|
|
Gemini
31/1/2021
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Beaucoup trop long.
Le texte s'éparpille en pensées heurtées qui pourraient s'allonger à l’infini, mais qui auraient dû être plus resserrées afin de mieux convaincre le lecteur de ce mal-être sentimental. On se doute que si le texte est adressé à une personne particulière (je me suis dit que Tioman existait et que ce n'était pas qu'une île), elle aura beaucoup plus de facilités à visualiser les situations ou à remettre les choses en perspective à l’aide de souvenirs communs. Mais pour un lecteur lambda… Il y a pourtant dans certaines envolées une réelle poésie, mais je la trouve gâchée par des rajouts intempestifs, du remplissage inutile où parfois la perte de goût se change en dégoût, mépris ou rancœur contre, pêle-mêle : la Vierge Marie, un prophète, un puissant, les semblables, les intellectuels et la poésie. Et puis cette anaphore qui martèle au lecteur cette infirmité mal vécue, sonne comme un aveu de l’auteur à n’avoir que l’arme du débit (verbal) pour convaincre. Un empilement qui finit par lasser, à mon goût. Quelques petites fautes d’orthographe. Desseins, nager nus, acclamé, préféré… |
Donaldo75
31/1/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour,
Il y a de la puissance dans ces vers jetés sur le papier devant les yeux du lecteur. On n'accroche ou pas, je pense, car la longueur de l'ensemble, l'éparpillement des images dans des strophes toujours puissamment exposées, peuvent irriter le lecteur le plus rigoureux, celui qui aime l'économie de mots ou plutôt devrais-je dire, n'aime pas le gaspillage de vers pour exprimer finalement la même chose. Entre les deux mon cœur balance et même si je reconnais la force des vers, la puissance lyrique de ce poème, je ne peux pas nier qu'il mériterait plus de rigueur. Pourtant, j'ai bien aimé parce que sur cet espace littéraire pour nous les écrivains et poètes amateurs, ce type de poésie emportée, emballée, lyrique à l'extrême, manque trop souvent à l'appel, remplacée par des textes moins risqués, plus inspirés par la prosodie et ses règles que par la poésie et ses élans passionnés. Vive la passion ! Que Maïakovski détrône une instant Mallarmé ! Merci du partage. |
Robot
31/1/2021
a aimé ce texte
Passionnément
|
Ce poème exprime un pessimisme violent. Il dit avec force les désillusions, je dirais même le désespoir à peine atténué par le dernier vers.
Le "je" de la narration renforce encore la frappe de ce texte libre dont la longueur ne m'a jamais rebuté tant je me suis laissé prendre par l'intensité expressive. Un texte que j'ai pris comme un uppercut. |
Pouet
9/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Salut,
comme des vers au fil de la pensée effilochée, des mots comme un tunnel de lumière asphyxiée. S'en échappe une indiscutable "vérité". Ma préférence pour cette strophe: "J’ai perdu le goût de mes rêves en éternel exil où je me battais pour toi, avec toi et contre toi longue, longue, longue lande lente, lente, lente langue tourbière et bruyère à l’été assoupis à l’hiver endormis départ d’un feu de broussailles chute sans gravité dans la rocaille J’ai léché avec délectation ton genou écorché et séché tes larmes à la saveur d’un soupçon où peut-être je t’avais poussée pour mieux t’enlacer" Certainement qu' au final il y a ici "à boire et à manger", mais comme de toute façon on n'en sent plus le goût... |
Kekedi
9/2/2021
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour,
Qu’elle invite de départ. « J’ai perdu le goût de te suivre par monts et par vaux dans les fougères et les pins centenaires » Vous nous entraînez à vous suivre en nous disant le contraire. J’ai aimé votre perte du goût qui finalement ne dit rien d’autre que vous êtes encore plein de saveurs (de ressentiments ?) qui ne demandent qu’à être partagées. Autant je trouve le texte globalement fluide, je trouve la strophe qui commence par « J’ai perdu le goût des tes 20 ans » plus difficile à lire et à comprendre que les autres. Peut être moins achevée que les autres. Merci encore pour ce partage. Et croyez en vous pour demain. Dominique |
hersen
9/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Je dis, moi, que quand il y a un tel souffle dans une poésie, il y a encore du goût pour quelque chose. Sa propre vérité sans doute, à chacun la sienne, il faut parfois toute une vie pour mettre le doigt dessus.
