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poldutor
10/1/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour
Faut-il vivre chaste ou profiter de la vie ? Vaste question ! "Je dédaigne Vénus..." et "Mais tout ce qui vit baise, ici-bas..." Voila deux concepts parfaitement opposés. Le poète veux vivre l'amour platonique, la déesse encourage l'amour charnel...Mais son vocabulaire peu châtié me gêne :" trique, bite, baise", sont des mots indignes d'une déesse, il aurait fallu user de métaphores, qui en l’occurrence sont légion en français (#1000) pour le pénis selon Doctissimo, de même pour les deux autres. Dommage, l'idée était bonne. Quelques vers à 13 pieds, des rimes féminines/masculines un peu mélangées sans ordre, mais je ne suis pas spécialiste de la prosodie. Cordialement. poldutor en E.L |
Michel64
10/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Jouissif si je puis dire (oui en l'occurence je peux).
Bravo pour ce sonnet et ses alexandrins impeccables qui roulent bien en bouche. Au passage j'ai appris le mot "hubris" mais je ne sais pas si on peut le mettre en tas ? Le dernier tercet est vraiment beau avec son superbe dernier vers. Michel64 (en EL) |
cherbiacuespe
18/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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L'infidèle Aphrodite n'est pas que déesse de l'amour. La dame est aussi dotée d'un sale caractère si l'on ose contrevenir à son œuvre personnelle.
Poésie sous forme de leçon de vie bien composée. Le poète met son art au-dessus de celui d'une déesse qui le ramène à sa condition d'être humain. C'est bien écrit, dans un style épuré, simple, à la portée de tous. Cela rime juste à mes oreilles et coule parfaitement. Amusant et agréable à lire. |
Corto
28/1/2020
a aimé ce texte
Bien
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"Faut pas l'énerver" nous dit l'exergue.
Pourtant ici c'est grâce à sa colère qu' Aphrodite donne sa leçon de vie. Poète sage et éthéré contre fougue et sexe ? Les deux derniers vers semblent donner la solution: " Abandonne-toi vite au doux sein qui te serre, Et vis, pauvre poète, avant d’être trop vieux. " Merci à l'auteur. |
Hananke
28/1/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
Un honnête sonnet que cette colère d'Aphrodite même si je ne suis pas certain que les poètes vivent d'amour éthéré et d'eau fraîche : beaucoup d'exemples nous montrent le contraire. Au vers 3, j'aurais mis : le ciel m'en est témoin car même si le que peut être sous entendu, je trouve que le présent va mieux. Je n'aime pas trop l'idiote de la trique, égocentrique, oui, mais idiote ? Par contre, je suis entièrement d'accord avec le message que délivre les deux tercets : c'est bien écrit et bien pensé. Pas facile de choisir une appréciation entre le beaucoup moins ou le bien plus. |
sympa
28/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Et bien elle n'est pas très polie Aphrodite mais au moins, ça a le mérite de montrer sa colère ! Un poème original et bien écrit que j'ai pris plaisir à lire. Amour platonique ? Amour charnel ? Bon un bon équilibre entre les deux serait parfait. J'ai une préférence pour le second tercet , en particulier le dernier vers: Profites poète tant qu'il est encore temps! Bien dit ! |
papipoete
28/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Hiraeth
Aphrodite est en effet très en colère ( on m'la fera pas celle-là ! ) lorsqu'elle entend dire que de chair, l'on peut se passer, et ainsi échapper au péché mortel ! Et avec force exemples, montre que tout ce qui naît sur terre, nait pour copuler quitte à en mourir ( mante religieuse ), et que nier cela n'est que fadaises... NB je crois que la Déesse ici, parlant à l'auteur, le fait au creux de l'oreille de tous les hommes... ouvrier, intellectuel, pape ou curé ! à part se flageller quand la nature se réveille au niveau haut du pantalon ou de la soutane, rien à faire, tu dois la satisfaire ! Comme je ne crains pas le bûcher, je blasphème car de jeunes scouts se sont trouvés là au mauvais moment... alors qu'une union au vu de tous put calmer ces ardeurs... Certes, je n'aurais pas lu ce texte à ma petite-fille, qui put me poser bien des questions " insolent ! tas d'hubris, qui refuse sa bite ! " ... je ne pus lui expliquer le sens de...hubris ! un sonnet à la forme particulière, mais bien " troussé " si j'ose dire le 11e vers mesure-t-il bien 12 pieds ? |
Cristale
28/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Joli duo sous-entendu entre un mortel et une divinité à propos d'une éventuelle chasteté.
Et la pauvre "chère", à qui s'adresse cette doléance en deux quatrains, sans doute frustrée de cet offusquant refus de l'amant, assiste ensuite à ce discours enflammé : "C'est alors qu'apparut la cruelle Aphrodite :" Il se dit d'Aphrodite qu'elle était publique et vulgaire. La voix poétique porte haut cette réputation. "La trique" est dépourvue d'intelligence, ("idiote" écrit le narrateur), le contraire présenterait un grand intérêt pour les scientifiques, mais ce n'est pas le cas, "égocentrique", forcément, puisque son seul but est de se faire du bien en arrivant à ses fins malgré les conséquences :. "Servant à son insu l’Obscurité lubrique Qui sème la misère humaine, chaque jour." Mais Aphrodite fustige le poète dans sa béatitude : comment ose-t-il préférer la chasteté à la lubricité alors que le monde entier copule ? C'est qu'elle a son caractère Aphrodite et point ne faut trop longtemps la contrarier d'autant plus qu'un humain traité d'hubris peut s'attendre aux pires foudres des dieux ! Reste à savoir si la voix poétique va donner libre cours à sa nature contemplative ou bien céder aux invectives de la déesse en libérant ses pulsions biologiques...le saurons-nous dans un prochain épisode ? Tout cela ressemble à un conflit intérieur : l'homme ou la bête, ou l'homme et la bête ? Cédera-t-il à la foudre d'Aphrodite satisfaisant ainsi "la chère" et la chair...? Les besoins biologiques prendront-ils le pouvoir sur la chaste raison ? La (soi-disant) supériorité intellectuelle humaine saura-t-elle dominer l'instinct basique inhérent à toute créature ? Aphrodite est peut-être l'entité représentant la conscience du poète, elle porte une jolie robe en voile évanescent... Voilà, je me suis un peu amusée mais le poème, pris au premier degré (sur lequel je reste) est coupable de mon plaisir à le lire et le commenter. Je me permets de préciser que ce sonnet, (nommé sonnet irrégulier de par la disposition des rimes des quatrains) présenté en néo-classique, est bien construit sur des alexandrins de 12 syllabes (forcément :) aux alternance M/F parfaitement conformes. Une diérèse et deux rimes ont sans doute empêché le classique (où sont acceptés ici les sonnets réguliers et/ou irréguliers) mais ce n'était peut-être pas la volonté de l'auteur parfaitement à l'aise en néo. Je pense que le vers qui couronne en beauté ce sonnet restera dans les pensées des lecteurs, dans les miennes c'est évident. Bien écrit, bien dit, bien fini : merci Hiraeth ! "Et vis, pauvre poète, avant d’être trop vieux." |