Bonjour
Belle déclaration d'amour à une compagne de cinquante ans, le temps passe mais ne tiédit pas l'attachement réciproque des vieux amoureux.

petits bémols :
...un grand bonheur...qui pourrait laisser croire à un conte loufoque.

Je trouve l'adjectif manquant de poésie, si ce n'est l'exigence de la rime

de même :
... garder la zénitude
ce mot trop moderne à mon goût et n'est pas très heureux.

mais de beaux vers :

"Une histoire d’amour sans parole futile
A lire dans tes yeux tes peines et plaisirs,
User de mes baisers pour combler tes désirs
Et encor provoquer ton rire juvénile."

et ce beau quatrain : le souhait de connaitre les noces de diamant.

"L’amour nous a gâté, l’or brille au firmament,
Oublions nos flambeaux devenus inutiles.
Je compte sur ton bras pour rendre plus faciles
Les pas qui mèneront aux feux du diamant."

Dans l'ensemble un très beau poème exprimant de beaux sentiments conjugaux.

Cordialement.
poldutor en E.L

Voici un poème subtil et fin qui aborde un thème ne souffrant aucune indélicatesse.

"Cinquante années à deux en se tenant la main" sonne comme un sourire d'amour, de ceux qui se réjouissent de n'avoir pas succombé à trop de maladresses. Peu lui importe s'il "pourrait laisser croire à un conte loufoque".

Chaque strophe façonne son étape marquée ici de "fébriles ardeurs", là de "peines et plaisirs", et toujours "nos émois".

La dernière strophe particulièrement réussie enregistre le temps qui passe sans renoncer à celui à venir.

Le long cheminement de ce couple est présenté avec pudeur et tendresse.

Une très belle réussite.

bonjour Lebarde
on dirait depuis quelques années " essaie-moi, et si cela ne va pas, tchao ! " Mais il existe heureusement encore, deux êtres du sexe opposé ou du même, qui se prennent par la main, pour ne plus jamais la lâcher ! En l'amour flamboyant, les mains tremblent de frisson ; dans les moments pénibles, elles servent d'ancre ; et quand le chemin devient cahotique sous des pas mal assurés, elles sont là serrant l'autre rassurées.
l'auteur nous livre les pages d'un album, dont la blancheur est encore vierge de taches, même si des orages vinrent y poser quelque ondée... cinquante ans ensemble, on peut vivre jusqu'à cent aujourd'hui !
NB qu'il fait bon à travers vos lignes, se rappeler d'un carré d'herbe tendre, le foin d'une grange que la plume pudique
ne saurait écrire, l'encre venant à rosir...
l'avant-dernière strophe évoque bien ces coups de vent, ces grains pouvant virer à la tempête, qu'un câlin gentil juge de paix, venait apaiser.
Et l'ultime quatrain est élixir pour affronter de demain, ses surprises, peut-être quelques tourments ?
des dodécasyllabes agréables que maints hiatus se plaisent, telles pâquerettes à parsemer...

Un joli poème qui coule comme un ruisseau tranquille avec cette sagesse de la maturité.
Même si le parcours fut parfois sinueux, il revêt ses flots de tendresse et de sérénité.

Des rimes tantôt croisées, tantôt embrassées ce qui n'enlève rien à la musicalité.

Merci pour ce beau partage.

Bonjour Lebarde

Je suis heureux de voir, écrit sous forme de poésie, ce thème que je trouve important.

J'aime particulièrement la deuxième strophe qui est criante de vérité et de nécessité.

" Des saisons à dompter nos fébriles ardeurs,
Maîtriser nos élans, éloigner l’habitude,
Sous les nuages noirs, garder la zénitude,
Pour enfin libérer nos craintives pudeurs. "

Le dernier vers est pour moi la clé de tout le poème. Il décrit la plus belle des récompenses à toutes ces épreuves. Épreuves qui ont brisé la carapace rigide et hypocrite que l'on équipe en permanence en croyant qu'il est honteux de dévoiler notre être sensible intérieur.

Pour le pire puis le meilleur !

Noces d'or. Cinquante ans de bonheur commun. C'est beau de le célébrer avec quelques fleurs encadrant un joli poème. Dans dix ans, si son bras vous a aidé, il faudra habiller son doigt... Et, maîtrisant les hiatus, écrire un poème étincelant avec sérénité.

