Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
Hiraeth : L'ange à la pêche
 Publié le 13/09/22  -  13 commentaires  -  824 caractères  -  249 lectures    Autres textes du même auteur

Je rêve d'un bel ange…


L'ange à la pêche



Je rêve d’un bel ange, il me tend une pêche.

Il me sourit des yeux ; je n’ose pas les voir,
Les miens sont infectés. Ma gorge est toute sèche.

« Ne me regardez pas, bel ange, car ce soir,
Indigne est l’invité de votre insigne table. »
Il rit, puis il me dit : « Mange, allons ! Viens t’asseoir :

Souviens-toi que ton Dieu naquit dans une étable,
Et non loin du fumier – quelle belle leçon !
L’engrais le plus fangeux nourrit la terre arable,
Et ton cœur, même impur, cueillera sa moisson.

Fuis donc la sainte vie, ô belle âme revêche,
Ses yeux noyés de ciel, sa glaçante chanson ;
Chute comme Jonas, car tout homme qui pèche
Finira par pêcher un tout-puissant poisson ! »

Je rêve d’un bel ange… Et j’ai mangé sa pêche.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
1/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'apprécie le renversement, l'ange qui appelle au péché, à l'acceptation et à l'enlacement de sa foncière imperfection humaine pour accorder sa place au plaisir. Je trouve la manière claire et belle, en apothéose dans les quatrains, et la construction élégante. De l'humour aussi, avec le jeu sur pèche/pêcher/pêche (et pourtant, les jeux de mots ce n'est pas trop mon truc). Bref, de la chouette ouvrage à mes yeux.

   poldutor   
13/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour
J'ai bien aimé ce dialogue avec son ange. Ange qui pardonne la faiblesse humaine, l'ange est esprit, l'homme est matière. J"ai lu quelque part que les anges nous enviaient nous humains parce que nous sommes à la fois matière : notre corps et esprit notre âme...
Je pense que ce poème ne convient pas à la catégorie classique du fait de la césure sur le milieu d'un mot et du e non élidé (à cause de la virgule) au premier et dernier vers ; mais je peux me tromper!
Cordialement.
poldutor en E.L

   Anonyme   
14/9/2022
Automodération après avoir lu le débriefing de l'auteur

   Miguel   
13/9/2022
La pomme devient pèche et Ève (ou ou le serpent ?) devient ange; voilà bien une sorte de renouvellement de la Genèse; mais je n'ai pas bien compris le message et la finalité du poème: fuis donc la sainte vie ... cet ange qui appelle au péché, je suis un peu perdu, mes repères s' effacent.

   papipoete   
13/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
bonjour Hiraeth
Il n'y a que moi qui le vois ; il est là, me tend ce fruit par lequel on pêche, et mon ange insiste " n'aie crainte, prends et mange ! même si ce fruit pousse dans le péché, sur un pêcher ; je suis ton ange-gardien ! j'ai des griffes et le nez crochu, suis poilu mais ce n'est que ma pauvre apparence... "
NB je vois un rêveur qui se laisserait bien tenter, tenter par une mignonnette, ou autre gourmandise défendue. Il voit un ange, mais moi je reconnais le Diable, celui qui nous dira devant un escalier branlant " vas-y, tu ne risques rien ! " ou cruel devant une Eve marchant dans la nuit : " elle est à toi ! elle n'attend que cela ! "
le dernier quatrain m'embrouille, et ne sais quelle est cette leçon ?
Techniquement, au second vers " me sourit / des yeux " me parait banal, et bancal ! mais les alexandrins sont bien là

   inconnu1   
13/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Bravo pour le clacissisme, c'est toujours un exploit. Je n'ai pas complètement été conquis, mais j'admets qu'il y a de la réflexion. Si je comprends bien, ce bel ange est lucifer qui vous tente et vous dit que le pêcheur sera récompensé. J'ai du mal avec "il me sourit des yeux". Certes le sourire vient de la bouche, mais aussi des yeux et peut-on sourire uniquement avec les yeux sans la bouche?

