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Poésie contemporaine
LeopoldPartisan : Élégie pastorale
 Publié le 31/10/15  -  6 commentaires  -  2352 caractères  -  135 lectures    Autres textes du même auteur

Seconde fantaisie héroïque soufflée par les quatre saisons de Vivaldi et le Seppuku de Taxi Girl.


Élégie pastorale



Une aube naissante
Quoique vacillante
Où pourtant
Le jazz frétille

Dans son tunnel
Une taupe plutôt jolie
Pagaie avec frénésie

À la joie des légumineux
Juin pluvieux
Noie les bigleux

Au grand dam
Du rhume des foins
La fée carapace
S’est muée en tortue de jardin

Écorce lisse, écorce glisse
Entonne un chœur de bourdons
De leur trombone en coulisse

Écorce lisse, écorce glisse
S’égosille un hanneton
Repris en canon
Par les croassements des batraciens
Du grand orphéon amibien

Liserons et chiendents
Ronces, orties et chardons
Délimitent le camp de rétention
Pour pucerons
Où tout autre est la chanson

Miroir aux alouettes
Que ces toiles finement tissées
Où la rosée semble
Danser la bourrée
Orchestrée par des araignées
Aussi harpies que harpistes
Lorsque sonne l’heure du déjeuner

Miroir aux amourettes
Que ces bruyères, ces genêts
Écrasés par le soleil à son zénith
Dont la langueur de leur état mime
L’après terriblement guindé
D’une parade nuptiale
En ce jour de repos dominical

Grillons et citrouilles
Midi païen
Pour les lézards
Se confondant
Aux pierres sèches
Des prairies à l’agonie…

L’après-midi
S’étire mollement
Tandis qu’aux confins du vulgaire
Gronde le tonnerre
Comme pour nous rappeler
L’esprit grégaire
Des marbres et des grès
Minérales représentations
De paters noster courroucés
De n’être nés mères
Et qui pour ce faire
Brûlèrent tant et tant
De rizières
Érigèrent tant et tant
De barrières

L’après-midi
S’étiole maintenant
Parce qu’aux confins des bannières
L’on crucifie des populations entières
Sanctions d’aréopages thuriféraires
À l’esprit séculaire et sectaire
Qui dans des prêches mortifères
Pose l’anathème
Que jamais le sel de nos mères
Ne fertilisa
Les terres de nos pères

Tandis que le jour s’incline
Que les masses se déciment
À l’extrême orient
De ce petit jardin d’occident
« Viviane Vog tranche ses veines »°


___________
° Daniel Darc


 
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   Vincendix   
31/10/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Il y a de bonnes choses dans ce texte mais je pense qu'il y a un tri à faire pour le rendre plus cohérent, certains vers sont à oublier.

NB J'ai noté pour l'ensemble, naturellement, si j'avais noté par paragraphes, j'aurais utilisé presque toute la gamme d'appréciations.
J'ai particulièrement aimé les "deux miroirs".

   Anonyme   
31/10/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Leopoldpartisan,

Une élégie et pastorale. J'avoue que ce texte me laisse assez perplexe.
Je ne connais pas Daniel Darc et son registre.
J'ai cependant trouvé assez surprenant ces deux parties très distinctes dans le fond et ne saisis pas vraiment leur enchaînement.
La première partie, minutieuse sur la vie du jardin avec ses beautés, ses drames et ses combats.
Est-ce cette vue qui entraîne le narrateur à regarder plus loin le monde ? Mais pourquoi n'en voit-il que le côté sombre ?

"Les confins du vulgaire" me laissent perplexe.

Puis vient une "harangue" contre l'homme et ses travers. J'avoue que j'ai un peu décroché, la transition me semble trop brusque pour ne pas penser que ce narrateur veut absolument placer ses convictions personnelles, sans vraiment le souci d'être alors élégiaque(mélancolique, plaintif, pour moi).

Si la chronologie du poème s'étale du matin au soir, référence à la durée de la création ? des saisons ? Les deux tons très différents n'en font pas à mes yeux une unité harmonieuse, logique ou suffisamment contradictoire pour retenir mon attention.

