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Lunastrelle
25/2/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Je ne suis pas fan de certains passages, par goût personnel, mais je salue le travail de l'auteur de poétiser le tout. Il y a de belles trouvailles, comme ce passage là:
"C’est une noire assomption De bubons et de furoncles Que les forces émanations De ma nature dévoyée Ont réveillée de la torpeur De cette canopée d’ébène" Par contre, y en a un que je trouve trop "chargé". Un peu touffu. Je le cite: "Le chanvre anesthésie ma poisseuse libido Tandis qu’aux rythmes des bongos Répondant aux chants des griots Phalènes, glossines et mosquitos Se télescopent-en d’infernaux crescendos Mêlant d’extatiques phéromones À de frénétiques fandangos" Je pense que c'est l'accumulation des idées. Et ça donne une impression d'étouffement. C'est sans doute fait exprès, mais j'attendais plus cet effet sur le fond, et moins sur le vocabulaire... |
wancyrs
10/3/2011
a aimé ce texte
Pas
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Je pense fortement qu'on peut utiliser des termes simples pour donner de la force à un thème, ou une description. Ici, à vouloir faire l'étalage d'un vocabulaire non maîtrisé, on se perd en phrasé incohérent et incompréhensible :
"...Dont la crémation d’élytres Et la consumation d’abdomens..." C'est quoi cette "consumation" que je ne trouve dans aucun dictionnaire ? |
Lunar-K
11/3/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai bien aimé ce poème équatorial et cette atmosphère pesante, moite, qui s'en dégage. Un poème qui met en scène la sorcellerie (l'Art Noire je suppose) et/ou, peut-être, un rite de passage.
En tout cas, c'est très bien rendu par une écriture fort diversifiée et agréable, à l'exception notable de cette quatrième strophe qui m'a semblé particulièrement lourde à cause de cette rime en "o" beaucoup trop présente à mon goût. Un très bon poème donc, mis à pars cette strophe. |
Anonyme
12/3/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai bien aimé ce texte qui rend à merveille l'ambiance des tropiques : sueur, alcool frelaté, moustiques, canopée, libido poisseuse. Tout suinte, coule sous ces latitudes... Je relève en particulier : "C'est une blanche épiphanie De comètes miniatures Qui font vibrer mon âme fougère aux rhésus capillaires En mal de cicatrisation Après les scarifications de mon écorce terrestre ". Bref un ressenti plutôt positif.
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socque
18/3/2011
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À part dans la strophe "Le chanvre (...) fandangos", dont j'ai apprécié le rythme et les rimes, et même le fait que la rime soit cassée par "phéromones", je ne vois pas trop ce qu'apporte, en l'occurrence, la disposition en vers ; elle hache la lecture, selon moi, sans apporter de rythmique, de balancement. Je me demande si tout ne coulerait pas mieux en prose (parce que la description est intéressante, ironique, haute en couleurs), à part, donc, la strophe indiquée plus haut.
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Lariviere
18/3/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un des meilleurs poème de Léopold, pour moi, pour l'instant...
Entre Hubert Félix THiéfaine et Baschung... Le ton est trainant, moite, lancinant,... Le style colle bien à la réalité gluante du propos. Dans leur folie structurée, les images sont frappantes et évocatrices de ces choses que l'on capte aussi bien par la vue que par les odeurs, les sensations et les sons et ainsi, qui arrivent, grâce à la mobilisation de tous les sens, à percer bien au delà de la réalité visible. Dans ce texte, j'aime tout les paragraphes, toutes les images... Il y a une cohérence solide dans la construction et le travail fournis. C'est un style poétique très "rock français" (au vrai et bon sens du terme…) qu'exploite Léopold maintenant depuis quelques temps... Ça a le mérite aussi de trancher par sa singularité dans l'ensemble des poésies que l'on peut lire habituellement... Tout en restant sauvage, c'est de plus en plus épuré et canalisé. De plus en plus poétique... Ça commence à porter de bien « jolis » fruits... Merci pour cette lecture et bonne continuation ! |
Anonyme
18/3/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un poème vif et lent qui donne bien ce sentiment de chaleur oppressante et moite des tropiques ou de l'équateur.
Des strophes superbes de musicalité pour la plupart. "Une sueur opiniâtre Perle sous mes aisselles Et dévale sur ma peau Que la lueur casuelle De la lampe à pétrole A rendu olivâtre" Par contre je n'aime pas celle ci totalement banale et fade par rapport aux autres. Les mots choisis sont plats, sans épaisseur, c'est vraiment dommage. |
Coline-Dé
19/3/2011
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On peut certes avoir de la poésie des approches différentes, mais lorsqu'elle est explicative, pour moi, elle perd son essence même.
Ces "que", ces "dont", ces "lorsque", ces participes présent alourdissent inutilement , plombent le rythme et gâchent, à mon sens, l'effet chatoyant que ce beau vocabulaire nous offrait. Et " casuelle" me semble un anglicisme à proscrire dans un texte poétique. |
David
28/3/2011
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour LeopoldPartisan,
Quand j'arrive au "Si" du onzième vers, je passe le reste du poème à en attendre le "Alors" qui devrait lui répondre, est-ce que c'est à comprendre comme : "Si à l’encontre de la mi-journée Où le silence forcené n’est brisé Sous les ébéniers et autres okoumés Que par la soudaineté des averses Dès les prémisses de la soirée (alors) C’est le charivari d’une faune bigarrée S’égaillant par essaims ou par nuées En une cacophonie de quintes et de tierces" Et je ne suis pas sûr que "à l’encontre de la mi-journée" soit une formulation bien pertinente pour désigner "les prémisses de la soirée" si c'est bien le cas, mais ce n'est pas inintéressant, le mot "encontre" me renvoie à "rencontre" par ailleurs, dans ce poème à une voix. Le parallèle entre la "poisseuse libido" et la crémation des insectes sur l'ampoule d'une lampe (arg, un halogène ?) ça m'évoque une image de "chair à canons" avec le mauvais jeu de mot, de lubies douloureuses, c'est ce que chantait déjà Cabrel avec "confondre les étoiles et les réverbères" ... de là à dire que ça donne faim et soif, lol. J'aime beaucoup la strophe suivante "Dès la troisième gorgée", la première est insouciante, la seconde effraie en souvenir de ce que laissa la première, la suivante est alors... résolue à en baver. L'épiphanie en est une drôle d'image de cette troisième gorgée, ça me dirait naïvement "tirer les rois" mais ça peut-être bien plus noire, comme une condamnation, à l'image de "tirer à la courte paille" par exemple, pour savoir qui va s'y coller... Alors qu'au début, c'est quasiment animal, ça tourne au végétal pour finir liquéfié : "La nuit a refermé sa peau Sur les rideaux De mon inconsistance" "inconsistance" je l'ai rapproché de "liquide" c'est à la fois un affaissement, renoncer à se tenir droit, mais aussi quelque chose de fusionnel que procure l'alcool, un néant salvateur. Comme un chemin vers cette "équateur" en sorte d'équilibre, de point origine, ou de ligne en l'occurrence, une communion où avec suffisamment de vin, il est toujours "de messe". |