Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Laurent-Paul : Les rats
 Publié le 06/03/25  -  7 commentaires  -  1664 caractères  -  123 lectures    Autres textes du même auteur

Il y en a tant.


Les rats



Paré de son aura, le roi des rats s’adresse
À ses sujets songeurs rongés par la paresse ;
Tout au fond des égouts depuis bien trop longtemps,
Le royaume s’étend mais ne croît plus. Pourtant,
Dit le roi, la richesse et l’abondance attendent
Notre conquête à l’heure où les ombres s’étendent,
Les grands bipèdes n’ont plus d’énergie et font
N’importe quoi. Là-haut nous vivrons mieux qu’au fond
De cette obscurité qui certes nous protège
Mais nous empêche aussi de sortir voir la neige
Fondre et le soleil rouge abandonner le jour.
La nuit viendra qui nous verra tous de retour,
Nous serons les vainqueurs, ils seront nos esclaves
Et nous les laisserons croupir dans des enclaves.
Nos ennemis vaincus, rapaces, chats et chiens,
Nous pourrons nous défaire à jamais de nos liens !
À leur tour ils auront le reste des ordures
Et ne pourront plus que rêver de ce qu’ils furent !
À ces mots tous les rats relèvent leurs museaux
Pour acclamer ce roi dont les mots sont si beaux.
Un frisson les parcourt et le pelage raide
Ils déferlent. Devant eux tout casse et tout cède,
Leur nuée est immense et submerge l’ancien
Monde qui se croyait si moderne et si bien
Protégé qu’il n’a pas vu surgir la menace
Fatale. Et maintenant les rats ont pris la place
De ceux qui les avaient relégués tout au fond
Des égouts, dans l’oubli le plus sombre et profond.
Paré de son aura le roi des rats se dresse
De toute sa hauteur majestueuse et presse
Contre son corps obèse une reine ravie :
Ils règnent même sur la surface asservie.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Dimou   
17/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour

Un genre d'allégorie ou je ne sais quoi. Les rats sont-ils à comparer aux hommes ? La race change les méthodes restent c'est ça ? Mon Dieu que c'est pessimiste Oniris ces derniers temps, ou peut-être est-ce moi, qui, ayant enfin accès à l'EL, mange le menu par le trognon ?

Je suis pas pour autant un rat !! Ce texte est bien écrit, beaucoup d'enjambements ( cé kom ça kon di ?? ) qui font patchwork par contre.

Pfffiouuu, je vais boire une tisane moi ça va me faire du bien !

Il me plaît ce texte. Merci du partage

Dimou en EL

   BlaseSaintLuc   
20/2/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Pour le moins allégorique et inégal, car toute dénonciation s'avère toujours imparfaite, aucune règle ne permettant de mesurer les complexités de l'âme humaine.

Les foules incrédules, ignorantes, peureuses, sont promptes à hisser au pouvoir des hommes (et aussi des femmes !) fanatiques avides, il paraît que l'on a que ce que l'on mérite !

   Lebarde   
26/2/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Une fable métaphorique un peu pesante:
Les rats, les "sans-dent", "Tout au fond des égouts depuis bien trop longtemps," prennent conscience de la puissance que leur confère leur nombre toujours croissant et sous le discours de leur roi "au corps obèse",
"Ils déferlent. Devant eux tout casse et tout cède,
Leur nuée est immense et submerge l’ancien
Monde qui se croyait si moderne et si bien
Protégé qu’il n’a pas vu surgir la menace
Fatale. "

Le message est clair même si je ne cautionne pas certains sous-entendus politiques; l'auteur(e) a voulu s'exprimer sur le sujet, il (elle) l'a fait mais pas avec la subtilité et les nuances que j'aurais souhaitées.

La prosodie est respectée mais avec sa présentation très (trop) dense et surtout le très grand nombre de rejets qui rendent l'écriture maladroite et lourde, ce poème manque de fluidité et est difficile à lire.

