Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
LeopoldPartisan : Anorexie
 Publié le 14/11/09  -  8 commentaires  -  716 caractères  -  238 lectures    Autres textes du même auteur

À Karl Lagerfeld.


Anorexie



Souvent je
Ne Mange
Que Mes
Maux

Leitmotiv
Abrasif

Soudain je
Ne Mange
Que Mes
Peaux

Génitale
Abbatiale

Je n’aspire
Qu’à
L’oxyde
Action

Anoxie
Abyssale

Je n’inspire
Que
L’épure
Action

Fœtale
Ablation

Je me sens rien
Je me sang vide

Je ruisselle
Je vidange

Génitif
Vomitif

Volutes
Et cendres
Priez Dieu
En Holocauste
Pour qu’il
M’Évacue
Eva naissante
Évanouie
Telle
Eva Braun
Kyrie
Vous
Qui
Criez.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   jaimme   
14/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une mise en page qui évoque la maigreur. Bien vu.
Un cri qui chute vers la mort programmée. La maigreur pour disparaître est très bien évoquée.

Je ne comprends pas bien l'allusion à Eva Braun. L'évacuer avant sa mort? Je ne vois pas bien.

Le reste est un fin nuage de mots douloureux, de mots pliés. Souvent percutants à la mesure de cette souffrance.
Reste un aspect qui me gêne, c'est qu'en général l'anorexique se perçoit comme gros, difforme, même dans sa maigreur ultime. Je n'ai pas trouvé cet aspect, ici, et peut-être même l'inverse avec: "Je me sens rien".

Un poème pour un thème particulièrement dramatique. Plutôt réussi je trouve.
jaimme

   Anonyme   
14/11/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Oui. Bon. Alors, en soi, la forme est bonne, une espèce de maigreur littéraire, de maigreur désespérante...

Par contre, je ne retrouve pas les aspects psyché de l'anorexie à laquelle j'ai été confrontée quand il m'a été donné de l'être (malheureusement).

Certains passages sont plutôt réussis, en fait, jusque foetale ablation, et puis après ça ne me parle plus, désolée...

Je trouve juste que ça manque d'émotion brute, de dégoût, de rejet... de soi...

Merci LP pour ce poème, bien que je n'aie pas aimé, je trouve qu'il y a de l'idée.
Bonne continuation.

   Anonyme   
14/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Je ne suis pas certain que l'on puisse écrire sur un tel sujet sans l'avoir réellement vécu soi même.
Exercice périlleux.

Il s'agit bien là d'un regard extérieur.

Seulement en lisant la dédicace cynique à Karl lagerfield, je pense que tu voulais dénoncer cette facette obscure (et il y en a beaucoup dans ce milieu) du mannequinat.
La mode du squelettique, et toutes les perversions possibles qui vont avec.

Dans ce cas j'aurais préféré un "Tu"ou un "Elle" à la place du "Je" car le narrateur ici semble conscient de ça.
Alors du coup ce poème reste pour moi ambigu.
Soit tu te mets à la place d'une anorexique (difficile), soit tu dénonces d'un regard extérieur.

Pour ce qui est de Eva Braun, je pense que tu éloignes ton poème vers d'autre interprétations possibles. (je ne connais pas bien l'histoire de la maîtresse ? d'hitler) Mais à la limite j'aurais préféré que tu cites par exemple Kate Moss, pour rester dans l'idée principale que moi je me fait de ton poème.

Du coup je cherche des liens.

Autrement je trouve ce texte assez corrosif dans son ensemble et j 'aime la mise en page mince pour exprimer ton idée. Et des jeux sur certains mots.

Autant "leitmotiv/abrasif me plait dans le coté : je me fais dégueuler, en permanence quitte à en irriter l'oesophage.
Autant je ne comprends pas "génitale abbatiale" ou "foetale ablation" à moins qu'il n'y ait ici un rapport avec le fait d'être enceint, donc ventre rebondi. Peut-être que je tiens une piste de ce coté là.

