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Poésie néo-classique
Hiraeth : Flaque d'eau
 Publié le 02/07/20  -  18 commentaires  -  765 caractères  -  338 lectures    Autres textes du même auteur

Réflexions.


Flaque d'eau



C’est une flaque claire où chante une voix d’ange,
Douce comme les nuits. Un ivrogne barbu
Se penche, l’œil hagard, et contemple sa fange
Avant que son esprit tout entier ne soit bu.

Un reflet peut noyer, même en eau peu profonde.
Il connaît la chanson mieux que n’importe qui,
Arpenteur repenti des hauts cercles du monde :
À nul homme jamais, jamais rien n’est acquis.

Les limbes d’un miroir sont un vrai champ de mines,
Le vin tache sa barbe et ronge ses rétines :
Lui, lui ? Mais quand, comment ? Il ne sait plus son nom.

Quelle importance, au fond ? La voix se fait plus forte.
Des abysses du temps, il sent qu’elle l’emporte,
Avec ses souvenirs et son vain horizon.


 
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   Lebarde   
12/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un sonnet classique dont la forme semble quasi parfaite, les spécialistes donneront leur sentence.
J’y vois quand même quelques chevilles et répétitions désagréables pour « assurer «  la métrique:
« A nul homme jamais, jamais rien n’est acquis »
« Lui, lui? Mais quand comment? »

Le sujet et le propos sur la « réflexion » sont sans originalité et arguments, l’écriture et les vers manquent de poésie.

Dommage un sonnet mérite mieux! Enfin c’est mon avis!
Désolé .

En EL
Lebarde

   Anonyme   
19/6/2020
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

Un poème qui par la construction du premier quatrain ne peut qu'évoquer "Le dormeur du val" de Rimbaud. Il lui manque l'enjambement entre les vers 3 et 4, cependant.
C'est assez gênant, à mes yeux, car la musique suivante change de ton.
Si l'ensemble est honnête et travaillé, je reste cependant plutôt insensible à ce poème.
Dans le vers :"Les limbes d’un miroir sont un vrai champ de mines,", le mot limbes ne se marie pas vraiment à ce "champ de mines", pour moi.
Et globalement cette "noyade dans une flaque d'eau" me semble assez improbable.

Bonne continuation,
Éclaircie

   Queribus   
2/7/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

D'entrée on pense au Dormeur du Val de Rimbaud mais l'ensemble, bien que très bien écrit en néo-classique (qui et acquis ne riment pas en classique) mais le contenu me semble manquer de clarté et l'opposition entre quatrains et tercets me semble carrément absente. Le tout aussi manque de clarté et de simplicité. C'est un peu dommage vu la qualité très honorable de l'écrit dans sa forme.

Bien à vous.

   Anonyme   
2/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Pour une fois qu'un auteur de sonnet classique ne se prend pas trop au sérieux et entreprend d'amuser le lecteur et probablement lui-même avec cet incipit en trompe-l'œil je ne vais pas faire le difficile : je prends !

Le titre lui-même est en trompe-l'œil, c'est assez dire que l'auteur aime jouer avec son lecteur qui aura immédiatement rectifié de lui-même le sujet qui est celui d'un Narcisse, certes un peu disconvenu, mais un Narcisse tout de même. La flaque d'eau n'est que le doigt qui désigne le thème ; celui-là qui n'est pas attentif regarde le doigt sans comprendre ce que lui montre le poète.
Notre moderne Narcisse lui, pour mieux tromper son monde, troque ses traits charmants pour ceux d'un ivrogne de comédie, il délaisse l'onde pure pour une flaque fangeuse qui dit mieux que tout ce qu'il convient de voir en lui, bref, notre Narcisse moderne est un esthète !

C'est la chute de l'ange, "à nul homme jamais, jamais rien n'est acquis" pas même de savoir qui il est réellement, pas même son nom.

