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Poésie contemporaine
LeopoldPartisan : Les dépravés : écorce
 Publié le 20/10/13  -  10 commentaires  -  2485 caractères  -  149 lectures    Autres textes du même auteur

En attendant l'épure de l'écueil et de l'écume mais avant de courber l'échine.


Les dépravés : écorce



Début 2013…
Encore une triste semaine
En perspective

Février et ses frimas
Multi et polytraumas
Dans une nouvelle vague d’attentats
Mauvais karma
Pour nos compagnons de l’eau de là

À Paris
Levée de boucliers
De la droite des députés
De l’Assemblée
Sus à la laïcité
Jamais les gays de ce pays
Ne pourront se marier
Encore moins adopter
Marianne y a que chez Michou
Qu’on aime les pédés *
Marianne si tu veux ta liberté
On va te lapider
Marianne si tu te fais avorter
On va te guillotiner

À Londres, Bruxelles, Berlin
Et bientôt dans toutes les capitales européennes
C’est la ruée
C’est la curée

L’écorce du pouvoir
Vole littéralement en éclats
L’étoffe des communautés
À trop échauffer les esprits
Pour seulement tenter
De raison garder

Certains se revendiquent « Révolucides ** »
D’autres hurlent plus qu’ils n’appellent au génocide
Tous vont bientôt s’étriper
Dans de violentes guérillas urbaines
Où refleuriront à foison
Des roses en gerbe de cendres et de sang

Tout homme est une guerre civile ***

Mon dieu qu’ils sont beaux mes héros
Un jour coco, un soir facho
La nuit agitateur pour des radios
Et le matin dès l’aube collabo

Quelle est donc cette fascination
Pour ces rites antédiluviens
Où s’enflamment les solstices
Et qui bientôt serviront de frontispices
À d’autres autodafés

Quelle est donc cette fascination
Pour enflammer au nom de nos divinités
L’esprit et l’essence de la raison
Ces tréfonds d’humanité qui nous expulsèrent
Des purgatoires de l’obscurité

Quelle est donc cette fascination
Pour décaper le vernis de la civilisation
Et idolâtrer ces démiurges
Qui depuis la nuit des temps
Exigent pour racheter nos péchés
De leur livrer nos enfants en holocauste

Écorce
Couvre-moi et les tempes et le dos
Masque-moi et le ventre et la nuque
Métamorphose mes bras en branchages
Et mes pieds en racines épaisses
Où mon corps prendra appui
Laissant au temps le soin
De m’y tatouer sa rigueur



__________________________________
* À interpréter au second degré of course…
** Michel Lancelot : Julien des Fauves
*** Jean Lartéguy


 
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   Robot   
4/10/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Franchement, je n'ai pas trouvé beaucoup de poésie dans ce texte qui m'apparaît comme un coup de gueule râleur.
"Début 2013...
Encore une triste semaine
En perspective"
Pour ne prendre que ces trois vers: où est la poésie dans cette trivialité qui semble sortie d'un journal d'adolescent.
On peut partager certaines des idées disséminées. Mais en dehors du tous les mêmes, on recherche vainement quelques images où des allégories qui donneraient au texte la hauteur de vue qui lui manque.
Où sont les élévations qui ajouteraient à ce constat les éléments qui pourraient changer par la poésie l'état des choses ?
J'en suis désolé car j'essaie toujours de modérer mes observations mais pour la première fois, je mets une appréciation faible car je ne vois ici qu'une analyse politique, un tract, pas un poème.
Et les grands auteurs cités n'y changent rien à mes yeux, bien au contraire.

   Anonyme   
20/10/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Pour moi ce texte se rapproche plus de la chronique d'un magazine que d'une poésie. Une suite d'évènements ou situations analysés de façon plus ou moins partisane.

La dernière strophe sauve un peu mon manque total d'intérêt pour ce texte.

   leni   
20/10/2013
Salut Léopold
C'est un regard réaliste sur le moment présent Sans concession Je partage ce point de vue Mais je m'abstiens de noter Salut à toi Leni

   Lunar-K   
20/10/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour LéopoldPartisan,

Une excellente dernière strophe pour conclure un poème en dents de scie... L'intention est pourtant très bonne je trouve : une poésie militante et coup de poing. Et si c'est globalement réussi pour l'aspect militant, malgré quelques éparpillements de temps à autre, le côté coup de poing, lui, me paraît souvent manquer de force.