Ah, c'est vraiment la fin qui gène mon analyse, car elle m'envoie vers d'autres possibilités d'interprétations.
Qui m'échappent.

   AR-A   
14/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
La forme squelettique du poème donne déjà une tonalité conforme à son titre.
J'en ai confirmation en le lisant à voix haute : rythme saccadé comme un haut-le-coeur et en même temps ces M qui induisent le mouvement de mastication.
Au fur et à mesure, les mots deviennent plus crus, plus violents, mais comme intériorisés du fait du rythme : violence retournée vers soi-même, refus/rejet.
J'aime la force de ce poème, mais la fin me dérange en raison de la référence aux horreurs de la guerre de 39/45 : l'holocauste (maigreur des gens dans les camps) se mélangeant à Eva Braun (elle étant du côté de l'oppresseur), est-ce pour justifier les jeux de sonorités "eva". Pour moi, il y a une incohérence à rapprocher l'anorexie de l'holocauste. Quelle est la clé ?

   Leo   
15/11/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
La forme et les mots contribuent au propos. La seule chose qu'on peut – et qu'on doit – regretter est que l'exercice, sur ces bases, était assez facile, et qu'il n'est pas rattrapé par la force des mots, ou plus exactement de manière trop irrégulière : s'il y a des passages qui méritent qu'on s'y arrête, comme les trois première strophes, d'autres (la quatrième par exemple) tombent complètement à plat, n'ont pas de véritable sens ni n'apporte, à mon sens, un signifiant poétique.

La brièveté de la forme choisie oblige à une sélection des mots extrêmement rigoureuse et très difficile. par endroits, cette sélection porte, et frappe l'esprit En d'autres, elle semble ne pas avoir été aussi rigoureuse, comme si les pots avaient été "jetés" sur le papier, plus pour leur forme que pour leur apport poétique.

Un bel essai, un peu inachevé, malheureusement.

La dédicace est terrible. Là, bravo ! A elle seule, elle fait pardonner beaucoup de choses, et justifie que je remonte mon évaluation.

   NICOLE   
15/11/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Une structure très épurée, probablement pour mieux coller à l'idée de maigreur extrème. L'ennuie, c'est qu'à vouloir trop alléger...il arrive qu'on se déleste de l'essentiel.
Je ne trouve pas de poésie dans ce poéme là, et pourtant ça n'est pas lié au choix d'un sujet violent (penser à relire "La ballade des pendus" de Villlon). Je ne parviens pas à y voir autre chose qu'une énumération de mots, pourtant bien choisis, qui auraient surement gagnés à être davantage mis en scéne.
Une autre fois surement.

   Anonyme   
16/11/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Une sensation d'anorexie "light" à la lecture, comme ces fromages blancs à 0%: ils sont trop faux pour que j'y crois vraiment.

Tout d'abord la mise en page bien trop évidente: j'aurai pour un sujet pareil pris le contre pied en écrivant très large, l'opposition aurait été bien plus forte et terrible.

Ensuite les mots: durant les premières strophes c'est crédible, mais ensuite tu entres dans une sorte "d'épuration" bien trop facile, comme si tu avais eu le besoin de nous faire croire que c'était de l'anorexie à tout prix.

"Je me ruisselle
Je me vidange"

J'y vois plus une métaphore de voiture en panne qu'un reflet exact du dégoût de soi, de cette impossibilité de s'aimer, de cette auto mutilation par l'absence et ou le vomissement.

Non désolé, vraiment, mais je n'adhère pas du tout.

   Napthaline   
17/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai beaucoup aimé, et le fond et la forme, qui à mon sens sert le thème... jusqu'à vomitif. Après, j'avoue que je ne m'y retrouve pas, tant dans le rythme qui se brise que dans le propos qui se perd. Et je ne pige pas non plus l'allusion à Eva Braun. Et comme j'ai horreur des explications de texte, je n'en demanderai pas (des explications)...
Un poème auquel je reviendrai sans doute de temps en temps et qui me livrera peut-être d'autres visages ?


Oniris Copyright © 2007-2023