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Chansons et Slams
LeopoldPartisan : Vaudou simultané
 Publié le 01/07/09  -  8 commentaires  -  2026 caractères  -  107 lectures    Autres textes du même auteur

Hommage au cubisme orphique, aux masques africains qui l'inspirèrent ainsi qu'à Blaise Cendrars, Fernand Léger, Guillaume Apollinaire, Sonia Delaunay, Max Jacobs et aux poilus inconnus.


Vaudou simultané



Conviction de cavité
Par l’infernale
Plume de poule
Se recroqueville

Billevesées d’arrière-salles
Où femmes de mauvaise vie
Par l’incandescence de nos sens
Se préfacent et parfois… crient

Onomatopées de petites vertus
Par l’impédance
De nos fréquences modulées
S’émoustillent

J’ai soufflé sur les braises
Et lui ai simplement demandé

Tu t’appelles comment ?
Ophélie !

Ophélie comment ?
Ophélie Personne !

Où habites-tu Ophélie ?
À la croisée !
À la croisée de quoi ?
À la croisée des frontières
Par-delà les gares forestières
À la croisée des fondrières
Où entre jadis et naguère
Son ventre m’a vomie.

Qui est ton père Ophélie ?
Le soldat Inconnu !
Mais regarde ce qu’il est devenu
Un petit brin de fougère
À la croisée des cimetières
Un grain de poussière
Balayé par des lingères
Que lui aussi aurait aimé
Culbuter comme prise de guerre
Dans ces fossés
Que la folie des mâles
A transformés en tranchées

J’ai soudain compris que je délirais
Lorsque Blaise le légionnaire
M’a fait avaler de son unique bras
L’autre venant tout juste
D’être emporté
Par un obus de mortier
Un curieux élixir
Au goût de gingembre
Et de ratafia
Je le tiens du gros Léger
M’a-t-il confié
Le tonnerre a dès lors cessé et…

Ma conviction de cette cavité
Par l’infernale plume de poule
S’est recroquevillée
Tandis que dans le lointain
Les tambours de minuit
Ont répercuté nos morts
Par leurs messages de nuit.

Au matin dans la brume des Éparges
Sont encore passés quelques radeaux
De naufragés dépenaillés
Coiffés de Morion
Et armés d’arquebuses

Je me suis alors demandé
Où est mon Ophélie ?
Certainement noyée
Dans l’une de leurs caraques englouties.


 
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   Anonyme   
1/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ouaip, il fonctionne bien celui-ci. Il est bien écrit. Le propos passe bien. J'adhère.

   Raoul   
1/7/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quand j'ai lu la phrase d'accroche j'étais très dubitatif… C'était un tort!
J'aime la construction déconstruite qui au final donne un kaléidoscope de vivants, les dialogues, comme saisis entre les portes du sas d'une salle de cinéma où serait projeté un film, le rythme, les accélérations, le jeu des sonorités…
La ref. à Léger est pour moi un peu lourde (harf). Pas fan non plus des "tambours de minuit", mais l'ensemble est fort comme une gnôle de poilu, un capharnaüm de vie à vivre vite et de mort.
Beau texte!

   Sido   
1/7/2009
Trop rond, trop coulant pour une idée du cubisme
J’attendais des angles droits et des flèches lancées

D’un « vaudou » j’attendais plus de frissons que de chagrins
Et de provocations que de souffrances

Le prénom d’Ophélie me parle plus de quelques romantiques égarés que des cubistes dans l’âme

Mais , mais l’idée, le thème, l’intention, le style (avec un autre titre et dédié seuls aux « poilus ») me surprennent avec charme

   LeopoldPartisan   
1/7/2009

   Marquisard   
1/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
c'est classe, et ça désaltère, tournure originale, surprenante au déput, très prenante par la suite, j'ai eu des hauts et des bas à la première lecture, la seconde est nettement mieux passée.

   Anonyme   
1/7/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Moderne, classe, habile dans le jeu avec les sonorités. J'aime les interrogations alternées, cette Ophélie évanescente, tes mots qui claquent et glissent. Yes, ça embobine, t'es sorcier ! Allez, carrément jouissif !

salam, emballée !

   Anonyme   
2/7/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne connais strictement rien au cubisme orphique, je ne peux donc pas apprécier la référence. Ceci en guise de préambule.

J'ai été dubitative au début, pas emballée, larguée au niveau du sens, mais quand même accrochée par les mots et les sonorités.
J'ai continué et bien m'en a pris. La suite m'a envoûtée (tiens, en parlant de Vaudou ?). J'ai un peu l'impression de sortir d'une séance d'hypnotisme, où je n'ai pas bien compris où on voulait m'emmener et de laquelle il me reste plus d'interrogations que de réponses, mais j'ai beaucoup aimé !

Ce texte a une vraie empreinte au niveau de l'expression, de l'originalité, il laisse un goût en bouche, c'est indéniable. Un goût assez indéfinissable en ce qui me concerne, mais qui me plaît au palais. J'ai été emportée dans la danse, tout simplement.

   Anonyme   
12/7/2009
Et bien, comment dire?, je n'ai pas l'habitude de commenter, en fait, je débarque.
Et bien donc, je trouve ce texte très bien ficelé et surtout rebondissant et groovy. de plus, Blaise Cendrars est trop peu lu, je crois. En faire un des personnages de ton texte me semble une excellente idée.


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