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Poésie contemporaine
LeopoldPartisan : Attente
 Publié le 09/02/22  -  5 commentaires  -  1965 caractères  -  92 lectures    Autres textes du même auteur

On peut toujours rêver.


Attente



De toi je n’attends
qu’un printemps
pour tromper ces maîtresses
encombrantes que sont l’ennui
l’envie et la jalousie
Passez votre chemin
vous qui ne me conduisez
que vers l’agonie
Ma souffrance
n’a même plus l’incandescence
qui m’obligeait
à perdre la conscience
de ce drame qui m’a frappé
de plein fouet
et m’a rendu fou
à bout de souffle
C’est janvier et la grisaille
au col relevé
alors que la neige
ici ne veut pas tomber
et éclaircir mes pensées
Sans toi
j’ai l’obsession
des fleurs fanées
À chaque cigarette
presque entièrement consumée
j’en rallume une autre
cendres célestes
pour un cerveau
embrumé de vapeurs
de nicotine
et de ce manque
de nos rencontres
dans la chaleur de tes draps

De toi je n’attends
qu’un printemps
en fréquences modulées
réminiscence d’une jeunesse
naïve et si rapidement oubliée
Aux Mains sales de Sartre
j’ai toujours préféré L’Étranger de Camus
subtil passage
du cérébral au viscéral
Du philosophe au poète
mon choix est vite fait
De l’armature au cœur du texte
de la consonne à la voyelle
j’entrevois des couleurs chatoyantes
tellement plus fascinantes
que la froideur d’une idée fixe

De toi je n’attends
qu’un printemps
au front des alizés
où bercés par une lagune
rougeoyante au soleil couchant
comme des brassées
de giroflées
nous nous retrouvions enfin
moi fringant hidalgo
et toi belle inconnue
Ce serait l’aube du rivage
d’un amour trop longtemps
contenu
et le crépuscule d’une vie
comme soudain suspendue
à notre bon vouloir

De toi je n’attends
qu’un printemps
pourtant me voilà
toujours perdu
et même perclus
dans un hiver
devenu éternel.


 
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   papipoete   
28/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien
contemporain
Je garde espoir, et je t'attends : oh, je ne suis pas seul avec mon ennui, l'envie et la jalousie ! mais comme je voudrais que tu viennes enfin, avant que l'hiver glacial me prenne pour toujours !
NB la tristesse de la solitude qui rend amer, au point de jalouser ce voisin... qui chante du matin jusqu'au soir, et parait le bourdon de l'église à chaque nouvel air !
La présentation ne me séduit pas ; le texte aurait gagné à couler des vers d'une mélancolique prose, à mon humble avis !
L'image des " maîtresses " fidèles me plaît particulièrement !
papipoète

   Donaldo75   
1/2/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Il y a dans ce poème du souffle, avec beaucoup – peut-être trop – d’images et de références qui l’enrichissent à l’extrême ; cependant, je le trouve trop long et il me donne l’impression de souvent délayer ou de redire la même chose de manière différente, ce qui atténue la poésie par le volume à lire et à enregistrer. Je ne dis pas qu’il soit nécessaire d’être sobre en poésie mais dans le cas présent ce ne serait pas du luxe. Et le découpage étire ce poème dans la dimension verticale, ce qui le rend encore plus long. Peut-être qu’un découpage plus horizontal comme c’est souvent le cas en poésie en prose le rendrait plus percutant.

   Cyrill   
1/2/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Quelques trop rares passages émergent de ce poème aux accents désabusés d’une attente sans fin. Dans son ensemble il m’a paru un peu fade vu son étirement en longueur, ce qui ne joue pas en faveur du drame ni de la folie consécutive pourtant évoqués.
« C’est janvier et la grisaille
au col relevé »
« cendres céleste
pour un cerveau
embrumé de vapeurs » …
Voilà par exemple des vers que j’ai aimé lire, avec cette ambiance que je n’ai pas ressenti aussi bien ailleurs dans ce texte.

   Corto   
9/2/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Le titre de ce poème "Attente" suggère un sentiment plein, envahissant, impatient.
Aussi ai-je été dérouté par ce long texte un peu bavard qui au fur et à mesure que l'on avance ne se renforce pas dans une tension, mais semble attraper au vol des souvenirs, un vécu. On sent qu'il existe des événements aboutis comme "Du philosophe au poète mon choix est vite fait", ce qui est une richesse ponctuelle.
Par contre la "lagune rougeoyante au soleil couchant comme des brassées de giroflées" m'a laissé de marbre.
Même la strophe finale me parait trop fade.

Au total j'ai ressenti un discours trop dispersé, où l'attente n'est pas rendue au niveau qu'elle mérite, comme ce passage qui ne convainc guère: "chaque cigarette presque entièrement consumée j’en rallume une autre".

Une autre fois ?

   Provencao   
10/2/2022
Bonjour LeopoldPartisan

Votre idée du temps qui ne passe pas me plait beaucoup, j'aurais aimé lire un épitaphe inconscient presque invisible avec des états d'affects que je n'ai pas retrouvés...

La longueur de votre écrit masque à mon sens ses évocations confondues indécises qui froleraient le monde hallucinatoire..

Au plaisir de vous lire
Cordialement


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