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Poésie libre
LeopoldPartisan : Arc-en-ciel pour un damné
 Publié le 04/01/21  -  6 commentaires  -  2344 caractères  -  91 lectures    Autres textes du même auteur

"Godferdom", dit-on en bruxellois…


Arc-en-ciel pour un damné



Les ferveurs opiacées
De mon âme
Confèrent à l’absurde

Le gaucho métamorphosé en torero
Vole dans l’éclat de sa lame
Glissant par mégarde
Sur la corne d’abondance
De Taureau assis

J’ai peur des trains sauvages
Et des bisons d’eau douce

Mes sentiments limitrophes
Confèrent à mon âme absurde
Ce chant grégorien
Entonné par un sphinx
En fourrure rose et sans tache
Vison ou zibeline
Telle est la question

Combien de vomissements
Combien de bannissements
Pour un simple mouvement pelvien
Initié dans la fabrique asymétrique
D’une 47e rue équarrie de mystère
Où gisait naguère Jézabel

J’avoue… J’ai mal à cette âme dérobée
Un soir sans lune
J’avoue… J’ai mal à ces pensées mordorées
Où la lune sonde et sonde encore
L’assistance médusée
Par mes actes sans consistance

Puis-je faire plus hermétique
Qu’un vénéneux lombric
Puis-je faire plus homérique
Qu’un bien pulpeux aspic

Des enfants chantent un kindertotenlieder
De Gustav Mahler
Tandis que leurs parents fous de terreur
S’agenouillent et pleurent

Le monde est flou et la frégate dérape
Ave messieurs les politiciens
Ceux que vous allez immoler
Sur l’autel de vos finances
En diagonale
Vous saluent

Passé la frontière
Du Rio Grande
Et les effluves du fleuve
Tous mes réceptacles
De stress en alerte
Je regarde un ami mourir
Et une fugace pincée d’arsenic
Me tente autant que l’alambic
Mais la mort me terrifie
Au-delà du possible
Et le néant est un tourment tournant
Que je ne veux pas encore négocier.

Je me rappelle aussi que Jim Morrison
Est enterré au Père Lachaise
Et non aux confins du Joshua Tree
Comme Gram Parsons
Dis-moi passant
Où est le bien-naître
Où est le bien-vivre
Sans anicroche
Sous ses jonchaies de bois vert

Dis-moi passant
Avec quoi rament les pauvres hères
Avec qui riment leurs assassins
Dis-moi enfin passant
Quel est désormais mon destin
Dans cette histoire sans fin
Dont tu es l’écho
Seulement l’écho
Simplement… l’écho…


 
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   Anonyme   
24/12/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Lecture étonnante, ce poème est un voyage dans le temps et dans l'espace.
Ce narrateur (damné, comme chaque humain ?) nous entraîne dans les couleurs (l'arc-en-ciel) de son monde.
J'ai aimé les association de mots, d'idées et de sons.
J'ai moins aimé certains passages assez autocentrés du texte (où je n'ai pas vraiment trouvé ma place)
Quand tout est dit :
"Puis-je faire plus hermétique
Qu’un vénéneux lombric
Puis-je faire plus homérique
Qu’un bien pulpeux aspic"

Merci du partage,
Éclaircie

   Donaldo75   
26/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'exergue m'a bien fait marrer ce qui constitue un bon début. La suite, annoncée par le titre, tape directement dans le brut, conférant à ce texte un lyrisme décalé, une forme contestataire qui semble partir dans tous les sens mais reste tonale malgré tout. On n'est pas dans le dzin boum boum de la poésie cacophonique que je lis parfois par monts et par vaux mais dans une forme libérée de poésie référente où plusieurs symboles se mêlent les uns aux autres comme dans un tableau cubiste. Ici, le poète, le peintre des mots, à découpé, collé, redécoupé, décollé, recollé, surligné, souligné, mâché, craché, déchiré ce qui donne à sa toile poétique l'impression de ne pas posséder de cadre contraignant mais de conserver une forme. C'est difficile de réussir une telle prouesse quand la poésie dite libre permet à boire et à manger au point de rendre souvent la digestion compliquée. Ici, pas de maux d'estomac, de torsion de neurones, de coupage de cheveux en deux-mille quarante-huit, juste de la poésie criée sous la Lune.

   Robot   
4/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un récit tourmenté où le narrateur semble en introspection. Il s'interroge au cours de pensées hermétiques dont il semble incapable de déchiffrer le sens. Le passant ici fait office de psy pour cet être désorienté à la recherche de son moi bousculé par une incompréhension du monde, du temps, du lieu, des autres et surtout de lui-même.

Un texte qui m'a vivement impressionné par son écriture et ses expressions métaphoriques à la recherche apparemment impossible d'un but, d'une orientation.

   Corto   
4/1/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
En lisant ce texte j'ai eu le sentiment de rencontrer une pensée fougueuse peu désireuse de rechercher une cohérence.
Jetés rageusement les mots se suivent mais s'assemblent difficilement.
Donner à voir une explosion de sentiments et de ressenti est-il l'objectif ?

On court ainsi d'une formule à l'autre en se disant que peut-être le tableau prendra une forme recevable. Le tableau fini se présente comme un embrouillamini où chacun peut rechercher un bout de phrase qui a attiré son attention.

Au hasard et sans certitude j'ai remarqué avec sympathie "J’ai peur des trains sauvages Et des bisons d’eau douce" ou "une fugace pincée d’arsenic Me tente autant que l’alambic Mais la mort me terrifie".
Par contre l'auteur n'a pas reculé devant des facilités de style comme "Combien de vomissements Combien de bannissements" et plus loin "J’ai mal à cette âme dérobée… J’ai mal à ces pensées mordorées".

Au total j'ai lu ce texte avec curiosité sans y trouver ce qui en donnerait un apport de réflexion ou de consistance poétique.

A vous relire dans un autre style où l'on trouverait une réponse à ces deux vers du final:
"Quel est désormais mon destin
Dans cette histoire sans fin"

   wancyrs   
4/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut Léo ;

Le chant grégorien et le nom "Jézabel" dont la mort prédite par Élie le prophète s'est déroulée exactement comme il l'avait dit, bouffée par des chiens, m'ont interpellés, et quand plus loin les enfants chantent tandis que les parents sont agenouillés, j'imagine... J'ai toujours envie de demander pardon pour ces prêtres, mais ils peuvent bien le faire, je me dis... Quelles blessures ! Quels enfants éclaté-e-s que ça fait après ? Comment les recoller ? Comment peuvent-Ils retrouver la paix et la cohérence dans leur vie ? Ton texte transpire la souffrance ! Et comme le passant interpellé, je ne puis te dire la fin de cette histoire, mais je peux te présenter mon épaule, mon frère...

Merci pour le partage !

Wan

   Lariviere   
7/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Léopold,

"Mes sentiments limitrophes
Confèrent à mon âme absurde
Ce chant grégorien
Entonné par un sphinx
En fourrure rose et sans tache
Vison ou zibeline
Telle est la question"

Le texte est bourré de ces références en apparence utillisé de façon incongru, mais résolument poétique.

Un fond qui me parle, une forme réussie

Merci pour cette lecture !


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