J'aime beaucoup cette répétion de "jamais" qui pèse de sa force gracieuse pour appuyer le propos. Cette répétition va de soi et ce n'est pas la première fois en poésie que ce procédé est employé (les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin)

Bref, je ne suis pas doué pour l'analyse en poésie, seul le ressenti me convainc et ici c'est un bon ressenti.

Merci de ce partage.

   Provencao   
2/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
" Quelle importance, au fond ? La voix se fait plus forte.
Des abysses du temps, il sent qu’elle l’emporte,
Avec ses souvenirs et son vain horizon. "

J'aurais aimé en réalité, que dans "cette flaque d'eau " nous puissions nous apercevoir que vous dévoiliez la tentative de rejoindre cet illusoire Homme authentique et vrai..

J'ai trouvé que votre écrit se repliait sur vous, il aurait été intéressant, me semble t-il, que vos mots s'ouvrent à autrui et au lecteur.

Votre questionnement " lui, lui? mais quand, comment?" devient ainsi qu'un moment dans l'histoire de cet homme. Et ce moment qui se veut crucial, aurait pu vous permettre de mobiliser votre responsabilité.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   PPeronne   
2/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

premier poème lu (et découvert) ce matin... et c'est un vrai plaisir. Un petit clin d'oeil d'entrée à Rimbaud et l'on plonge dans cette flaque où se reflète un peu de cette imperceptible humanité dont nous sommes un des histrions. L'écriture est fluide, le sonnet travaillé a du fond. Seul petit bémol... ce champ de mines qui s'invite en un lieu où (c'est mon humble avis) il n'a pas vraiment sa place.
De l'ouvrage de qualité.

PPeronne

   TheDreamer   
2/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Oui, évidemment le vers d'entame saute aux yeux et fait penser au dormeur du val de Rimbaud. Je souligne non l'originalité du thème, la mort, mais, le véhicule emprunté pour l'évoquer.

Les premiers mots : "c'est une flaque claire..." sont presque enchanteurs et l'on se dit que l'on va parcourir un poème lumineux. Le second vers nous détrompe, mais, le poème est lumineux par l'aspiration qu'il opère de vers en vers jusqu'à libérer l'homme qu'il évoque. Le procédé de cette aspiration est maîtrisé assez subtilement jusqu'à le faire disparaître de la vie, mais, sans excès de langage, non, juste en passant de l'autre côté du miroir.

Merci.

   Anonyme   
2/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour

Comparer ce texte au Dormeur du val de Rimbaud me semble quelque peu aléatoire et la première différence qui saute aux yeux et que le texte de Rimbaud est, lui, parfaitement compréhensible, ce qui est loin d'être le cas ici.
J'ai beaucoup de mal à appréhender ce texte avec de nombreux vers qui semblent déposer ici comme des cheveux sur une soupe :
Avant que son esprit tout entier ne soit bu.
Arpenteur repenti des hauts cercles du monde
Lui, lui ? Mais quand, comment ? Il ne sait plus son nom.

Et tout le dernier tercet.

Quelques belles trouvailles, quand même :

C’est une flaque claire où chante une voix d’ange,
Un reflet peut noyer, même en eau peu profonde.
À nul homme jamais, jamais rien n’est acquis

Vous l'aurez compris, votre poème s'éparpille vraiment trop
dans tous les sens pour que j'adhère à son message et même
à son écriture.

Dommage, je pense que moins de dispersion eût rendu votre texte
beaucoup plus intéressant mais n'est pas Rimbaud qui veut
mais peut-être, le l'avez pas voulu.

   LenineBosquet   
2/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour, j'aime bien ce poème, une "réflexion" sur la chute, grandeur et décadence, l'homme ne se reconnait plus dans son reflet et s'en moque, à quoi bon de toutes façons, le passé est révolu et le futur est bouché par un "vain horizon". C'est sans espoir et pourtant il y a cette voix ... Ce sera pour moi le plus de ce texte cette voix que je comprends mal, qui restera donc un mystère.
Sur la forme bien sûr Rimbaud au premier vers, et le côté sonnet irrégulier du dormeur du val en rimes croisées sur les quatrains.
J'aurais sans doute encore mieux apprécié des rimes plus solides (qui / acquis ; nom / horizon).
Bonne journée et merci.

