualifie d'idiot celui qui pense qu'on peut dompter un fauve.

Le goût de vivre ne quitte pas les vieillards de mon pays. La tendre odeur, fraîche et terreuse, des feuilles mortes en automne, prouve l'inanité du paradis.

Dans mon pays, on s'étire. Les têtes s'inclinent vers le ciel plus que vers les écrans ou les tapis de prière. Les esprits sont libres et éclairés par des constellations de livres.

L'absolu chez nous n'est pas un soleil écrasant, mais une bougie vacillante portée dans l'obscurité du cœur.

Dans mon pays, Dieu n'est pas un cri, mais un murmure.


 
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   Provencao   
29/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Hiraeth,

Belle poésie sur la Vérité.

Plusieurs lectures pour mieux m'imprégner de vos mots usités.

J'y ai lu une Vérité dans l'esprit divin qui ressent et sait parfaitement en qui être et savoir s'accordent à tel point que l’on peut dire que Dieu est un murmure.

Il est dans l’âme humaine qui sait cette Vérité, et qui pose une réflexion vraie à cet égard.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
29/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Hiraeth
Dans mon pays, l'homme est libre, de penser de chanter de porter barbe de prier le Ciel ou non on ne montre quiconque du doigt la femme est l'égal de l'homme les cheveux défaits ou serrés par une barrette on ne prie pas en hurlant mais murmurant !
NB un peu comme un règlement intérieur, où le mal est proscrit, où les lois n'imposent aucune soumission.
- le respect de l'autre, et la tolérance de la différence
- le goût de vivre, quand pointe le bout du chemin
Quel est donc ce pays ?
Celui de l'auteur, un paradis terrestre d'où la paix n'a pas fui...
Chaque maxime du poème pèse lourd, à faire blêmir un dictateur, un oppresseur et faire rêver les filles d'Iran, d'Afghanistan, de Gaza, les habitants de Bouchta...
j'aime bien le ton de ces vers, qu'aucune animosité ne ternit
l'avant-dernier a ma préférence

   Ramana   
29/9/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Plusieurs allusions dans ce texte à une certaine religion, ou du moins à ce que les hommes en ont fait ! Ceci me paraissant à mettre en parallèle avec une certaine actualité. On pourrait en dire autant à propos d'une certaine autre religion, et dénoncer tout pareillement ce que certains courants en on fait depuis trop longtemps vis-à-vis de certains pratiquants de la première religion, voyez-vous, à l'autre bout de la Méditerranée.

   BlaseSaintLuc   
29/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le texte célèbre la liberté, l’égalité des sexes, la politesse, et la sagesse des anciens. Il critique la bêtise et l’intolérance, tout en valorisant la culture et la spiritualité personnelle. Le message est clair et puissant, offrant une vision idéale et harmonieuse de la société.
Un veux pieux, certe.
Un jugement, certainement

   Catelena   
1/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le ton est bon, mais je l'aurais aimé plus généraliste concernant les religions – car elles se prêtent toutes, à un moment donné de leur histoire, à des persécutions, des exagérations menant à un obscurantisme extrême n'ayant pour but que de tondre les moutons en leur pliant de force l'échine.

Cependant, il s'agit ici d'actualité. Alors, en tant que tel, ce poème dresse avec une désarmante ''naïveté'' - c'est l'impression que j'en retire - le panel des outrages infligés auxquels ''Mon Pays'', fier et brave tiendra tête contre vents et marées.

Un cri du cœur. Une utopie...

Merci, Hiraeth.


Cat

   Graoully   
3/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

C'est un humaniste qui s'exprime, un amoureux des libertés, de l' épanouissement individuel, du silence et des livres, de la tolérance, du respect de l'autre parce qu'il est autre, et un ennemi de tout ce qui s'y oppose.

Comment ne pas être d'accord avec ces espèces de versets laïques ? Car l'auteur a - peut-être sans y avoir réfléchi - adopté ici une métrique qui se rapproche de celle pratiquée par Claudel, grand poète croyant.

G.


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