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Robot
28/6/2015
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Bonjour Léopold
Ce texte que j'ai découvert en pré-lecture (plusieurs fois) mérite que l'on s'y attarde un peu plus, nécessite encore plusieurs lectures. J'avoue que pour l'instant, il est si dense (je ne parle pas de longueur) que je suis submergé par tout ce qu'il embrasse et je repasserai en édition dans quelques temps pour - essayer - de donner un avis tant il m'attire et me déconcerte à la fois. Pour l'instant je peux seulement dire que l'écriture m'attire et que le fond, le contenu, la construction me déconcertent. Du laboniris d'abord difficile pour moi auquel je ne suis pas accoutumé. Je reviendrai. |
margueritec
29/6/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Texte qui ne peut laisser insensible. Texte si long qu'il est difficile d'en "parler" au risque de passer sous silence quelques beautés, ou tout simplement d'échapper à sa compréhension. Mais, malgré un cheminement parfois délicat à suivre, un texte qui "berce" oui qui berce tel un chant d'amour et de peine. J'ai été emportée par je ne sais quoi, peut-être ce désenchantement qui reste lorsque nos idées, nos valeurs se défont ("L’immaculée conception /Que je m’étais fait de la fidélité / Et surtout de cette amitié / Maintenant vouée / Aux gémonies") ou nous meurtrissent ("Telle est l’immaculée conception / Qui transparaît de son doux visage / Lorsque le bel amour / Qu’elle croyait partager / L’a quittée la laissant humiliée / Comme plongée dans l’eau lourde / D’une admiration sourde"), lorsque l'innocence (au sens noble) est spoliée, laissant place à un monde délétère, tel que le laisse peut-être sous-entendre le titre quand une certaine croyance en la pureté n'est que funeste illusion.
Merci pour ce souffle. |
Anonyme
29/6/2015
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Bonjour Léopoldpartisan
C'est comme à l'Opéra (où je ne suis jamais allé, mais j'en ai vus à la télé) Les moments sublimes alternent avec des périodes ennuyeuses. Dans ce long poème j'ai aimé : l'argument du texte (l'intense chagrin de l'auteur en apprenant le décès d'un ami), le lieu (le train) et le paysage d'herbes folles sur lesquelles le narrateur se concentre pour oublier sa peine. Les répétitions donnent au texte le ton lancinant des voyages en chemin de fer et des pensées moroses. C'est tout bon. En revanche, j'ai détesté les multiples références littéraires qui font genre et alourdissent le texte. C'est à la limite du supportable. Supprimez-les toutes, sans faiblesse, et votre poème enfin libéré pourra prendre son envol. Il le mérite. |
papipoete
29/6/2015
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bonjour; je serais bien incapable de porter une analyse sur chaque " variation ", mais c'est écrit " comme dans un livre ", où l'on replonge dans l'histoire d'hier encore toute fraîche, on découvre des pages inconnues. Mais de cette pluie d'enfer sur Dresde à Oradour, en passant par le sort réservé au violeur et celui de sa victime, on oublie vite, tourne fébrilement la page...