   papipoete   
2/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Hiraeth
Il a tant bu qu'il est tombé à terre, tout près d'une flaque où il se voit, alors qu'une voix semble lui dire " comment es-tu arrivé jusqu'à ce point, que peux-tu me dire ? "
Et sa vie défile du " haut " qu'il côtoya, jusqu'à ce " bas " où il n'est plus que l'ombre de lui-même...
NB le récit d'un naufrage qui peut survenir à tout capitaine... de sa propre vie !
L'on ne peut jeter la pierre à ce pauvre hère, mais plutôt une bouée pour qu'il ne se noie pas dans ses abysses...
dans l'ultime vers, " vain " semble faire fusion avec " vin ", son triste horizon !
la première strophe campant le décor, est mon passage préféré, dans ce " néo-classique " ( je pense que " qui et acquis " à la finale différente, empèchèrent le " classique " ? )

   Pouet   
2/7/2020
Slt,

j'aime beaucoup le premier vers, oui oui vraiment beaucoup. Le quatrième aussi, dans une moindre mesure. Le dernier me plaît un peu itou avec son vain vin (bien qu'un peu éculé). Et le cinquième est bien vu aussi.

Le reste me parle moins, l'expression ne m'a pas semblé d'une folle originalité, même si l'originalité n'est évidemment pas un but en soi, ni en bure. Tout de même, j'aurais peut-être aimé un peu plus de surprises sémantiques ou de tournures tourneboulantes... Tout un texte dans la vaine veine du premier vers quoi.

Une déchéance coupée au gros rouge qui dans l'ensemble n'étonne ni par le fond ni par la forme et qui se fait un peu trop prosaïque au fil du déroulé, encore une fois au regard de ce fameux premier vers... Une estafilade métaphorique plus profonde de cette flaque d'eau ferrugineuse/miroir - qui je pense est une fort bonne idée - aurait agréablement strié ma lecture. Il me semble que l'auteur pourrait bien mieux, mais bon, avec ce qui me semble...

Au plaisir.

   Davide   
2/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Hiraeth,

Nul doute que l'histoire de Narcisse - ce beau jeune homme tombant amoureux de son propre reflet - a servi de trame à ce sonnet.

Dans le premier quatrain, un barbu "se noie dans l'alcool", dans le reflet de sa propre misère. Dans le deuxième, un homme repenti, tombé jadis "en disgrâce", connaît désormais les pièges de la déroute : ses erreurs et errements l'ont fait grandir.

Sans doute, la fascination de l'être humain pour sa propre image, à ses yeux comme aux yeux du monde, lui fait perdre de vue l'essentiel. Il s'identifie à son nom, à son titre, à son travail, à sa richesse, à sa famille, à ses amis, à ses croyances (politiques, religieuses...), mais n'est-il pas plus grand que ce qu'il pense être, que ce qu'il sait - et voit - de lui-même ?

Très beau premier vers du premier tercet, où "mines" par son double sens (= charge explosive / apparence), invite à la "réflexion" (pour reprendre le jeu de mots de l'exergue, bien à propos) :

"Les limbes d’un miroir sont un vrai champ de mines"

J'y ai d'ailleurs apprécié l'usage du mot "limbes", soulignant la symbolique mystique et mystérieuse du miroir.

Un écrit convaincant, de bout en bout, mais tout de même un peu difficile d'accès.

   Miguel   
2/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Tout n'est pas clair dans ce poème, mais on peut y voir pour le coup une sorte d'harmonie imitative de l'esprit embrumé du personnage. En tout cas, on perçoit bien la tonalité pathétique de cette évocation d'un naufragé de la vie. La référence que comporte le vers parodique du début annonce une tragédie. Les vers sont mélodieux et rythmés.

   Cristale   
3/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Du val au trottoir, de la rivière à la flaque d'eau, du mitrailleur au capitalisme voici un récit évoquant la chute d'un homme, l'agonie est toujours cruelle quel que soit "l'état de service" du moribond.