Je suis un peu sec de plume devant vos quatrains sans trop savoir comment saluer ces Noces d'or (histoire d'amour sans fruit ?) dans lesquelles vous semblez avoir mis beaucoup de cœur.

C'est particulièrement touchant de voir les gestes tendres d'un couple qui défie les âges. En vous lisant, j'ai revu mes parents que le confinement m’empêche de côtoyer.

Ce que j'ai apprécié dans votre poésie est l'absence de référence à la mort comme si un Amour inconditionnel reléguait en arrière plan cette angoisse existentielle.

J'ai bien aimé :

"User de mes baisers pour combler tes désirs
Et encor provoquer ton rire juvénile."

car je crois, effectivement, que l'on peut rester jeune toute sa vie même dans un corps vieilli.

Votre dernier quatrain est tout simplement beau.

merci pour ce partage

Bonjour Labarde,

C'est toujours attendrissant un couple uni depuis 50 belles années et encore plus beau quand l'amour est toujours là, inchangé.
Une belle poésie malgré les quelques hiatus . Dommage.
Je retiens le dernier quatrain, très beau et émouvant.

Un très beau poème même si de-ci de-là j'ai trouve quelques petites facilités comme ce "loufoque" qui me semble inapproprié au propos ou encore ce "vaines maladresses". Peut-on dire d'une maladresse qu'elle est vaine puisque par essence elle n'est pas préméditée ou voulue ?

Mis à part ces deux bémols, le sujet et son traitement m'ont plu.
J'aime particulièrement le dernier quatrain :

"L’amour nous a gâtés, l’or brille au firmament,
Oublions nos flambeaux devenus inutiles.
Je compte sur ton bras pour rendre plus faciles
Les pas qui mèneront aux feux du diamant."

Si ce poème est autobiographique, je vous souhaite de garder ce bel amour jusqu'aux noces de platine au moins. (mes parents les fêterons en 2021).

Au plaisir de vous relire

Cinquante ans de vie commune en six quatrains qui racontent un peu un cheminement pour aboutir à une conclusion trés belle qui retient l'espoir d'aller à deux vers les feux des diamants.

J'ai beaucoup apprécier le second quatrain. Le dernier est particulièrement émouvant.

Bonjour Lebarde,
Comme le temps passe!
Et pourtant, en cinquante ans de vie commune, que d'évènements!
Plus on avance dans la vie et plus le bonheur d'avancer à deux est appréciable et particulièrement lors de ces semaines de confinement.
Je vous souhaite d'atteindre les noces de diamant et plus, c'est ce que nous vivons, mon épouse et moi, les ennuis se partagent, les joies et les plaisirs sont doublés!
Vincent

Cette histoire, ce destin, ce vécu à deux tellement chargé d'émotions, véhiculent en ma propre sensibilité un sentiment d'immortalité.
Comme un couple d'inséparables, ces oiseaux colorés et amoureux que même la mort ne peut séparer.

Un joli travail d'alternance sur les finales masculines/féminines et des rimes parfaitement en accord. Il s'en est fallu de peu pour le classique.

L'amour est tellement présent que, comme cinquante années ne peuvent éviter quelques hiatus, ceux qui se retrouvent dans ce poème sont des petits intrus charmants bien vite oubliés tant la teneur de ce poème touche la lectrice que je suis en plein coeur.

Bravo et merci Lebarde.
Même en néo votre écriture me touche.

Cristale

Bonjour Lebarde,

Je ne cherche jamais à critiquer négativement les sens des propos d'un poème et ainsi les mots choisis fussent-ils "coupables" de rimes pauvres par exemple.

Il y a autant de poésies que de poètes !

Certes, si votre but est d'apprendre d'autres auteurs des règles strictes techniques auxquelles vous voulez obéir, pourquoi pas, c'est votre liberté. Mais je considère que la poésie de quelque auteur est son empreinte de valeur unique qui lui donne sa pleine force d'authenticité.

Par conséquent, hormis des critiques négatives éventuelles sur des erreurs envers la poésie néo-classique que vous avez choisie, et que je ne vous ferai pas car je ne les connais pas assez et ne cherche pas à les connaître plus, je n'ai qu'une critique pour ma part à faire à mes pairs de passion poétique, celle d'aimer ou non leur texte.

J'aime votre texte, car il est pertinent, subtil et une émanation puissante de l'amour humain dont la chute est une promesse de splendeur encore plus grande ! Mes félicitations !