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Lariviere
3/7/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
J'ai aimé ce long chant d'amour et de peine. Ce long poème qui retourne aux sources de l'expression poétique. L'expression est assurée et assumée. Elle déroule et expose son « chant » dans les nombreux « champs » de la vie et de ses multiples, de ce qui la compose, en bien ou en mal, sans se soucier de la raison pure ou de l'espace temps ; c'est cette composition complexe, de faits et de flux intriquées, de sensations antagonistes aussi, c'est cet état du vivant dans son aspect fourmillant et « amovible » que ce texte en forme de pièce musicale exprime. Sur la forme, j'ai aimé, les différentes tonalités de ce mouvement poétique. Du prélude à la dernière variation, il y a un traitement abouti et une progression dans le rythme, le ton, et les images. C'est plutôt bien géré, même si ce n'est pas évident à une lecture rapide. J'ai aimé aussi, le minimalisme abouti de ces vers. Les phrases et les images épurées, presque frustres, parfois plus enrobées à d'autres moments, ne m'ont pas gêné, bien au contraire, car les flots du vivant n'ont pas de mètres stricts, et les cheminements intérieurs, non plus... ils déroulent leurs rubans au delà des rythmes binaires et de la seule raison. Pourtant de la raison, il y en a à revendre dans ce texte très pertinent sur le fond ; mais la poétique ne fonctionne pas à la raison mais bien à sa quintessence, le poète n'est pas un couturier de l'ordinaire, mais bien un orpailleur du temps et de ses influx... J'ai aimé la construction proche du "spiralisme" de ces événements mis bout à bout, reprenant des éléments, pour faire avancer le cheminement de cette longue chaîne de pensées ou de faits réunis progressant en spirale dans le cheminement intérieur du narrateur et/ou du lecteur. J'ai aimé l'impact et souvent le rythme de ces fragments de ce« tout » cousu et recousu au fil rouge de l'histoire humaine, avec un petit h ou un grand, des fragments, des coupures, de journaux, d'impressions, de souvenirs, personnels ou collectifs, parfois les deux constitués, reconstitués à l'ombre et à la lumière des sensations du narrateur, éparpillé, lui aussi, ébranlé par la perte d'un ami, perte douloureuse, douleur qui lui a ouvert l'accès au chant et à à ses champs du multiple. On n'enfante que dans la douleur, n'en déplaise aux vendeurs d'anesthésique... par cet événement tragique qui parfois sans crier gare vient faire bouger les lignes en secouant les affects, les images et les sons, les sensations qui se bousculent, électrise ses peines et ses visions, l'homme « s'éveille » poète, entrevoyant d'autres dimensions, le rendant ainsi voyant et passeur de frontières, découvrant, avec joie ou terreur, une autre réalité faite de mondes et de matières insoupçonnés, la vie, toujours elle ; mais dans une autre peau, dans une autre robe, une autre texture... En fait, j'ai aimé la plupart des images. Une, parmi tant d'autres : "Les gens sont étranges Quand tombe sur Dresde La pluie de Dieu La pluie de feu Accompagnée des violons De l’opéra de quatre sous Et des flonflons félons Du Cabaret Voltaire" Sur le fond, j'ai aimé aussi la profondeur qui ne se découvre peut être pas à la première lecture, ou a une lecture trop hâtive. La réalisation est à la hauteur des intentions. Les références sont « hautes », et pourrais faire « pompeux » mais je les trouvent plutôt bien utilisées (bravo!) et à leurs places. Le texte possède aussi un impact au niveau du fond, grâce à ce développement en spirale qui renforce la sensation de désarroi et la description du cheminement et de l'errance psychologique. Il y a du fond, c'est sur, ce qui est assez rare finalement et toujours appréciable. "Au travers des vitres Je contemple le paysage Mais aussi et surtout Les reflets des visages De ceux et celles Qui comme moi Sont de ce voyage De ceux et celles Dont chaque matin N’est ni tout à fait le même Ni tout à fait un autre Une bonne partie de la soirée Très apeuré Il s’était réfugié Dans un petit quelque chose Comme un espace Dans l’entrelacs D’un millier de pensées Qui ne sont ni tout à fait les mêmes Ni tout à fait d’autres Un petit quelque chose Tendant à l’osmose 1re Tonalité (décorum) ... Une foison d’herbes folles et sauvages Des berces, des épilobes et des coquelicots Par milliers De-ci de-là parmi les gravats Quelques pilastres brisés Dont le béton en décomposition Se couvre d’un entrelacs De ronces