Bien à vous

   Raoul   
13/9/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Houlla, qu'est-ce donc que ce salmigondi ?
Une sorte de pseudo parabole judéo-chrétienne ? – très téléphonée alors – , aucune musicalité particulière, une forme creuse... ou alors, un sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt. Perso, je n'accroche pas du tout.
Sur autre chose, certainement, mais pas sur ce texte.

   Cristale   
13/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Hiraeth,

Forme un quinzain croissant (gérardine inversée) d'une régularité exemplaire qui se démarque par son vers médaillon isolé, écho du monostiche d'entame.

Quelques belles formules : "Il me sourit des yeux" "Indigne est l’invité de votre insigne table. »
"L’engrais le plus fangeux nourrit la terre arable,
Et ton cœur, même impur, cueillera sa moisson."

Le fond appartient à l'auteur qui nous en dira un peu plus s'il le souhaite.

   Anonyme   
13/9/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour

Avertissement d'usage : pardon pour mon ton, c'est mon ton... il n'est pas dirigé contre l'auteur mais contre le monde entier.

Ceci étant dit.

La forme classique est bien respectée.
Après c'est typiquement le genre de poème qui me faisait suer pendant mes études, je n'arrive pas à m'y plonger, toute moderne que je suis, je trouve qu'il manque de la force évocatrice, de la poétique au sens large du terme.

La technique est une chose. Au demeurant c'est à la portée de tous. J'aurais aimé des fulgurances, des néologismes, des figures de styles qui me transportent.

Au lieu de ça, je reste sur ma faim, car autant j'adhère à la forme, autant je trouve qu'elle n'apporte rien au fond.

Avec mes plus plates (excuses)... je n'ai pas réussi à entrer dans votre univers.

Une prochaine fois,peut-être

   Lotier   
13/9/2022
« Chute comme Jonas, car tout homme qui pèche
Finira par pêcher un tout-puissant poisson ! » Certes Jonas a désobéi, mais c'est lui qui s'est fait prendre par un gros poisson !
Ces deux derniers vers sont plutôt abscons, façon Nostradamus.
Pour le reste, le bel ange, la pêche (ange déchu, ange pêchu ?), les yeux infectés, la belle âme revêche, etc., il faudrait sans doute une profonde exégèse, mais je ne suis pas en veine de gloser…

   Provencao   
14/9/2022
Bonjour Hiraeth,


"« Ne me regardez pas, bel ange, car ce soir,
Indigne est l’invité de votre insigne table. »
Il rit, puis il me dit : « Mange, allons ! Viens t’asseoir :"

Je rejoins tout à fait Cristale, le fond appartient à l'auteur.

J' ai en choisissant ce passage , eu l'impression de posséder une direction de sens, une adaptation,, une adhésion, une justification, explication...
Mais sortir de l'explication pour rejoindre l'explication, sortir de ce qui se prouve
pour regarder ce qui se montre...sont des principes que je ne maîtrise pas.

J'ai hâte de vous lire, pour mieux comprendre.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   StephTask   
14/9/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Aïe, cette fois-ci je suis moins fan. J’aurais préféré que Zidane me tende un ballon ;-)
Je ne suis pas convaincu pour deux raisons : il y a ces jeux de mots sur les deux pêches et le péché que je ne trouve pas vraiment subtils.
Ensuite, je ne comprends pas le sens du poème : au départ j’ai cru que la pêche avait une vertu rédemptrice, puis qu’elle symbolisait le péché (comme la pomme) et enfin j’ai cru comprendre que ce n’était qu’une simple pêche pour étancher la soif, assortie d’un conseil angélique : vis ta vie, tu es humain donc tu pèches. En somme, que celui qui n’a pas péché me jette... Au final, ce poème hermétique a éveillé ma curiosité. Désolé de ne pas avoir compris.

   Anonyme   
14/9/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

une version pêche de la pomme ?
C'est très estival. Et Joyeux.

"Et ton cœur, même impur, cueillera sa moisson." Le "même impur" retire la culpabilité.

Merci pour cette légèreté.


Oniris Copyright © 2007-2023