Je n'irai pas plus avant dans ma compréhension imagée, le narrateur a choisi une focale floutée pour y confiner la décadence : "des hauts cercles du monde" à la vie d'ivrogne sans domicile, fait de société hélas réaliste.

Les quatrains sont bien menés sur des alexandrins au discours clair.
(maquis aurait rimé avec acquis )
"Les limbes d’un miroir sont un vrai champ de mines,"
Je reconnais là le joueur de mots : son personnage sans aucun doute change de mine au fil de son état d'alcoolisation qui risque aussi lui exposer le cerveau. Tout comme l'exergue "réflexions" qui ne manque pas de double sens.

Les tercets nous emmènent vers cette voix d'ange qui semble appeler l'homme dans un dernier refuge : la mort.
(raison aurait mieux rimé avec horizon)

Mince alors ! Je m'étais promis de ne pas interpréter ma lecture !
Trop tard.
En prenant le temps, ce poème s'apprécie et les images sortent de la brume, et vu qu'on parle d'alcool...et c'est vrai qu'on peut se noyer dans une flaque d'eau, vraiment.

Bon auteur, les poèmes d'Hiraeth ne se laissent pas dompter aisément et c'est tant mieux, moi ça me plaît cette écriture dense, moderne, aux mots "pleins".

Merci à vous,
Cristale

(le "moins" du "beaucoup" se dirige vers les rimes fautives tant c'est dommage...non mais alors !)

   Myo   
4/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ma première lecture fut laborieuse et le message, obscur.
Il m'a fallu l'aide des autres lecteurs pour arriver à me glisser dans votre écrit.
Mais chose faite, ce poème prend une toute autre amplitude.

Un ivrogne, l'histoire d'une déchéance, alors qu'il était bien placé dans l'échelle sociale, le voilà face à lui même, étendu dans la boue, presque mort.

Juste un petit bémol pour ces quelques rimes limites.

Comme quoi, cela vaut parfois la peine de s'accrocher.
Merci du partage.

   Sadbutfun   
4/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Hola !

Un bon souffle à ce texte, un peu morbide, un peu psychédélique, bref directement dans ma veine. J'ai apprécié certaines tournures tout particulièrement. En fait le thème résonne en moi ; reflet de vide, de temps qui passe et qui emporte tout. La forme ne m'a pas dérangée. J'aurais aimé pouvoir critiquer davantage, mais honnêtement j'ai appréciée ma lecture et ça me suffit.

Bien ouej !

   BernardG   
10/7/2020
Bonjour,

Je pense qu'en poésie, il est possible de s'éloigner des contingences de la prose, de proposer des univers personnels et même d'embarquer le lecteur dans des questionnements pouvant d'ailleurs être différents d'un individu à l'autre.....Mais il faut toujours, à mon sens, ne pas s'égarer trop loin dans un monde inaccessible !

Je n'ai pas mis d'appréciation sur votre travail car tout simplement comme dit Dieudo - Je n'ai pas compris le projet.

Cordialement

Bernard G.

   Anonyme   
16/7/2020
Ni sa faiblesse ni. Les vers sont redoutables, pleins d'une trouble image malsaine d'ange nocturne, de barbe à vins qui sentent le bouchon — ça fouille les poubelles, ça vous creuse la vie, la vraie, celle où l'on ne sait plus très bien pourquoi qu'on fait combien son nom, ça part comme si on venait de naître et déjà une haleine de poète, ça prend d'en bas, bien comme chez nous baisante la ville, pas du froufrou mais le mot mordant qui vous arrache un œil, un poème qui vous fait perdre la tête tellement c'est bon, tellement ça rate bellement, tellement ça vous fait cracher sur les triomphes glorieux pleins d'ors pourris les tapisseries de Prusse et ces enragés de la dentelle qui ne posent pas leurs coudes sur les couilles du voisin à gerber ceux-là à manier leurs demi-dieux toucheurs de ciels bien consentants par contrat d'Isabelle.
Un regal, ce poème.


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