je lis ce texte comme une quête extraordinaire, car pointer la perte de ses goûts, c'est ne les avoir pas oubliés. Et l'oubli est la pire perte de goût, agusie mentale. J'ai beaucoup aimé lire ce poème, très bien balancé sans ponctuation, ce qui cadre avec le propos. Merci de la lecture. |
papipoete
9/2/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
|
bonjour Leopold
J'ai perdu le goût...de quoi ? de tout ! Le goût au bien, celui du mal ; même le blasphème ne m'intéresse plus, et la " Sainte Vierge peut déféquer dans les nuages, et s'envoyer l'Ange Gabriel " , je m'en fous ! je n'ai plus goût à rien... NB pas tout-à-fait à rien, quand je lis dans la 13e strophe " j'ai léché ton genou écorché et séché tes larmes... ) peut-être pas grand-chose, mais quand-même cette ligne... Bien sûr, un poème au kilomètre, mais qui se lit sans ennui ( déconseillé à grenouille de bénitier ), et cette petite lumière citée plus haut, que je rattache directement aux deux vers de clôture. |
Corto
9/2/2021
a aimé ce texte
Passionnément
|
Quel souffle ! Quel élan !
Un long poème qui vous laisse ébouriffé et pantelant devant tant d'évocations. Une démarche qui passe à la râpe et à la paille de fer tant de bienséances, d'habitudes compassées, de mythes utilisés à tort et à travers, de règles usées et pourtant maintenues sur leur piédestal. Des élans qui confortent le cap et une boussole d'énergie qui servira encore et toujours à progresser vers un horizon idéalisé dont il sera toujours temps d'observer les limites. Un idéal qui donne la force, celle composée de souvenirs, de convictions et de volonté. Bravo pour ce cheminement si bien décrit, avec des mots puissants. |
Lebarde
9/2/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour Leopold
Beau fatras, mais fatras quand même, que ce long, bien trop long texte à mon goût pour tenir en éveil mon attention jusqu'au bout. On y retrouve pêle-mêle, de belles idées mais aussi beaucoup de sujets disparates, parfois un tantinet provocateurs dont certains un peu abscons alourdissent inutilement le propos. J'ai vainement tenté de trouver une organisation dans l'écriture, un fil conducteur dans les thèmes abordés, que la seule répétition de "J'ai perdu le goût" en tête de strophes n'arrive pas à créer vraiment. J'ai pourtant bien aimé certains passages où le sentiment et la poésie sont là: "J’ai perdu le goût de tes seize ans Violent printemps à la nature adolescente qui veut le monde et le veut maintenant" "...J’ai léché avec délectation ton genou écorché et séché tes larmes à la saveur d’un soupçon où peut-être je t’avais poussée pour mieux t’enlacer" d'autres un peu moins. Après un retour (pour vérifier !) sur vos publications précédentes, je sais que vous avez votre style d'écriture, bien à vous, que je n'ai nullement l'intention de juger mais qui est très éloigné du mien. Merci Léopold pour ce partage. Mais si vous pouviez faire un peu plus court la prochaine fois ..... En fait, je n'ai rien dit et exprimez-vous comme vous le sentez, c'est votre droit d'auteur le plus absolu. A bientôt Lebarde |
Anonyme
14/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Vous n'avez pas perdu le goût de l'anaphore et elle est bien maniée ici, pour introduire une liste d'images. Je croyais que vous nous parleriez du covid. La perte de l'usage des papilles n'est pas moins grave que la dépression. Je ne sens pas la dépression ici, c'est plutôt un double de *L'Écclésiaste*, en dépit du blasphème de nos jours très convenu. Mon commentaire n'est pas passionnel pourtant j'ai adoré, car certains vers sont très inattendus.
|