   Robot   
1/11/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour LEOPOLD.
Je reviens sur ce texte que j'ai lu hier sans être convaincu par son objet et sa rédaction.
Le titre est une caricature. Ce n'est pas une élégie car je n'y vois ni tendresse ni tristesse mais plutôt moquerie et agressivité. Pastorale, dans l'intention peut être mais rien de champêtre.
Certains passage sont dis-harmonieux comme la 3 ème strophe. Et puis il y a un manque d'unité entre une partie descriptive et une seconde ou le narrateur invective acrimonieusement.
J'ai lu de vous des textes mieux inspirés c'est pourquoi je vous donne sincèrement mon ressenti sur celui-ci.

   Anonyme   
4/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir LeopoldPartisan,

Je suis un peu partagé sur ce poème. Après maintes réflexions, cela vient de l'étrangeté de la chute, c'est-à-dire du dernier vers, à savoir « Viviane Vog tranche ses veines ». La première question que je me suis posée - et que je me pose toujours - est : "qu'est-ce que ce truc vient faire là ?!?" Tout avait si bien commencé... pourquoi cette débâcle ? Quel cheminement de pensée pour en arriver là, à cet acte terrible et incompréhensible ? Paradoxalement, c'est pourtant ce que j'aime ici, dans ce poème au dernier vers absolument stupéfiant. Et c'est précisément cela qui me fait apprécier l'ensemble de cette oeuvre troublante et qui ne m'a pas laissé indifférent.

Bien à vous,

Wall-E

   wancyrs   
7/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Magnifique Léopold !
Ton texte est l'expression de l'existence : d'une brutalité sans pareille... Ainsi va la vie ; elle nous endors sous ses airs pacifiques et au moment où on s'attend le moins, Pafff !!! Et quel contraste ! ces gens de l'orient qui ont toutes les raisons de s'enlever la vie ne le font pas, et c'est une occidentale qui a tout pour aimer la vie qui la rejette

Bravo Léopold !

Wan

   Lariviere   
8/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Salut Léopold,

J'aime beaucoup le travail que tu es en train de mener sur ces différentes compositions poétiques.

Sur le fond, je partage beaucoup de choses dites ou non dites, ici. Bref ; j'aime cette écriture poétique que tu puises à la réalité complexe de toute chose, même la plus simple et que tu tisses désormais avec un certain succès : tu as compris qu'un sentiment était comme une toile ; pleines de mots, de sens, de sensations, qui se croisent et se recroisent pour aboutir à l'unité aléatoire mais toujours certaine de l'oeuvre, du livre, du poème.

Cette unité minimaliste dans la tenue de la phrase et dans le choix des mots, je trouve qu'elle atteint là encore, une puissance d'impact, assez considérable. En terme plus clair, je trouve que tu as encore gagné en concision et en travail d'épure, sans nuire à la fantaisie générale (c'est la difficulté, pourtant !) et au surréalisme d'"ambiance", encore bravo !

Ici, je ne relève rien, j'aime tout l'ensemble. J'aime particulièrement, comme le note Wancyrs, la prise de risque phonétique. La recherche de son incongru, en contact direct et donc brutal avec des mélodies et des refrains aux accents soudain de puériles comptines est assez surprenant, assez déroutant, il faut le dire, mais là encore je pense que c'est voulu et j'applaudis doublement. Il y a une volonté encore plus présente ici de faire coller au maximum la forme au fond, et au final de dénoncer ou de faire un triste constat de la duplicité de nos sociétés occidentales et du monde à plusieurs vitesses que nous sommes en train de nous créer. Ce constat exprimé à un coût et Léopold le paye et c'est tout à son honneur, car c'est le prix du sacrifice : fournir un texte cahotant et complexe, non pas à comprendre, mais à apprécier... un texte qui va rebuter une bonne partie des lecteurs qui n'auront pas le temps, ou qui n'auront pas le temps de le prendre...

Je dois quand même avouer que je préfère ton avant dernier, sur le résultat au delà des intentions, mais je crois que c'est vraiment des histoires de correspondances personnelles ou de subjectivité en grande part.

Sur la fin, je comprends tout à fait la résonance que tu veux donner en te servant d'une phrase de Daniel Darc (j'apprécie pour l'hommage), mais c'est assez brut, brutal et assez peu musical. En même temps, c'est peut être cela qu'il faut, dans ce contexte précis, pour être poétique...

Allez, tous les goûts et dégoûts, sont dans la nature !...

En espérant que ce commentaire puisse aider l'auteur, je lui souhaite une bonne continuation !


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