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Poésie en prose
LeopoldPartisan : Un moment d'égarement
 Publié le 24/08/09  -  17 commentaires  -  1954 caractères  -  205 lectures    Autres textes du même auteur

La fin définitive de vacances enfantines. Ce texte m'a été inspiré par une photo de mon neveu Michaël Job.


Un moment d'égarement





Photo de Michaël Job






C’était un dimanche après-midi de fin d’été…
La plage, ils allaient bientôt la démonter et la mer, jusqu’à la dernière vague, toute la replier. Mon Dieu, comme ils étaient déjà loin, ces vendredis de juin, de queues de cerises et de noyaux d’abricot. Mon Dieu, comme elles étaient déjà loin, ces randonnées de juin, dans les foins, à la plage, avec ou sans maillot.

C’était un dimanche après-midi de fin d’été…
En deux mois qu’est-ce qu’elle avait bien pu grandir… Tout comme les vagues qui de plus en plus avaient tendance à vouloir mugir et rugir. Comme elles nous semblaient bien fatiguées, ces dunes que nous avions arpentées et si souvent creusées. Comme ils avaient été irrémédiablement démolis tous ces magnifiques châteaux qu’ensemble nous avions construits.

Ce fut pourtant ce dimanche après-midi de fin d’été qu’enfin je ne fus plus ce gamin espiègle et plaisantin qui jamais n’avait osé depuis tous ces vendredis de juin, ni la regarder dans les yeux ni lui prendre la main. Ce fut pourtant ce dimanche après-midi de fin d’été qu’enfin je décidai à être bien plus qu’un bon copain, à qui l’on confie ses envies, ses regrets et ses chagrins.

Ce fut alors ce dimanche après-midi de fin d’été que nous prîmes conscience que le temps nous était compté, que dans un jour ou deux l’on serait séparé, que dans un mois ou deux l’on risquait de s’être oublié. Ce fut alors ce dimanche après-midi de fin d’été que nous nous éclipsâmes, presque à regret, de ses jeux d’enfants qui peu avant, encore nous passionnaient. Seuls dans ces dunes, où venait d’apparaître la lune, nous perdîmes notre belle assurance en regardant s’éloigner notre innocence.

Et le pire, oui le pire, c’est que nous y prîmes du plaisir…


 
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   Anonyme   
24/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Superbe, de la photo (mention spéciale, elle est exceptionnelle) à la prose, une vraie poésie qui ne se cache derrière rien...

Sens maîtrisé de l'anaphore, j'adore j'adhère. Et la touche surréaliste... un joli replis.

Le meilleur texte que j'aie lu de LéopoldPartisan, et là oui, bravo bravo !

Du rythme, des images et même de la légèreté... je suis méga fan de ce genre de mots, alors juste un GRAND merci de les offrir...

   jaimme   
24/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Je comprends "le pire" car l'été finit, et l'enfance, et l'innocence... Eté 42. Mais.
Que ceux qui ont du plaisir, du bonheur, s'abstiennent des regrets, de la nostalgie, de l'âge d'or. Que le bonheur reste le bonheur! Et qu'on en soit heureux! Et de chaque âge vécu.
Sinon: la photo est très belle. Elle est intemporelle (bon: après l'invention de l'appareil photo!). Le thème est touchant. Et bien connu.
L'écriture m'a un peu touché.
Belle idée en tout cas, dans: "La plage, ils allaient bientôt la démonter et la mer, jusqu’à la dernière vague, toute la replier."

   Anonyme   
24/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est un savoir conjuguer l'image et les mots qui coule merveilleusement. Parfum de sel surrané, souvenirs au goût de perfection, est-ce qu'on s'ennuyait, on ne sait plus...

"La plage, ils allaient bientôt la démonter et la mer, jusqu’à la dernière vague, toute la replier. Mon Dieu, comme ils étaient déjà loin, ces vendredis de juin, de queues de cerises et de noyaux d’abricot."

Voilà, pour moi la poésie c'est juste ça.

   ristretto   
24/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
un très beau texte qui fait revenir des souvenirs au goût de menthe
merci

   lotus   
24/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je suis totalement sous le charme de ce" moment d'égarement".

Bravo pour la magnifique photo, digne des célèbres "flous" de David Hamilton. Il en ressort toute l'innoncence qui transpire entre tes mots.

Un beau moment de lecture.