et de liserons Christian est décédé mercredi dernier Mais je ne l’ai appris que ce lundi matin D’été nébuleux et pluvieux Comme il y en a trop Sur cet hémisphère Pourtant ce matin En débutant La rédaction de ces mots J’étais loin De me douter Que cette triste nouvelle Ébranlerait L’immaculée conception Que je m’étais fait de la fidélité Et surtout de cette amitié Maintenant vouée Aux gémonies" Oui, j'ai aimé ce retour au source, au souffle, au chant, très moderne sur la forme tout en renouant pour moi avec la parole poétique authentique, celle des troubadours ou même des antiques, celle de l'ode ou de l'élégie, assurant ainsi une continuité poétique qui remonte à la nuit des temps et probablement déjà présent à l'apparition du langage primitif ; celui d'un propos réflexif et lyrique qui n'est pas jugulé par la raison, bien au contraire, mais renforcé par les « visions » du poète... Ps: seulement 4 commentaire et 54 lectures pour un texte aussi « riche», alors que d'autres textes trouvent leur centaine de lecteurs et leurs quinzaine de commentaires dans la foulée de leur publication. C'est le problème du net, ou des lecteurs, ou des deux, de ne plus savoir se concentrer sur ce genre de « matière » peut être trop indigeste car trop riche en pixels. Dommage, la poétique dans une forme libre se fait rare sur le site et quand elle est présente comme ici, elle reste peu commenté en ce moment. Je ne trouve pas ça chouette.Je comprends la liberté de « gout » des oniriens, mais c'est dommage pour le travail de l'auteur de ne pas avoir davantage de retour sur un texte qui est visiblement travaillé. En espérant que ce commentaire puisse aider l'auteur, je lui souhaite une bonne continuation et lui présente toutes mes félicitations ! Merci pour cette très bonne lecture ! |
MARIAJO
2/8/2015
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Bonjour,
J'ai aimé votre chant. J'y me suis intéressée parce que j'adore le lyrisme et la musique classique. Le seul dommage pour moi c'est ma méconnaissance des diverses références citées. Je reprendrai votre écrit et je l'étudierai pour mieux le saisir. L'image qui m'a beaucoup parlé: Au travers des vitres Je contemple le paysage Mais aussi et surtout Les reflets des visages De ceux et celles Qui comme moi Sont de ce voyage De ceux et celles Dont chaque matin N’est ni tout à fait le même Ni tout à fait un autre Cette ambiance du train vous l'avez très bien décrite. A bientôt! |
OH2Warenghien
6/9/2015
a aimé ce texte
Un peu ↓
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On se la raconte souvent, quand on tente d’expliquer sa prose… ! Pour moi c’est une nouvelle, un énoncé, ou un compte rendu. Le texte est plaisant et rappelle :
Le triste souvenir condamnable, d’alliés impunis et génocidaires, Programmant l’assassina gratuit de milliers de civils par des bombes incendiaires. Mais c’est gâché par un découpage se voulant poétique & il n’en est rien. Ou je ne sais guère… Ou alors nous n’avons pas la même définition du mot Poème dans nos dictionnaires... |
Disciple
26/9/2015
a aimé ce texte
Bien ↓
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Le thème des illusions perdues, celles « immaculées » de la jeunesse, ou plutôt de son idéalisme, a déjà été traité un nombre incalculable de fois dans la littérature, et bien mieux, mais, à ma connaissance, jamais de manière aussi originale. Cela dit, l’originalité, en soi, n’est en rien gage de qualité. Preuve en est votre poème, très disparate, à cet égard. Tantôt de la simple prose, et parfois de la mauvaise, simplement tronçonnée en vers ; tantôt du rythme et de la musicalité, et même, de la poésie ; tantôt de simples et mauvais vers ; tantôt de touchantes visions ; tantôt de pompeuses et maladroites références, tantôt d’habiles. Bref, il y a à boire et à manger… mais, au final, j’aime assez.
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Queribus
9/3/2017
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour LeopoldPartisan,
J'avoue que j'ai été un peu décontenancé par le propos et la longueur des textes où l'on trouve, à mon avis, trop de choses disparates mêlées à de bonnes idées. La forme est originale et très recherchée et inspire le respect du travail bien fait mais on finit par se perdre dans un ensemble hétéroclite; j'aurais aimé des textes plus courts et moins denses. J'avoue cependant ne pas être habitué à ce genre d'écrit et je donne toutefois une appréciation Bien pour le travail de recherche. Bien à vous. |