Mon ressenti , tant sur le fond que sur la forme est réservé.

   papipoete   
6/3/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour Laurent-Paul
une remarque sur la présentation ( non proposée en quatrains ) qui gêne la lecture, surtout quand celle-ci vint à baisser !
Les rats du fond de leurs galeries, fomentèrent une révolution, et après leur Union envahirent le monde du
Dessus et inversant la logique de l'esclavage, eurent l'homme à leurs bottes.
NB l'idée est bonne, et l'exemple de l'Union fait la force, est ici fort bien argumentée, pouvant donner des idées à qui nous gouverne !
l'image du rat est quelque peu galvaudée, bête sale et guère maligne, alors que cet animal qui se nourrit de nos restes, est extrêmement intelligent, et fort sociable peut même être fidèle animal de Compagnie !
Bien sûr que nous rêvons tout au long de vos vers, mais voyant en Occident prêcher un Diable blond, fustiger tout ce qui n'est pas OK , on se demande si un RAT d'égout à sa place ne fut pas meilleur Guide Suprême et empli d'une certaine mansuétude ?
j'ai du mal à commenter votre poème, du fait de sa présentation qui me nuit beaucoup !
nombre d'enjambements aussi, rendent mon assimilation compliquée !
" nous serons les vainqueurs, ils seront nos esclaves " met tout le monde dans le même sac, et cette remarque me gêne.
la seconde partie me fait sourire ( si tous les hommes se tenaient par la main... )

   Stuart   
6/3/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour.
Une fable à la thématique Orwellienne où le cochons sont remplacés par les "surmulots". La démarche est intéressante, mais la lecture m'a paru difficile, en raison des rejets ou de enjambements multiples.
Une forme un peu plus aérée, jointe à un vocabulaire évoquant davantage notre bon La Fontaine, eût peut-être été plus appropriée, pour mieux traduire l'esprit de votre texte.
Une jolie tentative, à poursuivre et à travailler.

   Provencao   
6/3/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour,

J'ai lu en vos vers, une menace fatale envisagée ici comme une force vitale possèdant des puissances dévastatrices inimaginables . Les rats, par leur aspect métaphorique, permettent à cette caste d’en négocier des règles favorisant les mots les plus beaux

Une rébellion ainsi déposée, et par là même contenue, peut-elle être reconnue, approchée et apprivoisée?

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   jfmoods   
6/3/2025
En termes de plan, le texte est clairement structuré.

I) Présentation du contexte (vers 1-2)
II) Un discours galvanisant (vers 3 à 18)
III) L'irrémédiable déferlement (vers 19 à 32)

En termes de rythme, on appréciera la volonté affichée du fabuliste d'éviter la monotonie : rejets, contre-rejet, enjambements (certains en enfilade), formes exclamatives... La cadence est là et elle est bien assurée.

En termes de style, l'écho des vers 1 et 29 est plaisant : façon de marquer le passage d'une consécration première à la consécration suprême.

En termes de vocabulaire, j'ai aimé l'écho comique immédiat qui se fait dans la tête du lecteur au vers 2 ("sujets songeurs rongés/sujets rongeurs rongés"). On est un peu surpris, à la chute, par le mot "surface" ... même si on comprend, après coup, que la surface en question est celle de la Terre.

En termes d'intention du fabuliste, le lecteur hésite... On sait que les rats peuvent être vecteurs de la peste. La peste brune ? Quelques éléments du poème sont symptomatiques d'une volonté de puissance et d'asservissement ("vainqueurs", "esclaves", "nous les laisserons croupir dans des enclaves", "vaincus"), d'une volonté farouche de s'accaparer par la force brute les possessions et les statuts électifs ("la richesse et l'abondance attendent/Notre conquête", "une reine ravie"). Est-ce de la bête immonde dont on nous parle ici ? Celle qui se camoufle dans les replis de notre nature, prête à se réveiller à l'appel de n'importe quel illuminé à la voix forte et au discours de haine ? La thématique de la noirceur, assez notable dans le poème ("Tout au fond des égouts" x 2, "les ombres s'étendent", "au fond/De cette obscurité", "la nuit", "sombre et profond"), appuie là où ça fait mal. Sur les gouffres dont nous sommes constitués, sur cette barbarie tapie au fond de l'âme humaine et toujours à l'affût.

Merci pour ce partage !


Oniris Copyright © 2007-2025