   FABIO   
25/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Certes c'est jolie et écrit avec délicatesse,l'ambiance et lourde de regrets mais de joies aussi.
Parfumés de chaudes images de vacances saupoudrés de poésie.
Et ces jeunes amants déjà pris par le temps...
Seul petit bémol, des phrases parfois un poil longuettes.
Mais il n'est pas toujours aisé de décrire ses souvenirs en quelques mots.

   pieralun   
25/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une toute petite nouvelle d'une grande poésie; la chute est magnifique
"Mon Dieu, comme ils étaient déjà loin, ces vendredis de juin, de queues de cerises et de noyaux d’abricot"........et ça, comme Salamandre je crois, j'ai adoré

   Marite   
25/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Leopold et merci pour ce voyage-éclair dans les dimanches après-midi d’été et leurs flots de bons souvenirs. Photo, dunes, chateaux de sable et amitiés de vacances… Je m’y suis retrouvée le temps de lire ce texte. Mais j’émets une réserve pour le titre, le mot « égarement » me semble inapproprié… ? Tout le reste a été si agréable. Un vrai bon moment de lecture.

   Melenea   
26/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Tout simplement merci pour ce doux moment de lecture, tout y est, de l'émotion à la poésie... jusqu'au final...

   Anonyme   
28/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est véritablement sublime.
De la nostalgie, un peu de gravité (Une plage normande ?)
et surtout un message positif au final. Le tout dit de manière simple et réaliste.
De la poésie comme je l'aime.

Bravo aussi pour la photo. Du grand art.

   brabant   
31/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour LeopoldPartisan,
J'ai bien aimé votre texte, je n'ai pas aimé la photo de votre neveu, elle est floue. Qui a décrété que les photos floues étaient des "chefs-d'oeuvre"? Ainsi il faut rater sa photo pour la réussir. A mon avis c'est une mode, ça passera.
Je plaisante!
De plus la photo ne correspond pas au sujet: la perte de l'innocence, un amour enfantin qui n'est plus aussi enfantin que cela, cet amour de la fin des vacances.
J'eusse aimé les voir, ces deux adolescents, "troubles" (tiens! tiens! la photo trouble!) et "innocents".

Je n'ai pas trop aimé: démonter et replier la mer, cela m'a fait penser à Devos et son sketch s'est imposé à mes yeux, au détriment du texte.
J'ai aimé le "avec ou sans maillot", glissé là, comme ça, mais lourd de sens, de sous-entendu(s).
Bien aussi le "irrémédiablement démolis" et les "magnifiques châteaux" ((châteaux en Espagne, châteaux de sable)).
Je ne comprends pas: un "gamin espiègle et plaisantin" l'aurait regardé dans les yeux et lui aurait pris la main, sans arrière-pensée(s)...
J'aurais mis "séparé((s))" et "oublié((s))" au pluriel pour mieux évoquer le changement de plan de la situation en évolution ((je suis laborieux là, mais bon...).
Bien, très bien, la fin toute en suggéré!... avec ce "pire" antinomique.

Voilà le fruit vénéneux de mes cogitations douces-amères.
Je dois m'être égaré quelque part, excuse-moi.
Amicalement.
brabant

   Anonyme   
2/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Comme salamandre je trouve le début particulièrement réussi.
Du coup le reste m'a semblé plus terne et un poil redondant.
(surdose de "dimanche après-midi")
De la bonne poésie en prose toutefois.
De l'émotion.

   BAMBE   
7/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau moment dans des dunes à l'ennivrant parfum d'innocence qui s'épanouit jusqu'à s'enrober de plaisir.

   costic   
9/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau moment d'émotion, un pont vers le passé, sans nostalgie, sans fards, juste précis sobre et doux. Merci

   FIACRE   
16/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Un rappel de certains films de Diane Kurys, un peu de Devos avec la " mer que l'on démonte " et auquel il faudrait rendre l'inspiration.
Le thème nous est coquillage porté à l'oreille.
La mer au loin efface notre passage.

   irisdenuit   
1/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Leopold,

Un thème qui m'est cher, l'enfance, l'innocence, la mer, tout y est !

Une plume sensible qui m'as procuré de forts belles images ce matin.

Merci.


Iris

   shanne   
4/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour, La photo est belle, le poème est magnifique, je le vois ce dimanche après midi....J'ai pris plaisir à le lire.Bravo


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