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Poésie contemporaine
LeopoldPartisan : Balancement
 Publié le 14/10/14  -  11 commentaires  -  869 caractères  -  333 lectures    Autres textes du même auteur

Sans commentaire.


Balancement



Comme le beau temps et la rentrée
Septembre est arrivé
Dans son jardin Louise 16 ans
Se balance mollement au gré du vent

Sur les réseaux sociaux l’actualité se déchaîne
M le maudit tout comme N le nanti
Aurait arrêté de fumer
Dans son jardin Louise 16 ans
Se balance doucement à l’orée du temps

Hier le temps était à l’orage
Pour nombre d’amours de vacances
On a fermé les plages
Et tourné la page
Dans son jardin Louise 16 ans
S’en balance imperceptiblement

Hier le temps était vraiment à l’orage
Une sombre histoire de redoublement
Une abjecte histoire de harcèlement
Sur laquelle il eût fallu s’esbaudir
Sur laquelle il eût fallu s’assoupir
Dans son jardin Louise 16 ans
S’en balance pourtant
De l’arrêt du vent
De l’arrêt du temps


 
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   margueritec   
26/9/2014
 a aimé ce texte 
Bien
J'apprécie la façon dont vous avez abordé un sujet douloureux, qui rapporte un fait sans le nommer mais en le suggérant.

Et même si les autres images sont convenues (temps à l'orage, amour de vacances, tourné la page ...), elles collent bien à l'histoire qui montre que l'on a tendance à banaliser ou occulter des situations douloureuses chez les enfants et adolescents.

   Anonyme   
14/10/2014
Bonjour LéopoldPartisan
Le titre n'est guère accrocheur, d'où la surprise (excellente) dès que l'on découvre le texte.
On ne pige pas tout de suite.
Au premier quatrain, je pensais que Louise faisait simplement du boudin sur la balançoire

J'ai bien aimé le jeu de mot tragique "elle s'en balance'"
Et l'euphémisme du dernier vers qui clôt le poème en beauté

Il y a du Prévert dans ce poème
Merci LéopolPartisan et bravo

   leni   
14/10/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
un drame suggéré dans un style impressionniste On ne comprend pas tout de suite

Dans son jardin Louise 16 ans
S’en balance pourtant
De l’arrêt du vent
De l’arrêt du temps
J'aime bien cette finale floue
Merci Léopold Salut cordial Leni

   Francis   
14/10/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime particulièrement le contraste entre Louise, légère, sur sa balançoire, "à l'orée du temps " et, le poids du monde qui l'environne.
Louise se balance. Louise s'en balance mais échappe t-elle vraiment au vent mauvais ?

   Pimpette   
14/10/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est vraiment le sujet lui-même qui donne tout son interet au poème servi par une forme simple, sans complications, qui convient parfaitement!...elle renforce la dramatisation poignante du texte!

Pas beaucoup de musicalité mais ce n'était pas nécessaire...au contraire....c'est normal de se heurter un peu aux mots pendant la lecture...J'espère que c'est voulu?

   Lulu   
15/10/2014
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime la musicalité du texte. Le rythme est fort agréable, léger. J'aime notamment ce passage :
"Hier le temps était à l’orage
Pour nombre d’amours de vacances
On a fermé les plages
Et tourné la page"

Au plaisir de vous lire à nouveau.

   Michel64   
15/10/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Voilà un sujet grave traité avec beaucoup de sensibilité.
Cette progression d'un premier quatrain que l'on pense bucolique au dernier qui révèle l'horreur, renforce d'autant le sentiment de drame.
Un seul point sans importance: pourquoi "Sur réseaux sociaux" au lieu de "Sur les réseaux sociaux".
La fragilité de l'adolescence est là dans ce dernier quatrain:
Il eût fallut s'esbaudir, en rire; Il eût fallut s'assoupir, laisser passer.
Mais à 16 ans...

   Miguel   
15/10/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Un effet saisissant de surprise douloureuse porte ce texte. Cette tonalité tranquille, juste un peu "blueseuse", en rapport avec l'automne, débouche sur un hiver effrayant. On passe de la rêverie au drame en un instant, comme parfois dans la vie : ce que je vois est-il possible ? On croyait à l'escarpolette, on croyait au jeu et on a la réalité de la mort.
je suis juste un peu gêné par les vers évoquant les causes : redoublement et harcèlement ne sont pas du même ordre d'idées, et les verbes "s'esbaudir" et "s'assoupir", malgré la tentative d'explication que je trouve ici, ne me convainquent pas. Eût-il fallu rire du redoublement, fermer les yeux sur le harcèlement ? Non, vraiment, je ne comprends pas. Dommage, car ce texte fort perd un peu dans ce passage obscur.

   patro   
16/10/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dans une nouvelle de pepito "Quatre saisons , on trouve le même effet sur le balancement -tragique- d'une jeune fille éconduite.
Ici , le thème est différent et traité finement par la poésie en touches simples et presque paisibles , malgré l'horreur que m'inspirent les dérives des "réseaux sociaux".
Un seul bémol: les deux vers "sur laquelle..." me semblent trop lourds par rapport aux autres .

   LeopoldPartisan   
17/10/2014
Commentaire modéré

   Pussicat   
17/10/2014
Bonjour,
Le titre ne reflète pas le texte, et je trouve qu'il n'invite pas le lecteur à pousser la porte, mais comme je suis "une p'tite nouvelle", je vais où le vent me porte et j'ouvre toutes les portes.
Alors qu'est-ce que je retiens de cette lecture.

Des répétitions que je trouve maladroites comme ici avec "temps" :

"Se balance doucement à l’orée du temps
Hier le temps était à l’orage

Des constructions qui rentrent en collision avec l'ensemble de l'écriture poétique choisie :

"Sur laquelle il eût fallu s’esbaudir
Sur laquelle il eût fallu s’assoupir"

Mais peut-être est-ce voulu.
Une question : je ne comprends pas le choix du verbe pronominal : "s'esbaudir" ... sur quoi ? vous parler de "redoublement" de "harcèlement", pas de quoi "s'esbaudir"...

Passés ses deux points, je suis sensible au déroulé de la phrase qui laisse le lecteur dans le flou pour le mener lentement vers la lumière.
Une écriture simple, sans fioritures qui rappelle le style journalistique des Faits divers ... à la fin, on se laisserait à penser que cette fable moderne a été écrite par cette jeune Louise de 16 ans.
A bientôt de vous lire.

   Curwwod   
1/11/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément
Depuis pas mal de temps, je voulais sinon commenter ce poème, il se suffit à lui même, mais dire à l'auteur mon admiration sur sa manière de traiter avec une pudeur extrême et malgré tout une terrible force affective ce drame du suicide d'un enfant. Cette façon progressive, allusive d'amener la terrible révélation est d'un efficacité effrayante.
Bravo, c'est remarquable.


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