Je crois que c'est principalement dû au manque de simplicité. Pas faute d'essayer cela dit. On sent bien que vous voulez mettre au point une poétique épurée, à l'os, sans fioritures ni rien qui pourrait nous détourner de l'objectif premier du poème : dénoncer, critiquer, gueuler un bon coup. Et c'est très bien, certes, mais alors pourquoi toutes ces rimes, ultra-répétitives et franchement pas du tout réussies à mon avis, qui ne font qu'enlever à tout ce qui fait la force de votre écriture ? Je trouve ça dommage, vraiment, d'ajouter cet artifice qui n'apporte absolument rien (bien au contraire) quand votre texte a tout sinon pour exprimer spontanément le dégoût que vous inspire cette situation, cette résurgence des valeurs et des extrémismes religieux au sein des débats sociaux...

Vous tenez sans doute là quelque chose. Mon conseil serait d'aller encore plus loin dans cette voie, et poursuivre l'épuration.

Bonne continuation !

   senglar   
27/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour LéopoldPartisan,


Eh bien c'est dit, c'est bien dit, c'est clairement dit en autant de tableaux simples, non sibyllins, percutants.

Le coup de poing est là ; je ressens ce coup de poing, cette énergie contenue, frémissante. Il y a une construction (mais je ne ferai pas l'étude de style. lol), un style au corset et au forceps. J'aime bien cette écorce, cette armure de bois, vivante, l'idée de se faire arbre - barde bardé - pour traverser les siècles en ultime témoin.

Reste à à y graver un coeur répété de branche en branche comme une fractale - essence - le paganisme primitif devrait avoir raison des guerres de religion.

"Mon dieu" reste un trauma et les solstices ne valent pas mieux.


Reste à badigeonner l'écorce de lessive, échappera-t-elle à Saint Marc ?

CHAULONS !


Senglar-Brabant

   wancyrs   
20/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Analyse poétique ou analyse partisane, qu'importe ! c'est un cri qui retentit de ce texte, le cri d'un être oppressé, et juste cela me touche.

J'aime le direct du propos. Pas de lâcheté, pas de coup bas. Dès le départ on sait qu'on va en prendre plein la gueule. Et plein la gueule on en prend. J'aime le ton parfois ironique du propos, façon subtile de dénoncer l'hypocrisie de certains :

Mon dieu qu’ils sont beaux mes héros
Un jour coco, un soir facho
La nuit agitateur pour des radios
Et le matin dès l’aube collabo

La dernière strophe est tout simplement géniale.

J'ai trouvé la rime inutile dans cette méditation poétique. est-ce la catégorie du poème qui l'a imposé ? Voilà pourquoi je pense que la prose aurait été plus adéquate.
Je me demande aussi si dans cette phrase, le passé simple de "expulser" est justifié :

Ces tréfonds d’humanité qui nous expulsèrent
Des purgatoires de l’obscurité

Sinon, ce cri m'a touché

Wan

   Gemini   
21/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le symbolisme aurait placé la genèse avec Sodome et Gomorrhe, mais dans cette poésie que je trouve très contemporaine, l'auteur ne fait que l'évoquer. Par touches. Je pense que c'est bien fait, car moins que la religion, c'est la conscience collective, avec l'idée qu'elle s'en fait, qui fait preuve ici de conservatisme en laissant trainer l'ancre.
Il y a cependant du Voltaire dans ce brulot, qui oppose l’Etat (champ lexical : députés, Assemblée, laïcité, Marianne, pouvoir) à l’Eglise (champ lexical : antédiluviens, autodafés, divinités, purgatoire, démiurges, péchés) sur un sujet qui traite surtout de la tolérance.
Normalement, l’enfant livré en holocauste, Dieu l’a fait pour nous.
Bon texte, avec de sains excès.

   TheKid   
21/10/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
A part la dernière strophe (poétique et ma foi magnifique) je n'ai lu qu'un point de vue de journaliste.

   Miguel   
26/10/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Il y a là plus de raisonnement que de poésie. Où sont les métaphores, les images, la mélodie des mots ? On dirait un tract mélanchonnien. En outre, pourquoi s'exciter avec des propos d'arrière-garde comme "Marianne sii tu te fais avorter on va te guillotiner" alors que la loi date de près d'un d emi-siècle en France? Et pourquoi prêter ces propos criminels aux gens qui pensent différemment ?Toujours cet art de jeter le discrédit par le procès d'intention. Si vous voulez lire de la grande poésie de la révolte, allez plutôt faire un tour chez Hugo, Lamartine, Rimbaud, Aragon.

   bonjour   
26/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Je l'ai interprété comme tu le suggère au second degré mais je suis vite revenu au premier me laissant prendre à sa rude diatribe!


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